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Fr: Amblyospize à front blanc                   
Ang: Thick-billed Weaver - Grosbeak Weaver
All: Weißstirnweber
Esp: Tejedor Picogordo
Ita: Tessitore beccogrosso
Nd: Dikbekwever
Sd: tjocknäbbad vävare

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Callie de Wet
GALLERY

Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 Flickr gallery 2

Philip Stapelberg
GALLERY

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 15 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553682

BIRDS OF AFRICA SOUTH OF THE SAHARA by Ian Sinclair and Peter Ryan - Princeton University Press Princeton and Oxford - ISBN: 0691118159

The Birds of Africa: Volume VII – C. Hilary Fry, Stuart Keith – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2020 – ISBN: 1472986563, 9781472986566 – 724 pages
  
BIRDS OF SOUTHERN AFRICA – By Ian Sinclair, Phil Hockey and Warwick Tarboton – Princeton Field Guides - Princeton and Oxford – ISBN: 0-691-09682-1

ROBERTS BIRDS OF SOUTH AFRICA by G. R. Mc Lachlan and R. Liversidge – The Trustees of the John Voelcker Bird Book Fund – ISBN: 0620031182

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

Biodiversity Explorer

KLOOF CONSERVANCY BIOGUIDE

Highway Mail

de Wets Wild

Alchetron

The Kruger National Park

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Amblyospize à front blanc
Amblyospiza albifrons

Ordre des Passériformes – Famille des Plocéidés

INTRODUCTION :
L’Amblyospize à front blanc est un grand Plocéidé brun foncé dont le bec massif donne son nom anglais à l'espèce. En français, le nom vient de la bande frontale blanche du mâle.
Il est présent en Afrique occidentale, orientale et australe et dix sous-espèces partagent cette vaste aire de répartition.
Il fréquente les marais et les roselières pendant la saison de reproduction, et se nourrit aux lisières des forêts, au sol ou dans la canopée. Il consomme diverses graines, baies et fruits.

L’Amblyospize à front blanc se reproduit dans les zones humides. Un beau nid tissé attaché à deux supports verticaux, généralement des roseaux, est construit par le mâle. 
Cette espèce se reproduit souvent en petites colonies. Les mâles peuvent être polygames avec jusqu'à six femelles, mais les couples sont probablement monogames dans les zones à faible densité.

L’Amblyospize à front blanc est décrit comme étant localement commun et actuellement, l'espèce n'est pas menacée à l'échelle mondiale.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 18 cm
Poids : M: 45-61 gr – F: 36-45 gr

L’Amblyospize à front blanc mâle de la race nominale a le plumage brun foncé dans l'ensemble. Les parties supérieures, la gorge et le dessous sont brun-chocolat foncé. Le dessus des ailes et la queue sont plutôt brun noirâtre. Une tache alaire blanche est formée par les bases blanches des rémiges primaires. Cette tâche est bien visible en vol, mais elle est également visible sur les ailes repliées.
Sur les parties inférieures, les plumes du bas de la poitrine jusqu’au bas-ventre peuvent avoir des liserés plus clairs, formant un motif écaillé.
Sur la tête brun foncé, le front est blanc. Cependant, l’étendue de cette bande frontale peut varier individuellement.

Le bec massif est noirâtre ou gris foncé. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont gris foncé ou noirs.

La femelle est plus petite et plus claire que le mâle. Les parties supérieures sont brun foncé avec des motifs écaillés couleur chamois. Les ailes et la queue sont brun foncé avec des bords plus clairs sur les couvertures alaires. Certaines femelles peuvent avoir le même motif d'aile que le mâle.
Les parties inférieures sont blanchâtres avec de larges stries brunes. Les cuisses sont brunes. Les couvertures sous-caudales présentent des centres brun noirâtre.
Le bec épais est brun terne ou jaune orangé. Les yeux sont marrons. Les pattes et les doigts sont gris.

Le juvénile ressemble à la femelle mais il a le bec jaunâtre. Il faut au moins deux ans pour que le plumage adulte soit complet.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Amblyospize à front blanc compte dix sous-espèces, mais ce nombre peut changer selon les différents auteurs.
Les races du nord ont la tête châtain (pas brun foncé) et le dos brun plus clair.

Parmi les sous-espèces, la race nominale A.a. albifrons (décrite ci-dessus) se trouve dans l'est de l'Afrique du Sud.

La race A.a. capitalba se trouve du Sénégal au sud-ouest du Nigeria et présente une zone frontale blanche plus étendue. Sur l’arrière de la calotte, la nuque et du menton jusqu'à la poitrine, le plumage est brun roux pâle et contraste avec le brun-chocolat foncé des parties supérieures, des ailes et de la queue. L’abdomen est gris-brun.

La race A.a. melanota se trouve dans le sud du Soudan, au sud-ouest de l'Éthiopie, à l'est de la RD Congo, en Ouganda, à l'ouest du Kenya, au Rwanda, au Burundi et au nord-ouest de la Tanzanie. Le mâle présente une zone frontale blanche plus restreinte.

