Espèces aviaires de l'Ile de Pâques

L'île de Pâques est considérée comme l'endroit habité le plus isolé de la planète. Elle est située à 3500 km du Chili et 7066 km de la Nouvelle Zélande, à 4000 km de Tahiti et à 8000 km au sud-est d’Hawaï.
Elle est également connue sous les noms de Rapa Nui et Isla de Pascua.
Elle fut découverte par Jacob Roggeveen (1659-1729), un explorateur néerlandais, alors qu'il recherchait d'autres continents. L'île a été nommée île de Pâques car il y débarqua le dimanche de Pâques, le 5 avril 1722.
Depuis 1888, l'île est un territoire qui fait partie du Chili. Elle est située dans le sud-est de l'Océan Pacifique, à l'extrémité sud-est du Triangle Polynésien en Océanie.

L'île de Pâques est célèbre pour ses quelques 900/1 000 statues de pierre gigantesques, les Moaï, créées par les premiers habitants de Rapa Nui. Des fouilles archéologiques, entreprises en 1955, ont révélé l'existence de trois périodes culturelles distinctes sur l'île.
L'île de Pâques est un site classé au patrimoine mondial de l'UNESCO, et une grande partie de l'île est protégée au sein du Parc National de Rapa Nui.

La forme générale de l'île est triangulaire et sa superficie est de 163,6 km². Elle mesure 24,6 km de long sur 12,3 km de large sur le côté le plus large. Le point culminant s'élève à 507 mètres au-dessus du niveau de la mer.
Trois lacs de cratère d'eau douce sont présents sur l'île, mais il n'y a ni cours d'eau ni rivières permanentes. L'île de Pâques est d'origine volcanique et se compose principalement de trois volcans éteints.

L'île de Pâques et sa voisine la plus proche, l'Ile Salas y Gomez, sont reconnues comme une écorégion distincte caractérisée par des forêts tropicales humides d’arbres à feuilles caduques.
Les forêts d'origine n'existent plus aujourd'hui, mais les vestiges retrouvés dans les sols locaux indiquent que l'île était autrefois boisée, abritant des arbres, des arbustes, des fougères et des graminées. L'un des arbres dominants était un grand palmier, le palmier de Rapa Nui ou palmier de l'île de Pâques (Paschalococos disperta). Il a été abattu par l'homme, mais les Rats polynésiens ont également joué un rôle très important en se nourrissant de ses noix. La forêt a également été progressivement défrichée pour l'expansion de l'agriculture. Aujourd'hui, il ne reste plus aucun arbre sur l'île, ce qui entraîne une érosion des sols.

Sur l'île de Pâques, les hivers sont relativement doux et les pluies se concentrent principalement en mai, mais de fortes précipitations et des orages peuvent occasionnellement frapper l'île de juin à août.
Les températures les plus basses sont enregistrées en juillet et août (15 °C) et les plus hautes en février (28 °C).

L'arrivée de l'homme avec la colonisation polynésienne des îles du Pacifique Sud a provoqué l'une des plus grandes extinctions d'oiseaux.
L'île de Pâques abritait de vastes colonies d'oiseaux marins, avec probablement une trentaine d'espèces résidentes.
Des fossiles ont été découverts, attestant de la présence de six espèces d'oiseaux terrestres, dont des râles, des perroquets, des hiboux et des hérons, aujourd'hui disparus.
En 1722, lors de la découverte de l'île, les explorateurs hollandais ont signalé n'avoir trouvé aucune trace de la Perruche de Sparrman, probablement chassée jusqu'à l'extinction par les premiers colons pour sa chair et ses plumes.
Plus récemment, la Mouette obscure a disparu de l'île entre 1944 et 1955, en raison de la destruction de son habitat et de la chasse.