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Océanite à gorge blanche
Nesofregetta fuliginosa

Ordre des Procellariiformes – Famille des Oceanitidés

INTRODUCTION :
L’Océanite à gorge blanche est une espèce pélagique présente dans le centre et l'ouest de l'océan Pacifique tropical. On l'observe généralement au Chili, en Polynésie française, à Kiribati, en Nouvelle-Calédonie, au Vanuatu, aux Fidji et aux Samoa.
Il se reproduit sur des îles, des atolls ou des amas de rochers isolés du Pacifique, parmi les éboulis ou la végétation. Cette espèce se reproduit en colonies lâches et utilise des terriers et des crevasses rocheuses pour nidifier, mais aussi des touffes d'herbes, selon l'endroit.
Il se nourrit d'animaux marins tels que les céphalopodes, les petits poissons et les crustacés. Il se nourrit tout en volant et plonge vers la surface pour capturer ses proies.
C'est la seule espèce classée du genre Nesofregetta et elle est très polymorphe. La fréquence des formes de plumage varie selon l'aire de répartition.

L'Océanite à gorge blanche est menacé par des espèces envahissantes comme les chats et les rats sur les zones de reproduction. La perte d'habitat est causée par l'agriculture et les lapins. Le changement climatique et la variation du niveau de la mer ont un impact négatif sur ces oiseaux.
L'espèce est actuellement classée en tant qu’espèce en Danger d’Extinction.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 24-26 cm
Poids : 56-86 gr

L’Océanite à gorge blanche est le plus grand des océanites. Il se caractérise par un bec noir, des ailes larges et arrondies, une longue queue échancrée et des pattes noires.

La forme pâle typique a le dessus noirâtre, mais le manteau, le dos, les scapulaires et les couvertures sus-caudales sont légèrement plus bruns. Les rémiges et les rectrices sont plus noires. Les couvertures sus-caudales blanches forment un motif en forme de « fer à cheval » étroit et contrasté. Sur le dessus des ailes, les extrémités blanches des grandes couvertures secondaires forment une barre alaire claire.
Sur les parties inférieures, le menton et la gorge blancs forment un collier clair partiel qui s'étend sur les côtés du cou et rejoint parfois la nuque. Il contraste avec une large bande pectorale noirâtre, elle-même contrastant avec l’abdomen et les flancs blancs.
En dessous des ailes, les rémiges et les petites couvertures sont noirâtres, tandis que les couvertures médianes et les grandes couvertures blanches forment un panneau central clair et contrastant. Les couvertures primaires, médianes et grandes peuvent paraître largement foncées. La bande pectorale noire rejoint le bord d’attaque noir.
Les couvertures sous-caudales sont majoritairement sombres. De légères stries gris foncé peuvent apparaître sur les couvertures sus-caudales blanches et l’abdomen.

Dans la forme intermédiaire, ces marques sombres peuvent être plus grandes et plus visibles, formant une gradation continue entre les deux autres formes.

La forme sombre est entièrement brun noirâtre, à l'exception d'une barre alaire claire.

Le bec est noir.
Les yeux sont brun foncé.
Les pattes et les doigts palmés sont noirs, mais les palmures sont parfois plus claires.

Mâle et femelle sont semblables.
Le juvénile ressemble à l'adulte.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Océanite à gorge blanche est présent dans de nombreuses régions du Pacifique, notamment au Chili, en Polynésie française, à Kiribati, en Nouvelle-Calédonie, au Vanuatu, aux Samoa américaines, aux Fidji et aux Samoa.
L'espèce se reproduit dans le Pacifique Sud tropical, depuis la Nouvelle-Calédonie et Kiribati (îles Gilbert, îles Phoenix et Kiribati) vers l'est jusqu'aux Marquises, aux îles Gambier et à l'île Salas y Gomez.
Elle migre également vers d'autres régions du Pacifique, notamment au niveau des eaux côtières du Japon, des Philippines et de l'Australie.

La fréquence des formes de plumage varie selon l'aire de répartition. Certaines îles ne présentent qu'une forme claire. La forme sombre est visible aux Samoa, tandis que la forme intermédiaire, une combinaison des deux formes précédentes, est présente sur les îles Phoenix et les îles de la Ligne.

