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LES RALLIDES

Foulques, Gallinules, Marouettes, Râles et Talèves

Les Rallidés, Ordre des Gruiformes, regroupent des oiseaux terrestres et/ou aquatiques. Ils fréquentent les rives des marais et des lacs d’eau douce. 
Nous les voyons souvent en train de marcher dans des vasières à découvert, ou de se faufiler dans la végétation émergente. Cependant, les foulques et les gallinules passent en général la majorité de la journée à nager.

Les Rallidés ont des ailes courtes, larges et arrondies, mais ils ne volent pas souvent. Ces oiseaux préfèrent courir pour échapper aux prédateurs, plutôt que de s’envoler. Cependant, plusieurs espèces sont migratrices et capables de voler.

Texte de Nicole Bouglouan

Photographes :

Audevard Aurélienn
OUESSANT DIGISCOPING

Bouglouan Nicole
PHOTOGRAPHIC RAMBLE

Buysse Didier
Vision d’Oiseaux

Colón Archilla Alfredo D.
Puerto Rico Wildlife

Chrétien Marc
MURINUS

Dechelle Maxime
LEPAPARRAZO

Grey Tom
Tom Grey's Bird Pictures

Guillet Paul
Photos d'Oiseaux

Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2

Patrick Ingremeau
TAMANDUA

Lortie René
http://rlortie.ca/

Merigan Tom
Tom Merigan’s Photo Galleries

Mistry Niraj Vijaykumar
Photo Galleries

Moul Bob
Nature Photography

Peers Jean Michel
JMPN PHOTOGRAPHIE

Jean Marc Rabby
Des Ailes et des Plumes

Callie de Wet
GALLERY

Philippe Wolfer
OISEAUX D’ARGENTINE

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Volume 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Wikipedia (Wikipedia, The Free Encyclopedia)

 

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Râle à bec ensanglanté

Le bec présente des structures variables. On trouve des Rallidés à bec long qui sondent le sol meuble et le tapis de feuilles mortes. D’autres ont un bec fin, et capturent davantage d’insectes et consomment des graines. Les Rallidés possédant de grands becs robustes broutent à terre et extraient des racines et des tubercules du sol, ou déchirent la végétation.
Le bec est souvent vivement coloré, contrastant avec les couleurs ternes du plumage. 

Râle à bec jaune

Ils ont des pattes bien développées et souvent robustes. Les doigts sont longs et minces chez tous les Rallidés aquatiques vivant dans les marais, mais les espèces terrestres ont des pieds plus courts et plus lourds.

Râle gris

Ces oiseaux se déplacent dans la végétation où leur corps mince leur permet de marcher sous le couvert épais. Ils peuvent même courir s’ils sont menacés, compressant leur corps pour se faufiler entre les tiges. Ils peuvent nager, plonger ou s’enfoncer dans l’eau, en utilisant les ailes pour se propulser sous la surface. 

Râle d'eau
Râle gris

Le plumage souvent cryptique arbore des couleurs brunes, châtains, noires ou grises. Mais le genre « Porphyrio » présente des reflets violets, bleus ou verts sur le plumage.

Talève violacée

D’autres genres tels que « Rallus », « Gallirallus » et « Porzana » ont souvent les flancs barrés, alors que le bas-ventre et les couvertures sous-caudales claires contrastent avec le corps plus terne. 

Râle tacheté

Dans beaucoup d’espèces, les deux sexes sont semblables ou presque identiques. Seules quelques espèces présentent un dimorphisme sexuel marqué.
Les poussins sont typiquement couverts de duvet noir ou brun foncé.

Les Rallidés ont un vol laborieux et flottant, souvent avec les pattes pendantes quand ils s’envolent. On peut forcément penser qu’ils sont peu aptes au vol. Cependant, ces oiseaux sont capables de voler fermement et puissamment une fois lancés, avec les pieds projetés au-delà de la courte queue. Et de nombreuses espèces sont très migratrices. 

