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Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 15 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553682

ROBERTS BIRDS OF SOUTH AFRICA by G. R. Mc Lachlan and R. Liversidge – The Trustees of the John Voelcker Bird Book Fund – ISBN: 0620031182

The Birds of Africa: Volume VII – C. Hilary Fry, Stuart Keith – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2020 – ISBN: 1472986563, 9781472986566 – 724 pages

The Birds of Africa: Volume VIII: The Malagasy Region: Madagascar, Seychelles, Comoros, Mascarenes - Par Roger Safford, Frank Hawkins – ISBN: 1408190494, 9781408190494- Editeur: A&C Black, 2013

Birds of the World

CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)

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SORA - WEAVERBIRD NEST AGGREGATION AND EVOLUTION OF THE COMPOUND NEST

Repeatability of nest morphology in African weaver birds

Weavers: Ploceidae

11 Interesting Facts about Sociable Weavers

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Fatbirder - The World’s Richest Information Resource about Birds for Birders

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FAMILLE DES PLOCEIDES (1ère partie)

Alectos, amblyospizes, euplectes, foudis, mahalis, malimbes, républicains, tisserins, travailleurs…

La famille des Plocéidés comprend des oiseaux de petite taille ressemblant à des pinsons. Elle est proche de la famille des Fringillidés. Ces oiseaux sont originaires de l'Ancien Monde et se trouvent principalement en Afrique subsaharienne, certaines espèces sont présentes sur les îles de l'Océan Indien, mais une petite partie de cette grande famille vit également dans les zones tropicales d'Asie.
En Afrique, ils se trouvent généralement dans les zones humides et les forêts tropicales, mais aussi aux confins arides des véritables déserts. En Asie, ils sont limités aux zones de prairies et de savanes. Ils se nourrissent principalement de graines, d'insectes et de nectar de fleurs.
Pendant la saison de reproduction, de nombreuses espèces se reproduisent le long des rivières ou des lacs, mais elles préfèrent les savanes et les steppes en dehors de la période de nidification.

Tisserin du Cap

Ploceus capensis

Les tisserins doivent leur nom à la façon dont ils construisent leur nid. De nombreuses structures de nidification sont élaborées et complexes, avec une chambre d’incubation complètement fermée faite de matériaux végétaux entrelacés tels que des herbes, des feuilles, des racines, des brindilles et autres. Le mâle construit le nid au début de la saison de reproduction et l'utilise pour attirer une partenaire. Si une femelle approuve la structure de base, elle peut alors aider le mâle à terminer le nid. Le site du nid est bien choisi, afin de protéger les poussins.

Tisserin Baya

Ploceus philippinus

Les membres de la famille des Plocéidés sont généralement résidents et certains déplacements sont probablement liés à la disponibilité de la nourriture.

De nombreuses espèces sont répandues et abondantes dans les habitats naturels ou modifiés par l'homme. Mais les espèces plus spécialisées ont une aire de répartition très restreinte. Les espèces insulaires sont vulnérables, en raison de la destruction de l'habitat et des prédateurs introduits, bien que ces prédateurs soient désormais contrôlés dans plusieurs îles. Généralement, la destruction de l'habitat est la principale menace pour de nombreuses espèces, mais le commerce des animaux de compagnie et la persécution en tant que parasite des zones cultivées sont également des problèmes importants pour ces beaux oiseaux.

Tisserin à tête rousse

Ploceus velatus

Les tisserins sont assez petits, avec une longueur de 11 à 25 centimètres et un poids de 10 à 85 grammes.
Le Tisserin de Pelzeln pèse environ 10 grammes, tandis que l’Alecto à tête blanche pèse autour de 85 grammes.
 
Les mâles sont généralement de couleur vive avec des taches contrastées rouges, jaunes, orange, marron, noires et blanches, certaines uniquement pendant la saison de reproduction. Les femelles sont beaucoup plus ternes. Le plumage coloré des mâles est exposé pendant les parades nuptiales.

