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Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 16 by Josep del Hoyo- Andrew Elliot-David Christie – Lynx Edicions – ISBN: 9788496553781

THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112  
 
THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

Avibase (Denis Lepage)

BirdLife International

HBW Alive

ARKive (Christopher Parsons)

British Garden Birds

BTO Looking out for Birds

Birds of Britain - The Web Magazine for Birdwatchers

New Zealand birds and birding (Narena Olliver)

New Zealand Birds Online

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Bruant jaune
Emberiza citrinella

Ordre des Passériformes – Famille des Embérizidés

INTRODUCTION :
Le Bruant jaune est un passereau vivement coloré. Le mâle en plumage nuptial arbore un plumage jaune et châtain roux du plus bel effet. Cette espèce est connue pour son chant décrit localement par plusieurs mots qui ne font que rappeler le rythme et ne sont qu’une pâle imitation du véritable son émis par l’oiseau.
Le Bruant jaune est largement répandu à travers la majeure partie de l’Europe, avec quelques populations partiellement migratrices ou dispersives après la reproduction. Il fréquente les zones cultivées et les pâturages boisés, les lisières des forêts et les landes de bruyères.
Le Bruant jaune est menacé par la destruction de l’habitat et sa population semble décliner, mais actuellement, l’espèce n’est pas globalement menacée.   

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :  
Longueur : 16-17 cm
Envergure : 26 cm
Poids : 20-36 gr

Le Bruant jaune mâle adulte en plumage frais (entre septembre et novembre), a la tête jaune avec des rayures latérales sombres qui bordent la calotte jaune. Les joues sont brunâtres, entourées d’une bordure plus foncée sur les couvertures auriculaires et la zone malaire.
Les parties supérieures sont d’un brun chaud avec des stries noirâtres, mais le croupion et les couvertures sus-caudales sont châtain-roux et moins triés. Sur le dessus des ailes, les liserés des primaires ont une teinte jaune, tandis que sur la queue, les rectrices externes ont une partie blanche plus visible en vol.
Le menton et la gorge sont jaunâtre pâle. Le reste des parties inférieures est jaunâtre avec des stries sombres sur la poitrine et l’arrière des flancs. On peut voir une bande pectorale roux-olive, plus rousse sur les côtés et le haut des flancs.

En plumage usé (de mai à août), la tête est plus jaune avec des dessins sombres parfois restreints à des stries noirâtres étroites au-dessus du sourcil, mais très peu visibles au-dessus de l’œil. Une ligne oculaire verdâtre foncé dessine une courbe en descendant à l’arrière des couvertures auriculaires jusqu’au coin le plus bas en arrière des joues.
La nuque est jaune et gris verdâtre, et les parties supérieures sont plus vives qu’en automne. Sur les parties inférieures, la poitrine est plus rousse.
Le bec est bleu-gris. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont brunâtres.

La femelle en plumage frais a les mêmes dessins que le mâle, mais elle est plus pâle et plus terne dans l’ensemble. La tête présente des dessins plus nets, mais plutôt bruns et vert-olive.
En plumage usé, elle a moins de jaune sur la tête et la calotte est davantage striée tandis que les côtés de la tête sont gris-vert. Les parties supérieures ont une couleur de base plus terne, tandis que les parties inférieures sont d’un jaune plus clair, avec des stries noir grisâtre plus marquées sur la poitrine et les flancs.

Le 1er hiver a la tête presqu’entièrement brune mais le sourcil est absent et la calotte n’est que très légèrement striée. Les parties inférieures sont blanc chamoisé et légèrement teintées de jaune. 
Le 1er hiver mâle ressemble à la femelle adulte, tandis que le 1er hiver femelle est plus terne que l’adulte.
Le juvénile présente davantage de stries en dessous et des couleurs plus ternes que la femelle adulte. Il a un sourcil indistinct, et des stries sombres plus larges sur le manteau et les scapulaires.    

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :                      
Le Bruant jaune a trois sous-espèces.
E.c. caliginosa se trouve en Irlande, sur l’Ile de Man et en Angleterre, vers le sud jusqu’au pays de Galles et le nord et l’ouest de l’Angleterre.
Chez cette race, le mâle est légèrement plus foncé, avec des couleurs plus vives et davantage de stries que chez la race nominale.
La race caliginosa a été introduite en Nouvelle-Zélande où elle est commune dans les paysages ouverts. 

E.c. erythrogenys se trouve vers l’est jusqu’au centre-sud de la Sibérie et le centre-nord de la Mongolie. Il y a des populations isolées sur la côte est de la Mer Noire et dans le Caucase. Quelques-unes d’entre elles migrent vers le sud jusqu’en Turquie, dans les pays du Levant, en Irak, en Iran et dans le centre de l’Asie, et un peu jusqu’au nord de l’Italie.
Cette race est plus pâle et moins striée que la race nominale, avec la nuque et les épaules grisâtres, et la poitrine et les flancs d’un châtain plus vif.

E.c. citrinella (décrite plus haut) se trouve en Fennoscandie et dans le sud-est de l’Angleterre, vers le sud jusqu’au nord de la Péninsule Ibérique, le sud de la France et l’Italie, et vers l’est jusqu’à l’extrême nord-ouest de la Russie, en Pologne, en République Tchèque, en Hongrie et dans les Balkans.