Les mouvements sont variables, avec des espèces migratrices sur de longues distances, et de nombreuses autres qui se dispersent ou sont nomades. On peut observer des déplacements locaux selon les changements survenus dans l’habitat et les ressources alimentaires.  

Râle de Rouget

Les migrations des Rallidés sont peu connues car ces oiseaux se déplacent souvent de nuit et à faible hauteur, seuls ou en petits groupes. Les râles sont attirés par la lumière, et heurtent souvent les immeubles, les tours, les clôtures et les fils au cours de leur migration.

Même les espèces qui ne volent pas peuvent se déplacer de façon significative. Le Râle Weka de Nouvelle Zélande peut parcourir plus de 4 kilomètres par jour pour un immature. Le plus long déplacement de 35 km a été effectué par un mâle adulte !

Râle Weka

Egalement en Nouvelle Zélande, la Talève Takahé (Porphyrio hochstetteri) effectue des déplacements altitudinaux de 5 à 10 km et plus, quand la neige recouvre l’herbe de ses aires de nourrissage.
Plusieurs espèces, adultes et jeunes, peuvent se déplacer de quelques kilomètres si cela s’avère nécessaire.   

Talève Takahé

Les Rallidés fréquentent plusieurs sortes de zones humides telles que marécages et marais d’eau douce, plaines inondées, étangs, fossés, rizières, rives des fleuves, réservoirs et lacs. Le genre « Porphyrio » préfère la végétation flottante, mais ce type d’habitat a tendance à disparaître progressivement, entraînant la vulnérabilité de certaines espèces. 

Talève sultane

Les foulques sont les plus aquatiques et fréquentent habituellement les eaux douces des lacs et des étangs, les zones d’eaux saumâtres, les baies et les bras de mer.

Foulque d'Amérique

Plusieurs espèces de Rallidés vivent dans différentes sortes de forêts chaudes, depuis les plaines jusqu’aux zones plus hautes, mais jamais bien loin de l’eau. D’autres espèces sont associées aux zones herbeuses et doivent se déplacer selon le climat ou la saison, ou pendant les feux durant la saison sèche, spécialement en Afrique. Pour ces raisons,  le Râle des prés (Crex egregia) et le Râle de Böhm (Sarothrura boehmi) n’occupent leur habitat que saisonnièrement.

Râle des prés

Les Rallidés sont omnivores, souvent opportunistes et capables de s’adapter à un nouvel habitat ou à d’autres sources de nourriture.
Quelques espèces sont surtout végétariennes, et d’autres dépendent des invertébrés. Mais beaucoup d’entre elles se nourrissent des végétaux et des animaux les plus abondants et disponibles tout au long de l’année. 

Foulque macroule

Ils se nourrissent de graines, bourgeons, tiges et feuilles, tubercules et racines, algues marines, champignons et lichens. Ils peuvent également consommer des plantes cultivées comme le riz et le maïs, des fruits tels que pommes, melons, tomates, abricots et bananes. 
Mais les invertébrés représentent une part importante du régime de nombreux Rallidés, avec vers, sangsues, mollusques, mille-pattes, crabes et écrevisses, quelques araignées et des insectes avec leurs larves.

Râle d'eau

D’autres espèces se nourrissent de petits poissons, d’amphibiens et de têtards, de lézards, des œufs et des nouveau-nés d’autres espèces d’oiseaux, de petits rongeurs, de charognes et de plusieurs choses très variées comme le pain, la nourriture pour chiens ou volailles, le beurre et les biscuits…

Les espèces aquatiques, foulques et gallinules, sont principalement végétariennes. Les habitants des zones terrestres et palustres peuvent être carnivores ou omnivores selon les saisons. D’un autre côté, les espèces forestières consomment peu de matières végétales.

