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REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu d'octobre à juin. En décembre, les adultes restent en mer et la femelle se prépare à la ponte en se nourrissant abondamment.
Le Pétrel des Bermudes se reproduit sur quatre petites îles rocheuses bordant l'est de Castle Harbour, aux Bermudes. Ces ilots sont composés de calcaire tendre et sont érodés. La végétation est clairsemée et on ne trouve que quelques parcelles isolées avec de la terre végétale et un sol non rocheux.
Comme chez d'autres espèces du genre Pterodroma, la biologie de reproduction du Pétrel des Bermudes comprend un exode en mer avant la ponte, la ponte d’un seul œuf par an, de longues périodes d'incubation par les deux adultes et une longue période avant l'envol du poussin.

Le Pétrel des Bermudes nidifie dans des terriers naturels ou artificiels. Le nid lui-même est construit au fond du terrier. C'est une dépression grattée et nue, parfois tapissée d'herbes ou d'autres matières végétales.
La femelle dépose un seul œuf blanc. Les changements d'adulte incubateur sont fréquents mais rarement observés. D'après une observation, l'un des parents a enterré l'œuf avant de quitter le nid. La terre et les débris ont été poussés depuis le tunnel en utilisant à la fois la poitrine et les ailes, afin de recouvrir l'œuf. Ce comportement est inconnu chez les pétrels.

L'incubation par les deux parents dure de 51 à 54 jours, par périodes de 8 à 14 jours. Le poussin est couvé pendant les 1-2 premiers jours. Il quitte le nid 90 à 100 jours après l'éclosion.
Les adultes ne visitent le terrier que la nuit. Ils se nourrissent en mer pour fournir de la nourriture au poussin. Ils peuvent parcourir de longues distances du site de nidification aux zones d'alimentation. La nourriture est ramenée dans le jabot et régurgitée au poussin.

Le jeune oiseau sort la nuit pour s’exercer à battre des ailes avant le départ. Pendant la journée, il reste au nid. Habituellement, environ 6 à 15 jours après la désertion de ses parents, le juvénile s'envole seul vers la mer. Il quitte le nid en mai ou début juin.
Durant cette période, de nombreux prédateurs se rassemblent près de la colonie. Il y a des Laridés (Goélands), des Stercorariidés (Labbes), des Corvidés et des Rapaces. De plus, une trop grande distance jusqu’à la mer, l'attraction causée par les lumières et les violentes tempêtes sont les principales menaces pendant le vol vers la mer.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Pétrel des Bermudes ou Cahow est l'oiseau national des Bermudes.
Ces oiseaux abondaient avant la colonisation et étaient partout observés pendant la saison de reproduction. Mais la population a rapidement diminué et l'espèce a été considérée comme éteinte pendant 300 ans.
Mais en 1951, Robert Cushman Murphy et Louis Mowbray ont découvert sept couples d'oiseaux nicheurs. En 2006, 76 couples ont été enregistrés, mais la reprise a été lente. Elle a été attribuée au Dr David Wingate et à Jeremy Madeiros.
La création de terriers de nidification artificiels, modifiés plus tard par l'inclusion d'un déflecteur en bois pour protéger les pétrels contre le Phaéton à bec jaune, a joué un rôle important dans l'augmentation de la population.

D'autres menaces comprenaient la prédation par des espèces introduites telles que les rats, les chats, les chiens et les porcs, et la chasse pour la consommation humaine. Mais aujourd'hui, les espèces envahissantes sont contrôlées et gérées.
La menace d'élévation du niveau de la mer et l'augmentation de l'activité des tempêtes et des ouragans affectent également les populations.
Les lumières intenses de l'aéroport international perturbent les Pétrels des Bermudes sur leurs îlots de reproduction, mais ce problème est maintenant géré pour réduire l'impact.

Le Pétrel des Bermudes ou Cahow est l'espèce endémique la plus connue des Bermudes. Le rétablissement de la population est célébré comme un triomphe mondial de la conservation.
Les îles de nidification sont protégées en tant que Réserve naturelle et Parc National depuis les années 1960.
Une nouvelle colonie de nidification a été établie sur l'île Nonsuch et, en 2016, la colonie est passée à 15 couples nicheurs. Entre 2009 et 2016, cette colonie a produit 46 poussins qui se sont envolés avec succès.

La population a atteint 98 couples nicheurs en 2011. Elle est passée de 18 couples en 1951 à 71 couples en 2005, et 98 en 2011.
Cette espèce présente également un risque accru d'extinction en raison de son aire de répartition restreinte, de la petite taille de sa population et de sa faible diversité génétique. Mais cette population reste extrêmement réduite et le Pétrel des Bermudes ou Cahow est actuellement répertorié comme étant En Danger d’Extinction.

