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Ang : Bohemian Waxwing
All : Seidenschwanz
Esp : Ampelis Europeo
Ital : Beccofrusone comune
Nd: Pestvogel
Sd: Sidensvans

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries

René Lortie
http://rlortie.ca/

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:  

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)

All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)

Bird Web (Seattle Audubon Society)

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

 

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Sommaire fiches

 

Jaseur boréal
Bombycilla garrulus

Ordre des Passériformes – Famille des Bombycillidés

QUELQUES MESURES :
L : 19-23 cm
Env : 33 cm
Poids : 55 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le nom anglais du Jaseur boréal (Bohemian Waxwing) vient des dessins particuliers de ses ailes. Les extrémités aplaties des rémiges secondaires sont rouge vif, et ressemblent à des gouttes de cire (wax = cire).

Le mâle adulte de la race nominale a le plumage gris brunâtre avec le croupion et le dessous plus gris et plus clairs, et les couvertures sous-caudales châtain orangé sombre.
Sur les ailes, les rémiges sont noirâtres. Les extrémités des primaires présentent des liserés jaunes sur les vexilles externes, et des bordures blanches plus étroites sur les vexilles internes. Ces dessins forment une rayure jaune et des marques blanches courbes sur les ailes closes. Les couvertures primaires et les secondaires ont des extrémités larges et blanches. Les rémiges secondaires présentent aussi des extrémités aplaties et longues d’un rouge très vif qui font penser à des gouttes de cire. La queue est noirâtre avec une large bande terminale jaune vif.

Sur la tête, la calotte et la région malaire sont cannelle ou d’un beau châtain fauve. On note la présence d’un masque noir depuis la base du bec, passant sur l’œil et rejoignant la partie postérieure de la calotte sous la crête pointée vers l’arrière. On peut voir un étroit croissant blanc sous l’œil et une rayure blanche sous la commissure. Le menton et la gorge sont noirs.
Le bec est noir avec la base plus claire. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont gris foncé ou noirs.

La femelle est presque semblable au mâle, mais elle a la bande terminale de la queue plus étroite. La gorge noire est moins bien définie sur la bordure inférieure. Elle a moins d’extrémités rouges aux rémiges secondaires, ou elles sont plus courtes. 

Le juvénile est plus terne et plus gris que les adultes, avec la crête plus courte, le masque noir moins étendu et pas de noir sur la gorge. Les dessins des ailes sont moins nets et la bande terminale de la queue est plus étroite. Les parties inférieures sont blanchâtres et légèrement striées de brunâtre.

Immature

Il existe trois sous-espèces :
B.g. garrulus (ici décrite) se reproduit au nord de la Suède, de la Norvège, de la Finlande et de la Russie. En dehors de la saison de reproduction, les oiseaux se trouvent vers le sud jusqu’en Pologne, dans les Balkans, en Ukraine, et ils sont assez irréguliers plus au sud.

B.g. centralasiae se reproduit dans le centre et l’est de la Russie, depuis les Monts de l’Oural, vers l’est jusqu’à la Mer d’Okhotsk et au Kamchatka, vers le sud jusqu’aux Monts Altaï, le Lac Baïkal et la basse vallée de l’Amour. En dehors de la période de reproduction, on le trouve vers le sud jusqu’au Kazakhstan, au nord de la Chine et au Japon.
Cette race est en général plus grise que la race nominale, avec la tête plus pâle et la région malaire moins colorée.

B.g. pallidiceps se reproduit dans le nord-ouest et le nord-centre de l’Amérique du Nord. En dehors de cette période, les oiseaux se trouvent vers l’est jusqu’au sud-est du Canada (Terre-Neuve) et vers le sud jusqu’au centre et au nord-est des Etats-Unis.
Cette sous-espèce est légèrement plus claire et présente moins de couleurs vives que la race nominale. La couleur cannelle est plus étendue sur la tête que chez la race précédente.

B.g. pallidiceps

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Jaseur boréal émet in « sirrr » faible et tremblotant lorsqu’il est posé ou en vol.
Le chant est une série douce mais soutenue, formée de trilles calmes, semblables au cri précédent mais mélangés à d’autres sons tels que des notes poussives ou des sons durs et râpeux.

HABITAT :
Le Jaseur boréal se reproduit au nord dans les forêts de conifères, surtout dans les forêts ouvertes ou aux lisières et habituellement près des fleuves, et comportant des zones où il peut trouver des bois denses et des plantes fructifères.
En hiver, il fréquente divers types d’habitats avec des arbres clairsemés et des arbres ou des buissons fruitiers. On peut aussi le voir dans les jardins, les cultures, les bords des routes et les lisières des forêts de feuillus.  

