Fr: Gymnogène de Madagascar
Ang: Madagascar Harrier-Hawk
All: Madagaskarhöhlenweihe
Esp: Aguilucho caricalvo malgache
Ita: Gimnogene del Madagascar
Nd: Holenkiekendief
Sd: madagaskarklätterhök
Mal: andrasabe, Fihiaka, Voromboakoana
Photographes:
Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde
Patrick Ingremeau
TAMANDUA
William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries
Philip Stapelberg
GALLERY
Alan & Ann Tate
AA Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156
BIRDS OF PREY OF AFRICA AND ITS ISLANDS by Alan and Meg Kemp - Struik Publishers - ISBN: 1770073698
Birds of Madagascar and the Indian Ocean Islands Par Roger Safford, Adrian Skerrett, Frank Hawkins – ISBN: 1472924118, 9781472924117- Editeur: Bloomsbury Publishing, 2015
Global Raptor Information Network - Working to Conserve Birds of Prey in nature
Wikipedia, the free encyclopaedia
SORA- Diet of the Madagascar Harrier-Hawk, Polyboroides radiatus, in southeastern Madagascar
Raptors of the World Par James Ferguson-Lees,David A. Christie
Dossier associé: Gymnogènes - Busards - Buse échasse
Gymnogène de Madagascar
Polyboroides radiatus
Ordre des Accipitriformes – Famille des Accipitridés
INTRODUCTION :
Le Gymnogène de Madagascar est endémique de Madagascar où il fréquente les forêts et les bois, ainsi que les plantations d’espèces exotiques comme les bananiers. Il est peu commun sur le plateau central victime de la déforestation.
Ce rapace est un oiseau de proie mince de couleur gris pâle tout à fait différent des autres rapaces de l’île au niveau de la forme du corps. Les longues ailes atteignent presque l’extrémité de la queue, et les pattes sont longues et fines.
Le Gymnogène de Madagascar ressemble beaucoup au Gymnogène d’Afrique (P. typus), mais il est plus clair sur le dessus et à des barres plus étroites en dessous. Cependant, les deux espèces partagent les mêmes comportements alimentaires et utilisent les pattes et les serres pour sonder et retirer des proies des creux d’arbres et des nids de tisserins.
L’espèce est assez commune dans les zones boisées de la distribution restreinte. La population est actuellement stable et ne semble pas menacée.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Gymnogène de Madagascar est présent à travers l’île, mais il se fait rare sur le plateau central dépourvu d’arbres à cause de la déforestation.
HABITAT :
Le Gymnogène de Madagascar fréquente une variété d’habitats et plus particulièrement les forêts et les bois jusqu’à 2000 mètres d’altitude, mais surtout en dessous de 1300 mètres.
Il est également présent dans les broussailles épineuses des zones désertiques, les plantations d’espèces exotiques, les savanes boisées et quelquefois aux lisières des zones humides.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Gymnogène de Madagascar émet un « keeeoow » typique et prolongé. Pendant la saison de reproduction, il produit un long cri aigu d’environ une à deux secondes « weeeee-eer » qui descend vers la fin. Le cri est émis en vol ou lorsque le rapace est posé.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Gymnogène de Madagascar se nourrit d’une grande variété de proies comme les petits mammifères (lémurs et chauves-souris Pteropus rufus), des oiseaux et leurs poussins, des reptiles, des amphibiens et des grands insectes.
Il sonde et récupère les proies dans les trous d’arbres mais aussi dans les nids des tisserins grâce à ses longues pattes capables de se retourner pour rendre la tâche plus facile. Il grimpe sur les troncs d’arbres et les branches en claquant des ailes pour garder l’équilibre tout en cherchant attentivement des proies dans les creux d’arbres et les crevasses.
Il chasse aussi en vol en flottant lentement entre les arbres ou en planant tout en cherchant des proies sur le sol ou dans les arbres. Il lui arrive aussi de dérober de la nourriture dans les nids d’autres rapaces.
Il chasse également en marchant sur le sol et passe de longs moments perché à l’intérieur du couvert végétal.
Pendant la saison de reproduction, le Gymnogène de Madagascar effectue des parades aériennes comprenant des cercles et des danses en vol. Ils sont monogames et les deux adultes s’occupent des jeunes.
Le Gymnogène de Madagascar est sédentaire à Madagascar avec quelques vols nomadiques selon la saison.
Le vol est flottant avec les longues ailes arrondies. L’oiseau plane facilement et a vraiment l’apparence d’un aigle.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La ponte a lieu en octobre, et la saison de reproduction s’étend de fin août/septembre à novembre/décembre, parfois jusqu’en février.
Le nid est surtout construit par la femelle. C’est un nid volumineux fait avec des rameaux de bois et tapissé de feuilles vertes, placé dans la fourche d’un grand arbre, à une hauteur allant de 10 à 30 mètres au-dessus du sol. Il peut à l’occasion être construit sur une corniche rocheuse. Il est habituellement réutilisé pendant plusieurs années de suite. Mais les nids se trouvent souvent près des villages qui abritent des colonies de tisserins.
La femelle dépose deux œufs chamoisés avec des marques plus sombres, en principe à 2-4 jours d’intervalle. Elle incube pendant 39-40 jours. Le mâle lui apporte des proies au nid pendant cette période, et peut à l’occasion la remplacer momentanément sur les œufs.
Les naissances ne sont pas synchronisées et généralement, le plus petit poussin ne survit pas plus d’une semaine. La femelle couve et nourrit le survivant avec les proies apportées par le mâle. Le jeune rapace s’envole au bout de 50 jours, mais il dépendra encore des adultes pendant un certain temps.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 57-68 cm
Envergure : 155 cm
Le Gymnogène de Madagascar adulte a le plumage gris dans l’ensemble, mais plus clair que P. typus et avec une teinte brune sur le dessus. On peut voir quelques taches noires sur les plumes des scapulaires et sur les grandes couvertures alaires. Les rémiges sont noires avec des extrémités blanches étroites. La longue queue est noire avec une large bande blanche à mi-longueur et une extrémité blanche étroite.
Sur les parties inférieures, la partie basse de la poitrine et les couvertures sous-alaires sont blanches et finement barrées de noir, avec des barres plus étroites que chez P. typus.
La tête, le menton, la gorge et le haut de la poitrine sont gris. La peau nue de la face est jaune, mais devient rose, puis rouge, au fur et à mesure que la saison de reproduction avance.
Le bec est noir. Les yeux sont brun foncé. Les longues pattes fines et nues et les doigts sont jaunes.
La femelle est légèrement plus grande et elle a moins (ou pas du tout) de taches noires sur les couvertures alaires.
Le juvénile est brun sur le dessus avec la tête et le cou tachetés. Le dos et les ailes ont des dessins écaillés à cause des extrémités blanches des plumes. Les rémiges et les rectrices sont brun foncé, et la queue présente plusieurs barres larges d’un gris-brun plus pâle.
Les parties inférieures paraissent claires, surtout blanches, avec des taches, des stries et des barres brunes très nettes. Sur la tête, la peau nue de la face est grise.