Alecto à tête blanche

Dinemellia dinemelli

En revanche, chez le Tisserin gros-bec, les deux partenaires ont un plumage nuptial très distinctif. Pendant cette période, la femelle présente une tête noire et jaune contrastant avec un masque et une couronne noirs, tandis que le mâle a une tête jaune avec un front châtain et un masque noir.

Tisserin gros-bec

Ploceus superciliosus

Après la reproduction, plusieurs espèces muent et les mâles deviennent très semblables aux femelles qui elles, ne changent pas de couleur ou deviennent légèrement plus pâles qu'en période de reproduction. Les juvéniles ressemblent souvent aux femelles.
Le bec est court, massif, fort et conique, comme un bec de pinson typique. La couleur des yeux est très variable selon les espèces. Les pattes sont courtes, mais certaines espèces ont des orteils plutôt grands.

 

Les tisserins d'Afrique subsaharienne sont présents du niveau de la mer aux forêts et aux prairies de haute altitude. Ils fréquentent les zones humides et les forêts tropicales, mais ils sont également présents dans les zones arides aux confins des véritables déserts.
Les cinq espèces asiatiques sont limitées aux prairies et aux savanes.
Certains changements saisonniers sont observés pendant la période de reproduction, avec des habitats propices à la construction des nids. En dehors de cette période, les oiseaux peuvent fréquenter des zones très différentes au sein d'un même biome.

Les tisserins résidents des îles de l'Océan Indien ont une gamme plus limitée d'habitats appropriés. Certains d'entre eux comme le Foudi des Seychelles se sont adaptés à d'autres types d'habitats comme les cocoteraies et les jardins.
En revanche, le Tisserin sakalave fréquente les habitats défrichés pour les installations humaines, les cultures et les repousses, en plus de ses habitats habituels.
Le Foudi de Maurice fréquente plusieurs types de forêts, y compris des forêts dégradées envahies par des espèces végétales exotiques. Ils sont nombreux dans des petites plantations entourées de vestiges de forêt indigène.

Foudi des Seychelles

Foudia sechellarum

Non-nuptial

Tisserin sakalave

Ploceus sakalava

Foudi de Maurice

Foudia rubra

Couple

Tous les tisserins dépendent généralement des structures qui peuvent supporter leurs nids. Dans les régions arides avec peu de couverture au sol, des arbres dispersés servent de sites de nidification. Dans ces habitats, les nids sont également utilisés comme lieux de repos par plusieurs espèces. La protection fournie par les nids est très importante en hiver, lorsque les températures descendent en dessous de zéro la nuit dans des endroits comme le désert du Kalahari en Afrique australe.

Par exemple, le Sporopipe squameux qui pèse environ 12 grammes est présent dans ce type d'habitat aux nuits glaciales. Pour cette espèce qui passe ses nuits en groupes, un nid couvert partagé avec des congénères est crucial.

Sporopipe squameux

Sporopipes squamifrons

Les tisserins se nourrissent principalement de graines et d'arthropodes, mais ils peuvent aussi être considérés comme omnivores car ils consomment également des petits vertébrés, des fruits et d'autres végétaux. Les jeunes sont nourris en grande partie d'insectes pendant les premiers jours de leur vie, même lorsque les adultes sont granivores.
Des différences liées aux saisons existent, et certaines espèces granivores rejoignent souvent des groupes mixtes d'insectivores dans les forêts d'Afrique pendant la saison sèche.

De nombreux tisserins consomment également du nectar en Afrique, en particulier celui de l'Aloe qui fleurit en hiver, lorsque d'autres ressources alimentaires ne sont pas disponibles.
En Afrique du Sud, le Tisserin du Cap et le Tisserin gendarme se nourrissent de pollen sur les fleurs de Strelitzia regina et sont les principaux agents de pollinisation de cette plante.

Un exemple unique dans cette grande famille est le Foudi des Seychelles qui se nourrit d'œufs de Zostéropidés et de petites espèces de sternes (Laridés).