 

Fr: Pétrel des Bermudes
Ang: Bermuda Petrel
All: Bermudasturmvogel
Esp: Petrel Cahow
Ita: Cahow
Nd: Bermudastormvogel
Sd: bermudapetrell

Photographes:

Alan & Ann Tate
AA Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

Birder's Conservation Handbook: 100 North American Birds at Risk by De Jeffrey V. Wells – Editor: Princeton University Press, 2010 – ISBN: 1400831512, 9781400831517 – 464 pages

Birds in Trouble De Lynn E. Barber – Editor: Texas A&M University Press, 2016 – ISBN: 1623493595, 9781623493592 – 224 pages

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

All About Birds

Bermuda Petrel, Thought Extinct for 300 Years, Re-discovered (1951)

Marine distribution and foraging habitat highlight potential threats at sea for the Endangered Bermuda petrel Pterodroma cahow

Remote Ornithology: Studying Nesting Behavior of Bermuda Petrels via Live Webcam

Breeding biology and population increase of the Endangered Bermuda Petrel Pterodroma cahow

Animalia Bio

Birding info

South Dakota Birds and Birding – (Terry L. Sohl)

Lost and Found!

Bermuda Zoological Society

Audubon

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Sommaire fiches

 

Pétrel des Bermudes
Pterodroma cahow

Ordre des Procellariiformes – Famille des Procellariidés

INTRODUCTION :
Le Pétrel des Bermudes ou Cahow (son nom aux Bermudes) a été redécouvert le 28 janvier 1951, lors d'une surveillance des îlots autour de Castle Harbour où plusieurs couples nicheurs étaient établis.
Le Pétrel des Bermudes est aussi appelé « Lazarus species » car il semble revenir d'entre les morts, comme le Lazare cité dans la Bible. Le nom « Cahow » vient des cris étranges émis par cet oiseau.

Cette espèce est pélagique et rare près des terres, mais elle se reproduit sur de petits îlots rocheux au large. Le Pétrel des Bermudes nidifie dans un terrier creusé par les oiseaux eux-mêmes, bien qu'aujourd'hui, la plupart d’entre eux se reproduisent dans des terriers artificiels afin de maximiser le succès de la reproduction. Les deux parents partagent les tâches liées à la nidification.
Ils se nourrissent de calmars et de crevettes et probablement de petits poissons. Ils pêchent principalement dans les eaux profondes.

La population du Pétrel des Bermudes a été détruite la première fois par les colons et les mammifères introduits aux XVIe et XVIIe siècles, mais la plus grande menace pour la survie de l'espèce s'est déclarée au milieu du XXe siècle, causée par les pesticides, et en particulier le DDT.
Grâce à la protection, à la gestion des sites de nidification, à l'éradication des prédateurs introduits et au reboisement des îles de nidification avec une flore indigène, la population a augmenté de 79 % en trois générations, mais elle est actuellement considérée En Danger d’Extinction, avec moins de 100 couples nicheurs.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 35-38 cm
Envergure : 89 cm
Poids : M : 278-454 gr – F : 258-413 gr

Le Pétrel des Bermudes est un pétrel de taille moyenne (Voir : Famille des Procellariidés – Paragraphe : Le groupe des pétrels du genre Pterodroma et Bulweria ou « gadfly-petrels »). Le mâle et la femelle sont semblables.

Le dessus de la tête et le corps sont gris foncé, tandis que les ailes et la queue sont presque noires. On peut voir une zone pâle sur le croupion, juste en avant de la queue. Le motif en M est bien visible en vol.
Les parties inférieures sont blanches. En dessous des ailes, les bords d'attaque et de fuite sont noirâtres, le bord d'attaque étant plus large. Les rémiges sont gris foncé/noirâtres. Les axillaires sont blanches comme la zone interne du dessous des ailes.
Les couvertures sous-caudales blanches sont très longues.

Sur la tête, la calotte et la nuque sont gris foncé, et cette zone s'étend jusque sur le côté du cou et de la poitrine, donnant à l'oiseau une apparence encapuchonnée. La gorge, le menton et la zone au-dessus du bec sont blancs.
Le bec crochu est noir avec des narines tubulaires.
Les yeux sont brun foncé.
Les pattes et les doigts palmés sont bicolores, noirâtres vers les griffes, et rosâtres ternes (ou rose orangé ou rose grisâtre) en rejoignant le tarse qui est rose pâle terne.

Le poussin est couvert d’un duvet dense gris pâle, sauf autour de la base du bec et des yeux où la peau nue est blanche.
Les juvéniles et les immatures ressemblent aux adultes, mais avec plus de contraste sur le dessus. Les tons grisâtres sont plus pâles que chez les adultes, avec un motif en M plus prononcé au-dessus.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Pétrel des Bermudes se reproduit uniquement sur six petites îles au large de la partie sud-est des Bermudes, autour de Castle Harbour. Ces îles sont Horn Rock, Long Rock, Inner Pear Rock, Green Island et plus récemment Nonsuch Island.
L'ancienne île de nidification Outer Pear Rock n'est plus utilisée. Les derniers Pétrels des Bermudes nidifiant sur cette île ont été tués par le rat brun en 1977-1978.
Aujourd'hui, les îles de Castle Harbour sont devenues Réserve naturelle et Parc National.

