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Texte de Nicole Bouglouan

 

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Le bien-être des oiseaux du jardin

 

Chaque hiver, nos petits protégés souffrent du froid, plus ou moins selon les régions. Voici donc quelques conseils pour les aider à survivre et à passer cette saison difficile sans trop de mal. 

Je ne suis pas experte en la matière, mais comme vous avez pu le voir grâce à cette page, j’ai de nombreux visiteurs dans mon jardin. J’ai donc acquis un peu d’expérience au gré des situations diverses et des problèmes posés pendant les périodes hivernales.

Les oiseaux ont besoin d’eau. Il faut donc en laisser à disposition pendant la journée en hiver et en permanence le reste de l’année. N’oubliez pas les espèces nocturnes, sans parler des hérissons et autres habitants saisonniers !

Ils boivent et se baignent chaque jour, même en hiver. J’ai vu récemment une Mésange bleue se baigner dans une coupelle où la glace commençait à se former sur le pourtour ! Cette eau doit être changée si elle est souillée de terre ou de fientes.
Par grand froid, il est prudent de retirer les coupelles en fin de journée pour éviter les bains tardifs qui pourraient être néfastes s’il gèle.

Les oiseaux du jardin sont friands de graines et de boules de graisse.
Les mésanges et les sittelles sont capables de s’agripper aux boules de graisse pour les picorer. Cependant, les moineaux et les étourneaux, deux espèces très opportunistes, ont réussi à s’y installer aussi, ce qui entraine des conflits entre les espèces.

Au niveau des graines, le tournesol représente le nec plus ultra du menu. Selon les espèces, il est consommé différemment. Les mésanges tiennent la graine avec leurs pattes et cassent la coquille pour atteindre la chair.
Les sittelles la coincent dans une fissure ou un petit trou pour l’ouvrir.
Les Fringillidés la cassent dans le bec en activant les mandibules d’un côté à l’autre.
Les oiseaux plus gros avalent la graine entière.

Les graines mélangées trouvées dans le commerce permettent de plaire à tout le monde et chacun y trouve son compte. 

L’idéal est de les mettre en tas sur un plateau surélevé pour éviter les accidents (chats ou chiens et autres). Mais un coin abrité de la pluie, sec et propre, facile à nettoyer, un coin de terrasse, une plaque en ciment ou en bois sur le sol feront l’affaire. Mais il faudra surveiller de temps en temps à cause des chats qui vont vite repérer cette aubaine.

J’ai remarqué que lorsque les oiseaux se nourrissent, il y a souvent des guetteurs qui se mettent à crier si un danger se rapproche. Je reconnais à présent le cri d’alarme du Rouge-gorge ou celui du Troglodyte mignon, le sifflement ténu du Merle noir ou au contraire ses caquètements nerveux en cas de menace imminente. Les oiseaux s’envolent et se mettent en sécurité sur les arbres voisins en attendant que le calme revienne.
En général, les cris qui alertent sont plus aigus et plus rapides, très brefs et répétés. Ils sont vraiment différents et l’on comprend très vite qu’il faut agir.

J’ai également compris que les mangeoires sont des terrains où les conflits et les disputes sont fréquents. Les espèces  dominantes, pas forcément les plus grosses, font fuir ceux qui sont déjà installés. Une seule sittelle qui arrive sur un plateau par en dessous arrive à faire déguerpir immédiatement les premiers arrivés ! Des disputes se produisent et les oiseaux s’envolent en se poursuivant. Les chardonnerets passent plus de temps à se disputer qu’à manger.

Mais il existe aussi un autre genre… les gardiens de la mangeoire. J’ai actuellement une femelle Merle noir qui empêche les autres merles de se nourrir. Elle est une habituée du jardin où elle se reproduit chaque année. Mais en ce moment (mi-février), même son compagnon se fait éjecter. D’un autre côté, elle est tellement occupée à chasser tout le monde qu’elle se nourrit peu ! Dans ces cas-là, il faut faire plusieurs tas un peu éloignés les uns des autres pour que chacun puisse se servir sans subir les foudres de l’oiseau qui garde. J’ai vu des merles passer en vol et prendre une graine au passage tandis qu’elle a le dos tourné !   

