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Fr: Gallinule d’Amérique
Ang: Common Gallinule
All: Amerikateichhuhn
Esp: Gallineta americana
Ita: Gallinella americana
Nd: Amerikaans Waterhoen
Sd: amerikansk rörhöna

Photographes:

Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador

Alfredo Colón
Puerto Rico Wildlife
 
Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2
 
Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries

Philippe et Aline Wolfer
GALERIE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

Avibase (Denis Lepage)

BirdLife International

HBW Alive

Audubon

All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)

Wikipedia, the free encyclopaedia

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

10,000 Birds 

Nemesis Birds – Goodbye Moorhen, Hello Gallinule

Country Roads – The Common Gallinule

 

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Sommaire fiches

 

Gallinule d’Amérique
Gallinula galeata

Ordre des Gruiformes – Famille des Rallidés

INTRODUCTION :
La Gallinule d’Amérique était auparavant associée à la Gallinule poule-d’eau dans une seule et même espèce. Elles ont été séparées en juillet 2011 et la gallinule du Nouveau Monde est aujourd’hui une espèce à part entière. Elle est commune dans les marais d’Amérique du Nord et du Sud.
La division est basée sur les différences morphologiques entre les deux espèces, en particulier la plaque frontale plus grande et carrée chez la Gallinule d’Amérique, tandis que l’espèce de l’Ancien Monde a une plaque plus ovale et moins importante. Mais les cris sont également bien différents, et jouent un rôle essentiel dans l’identification des espèces.
La Gallinule d’Amérique a une population stable et même en légère augmentation par endroits, et elle n’est pas menacée pour le moment. 

DESCRIPTION DE L’ESPECE :
Quelques mesures :   
Longueur : 35-36 cm
Envergure : 53 cm
Poids : M : 370-456 gr – F : 310-398 gr

La Gallinule d’Amérique adulte de la race nominale a les parties supérieures gris ardoisé foncé teinté de brun-olive sur le milieu du dos et le croupion. Les parties inférieures sont gris foncé à noirâtre. On note la ligne blanche qui court sur le haut des flancs, et les couvertures sous-caudales externes blanches souvent exposées lors des parades.
Le bec est rouge avec l’extrémité jaune. Il s’étend vers le haut en une grande plaque frontale rouge et de forme plutôt carrée. Les yeux sont rouges ou brun-rouge. Les pattes et les longs doigts sont vert-jaune ou jaunes, avec la moitié supérieure du tibia rouge orangé.
Mâle et femelle sont identiques au niveau du plumage, mais le mâle est plus grand. 

Le juvénile est plus terne et plus clair que les adultes. Il a le bec brun verdâtre et une plaque frontale plus petite. Les yeux sont brunâtres. Les pattes et les doigts sont gris-olive.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
La Gallinule d’Amérique a sept sous-espèces qui diffèrent par la taille et la couleur des parties supérieures.
G.g. sandvicensis des Iles Hawaï a une plaque frontale plus grande.
G.g. cachinnans se trouve dans le sud-est du Canada et aux Etats-Unis, en Amérique Centrale jusqu’à l’ouest du Panama, ainsi qu’aux Bermudes et aux Galápagos. Les populations du nord hivernent au Panama. Cette race a le bec plus long.
G.g. cerceris se trouve aux Grandes et aux Petites Antilles. Elle a les parties supérieures plus noires, un bec et des doigts  plus grands que la race nominale.
G.g. barbadensis se trouve à La Barbade.   
G.g. pauxilla se trouve dans l’est du Panama, dans le nord et l’ouest de la Colombie, l’ouest de l’Equateur jusqu’aux côtes du sud-ouest du Pérou et du nord du Chili. Cette race est plus petite que « cachinnans », avec les parties supérieures davantage gris-brun.
G.g. garmani se trouve dans les Andes du Pérou, dans le nord du Chili, en Bolivie et dans le nord-ouest de l’Argentine. Elle ressemble à la race nominale mais elle est plus grande et plus foncée, avec un plumage plus uniforme.
G.g. galeata (décrite plus haut) se trouve dans le nord du Venezuela, à Trinidad et en Guyane, vers le sud au Brésil jusqu’au nord de l’Argentine et en Uruguay.    