La race A.a. montana est présente dans l'intérieur du Kenya et en Tanzanie, au sud-est de la RD Congo, en Zambie, au Malawi, au nord du Botswana et au nord-ouest du Zimbabwe. Elle est très sombre, avec la tête, la poitrine et les parties supérieures presque noires.

La race A.a. unicolor du sud de la Somalie, des côtes du Kenya et de la Tanzanie, de Zanzibar et de l'île de Pemba, est similaire à A.a. montana mais elle est plus petite. Le mâle peut avoir une teinte brune sur la tête.

La sous-espèce A.a. woltersi de Manhica dans le sud du Mozambique, est synonyme de la race nominale.

A.a. saturata du Cameroun et A.a. tandae du nord de l'Angola sont synonymes d'A.a. capitaleba.

A.a. kasaica du SE RD Congo et A.a. maxima de Chobe au Botswana, sont synonymes d’A.a. Montana.

Mais une étude plus approfondie est nécessaire.

HABITAT :
L’Amblyospize à front blanc se reproduit dans les zones humides, et plus généralement près des plans d'eau et des zones boisées. Il construit le nid dans les marais, près des rivières, des roselières et des lits de papyrus.
En dehors de cette période, il se trouve plutôt à la lisière des forêts sempervirentes, souvent loin de l'eau. Ces oiseaux se posent également en groupes dans les hautes herbes et les roselières.
L'espèce est visible de 850 à 3 000 mètres d'altitude, selon la distribution.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO 
L’Amblyospize à front blanc émet un « chuck » sonore en guise de cri de contact.
Pendant la construction du nid, on peut entendre un bavardage dur décrit comme une série variée composée de trilles et de claquements.
En vol, il émet des cris haut-perchés « tweek tweek » ou « pink pink ».

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Amblyospize à front blanc se nourrit principalement de fruits et de graines de plusieurs espèces végétales, mais les insectes font également partie de son alimentation. Il consomme aussi des baies de Chaetachme aristata.
Le bec épais et massif permet à l'oiseau d'ouvrir ou d'enlever toutes sortes d’enveloppes dures.
Il se nourrit généralement en lisière de forêt, mais aussi dans la canopée, même loin de l'eau.

L’Amblyospize à front blanc est souvent polygame. Un seul mâle peut attirer jusqu'à six femelles et s'accoupler avec elles, et trois nids peuvent être actifs sur le territoire d’un seul mâle.
Cependant, dans les zones où ces oiseaux se trouvent en plus faible densité, le couple est apparemment monogame. Mais ils forment généralement des petites colonies, avec quelques exceptions en Afrique du Sud où une colonie contenait plus de 100 nids.

Les parades nuptiales ont lieu près du nid où le mâle effectue un vol lent et battu. Si la femelle s'approche, le mâle perché expose les taches alaires blanches en faisant pivoter ses ailes vers l'avant. La queue est agitée de haut en bas. Ces parades sont accompagnées de chant.
Ensuite, le mâle construit le nid. S'il est accepté par la femelle, la grande entrée est réduite à une ouverture étroite et la femelle tapisse l'intérieur de la structure avec des matériaux doux.

L’Amblyospize à front blanc est résident avec quelques déplacements locaux liés aux zones de nourrissage.
Le vol est ondulant comme celui des pics, avec des périodes de vol entrecoupées de glissés.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie selon la distribution.
L’Amblyospize à front blanc nidifie dans les roselières de Papyrus ou de Scirpe. Un petit territoire est défendu autour du nid.
Cette espèce peut se reproduire en petites colonies où les mâles sont polygames, mais dans les zones à faible densité, les couples sont probablement monogames.

Le mâle construit le nid, une structure compacte et ovale entre deux roseaux verticaux. Ce nid en forme de globe est tissé de fines lamelles de joncs. Les murs sont épais. L'entrée latérale est placée près du sommet du nid.
La construction du nid est complexe, commençant par une bande entre deux roseaux, puis ajoutée à l'arrière comme pour faire un panier, puis vers le haut et par-dessus jusqu'à atteindre l'avant où elle se referme autour de l'entrée.
Certains nids ont entrée plus grande et sont probablement utilisés pour se reposer et dormir.

Après l'accouplement, la femelle dépose 3 œufs rose blanchâtre avec des taches rouges, violettes et brunes. Elle incube seule pendant 14 à 16 jours. Elle nourrit les poussins par régurgitation jusqu'à ce qu'ils s'envolent, et le mâle peut occasionnellement aider à nourrir les jeunes.
Les poussins quittent le nid environ 18 à 20 jours après l'éclosion.

Les nids sont parfois parasités par le Coucou didric, mais des prédateurs comme le Coucal à sourcils blancs, le Corbeau familier et le Varan du Nil affectent parfois le succès de la reproduction.

PROTECTION / MENACES / STATUTS : 
L’Amblyospize à front blanc est décrit comme étant localement commun ou abondant, selon la distribution.
Cette espèce a bénéficié des barrages et des zones humides créés par l'homme. Ces structures artificielles ont entraîné la présence de l'espèce dans les zones habitées et urbaines.
La taille de la population est inconnue, mais elle semble stable et non menacée à l'échelle mondiale.
L’Amblyospize à front blanc est actuellement considéré comme étant de Préoccupation mineure.