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PROTECTION / MENACES / STATUTS :   
Le Foudi rouge est abondant à Madagascar, et généralement commun là où il a été introduit. L’espèce pourrait s’hybrider avec le Foudi de forêt (F. omissa) à Madagascar, d’après des observations d’individus avec des plumages intermédiaires.
Le Foudi rouge est un parasite des rizières. Des pièges (cages) sont utilisés, ainsi que des filets aux dortoirs, pour essayer de contrôler la population qui semble stable et n’est pas globalement menacée pour le moment.           

Fr: Foudi rouge
Ang: Red Fody
All: Madagaskarweber
Esp: Fodi Rojo
Ita: Fody rosso
Nd: Madagaskarwever
Sd: röd fody
Mal: Fodilahimena, Fodimena, Fody, horovana

Photographes:

Jean-Claude Billonneau
Photographe-témoin de la Beauté du Monde

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries

Alan & Ann Tate
AA Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 15 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553682

Birds of Madagascar: A Photographic Guide Par Pete Morris, Frank Hawkins – ISBN: 0300077556, 9780300077551- Editeur: Yale University Press, 1998

Birds of Madagascar and the Indian Ocean Islands Par Roger Safford, Adrian Skerrett, Frank Hawkins – ISBN: 1472924118, 9781472924117- Editeur: Bloomsbury Publishing, 2015

Avibase ( Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

First breeding survey of the endemic Madagascar Red Fody Foudia madagascariensis and Forest Fody Foudia omissa at Ranomafana National Park, Madagascar

Wikipedia, the free encyclopaedia

THE AVIANWEB - Beauty of Birds (Sibylle Faye) 

 

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Famille des Plocéidés

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Foudi rouge
Foudia madagascariensis

Ordre des Passériformes – Famille des Plocéidés

INTRODUCTION :
Le Foudi rouge est endémique de Madagascar mais l’espèce a été introduite sur plusieurs îles de l’Océan Indien et dans d’autres lieux plus éloignés.
Le genre Foudia fait partie de la sous-famille des Ploceinae dans la grande famille des Plocéidés. Les espèces du genre Foudia sont toutes natives des îles de l’ouest de l’Océan Indien.
Le Foudi rouge est présent à Madagascar où il fréquente les habitats ouverts. Il est plutôt solitaire et territorial pendant la saison de reproduction, mais en dehors de cette période, il se montre très grégaire et se nourrit et dort en grandes bandes.  
L’espèce est abondante sur l’île où il est catalogué en tant que parasite des rizières. La population applique quelques mesures afin de réguler la population et de limiter les dommages. Le Foudi rouge n’est pas menacé actuellement.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 13 cm
Poids : 13-20 gr

Le Foudi rouge mâle en plumage nuptial a le plumage majoritairement rouge. Le manteau et les scapulaires sont rouges avec des plumes aux centres noirs. Le croupion et les couvertures sus-caudales sont rouges. Les plumes des ailes et de la queue sont noirâtres et bordées de chamois clair.
Les parties inférieures sont rouges mais l’abdomen est souvent plus clair. Les zones rouges peuvent être parfois remplacées par du jaune ou de l’orange.
La tête est rouge vermillon. On remarque un petit masque noir autour des yeux. 
Le bec est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont brun clair.

La femelle et le mâle non-nuptial ont les parties supérieures brun olive, avec des stries indistinctes sur la tête et la nuque. Le manteau et le dos ont des stries sombres, tandis que le croupion est uni et pâle. Les ailes et la queue sont noirâtres avec de larges liserés chamois-crème, en particulier sur les couvertures alaires où ils peuvent former deux barres alaires claires.
Les parties inférieures sont olive grisâtre pâle teinté de jaune, surtout sur les couvertures sous-caudales.
Sur la tête, la calotte est brun olive. On peut voir un sourcil chamois clair très net qui contraste avec la ligne oculaire, la rayure malaire et la moustache plus sombres. Les couvertures auriculaires et la gorge sont teintées de jaunâtre. Le bec est couleur corne.

