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A SUIVRE... Page 3 Comportements nuptiaux et parades nuptiales

Texte de Nicole Bouglouan

Photographes:

Jean Michel Fenerole     
Photos d’Oiseaux

Otto Plantema
Trips around the world

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries

Illustrations:

Daniel Giraud Elliot (1835 – 1915)

Richard Bowdler Sharpe (1847-1909)

Ces images et le texte sont soumis au droit d'auteur et ne peuvent être utilisés sans l'autorisation expresse des propriétaires. Ceci s'adresse aussi bien aux particuliers qu'aux diverses associations ornithologiques et autres organismesMentions légales

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 14 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553507

Birds of Paradise and Bowerbirds De Phil Gregory – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2020 – ISBN: 1472975847, 9781472975843 – 416 pages

Les Oiseaux de paradis – Histoire Naturelle et photographies - par Michel Ottaviani - Editions Prin, France – ISBN : 2-909136-40-X

Birds of New Guinea: Second Edition De Thane K. Pratt, Bruce M. Beehler – Editeur: Princeton University Press, 2014 – ISBN: 0691095639, 9780691095639 – 528 pages

Birds of New Guinea: Distribution, Taxonomy, and Systematics De Bruce M. Beehler, Thane K. Pratt – Editeur: Princeton University Press, 2016 – ISBN: 069116424X, 9780691164243 – 672 pages

Book of Curious Birds De Jennifer Cossins – Editeur: Hachette UK, 2021 – ISBN: 073442048X, 9780734420480 – 64 pages

Astonishing Animals: Extraordinary Creatures and the Fantastic Worlds They ... De Tim Flannery – Editeur: Open Road + Grove/Atlantic, 2012 – ISBN: 0802194176, 9780802194176 – 192 pages

Bird: The Definitive Visual Guide De DK – Editeur: Dorling Kindersley Ltd, 2022 – ISBN: 0241596319, 9780241596319 – 512 pages

Birds of the World publié par Jason A. Mobley – Editeur: Marshall Cavendish, 2008 – ISBN: 0761477756, 9780761477754 – 846 pages

The (un)reasonable beauty: What factors shaped the evolution of Paradisaeidae?

Biological Journal - Evolution of the courtship phenotype in the bird of paradise genus Parotia (Aves: Paradisaeidae): homology, phylogeny, and modularity

CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)

Fatbirder - The World’s Richest Information Resource about Birds for Birders

Wikipedia, the free encyclopaedia

Sound Gallery

BIRDS OF PARADISE – Facts and details

Birds of the World

Bird of Paradise Symbolism & Meaning

Bird-of-paradise project

Destructive attraction: factors that influence hunting pressure on the Blue Bird-of-paradise Paradisaea rudolphi

 

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FAMILLE DES PARADISAEIDES (Seconde partie)

Distribution, habitat, comportements alimentaires, vol et sons

Paradisiers

Les paradisiers se trouvent principalement en Nouvelle-Guinée et dans les îles voisines, en Papouasie occidentale, aux Moluques et dans le nord-est de l'Australie.
Certaines espèces fréquentent les forêts de montagne, les savanes plus basses ou les mangroves côtières, mais la plupart d'entre elles se trouvent dans la forêt tropicale humide à des altitudes variées.

Quatre espèces sont présentes dans le nord-est de l'Australie où elles vivent dans la forêt tropicale, mais leur habitat est limité à des vestiges de parcelles de forêt tropicale. Ces quatre espèces sont le Paradisier de Keraudren du genre Phonygammus et surtout la sous-espèce (P. keraudrenii gouldii), ainsi que le Paradisier gorge d’acier,  le Paradisier festonné et le Paradisier de Victoria, tous trois dans le genre Ptiloris.

Paradisier de Keraudren

Phonygammus keraudrenii

SOUNDS BY XENO-CANTO

Daniel Giraud Elliot (1835 – 1915)

Paradisier de Victoria

Ptiloris victoriae

Le Paradisier corvin (Lycocorax pyrrhopterus) et le Paradisier de Wallace (Semioptera wallacii) sont limités aux Moluques. Ils fréquentent les forêts des plaines, des collines et de moyenne montagne, à environ 1 000 mètres ou plus d'altitude.

Les autres espèces sont présentes en Papouasie-Nouvelle-Guinée où elles sont principalement confinées aux forêts tropicales humides fermées, depuis la Ligne Wallace et ensuite vers le sud-est jusqu’à la côte est de l’Australie.

Paradisier corvin

Lycocorax pyrrhopterus

SOUNDS BY XENO-CANTO

Richard Bowdler Sharpe (1847-1909)

Paradisier de Wallace

Semioptera wallacii

 

Daniel Giraud Elliot (1835 – 1915)

Les Paradisaéidés ne sont pas migrateurs mais principalement résidents et sédentaires. Quelques dispersions très locales peuvent être signalées, en fonction de la disponibilité des ressources alimentaires, de la sécheresse ou des incendies. Ils vivent généralement dans un petit domaine vital permanent.