En dehors de la saison de reproduction, l'espèce se disperse probablement au nord ou au nord-ouest dans l'Atlantique subtropical tout en suivant les parties chaudes du Gulf Stream.
Des signalements ont été confirmés au large de la Caroline du Nord (États-Unis) et certains oiseaux vont encore plus au nord, au large du Canada, côté Atlantique. Un juvénile a été aperçu à 290 kilomètres au large du Massachusetts en juin 2009. Un oiseau a été capturé deux fois dans le même terrier sur un petit îlot des Açores en novembre 2002. Un autre a été photographié à l'ouest du comté de Kerry, en Irlande, à la mi-mai 2014.
Mais il est probable que la majorité d'entre eux se nourrit dans une zone proche des Bermudes pendant la saison de reproduction.

HABITAT :
Le Pétrel des Bermudes est pélagique en dehors de la saison de reproduction.
Il se reproduit sur des îlots rocheux au large, où il trouve des terriers et des cavités de nidification disponibles. Il était autrefois établi en grand nombre à l'intérieur des terres, sur les coteaux et les dunes de sable de l'île principale. Ils creusent eux-mêmes les terriers là où il y a de la terre végétale. Mais aujourd’hui, ils utilisent souvent des terriers artificiels.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO 
Les Pétrels des Bermudes sont généralement silencieux en mer, mais ils deviennent très bruyants la nuit lorsqu'ils visitent leurs aires de reproduction.
L'adulte qui revient sur le site du nid émet des cris de contact brefs et aigus décrits comme une seule note douce et effrayante ou des sons « eet » forts et grinçants. Pendant qu'ils sont au nid, les oiseaux émettent des cris plus courts, assez semblables aux gémissements d’un jeune chien.

Les oiseaux vocalisent souvent pendant les parades nuptiales, et généralement en couples. Le mâle vole devant la femelle tout en produisant un « oooooooooooo-EEK » aigu et la femelle répond par un grognement ou un gémissement plus bas « aaaaaaaawww-AK ». Nous pouvons aussi entendre des séries de jappements « EEK » probablement de la part des mâles, mais plus d'informations sont nécessaires.
Sur les sites de nidification, les oiseaux vocalisent principalement en fin d'après-midi et pendant la nuit.
Les cris des femelles sont plus graves que ceux des mâles.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Pétrel des Bermudes se nourrit principalement de calmars et de crevettes, mais il consomme également des proportions variables de petits poissons, crustacés et autres invertébrés.
Calmars et poissons sont pêchés vivants la nuit, tandis que l'oiseau vole juste au-dessus des vagues. Une faible proportion de proies est récupérée en mer.
Ils se nourrissent principalement en plongeant le bec à la surface de l’eau tout en volant. Ils sont souvent solitaires lorsqu’ils pêchent.

Le Pétrel des Bermudes est une espèce monogame. Lors des parades nuptiales, mâle et femelle font des duos en vol tout en se pourchassant.
Le site du nid est préparé par le mâle puis la femelle visite le site avec son compagnon. Lorsque les deux adultes sont au nid à l'intérieur du terrier, ils se lissent mutuellement les plumes. Le mâle nourrit également la femelle avant la ponte.

Mais certains problèmes peuvent survenir en raison de la concurrence pour les sites de nidification avec le Phaéton à bec jaune qui vient là pour se reproduire au début du printemps, lorsque les poussins du Pétrel des Bermudes sont encore à plusieurs mois de l'envol. Les Phaétons tuent et enlèvent les poussins pour pouvoir utiliser le nid.
Afin de protéger les poussins, des chicanes en bois ont été fabriquées afin de couvrir l'entrée du terrier. La petite ouverture ne permet pas aux grands oiseaux d'entrer dans le nid.

Le Pétrel des Bermudes nidifie dans des colonies lâches établies sur des îlots rocheux, et le nid est construit dans une crevasse ou un terrier, naturel ou artificiel. Les deux parents partagent les tâches liées à la nidification.

La migration du Pétrel des Bermudes est mal connue, mais il se disperse probablement vers le nord ou le nord-ouest dans l'Atlantique subtropical, en suivant les parties chaudes du Gulf Stream (voir plus haut : DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE).

Le Pétrel des Bermudes est souvent détecté en vol. Ces pétrels volent rapidement en décrivant de larges arcs au-dessus de la mer, comme s'ils étaient poursuivis par un taon (d’où le nom de gadfly-pétrel, « gadfly » signifie « taon »).
Ils volent généralement vite, parfois assez bas au-dessus de l'eau, ou en tournoyant et en volant très haut. Ils volent avec des battements rapides alternant avec des glissés. 
Ils se posent rarement sur l'eau mais ils peuvent parfois s’y reposer, à proximité des colonies de reproduction. Ils sont maladroits lorsqu'ils sont à terre.