HABITAT :
L’Océanite à gorge blanche est un oiseau marin et pélagique, passant la majeure partie de son temps en mer.
Mais pendant la saison de reproduction, les colonies s'établissent sur des îles isolées du Pacifique, des atolls ou des amas de rochers, des îles coralliennes ou volcaniques. L'espèce peut également être observée le long des rivages rocheux ou sablonneux.
Le nid est placé dans une crevasse rocheuse ou un terrier parmi les éboulis, mais aussi sur le sol, au milieu de la végétation.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Les vocalises de l'Océanite à gorge blanche sont peu connues. Un seul son a été rapporté pour cette espèce, décrit comme un « grrr, grrr, grrr » doux et guttural.
Les Océanites sont généralement silencieux en mer, mais la compétition pour la nourriture peut se traduire par des séries répétées composées de pépiements et de bavardages. Les oiseaux deviennent en général plus bruyants aux colonies.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Océanite à gorge blanche se nourrit principalement de céphalopodes, de petits poissons et de crustacés. Certaines observations récentes indiquent également la présence d'insectes du type Halobates.
Il se nourrit souvent en vol. On peut l'observer en train de « piétiner » l’eau avec ses pattes avant de plonger le bec sous la surface pour capturer une proie. Il peut aussi effectuer des plongées peu profondes.

L'Océanite à gorge blanche se reproduit à terre. C'est un reproducteur colonial qui forme des colonies lâches sur les îles isolées du Pacifique. Il nidifie dans des terriers ou des crevasses rocheuses, et parfois à même le sol, dans des touffes d'herbes, notamment aux îles Gambier. Les colonies sont régulièrement visitées, mais principalement la nuit. Les deux adultes partagent toutes les tâches liées à la nidification.

L'Océanite à gorge blanche se disperse probablement après la saison de reproduction, principalement au-dessus des eaux adjacentes, mais aussi vers l'est jusqu'aux eaux chaudes du courant équatorial sud, entre 10°N et 10°S.
Il a été observé dans les eaux australiennes au-dessus de la ride de Norfolk, et plus récemment lors d'une sortie pélagique au large du Queensland, dans le nord-est de l'Australie.

L'Océanite à gorge blanche a un vol en zigzag caractéristique. Par vent favorable, l'oiseau s'élance hors de l'eau, les pattes pendantes. Il décrit des cercles en volant avec les ailes larges et rigides avant de retomber sur l'eau et de répéter le même mouvement. En vol, les pattes pendent librement ou dépassent de la queue fourchue.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
L’Océanite à gorge blanche se reproduit toute l'année, en fonction de la distribution : août/décembre aux îles Christmas, juillet/décembre aux Marquises. La ponte peut être plus concentrée au printemps austral (août/décembre) aux îles Gambier, Rapa et Salas y Gomez.
L'espèce forme des colonies lâches où les oiseaux se reproduisent dans des terriers ou des crevasses rocheuses. Aux îles Gambier, cependant, ils nidifient plus souvent dans des touffes d'herbes que dans des terriers, et parfois à découvert. Ils reviennent aux colonies principalement la nuit, après avoir passé la journée à se nourrir en mer.

La femelle pond un seul œuf. L'incubation dure environ 50 jours. Les deux parents partagent les tâches de nidification. Ils nourrissent et protègent le poussin jusqu'à son envol, environ 60 jours après l'éclosion.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Océanite à gorge blanche a une population très restreinte et fragmentée, en constante diminution. Malgré l'éradication d'espèces envahissantes (chats, rats, chiens, mangoustes…) à certains endroits, ce problème demeure une menace importante pour les oiseaux nicheurs et leurs poussins.
Suite à l'éradication des rats, l'Océanite à gorge blanche est revenue sur l'île de Kamaka, en Polynésie française, offrant des avantages écologiques tels que la fertilité des sols favorisant ainsi des cultures plus saines.
La taille de la population est estimée à seulement 250 à 999 individus matures.
L'Océanite à gorge blanche est actuellement classée comme étant en Danger d’Extinction.

Fr: Océanite à gorge blanche
Ang: Polynesian Storm-Petrel
All: Weißkehl-Sturmschwalbe
Esp: Paíño Gorjiblanco
Ita: Uccello delle tempeste di Polinesia
Nd: Witkeelstormvogeltje
Sd: polynesisk stormsvala

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

OISEAUX DE MER – Guide d’identification de Peter Harrison – Editions Broquet (Canada) – ISBN-10 : 2890004090 – ISBN-13 : 978-2890004092

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

Polynesian Storm-petrel Species Overview

BIRDA

BESTLife 2030 - Polynesian storm-petrels return to Kamaka Island: A triumph for Pacific conservation

oceanographic - Polynesian storm-petrel returns home after 100 years

MONGABAY - Endangered seabirds return to Pacific island after century-long absence

NatureFiji - Polynesian Storm Petrel (Nesofregetta fuliginosa)

A first for Australia: Polynesian Storm-petrel

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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