Tisserin du Cap

Ploceus capensis

Tisserin gendarme - Ploceus cucullatus

Race P. cucullatus spilonotus (à gauche)

La taille et la forme du bec fournissent des informations sur la part des graines dans le régime alimentaire d'une espèce. L’Amblyospize à front blanc est capable de casser les graines de tournesol, mais il capture aussi des insectes en vol pour nourrir les jeunes. D'après certaines observations, il a également été observé en train de dévorer des petites grenouilles.

Amblyospize à front blanc

Amblyospiza albifrons

Mâle

Amblyospize à front blanc

Amblyospiza albifrons

Femelle

Le Tisserin minute et le Tisserin de Pelzeln pèsent environ 12-14 grammes et ont un plumage très similaire. Mais le bec du second est plus long et beaucoup plus effilé, idéal pour glaner des insectes sur le feuillage comme un zostérops. D'autre part, le Tisserin minute a un bec plus court et plus épais et se nourrit principalement de nombreuses graines de diverses espèces végétales.

Tisserin minute

Ploceus luteolus

Tisserin de Pelzeln

Ploceus pelzelni

Beaucoup de tisserins sont capables de happer des insectes volants. L’Euplecte ignicolore capture des libellules au-dessus de l'eau pour nourrir ses petits au nid.
Les tisserins insectivores se nourrissent dans les arbres en sondant les crevasses de l'écorce sur les troncs et les branches, toujours en allant vers le haut. Ils sont très agiles et se suspendent souvent la tête en bas lorsqu'ils recherchent des proies telles que des insectes cachés, des œufs d'insectes et des larves. Avec leur bec puissant, ils peuvent arracher des éclats d'écorce pour déloger les insectes et les arthropodes qui vivent en dessous.

Euplecte ignicolore - Euplectes orix

Les tisserins rejoignent souvent des groupes d’espèces mélangées afin de bénéficier d'une meilleure sécurité face aux prédateurs. De plus, chasser en groupe dérange beaucoup plus d’insectes cachés et la recherche de nourriture est souvent couronnée de succès.
L’Euplecte veuve-noire  se nourrit fréquemment près du sol ou sur le sol, à la recherche de graines, de coléoptères, de fourmis, de chenilles et de termites. Les groupes peuvent comprendre de 50 à 100 oiseaux, y compris des mâles en plumage nuptial. Chez cette espèce, le mâle ne participe pas au nourrissage des poussins.

Euplecte veuve-noire

Euplectes ardens

Les tisserins ne sont pas des oiseaux solitaires. En dehors de la saison de reproduction, les Plocéidés monogames et coloniaux se nourrissent en groupes de différentes tailles et se reposent parfois en compagnie d'autres espèces telles que les étourneaux. Ces dortoirs sont souvent situés au-dessus de l'eau dans des roselières où la température chute rapidement la nuit pendant l'hiver.

Les dortoirs du Travailleur à bec rouge peuvent contenir des centaines, des milliers ou des millions d'individus. La protection, plutôt que la régulation thermique, est la préoccupation majeure des oiseaux.

Travailleur à bec rouge

Quelea quelea

Les Plocéidés ne sont pas de très bons chanteurs. Les mâles reproducteurs coloniaux chantent pendant les parades, mais le chant est décrit comme un bavardage dur et répétitif. Ils passent un temps considérable à faire des vocalises, mais leurs parades visuelles sont beaucoup plus appréciées en raison de leur plumage aux couleurs vives. Les femelles semblent être plutôt silencieuses.

Chez le Tisserin Bicolore, les deux partenaires restent ensemble toute l'année et pendant plusieurs saisons consécutives. Ils interprètent un duo musical au cours duquel les deux adultes chantent simultanément. Des dialectes locaux peuvent être entendus et de grandes différences entre les populations sont évidentes. Ces observations suggèrent que les jeunes oiseaux apprennent les chants tout en étant encore en groupes familiaux avec leurs parents.

Tisserin Bicolore

Ploceus bicolor

Comme de nombreuses espèces, les tisserins chantent pendant la saison de reproduction pour signaler le territoire et défendre le site du nid. Les chants sont émis depuis des perchoirs exposés ou à l'entrée du nid.
Plusieurs membres d'un groupe peuvent chanter ensemble, souvent un chant court, lors de la défense du territoire lorsqu'un intrus approche pendant la journée. Dans ce cas, les oiseaux peuvent chanter posés côte à côte, depuis le sol ou depuis des perchoirs élevés.