Ce sont principalement des espèces arboricoles, qui restent aux niveaux moyens et supérieurs de la forêt. Cependant, certaines d'entre elles peuvent descendre à des niveaux inférieurs lorsqu’elles se nourrissent avec des groupes d'espèces mélangées.
Le Paradisier à rubans descend près du sol ou assez bas dans la végétation pour trouver les fruits rouges du gingembre sauvage.
Chez les espèces australiennes, le Paradisier festonné et le Paradisier de Victoria ont parfois été observés en train de se nourrir sur le sol.

Paradisier à rubans

Astrapia mayeri

Female feeding

Les Paradisaéidés présentent un large éventail de tailles corporelles et de formes de bec, reflétant une large gamme de comportements alimentaires.
La plupart d'entre eux sont frugivores, mais ils se nourrissent également d'arthropodes. Cependant, certaines espèces telles que le Paradisier d’Albertis et le Paradisier superbe sont principalement des insectivores.

Paradisier d’Albertis

Drepanornis albertisi

 

Richard Bowdler Sharpe (1847-1909)

Les frugivores recherchent de la nourriture dans les arbres fruitiers, les arbustes et les plantes grimpantes, et sont généralement observés dans la canopée. Ces espèces ne sont pas territoriales et ne défendent pas leurs aires de nourrissage, contrairement à leurs sites de parade. Ils ont tendance à se trouver en petits groupes et en bandes en quête de nourriture.
En revanche, les insectivores au mode de vie plus sédentaire maintiennent leurs territoires. Ils sont plus solitaires, se nourrissent en sondant et en glanant dans l'écorce et le feuillage, au niveau moyen ou dans le couvert forestier.
Certaines espèces prélèvent également des petits vertébrés tels que des grenouilles, des scinques (lézards appartenant à la famille des Scincidés), des fleurs et du nectar. Ils peuvent aussi consommer des feuilles.

Paradisier de Meyer

Epimachus meyeri

Femelle

Paradisier magnifique

Diphyllodes magnificus

Femelle

Ils utilisent leurs doigts et leurs griffes pour tenir et manipuler les aliments. Si le fruit n'est pas avalé entier, ils en extraient le contenu. Ils cueillent généralement des fruits lorsqu'ils sont perchés, plus rarement en vol. Ils ne digèrent pas les graines et les dispersent donc abondamment en Australie et en Nouvelle-Guinée.
Cependant, les espèces du genre Manucodia utilisent une stratégie différente et plus généralisée de glanage vertical dans la végétation, les brindilles et le feuillage, ce qui est inhabituel pour de grandes espèces comme celles-ci.

Paradisier vert

Manucodia chalybatus

 

SOUNDS BY XENO-CANTO

Les paradisiers du genre Ptiloris s'accrochent aux troncs et aux branches, grâce à leurs pattes armées de griffes puissantes. Ils utilisent leur long bec recourbé pour sonder et déchirer l'écorce du bois pourri. Ils peuvent également utiliser leur bec partiellement ouvert pour sonder le bois tendre et les débris.

Paradisier gorge-d'acier

Ptiloris magnificus

Les espèces des genres Epimachus et Drépanornis utilisent leur bec pour sonder les feuilles de pandan (genre Pandanus dans la famille des Pandanacées). Le Paradisier d’Albertis peut également ouvrir grand le bec et n'utiliser que la mandibule inférieure qu’il enfonce dans de très petits trous.

Paradisier de Meyer

Epimachus meyeri

Mâle

Plusieurs espèces de paradisiers sont présentes dans des groupes mixtes en recherche de nourriture dans les forêts des basses terres et des collines de Nouvelle-Guinée. Les mâles chantent régulièrement pour maintenir la cohésion au sein de ces groupes. Ce comportement est également une stratégie contre les prédateurs car de nombreuses paires d'yeux, y compris celles des espèces qui jouent le rôle de sentinelles, permettent aux individus de maximiser le temps passé à se nourrir.
Des combats et des poursuites peuvent parfois se produire si un mâle déborde sur le territoire d'un autre.
La plupart des espèces de Paradisaéidés ont un bec et des pattes puissants et sont capables de les utiliser contre leurs prédateurs naturels tels que les Rapaces, y compris les espèces du genre Accipiter, et les serpents, en particulier les pythons.

Ce sont des oiseaux timides, difficiles à observer. Ils sont souvent localisés par leurs cris et leurs chants car les mâles reproducteurs chantent depuis des sites privilégiés. Ils émettent des sons forts et durs souvent semblables à ceux des Corvidés, et rarement comparés à des chants agréables.

Les mâles et les femelles des genres Manucodia et Lycocorax sont monogames et émettent régulièrement des vocalises, en particulier le Paradisier de Keraudren qui a un vaste répertoire avec des cris spécifiques au sexe et des variations raciales.