G.g. pauxilla

HABITAT :  
La Gallinule d’Amérique fréquente les marais d’eau douce avec quelques étendues d’eau ouvertes, et même avec des zones terrestres découvertes et de la végétation dense le long des rives.
Elle est aussi présente sur les étangs où poussent beaucoup de roseaux, près des réservoirs et des herbages inondés. Au Galápagos, elle fréquente les eaux saumâtres, et parfois les mangroves à Porto Rico. Elle évite généralement les eaux salées.
Cette espèce est habituellement présente dans les zones basses, mais en Argentine, elle est visible jusqu’à 4200 mètres d’altitude.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Gallinule d’Amérique est connue pour son étrange caquetage et ses sortes de « rires ». Elle répète souvent une variété de gloussements et de bavardages. Elle produit aussi de longues séries finissant en notes plaintives « kukkuk-kuk,kuk,kuk, peeh peeh peeh ».    

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Gallinule d’Amérique est omnivore. Elle se nourrit principalement de matières végétales telles que feuilles, tiges, graines de plantes aquatiques, fruits et baies de plantes terrestres. Mais elle consomme aussi des invertébrés comme les insectes, les vers de terre, les escargots et autres mollusques et des têtards. Il lui arrive de se nourrir de charognes et des œufs d’autres espèces d’oiseaux.

Elle se nourrit en nageant, mais aussi en marchant à terre, et en grimpant dans la végétation autour des rives. Dans l’eau, elle enfonce parfois la tête sous la surface et peut même basculer son corps d’avant en arrière, ou plonger à l’occasion.

Pendant la saison de reproduction, la Gallinule d’Amérique effectue des parades rituelles. Le mâle poursuit la femelle à terre. Ensuite, ils s’arrêtent et s’inclinent profondément avant de se lisser mutuellement les plumes. Une autre parade montre les gallinules en train de baisser la tête tout en dressant la queue afin d’exposer les plumes latérales blanches.
Ils sont monogames et territoriaux. Des disputes ont souvent lieu lors de la défense du territoire.

G.g. pauxilla
G.g. cerceris

Les populations de l’est de l’Amérique du Nord sont migratrices et se déplacent vers le sud jusqu’à leurs aires d’hivernages le long des côtes et vers le sud jusqu’au Panama et aux Antilles et sans doute jusqu’en Amérique du Sud. Ils reviennent sur leurs aires de reproduction entre avril et juin. Les populations sud-américaines effectuent quelques déplacements saisonniers.
La Gallinule d’Amérique a un vol rapide et direct, avec des battements actifs.  

G.g. cerceris

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La saison de reproduction a lieu entre avril et juin en Amérique du Nord, en décembre-janvier au Panama, et entre juillet et septembre et pendant la saison des pluies dans les Andes. La Gallinule d’Amérique produit une ou deux couvées par saison. Des couvées de remplacement sont déposées en cas de pertes des précédentes.
Le nid est une plateforme faite de brindilles et de végétation aquatique, mais c’est aussi parfois une coupe large et peu profonde avec une pente faite avec les mêmes matériaux, et qui mène jusqu’à l’eau. Le nid est fait par les deux adultes, et souvent, ils construisent un second nid à proximité du premier pour se reposer et couver.
Le nid est situé dans un marais sur des eaux peu profondes, mais aussi sur le sol ou dans la végétation épaisse près de l’eau. Un nid construit sur l’eau est généralement accroché à la végétation.

G.g. cerceris

La femelle dépose 5-8 œufs blanchâtres tachetés de brun. Les deux adultes incubent pendant environ trois semaines. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet noir, tandis que la peau nue de la calotte est rosâtre et bleue. La peau nue de la gorge est jaune, et rose sur les ailes. Le bec est orange avec l’extrémité jaune. Les pattes et les doigts sont noirs.

G.g. cerceris

Ils sont capables de nager très vite après l’éclosion, et peuvent aussi se nourrir eux-mêmes au bout de quelques jours. Ils sont nourris par les deux parents pendant cette période, et sont emplumés au bout de 40-50 jours après la naissance.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :   
La Gallinule d’Amérique est généralement abondante dans la majorité de sa distribution.
La race « cachinnans » d’Amérique du Nord est rare ou localement abondante. Plus généralement, l’espèce est localement peu commune ou abondante en Amérique Centrale et du Sud.
La race « sandvicensis » d’Hawaï est aujourd’hui classée comme espèce En Danger d’extinction.
La population globale était estimée à 2 000 000 d’individus en 2014. Cette population est globalement stable et même en augmentation en Amérique du Nord.
La Gallinule d’Amérique est actuellement considérée comme non menacée.    

G.g. cachinnans
G.g. cachinnans
G.g. cachinnans
G.g. cachinnans
G.g. cachinnans
G.g. galeata
G.g. galeata
G.g. galeata