Tisserin du Cap - Ploceus capensis

Les tisserins peuvent être monogames ou polygames, et très coloniaux ou solitaires.

Environ la moitié des espèces du genre Ploceus sont coloniales, mais elles forment des agrégations relativement petites, d'une douzaine à quelques centaines de nids. Le Tisserin gendarme est fortement colonial, et nous pouvons trouver plus de 200 nids dans un seul arbre, mais certaines colonies peuvent comprendre jusqu'à 1000 nids. Il peut se reproduire en colonies mixtes avec d'autres espèces de tisserins.

Tisserin gendarme

Ploceus cucullatus

Tisserin gendarme

Ploceus cucullatus

Le Travailleur à bec rouge forme d'énormes colonies composées de centaines ou de milliers de nids.

Travailleur à bec rouge

Quelea quelea

Travailleur à bec rouge

Quelea quelea

D’un autre côté, de nombreuses espèces comme les foudis, la plupart des euplectes et des malimbes nidifient en solitaire.

L’Euplecte de Jackson se reproduit en solitaire, mais les nids sont souvent regroupés, allant jusqu'à 20 dans une petite zone.
Les mâles forment des leks ou arènes où ils paradent dans des cercles séparés couverts d'herbe courte ou aplatie, autour d'une touffe centrale travaillée et façonnée par le mâle.

Euplecte de Jackson

Euplectes jacksoni

Allant vers le lek ou arène

Au cours des parades, le mâle saute jusqu'à un mètre au-dessus du sol, la tête rejetée en arrière. Les plumes du cou sont ébouriffées et la queue est arquée vers l'avant jusqu'à toucher l'arrière de la tête.
Les femelles commencent alors à visiter le lek, et quand l'une d'elles atterrit dans le cercle, le mâle parade au sol. Les plumes de la calotte et de la nuque sont dressées en guise de signal envers les autres mâles.

Euplecte de Jackson

Euplectes jacksoni

D'après des études et plusieurs observations, l'habitat, les habitudes alimentaires et la dispersion de la reproduction jouent un rôle. Les granivores vivant dans les savanes sont typiquement coloniaux et polygames, alors que les insectivores vivant en forêt sont solitaires et monogames, à quelques exceptions près bien sûr.

Diverses études montrent trois types de parades chez les mâles.
Certains mâles poursuivent et s’approchent de la femelle, mais souvent loin du nid. Ce comportement est ensuite suivi d'une invitation au nid.
Une autre parade montre la femelle attirée par les parades du mâle centrées sur le nid, également suivies d'une invitation au nid.

Tisserin palmiste

Ploceus bojeri

Tisserin palmiste

Ploceus bojeri

Tisserin palmiste

Ploceus bojeri

D'autres mâles effectuent des parades aériennes au-dessus du territoire pour attirer la femelle, suivies d'une parade pendant laquelle le mâle est posé à l’intérieur du territoire.
Les plumages vivement colorés des mâles sont mis en valeur et exposés par des postures et des mouvements adaptés. Les parades visuelles sont étroitement liées aux plumages distinctifs des mâles.
Certaines espèces du genre Ploceus peuvent avoir des parades nuptiales et des comportements différents.

Tisserin du Cap

Ploceus capensis

Tisserin du Cap

Ploceus capensis

Pour toutes les espèces de cette famille, le nid est l'élément central de l'organisation sociale. Lorsqu'une nouvelle colonie est établie, la construction du nid par le futur couple reproducteur constitue la première partie de leur parade nuptiale.
Les nids de la famille des Plocéidés sont très différents selon les genres.

Euplecte de Gierow

Euplectes gierowii

Malimbe à bec bleu

Malimbus nitens

Tisserin Baya

Ploceus philippinus

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LISTE

DES

FICHES

Les Plocéidés

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Tisserin baglafecht

Ploceus baglafecht