Cependant, chez les espèces polygames, seul le mâle produit des vocalisations telles que des cris territoriaux sonores et réguliers audibles à 1-2 kilomètres, tandis que les femelles restent silencieuses, sauf lorsqu'elles sont menacées. Mais les plumages très similaires des femelles et des jeunes mâles posent parfois problème, car les jeunes mâles sont assez bruyants  lorsqu’ils apprennent leur futur répertoire.

Paradisier corvin

SOUNDS BY 

XENO-CANTO

Trumpet Manucode

SOUNDS BY 

XENO-CANTO

Paradisier petit-émeraude

Paradisaea minor

 

SOUNDS BY XENO-CANTO

Paradisier républicain

Diphyllodes respublica

 

SOUNDS BY XENO-CANTO

Lorsqu'il parade et se suspend à l'envers, le Paradisier bleu émet des cris inhabituels, surtout lorsque la femelle s'approche. Ensuite, nous pouvons entendre une série de vibrations d'une durée de 25 à 30 secondes, suivie de notes calmes « kar » et « kwaah ». Ces sons sont émis pendant la phase intense des parades.

Paradisier bleu

Paradisornis rudolphi

 

SOUNDS BY XENO-CANTO

Le Paradisier du Prince Albert émet des sons étranges et complexes, une série de sons semblables à ceux produits par des insectes et émis à un rythme rapide. D'après certaines observations, le mâle aurait pu acquérir les cris de petits passereaux émis pendant son chant nuptial, ce dernier étant plus doux et moins bien défini que le chant territorial habituel.

Paradisier du Prince Albert

Pteridophora alberti

 

SOUNDS BY XENO-CANTO

Le Paradisier de Meyer mâle est bien connu pour son cri territorial, un son de « mitrailleuse » émis en deux rafales « TAT-AT-AT, TAT-AT-AT » audibles à une distance pouvant atteindre deux kilomètres.
Le Paradisier fastueux vocalise pendant la parade nuptiale, tandis que le Paradisier à bec blanc émet un claquement de bec.

Paradisier de Meyer

Epimachus meyeri

Mâle

 

SOUNDS BY XENO-CANTO

Lors des parades, les mâles du genre Paradisaea sont relativement silencieux, n'émettant parfois que quelques brèves notes douces, mais accompagnés chez certaines espèces d'un claquement aigu produit par les mandibules, également émis par le Paradisier magnifique.

Paradisier magnifique

Diphyllodes magnificus

 

SOUNDS BY XENO-CANTO

Les paradisiers du genre Manucodia émettent également des cris étranges. Le Paradisier noir émet un cri ascendant semblable au son produit par un diapason. Mais ces espèces ont une trachée allongée et enroulée qui produit des notes uniques, basses et tremblantes, et ces sons traversent l’épaisseur de l’habitat forestier.

Paradisier noir

Manucodia ater

 

SOUNDS BY XENO-CANTO

Divers autres sons non vocaux sont également produits par les mâles en parade et peuvent servir de signaux sonores. Nous pouvons entendre des battements d'ailes, des cliquetis avec le bec, des bruissements produits par les rémiges primaires et des claquements d'ailes. Plusieurs membres du genre Paradisaea produisent des sons forts, des craquements ou des claquements en battant à plusieurs reprises les articulations carpiennes, et en produisant aussi un bruit sourd plus doux.

Les espèces du genre Ptiloris font un usage élaboré et vigoureux de leurs ailes hautement modifiées pendant les parades, impliquant des modifications remarquables de la forme et de la texture des plumes, et produisant des sons forts et caractéristiques pendant certaines phases de leurs parades.

Paradisier de Victoria

Ptiloris victoriae

 

SOUNDS BY XENO-CANTO

Lorsqu'ils se déplacent sur de longues distances, ils volent d’une façon ondulante typique composée de battements alternés de glissés. Les ailes sont maintenues fermées contre le corps lors des mouvements ascendants, entrecoupés d'épisodes de battements. Les ailes de plusieurs mâles produisent un son caractéristique pendant la phase de battement. La production et le volume de ces sons sont contrôlés par certains mâles polygames pendant le vol et les parades aériennes sur leur terrain de parade.
Le Paradisier magnifique et le Paradisier républicain émettent un bruit de claquement net et clair lorsqu'ils volent autour de leurs sites de parade.

Paradisier républicain

Diphyllodes respublica

Les Paradisaéidés vivent presque exclusivement dans les habitats forestiers humides où ils fréquentent les mares forestières et les creux d'arbres remplis d’eau pour boire et se baigner. Mais ils peuvent aussi utiliser les piscines des jardins en période de sécheresse. Le lissage des plumes suit généralement le bain.

Mais quand vient la saison de reproduction, les mâles se déchaînent et offrent aux femelles de magnifiques parades bruyantes et colorées, mais très différentes selon les espèces.
C'est ce que nous découvrirons dans la troisième partie de cette étude.

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