Les comportements de ces oiseaux sont peu étudiés, mais habituellement, les Rallidés vivent seuls ou en couples, en groupes familiaux ou en petits groupes. Les foulques sont plus grégaires et peuvent être vues en grand nombre dans la même zone aquatique.    
Exception faite de la Foulque géante, des espèces comme les Foulques macroules, d’Amérique, caronculées, leucoptères et ardoisées se nourrissent en grands groupes monospécifiques en dehors de la saison de reproduction.  

Foulque macroule

Quelques gallinules se nourrissent en groupes lâches en dehors de la saison nuptiale. Les Gallinules poules d’eau et les Gallinules sombres, ainsi que la Talève sultane, peuvent vivre en groupes après la reproduction, mais il existe une hiérarchie sociale où les mâles dominent les femelles et les adultes dominent les immatures. 

Gallinule sombre

D’autres espèces comme le Râle à bec jaune, la Gallinule africaine et la Talève d’Allen peuvent vivre et se reproduire en densité importante dans la végétation émergente des canaux d’irrigations en zone Afrotropicale.
Quelques espèces sédentaires défendent leur territoire permanent et restent en couple toute l’année.

Râle à bec jaune

Ces oiseaux sont principalement diurnes, mais plusieurs espèces sont également actives la nuit. Le Râle à bec ensanglanté lance des cris d’avertissement et peut aussi être actif dans les marais ou les rizières pendant la nuit. Le Râle Weka et le Râle de Cayenne se nourrissent aussi bien de jour que de nuit. 

Râle à bec ensanglanté
Râle de Cayenne

Les Foulques macroules et les Gallinules poules d’eau sont parfois actives durant les nuits de pleine lune dans leur habitat découvert.  

Les Rallidés dorment seuls, en couples, ou en groupes familiaux, excepté pour les espèces qui vivent habituellement en grands groupes. Ils dorment en général sous le couvert dense à même le sol ou dans la végétation épaisse. Les espèces forestières et quelques Rallidés non volants peuvent grimper pour dormir dans des arbres pour éviter la prédation.

Râle gris

Les cris des Rallidés peuvent être doux ou discordants, et comprennent cris aigus, glapissements, sifflements, caquetages, grognements et aboiements.      
Ils lancent des cris d’avertissement répétés en défense du territoire, principalement tôt le matin et dans la soirée.

Foulque macroule

Ils produisent également des sons non vocaux tels que les claquements d’ailes. La Talève sultane utilise ce bruit pour distraire les prédateurs. Les foulques, les gallinules ainsi que beaucoup d’autres Rallidés frappent l’eau avec leurs ailes en signe d’agressivité, et produisent des sons claquants avec leurs pieds. 

Talève sultane

Les Rallidés sont plutôt bruyants en général, mais ces oiseaux ont besoin de ce type de communication alors qu’ils vivent dans une végétation épaisse où le contact visuel est presque impossible.
Leur répertoire est vaste, utilisé en défense et au cours des parades nuptiales, en guise de cris de contact, d’alarme et de détresse. Les cris d’avertissement portent souvent loin. Le sifflement de la Marouette ponctuée est audible à 2 kilomètres par temps calme.   

Marouette ponctuée

Les Rallidés se reproduisent saisonnièrement, au printemps et en été dans les zones tempérées, et pendant ou près de la saison humide dans les régions tropicales. Ces faits ne sont pas valables pour toutes les espèces, mais la majorité d’entre elles suivent ce schéma.  

Les Rallidés commencent leurs activités nuptiales en augmentant leurs cris. Les parades sexuelles semblent être limitées. Les parades nuptiales sont simples et chez quelques espèces, l’accouplement a lieu sans aucune parade préalable.  

Mais chez quelques autres espèces, le mâle courbe la tête et relève la queue, et parfois aussi les ailes comme chez le Râle d’eau. 
Chez le Râle élégant et le Râle bleuâtre, le mâle marche autour de la femelle avec la queue relevée afin de montrer les couvertures sous-caudales blanches.