HABITAT :
Le Bruant jaune se reproduit généralement dans les bois ouverts, les landes de bruyères, les zones arbustives, les cultures et les vergers. Il évite normalement les forêts épaisses. Il est visible entre 600 et 900 mètres d’altitude.
Dans la partie sud de la distribution, il fréquente les clairières des forêts jusqu’à 2000 mètres d’altitude, et préfère les zones avec des cultures proches sur des pentes élevées.
Dans la partie nord de la distribution, il est visible aux lisières de la toundra boisée et dans la vraie toundra.
Il fréquente plutôt les zones agricoles pendant l’hiver, et se nourrit dans les champs de céréales non moissonnés, les pâturages, les vergers et les lisières des forêts.
En automne, ils dorment en groupes dans les broussailles et les marécages.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Bruant jaune chante habituellement depuis un perchoir, la cime d’un arbre ou un poteau de clôture.
Le cri de contact, un « twick » ou « twitic » est émis fréquemment par le mâle et la femelle. Un « see » ténu est émis en guise d’alarme. Un « tzit » métallique est souvent émis depuis le sol ou en vol. Les groupes d’oiseaux en vol émettent des « trrp trrp » roulés. 
Le chant particulier est une série de notes bourdonnantes rapides et haut-perché, suivie d’un son sifflant ténu « zi-zi-zi-zi-zi-zi teeeeeeeeeeeee » souvent décrit par les mots anglais « little bit of bread but no cheeeese » qui n’indiquent que le rythme.
Dans l’est de l’Europe, ce chant est plutôt décrit ainsi « tee-tee-tee-tee-tee-tee siiiiiiiiiiiiiiiiiiiii ».

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :   
Le Bruant jaune se nourrit principalement de graines d’herbes et de céréales de différentes espèces. Les graines sont picorées sur le sol, mais en automne, les oiseaux se posent sur les tiges des céréales pour atteindre les grains. Il sautille sur le sol, souvent avec une posture accroupie.
Il consomme aussi des invertébrés, surtout des insectes, en particulier pendant la reproduction pour nourrir les jeunes. Il capture des sauterelles, des phalènes, des chenilles, des mouches, des pucerons, des scarabées, des cigales et des araignées.

Le mâle devient agressif lorsqu’il établit le territoire. Pendant les parades nuptiales, il poursuit d’éventuelles partenaires avec un vol rapide et tournant. La femelle préfère habituellement s’accoupler avec les mâles les plus colorés.
Une fois le couple formé, les deux partenaires se nourrissent ensemble. Pendant la période de la ponte, le mâle reste près de la femelle pour la préserver des autres mâles. Seule la femelle développe une plaque incubatrice et elle incube les œufs seule. Mais les jeunes sont nourris par les deux adultes.
Le Bruant jaune est monogame, mais des accouplements extra-conjugaux sont observés.

Le Bruant jaune est sédentaire et migrateur partiel. La majorité des populations européennes hiverne dans les aires de reproduction, et seuls les oiseaux des régions les plus au nord migrent vers le sud après la reproduction.
Les populations asiatiques sont beaucoup plus migratrices et passent l’hiver en Irak, Iran et sud de l’Asie centrale. Il est résident au Royaume-Uni, mais il a une distribution plus restreinte en Ecosse que dans le reste des Iles Britanniques.
Ils forment de petits groupes en dehors de la saison de reproduction.

Le Bruant jaune effectue souvent un vol long et circulaire avant de revenir se poser près de l’endroit d’où il s’est envolé. En vol, il alterne les battements rapides et les glissés courts.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction commence généralement en avril, mais plus tard sous des latitudes plus élevées, avec la dernière couvée en septembre. Mais dans l’ouest et le centre de l’Europe, la première couvée commence souvent en mai. En Nouvelle-Zélande, la saison a lieu d’octobre à mars.
Le Bruant jaune produit deux à trois couvées par saison.

Le nid est construit par la femelle, sur ou près du sol. Il est fait avec des matériaux trouvés aux alentours du site. Le nid est fait avec des herbes sèches et des tiges de plantes, des feuilles et un peu de mousse. La coupe est tapissée de radicelles, d’herbes plus douces et parfois de poils. Il est placé au milieu des herbes, à la base d’une touffe de hautes herbes, d’un buisson ou d’un petit arbre, et quelquefois dans un buisson épineux.  

La femelle dépose 2-6 œufs blanchâtres ou blanc rosâtre avec des taches sombres. Elle incube seule pendant 12-14 jours et couve les poussins tandis que le mâle apporte la nourriture au nid. Ensuite, les deux parents nourrissent les jeunes, principalement avec des insectes. Ils quittent le nid au bout de 11-13 jours après la naissance.

Dans l’Oural et l’ouest de la Sibérie où les aires de reproductions se chevauchent, le Bruant jaune et le Bruant à calotte blanche s’hybrident fréquemment, en dépit des différences de plumage chez les mâles. Les poussins issus de ces couples présentent un mélange de critères physiques généralement plus nets chez les mâles.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :   
Le Bruant jaune a une vaste distribution dans laquelle il est localement commun ou très commun, mais plus rare dans certaines régions. Il est menacé par la destruction de l’habitat et la réduction des cultures de céréales.
La population européenne est estimée à 54 000 000/93 000 000 individus (2004), et la population globale est estimée à environ 73 000 000/186 000 000 individus. Cette population semble décliner à cause des menaces énoncées précédemment.
Mais actuellement, le Bruant jaune est considéré comme non menacé.

© Otto Plantema