Voilà ce que je peux observer régulièrement sous mes fenêtres. Et je ne parle pas des plus hardis qui viennent se poser devant la vitre quand les repas n’arrivent pas assez vite !
Ce sont des observations très agréables et intéressantes chaque jour. J’apprends beaucoup avec eux, et cela me permet de répondre le mieux possible à vos questions.

N’oubliez pas de nettoyer régulièrement coupelles et mangeoires. Les oiseaux sont porteurs de parasites et salissent beaucoup, surtout s’ils sont nombreux. Lavez au jet les branches basses qui sont autour des lieux de nourrissage, et balayez ou ratissez le sol pour enlever les coquilles.

Merci de les nourrir et de les protéger ! Leurs chants vous le rendent bien ;>)  

Merle noir

Femelle

Merle noir

Femelle

Mésange bleue
Verdier d'Europe
Rouge-gorge
Mésange charbonnière

A l’aide d’autres images, je vous livre quelques secrets glanés à la mangeoire en hiver.

Voici les lieux de restauration.
A gauche, la première mangeoire, pas très grande et assez haute pour la sécurité.
A droite, la même après agrandissement devant le succès remporté par cette initiative.

Mais même en éloignant les tas de graines les uns des autres, les disputes continuent, le seul plateau constituant une aire de nourrissage que chacun défend âprement. Si vous relisez les fiches, vous constaterez que toutes les espèces protègent leurs ressources de nourriture !

Je vous présente quelques-uns des visiteurs abonnés au restaurant.

Les étapes du nourrissage chez la Mésange bleue : elle prend une graine sur le plateau, puis elle va se poser sur une branche proche. Là, elle tient fermement la graine entre ses griffes et tape avec le bec sur la coquille pour l’ouvrir, et ensuite, elle picore la chair. Simple non ? 
Mais la boule de graisse reste une source sure pour cet oiseau agile !  

Les Tarins des aulnes sont des visiteurs d’hiver. Faisant parties des Fringillidés, ils cassent la coquille dans le bec en actionnant les mandibules d’un côté à l’autre pour séparer les deux parties de la graine.
Le mâle qui a cassé la coquille sur la troisième photo semble fumer le cigare !!!

Le Chardonneret élégant applique la même technique, mais son bec est plus fort.

La Mésange charbonnière fera comme sa cousine la petite bleue. Elle tiendra la graine avec ses griffes et cassera la coquille pour atteindre la chair.

Et je ne parle pas des Pinsons des arbres, des Fringillidés eux aussi, mais plus terrestres. Ils attendent patiemment les graines que les autres oiseaux laissent tomber, ou se servent autour de la mangeoire. Ici, ils commencent à y monter mais ne restent pas. Ils prennent une graine et repartent aussitôt.  

La Sittelle torchepot arrive toujours brusquement et en criant. Son but est de surprendre les autres pour qu’ils lui laissent le champ libre, ce qu’elle obtient généralement !

Très opportuniste, le Moineau domestique va partout, au sol, sur le plateau et sur les boules de graisse !

L’Accenteur mouchet porte le nom de « traine-buisson ».  Il s’agite sur le sol en mouvements rapides et progresse comme une souris au ras de la végétation.

N’oublions pas la douce Tourterelle turque qui, toujours méfiante, observe les lieux un grand moment avant de descendre de son perchoir pour se joindre aux autres. Elles se nourrissent souvent en couples.   

Je terminerai cette revue de mes pensionnaires par le Rouge-gorge qui, comme vous le voyez ici, n’est pas content car le service a pris du retard…
L’histoire se répète tous les matins. Il est toujours le premier à table et vient sur la fenêtre si je tarde trop à servir. Il me stresse dès l’aurore et je finis toujours par me sentir coupable de le faire attendre.
Mais une fois rassasié, il me remercie en chantant !

Amusez-vous bien avec eux, tout en les aidant à passer le cap de l’hiver.

N'hésitez pas à m'écrire si vous avez besoin d'aide: Cont@ct

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