Le juvénile ressemble à la femelle mais il a une apparence très chamoisée jusqu’à la mue post-natale.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Foudi rouge est présent à Madagascar où il est commun. Cependant, l’espèce a été introduite à la Réunion, à Maurice, aux Seychelles, sur les Amirantes et dans l’archipel des Chagos dans l’Océan Indien. Il a également été introduit à Ste Hélène dans l’Océan Atlantique, ainsi qu’au Bahreïn en Arabie.
L’espèce est présente sur les Iles Glorieuses et aux Comores qu’elle a colonisées sans l’aide des hommes.

HABITAT :
Le Foudi rouge fréquente une variété d’habitats ouverts tels que savanes, broussailles, zones avec des arbres clairsemés et lisières des forêts. Il est également présent en ville. En revanche, il ne fréquente pas la forêt intacte de l’ile. 
Il dort dans les bambous, les hautes herbes, les roselières, les plantations de canne à sucre et dans les mangroves.
Il est plus commun en dessous de 1000 mètres d’altitude, mais il a été observé jusqu’à 2400 mètres.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Foudi rouge émet un chant roulé et haut-perché « trrr tree tree » avec quelquefois des phrases courtes un peu essoufflées. Ces notes courtes varient légèrement en tonalité et peuvent parfois accélérer pour se transformer en trille plus rapide.
Pendant les parades, le mâle émet des « seer » sonores tandis que la femelle produit des « tsip » courts avant l’accouplement. Le cri en vol est un « tsit » pénétrant.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Foudi rouge est d’abord un granivore, mais il consomme aussi du nectar et des arthropodes. Il se nourrit de riz et de graines d’herbes de différentes espèces à divers stages de maturation. Il se nourrit souvent en immenses troupes de centaines d’individus.
Il consomme aussi des arthropodes comme les Coléoptères, les chenilles, les phalènes et les araignées.
Il prend le nectar sur des espèces de fleurs natives ou exotiques. Il récupère le nectar à la base après avoir enlevé certaines parties de la fleur.
Les poussins sont nourris de graines et d’insectes.

Le Foudi rouge est monogame. Pendant la saison de reproduction, le mâle territorial défend le territoire en chantant depuis des perchoirs à découvert.
Dans la vie sauvage, les deux adultes construisent le nid, tandis qu’en captivité, le mâle construit le nid et la femelle ajoute de quoi tapisser la coupe. Les tâches liées à la reproduction sont partagées par les deux partenaires.  

D’après l’observation d’un mâle pendant la construction du nid (voir sources en bas de page), quelques parades ont pu être décrites. Le mâle portait des brindilles dans le bec tout en émettant quelques « chew » typiques des parades nuptiales, tandis qu’il s’approchait des femelles qui traversaient son territoire. Il tentait d’en poursuivre une en vol avant de changer de direction et de voler vers le nid en construction, un peu comme une invitation à la visite. L’accouplement peut parfois avoir lieu après ces comportements. Mais lorsque la femelle ne répond pas à ces parades, le mâle abandonne généralement le nid.   

Le Foudi rouge est résident à Madagascar. Les immatures peuvent se disperser en groupes dans les régions boisées de l’île.
Le vol est rapide et direct avec les ailes vrombissantes.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre septembre et mai. Cette saison varie en fonction des îles où l’espèce a été introduite.
Le Foudi rouge construit une structure ovale avec une entrée latérale près du sommet, abritée par une avancée ou parfois un tunnel court. Le nid est fait avec des lanières d’herbes entrelacées. Il est situé assez bas dans un arbre ou un arbuste.

La femelle dépose 2-4 œufs bleu-vert clair, et incube seule pendant 11-14 jours. Les poussins sont d’abord nourris par régurgitation par les deux parents (graines et insectes). Ils quittent le nid deux semaines après l’éclosion, et en général, chaque parent nourrit 1-2 jeunes après division de la couvée. Plus tard, les immatures forment des troupes discrètes et se dispersent. L’espèce peut produire deux couvées par saison.

Le nid est quelquefois détruit par une inondation, mais la prédation par le Gymnogène de Madagascar et les grands caméléons fait partie des risques.