Gallinule poule d'eau
Râle bleuâtre

Le Râle de Virginie mâle court autour de la femelle avec les ailes levées, le cou tendu et en faisant des pas très hauts. Les râles du genre « Sarothrura » font vibrer leur queue d’un côté à l’autre tout en faisant des courbettes ou au contraire en se tenant bien droits.

Râle de Virginie

Les parades nuptiales exposent aussi les flancs barrés de quelques espèces, ainsi que le contraste offert par les couvertures sous-caudales. Les parades sont accompagnées de cris.

Gallinule poule d'eau

La majorité des espèces nidifie en solitaire avec les nids bien séparés les uns des autres, sauf quand les sites de nidifications sont rares. Dans ce genre d’habitat restreint, la Talève sultane peut nidifier en colonies lâches.

Talève sultane

Le nid est souvent choisi par le mâle ou parfois par les deux partenaires. Il est habituellement caché au milieu de la végétation dense. Il est situé dans la végétation émergente, dans les roseaux ou dans l’herbe. Les plantes voisines sont aplaties et celles qui le surplombent sont tressées pour former une sorte de « toit » pour une plus grande discrétion.

Gallinule poule d'eau

Les nids situés dans les zones humides possèdent un chemin ou une rampe qui monte jusqu’à la coupe. Quelques Rallidés construisent le nid sur la végétation flottante et l’attachent aux autres plantes.
Les gallinules construisent souvent leur nid au niveau de l’eau ou sur l’eau, et la montée des eaux les détruit souvent. 

Foulque d'Amérique

La Foulque géante construit un nid énorme fait de végétation aquatique environ 50 centimètres au-dessus de l’eau. La Foulque cornue construit aussi un très grand nid avec des tiges de plantes aquatiques. Ce nid est placé sur un monticule conique fait de pierres, d’environ 4 mètres de diamètre à la base et de 60 centimètres de hauteur, avec une plate-forme juste sous le niveau de l’eau. 

Foulque géante

Les femelles déposent entre 1 et 19 œufs, en général 5-10, mais la ponte peut venir de plus d’une femelle. Les couleurs des œufs varient avec l’espèce. L’incubation dure entre 15 et 19 jours.

Nid de Gallinule poule d'eau

Le Râle marron constitue l’exception en ne déposant qu’un seul gros œuf incubé pendant au moins 34 jours, la plus longue incubation dans la famille des Rallidés.
L’incubation est assurée par les deux parents.
Les poussins sont précoces ou semi-précoces et abandonnent le nid dans les trois jours après la naissance. Ils sont couvés pendant la nuit au nid par les deux parents à tour de rôle. Ils sont capables de plonger et de nager si cela s’avère nécessaire.

Râle à poitrine blanche

Ils sont nourris bec à bec par les adultes, mais ils ne deviennent indépendants qu’au bout d’une période qui peut durer de quelques jours à huit semaines.  

Foulque macroule

Quelques espèces comme le Râle de Virginie et le Râle tiklin peuvent porter les œufs dans le bec afin de déplacer la couvée si elle a été dérangée.

Râle tiklin

Les jeunes sont emplumés au bout de quatre à huit semaines, mais chez la Foulque géante, cette période dure environ quatre mois. 

Les Rallidés produisent habituellement une ou deux couvées par saison, et des couvées de remplacements si les œufs sont perdus ou détruits.   

Les Rallidés se trouvent sur tous les continents ainsi que sur de nombreuses îles, excepté dans l’Antarctique. 

Ils sont menacés par les animaux introduits qui détruisent les œufs et les poussins dans les nids situés sur le sol principalement dans les îles, et la colonisation de ces mêmes îles entraine l’extinction de plusieurs espèces.
Le drainage des zones humides, les changements dans l’habitat, la montée des eaux, la destruction des mangroves et des lagunes pour le développement des habitations, les dérangements par les humains… il y a beaucoup de menaces et peu de solutions actuellement.  
De sérieux efforts sont nécessaires pour empêcher la croissance de la liste des espèces éteintes.

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Foulque macroule

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