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Voir plus haut dans « sous-espèces »

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
Le Jaseur boréal est surtout frugivore, mais il consomme aussi des insectes, spécialement pendant la saison de reproduction. Il consomme aussi des bourgeons, des fleurs, de la sève, des pousses tendres et des feuilles, de la mousse et des lichens. Son régime est enrichi d’araignées et d’escargots.
Il dépend de la disponibilité des fruits en  dehors de la période de reproduction, bien qu’il en consomme également beaucoup en été.  
Il cherche dans les arbres fruitiers et les buissons, et il arrive qu’un grand vol de ces oiseaux décime une riche source de nourriture en quelques heures ou jours. Les insectes sont en général capturés en fouillant la végétation et en pratiquant le vol stationnaire.

Le Jaseur boréal est grégaire presque toute l’année, et on les trouve souvent en grands groupes en dehors de la saison de reproduction, à raison de 200 à 1000, mais jusqu’à 3000 oiseaux ont été observés ensemble. Ils sont en général arboricoles et grimpent sur les branches et les brindilles avec une grande agilité, alors qu’ils ne pratiquent que des sauts courts au sol.
Ils se rassemblent aux dortoirs communautaires, habituellement dans des arbres au feuillage épais, ou dans les haies, mais aussi dans les parties abritées des immeubles ou sous le couvert dense sur le sol.

Le Jaseur boréal effectue souvent quelques parades nuptiales dans les bandes hivernales, assez tôt vers fin novembre, mais ces comportements durent jusqu’à fin juin. Le mâle dresse sa crête pointue ainsi que les plumes grises du croupion.  
On peut assister à des échanges de nourriture entre le mâle et la femelle, avec l’un des oiseaux qui sautille de-ci de-là tout en tenant la nourriture dans le bec avant de rejoindre son ou sa partenaire. Ce comportement est appelé « parade des sautillements ». Elle est souvent initiée par le mâle, et parfois, les deux partenaires ne font que se toucher le bec sans échange de nourriture. Après plusieurs échanges, environ une douzaine ou plus, la parade se termine lorsque la femelle (souvent elle) consomme la nourriture. L’accouplement suit en général ces parades.

Le mâle maintient ses rivaux éloignés de la femelle tandis que la période de la ponte approche. Il adopte une posture dressée en face des autres mâles, ou se penche vers l’avant avec le bec ouvert. Cette espèce doit aussi défendre le nid car les jaseurs volent souvent des matériaux dans les autres nids, y compris ceux de leurs congénères.
Cependant, ils les tolèrent près du nid, et plusieurs couples peuvent souvent nidifier très près les uns des autres. Certaines observations rapportent des comportements presque coloniaux parfois, avec six à douze nids à l’intérieur d’une petite zone. Mais la majorité des couples nidifie habituellement en solitaire.      

Le Jaseur boréal est un migrateur partiel, avec de grands nombres d’oiseaux abandonnant les aires de reproduction en hiver. Cette espèce n’est pas fidèle aux sites d’hivernage, et erre largement pendant les mois d’hiver selon les disponibilités de nourriture.

VOL :
Le Jaseur boréal a des ailes longues et pointues qui lui permettent un vol rapide. Ce vol est direct sur des distances courtes, avec des battements énergiques. Sur de longues distances, les battements alternent avec des glissés, mais le vol n’est pas vraiment ondulant.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu relativement tard, avec la ponte qui se situe de mi-juin à fin juillet.
Le Jaseur boréal est apparemment monogame. Les deux sexes construisent le nid, une coupe ouverte faite de brindilles et d’herbes grossières. L’intérieur est tapissé de matériaux plus doux tels que des herbes fines, de la mousse, des fibres végétales, des plumes ou de la fourrure animale. Le nid est situé près du tronc sur une branche horizontale, entre 1,5 et 15 mètres de hauteur, en forêt ou dans des zones humides.

La femelle dépose 3-7 œufs et incube pendant environ deux semaines. Elle est nourrie au nid par le mâle pendant cette période. Les deux parents nourrissent les poussins qui quittent le nid au bout de 15 à 17 jours après la naissance.

Immature
Immature

ALIMENTATION :  
Le Jaseur boréal se nourrit de fruits et d’insectes, mais il consomme aussi les bourgeons de plusieurs espèces d’arbres, des fleurs, de la sève d’arbre, de l’écorce, des jeunes pousses, des feuilles, de la mousse et des lichens, avec en plus des araignées et des escargots.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Jaseur boréal est commun avec des populations stables, et l’on a même constaté quelques augmentations ces dernières années.
L’espèce n’est pas menacée actuellement.