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FAMILLE DES TYRANNIDES

Tyrans et Moucherolles

 

Sous-famille des Tyranninés

La sous-famille des Tyranninés présente plus d’uniformité que les deux précédentes avec des caractères physiques plus similaires à tel point que plusieurs espèces semblent presque identiques. 
Ce sont des oiseaux de taille moyenne à grande, avec une grosse tête. Deux espèces dans le genre Tyrannus ont une queue assez longue en forme de ciseaux, mais leur corps a les proportions normales des autres tyrans.

Les membres de cette sous-famille ont tendance à privilégier les habitats ouverts et les lisières des forêts, et se trouvent depuis le désert jusqu’à la forêt humide. Seules quelques espèces vivent dans les profondeurs de la forêt tropicale.   

Beaucoup de ces tyrans sont migrateurs et se sont aussi établis aux Antilles, mais la majorité d’entre eux possède une distribution vaste qui s’étend depuis les Etats-Unis ou le nord du Mexique, vers le sud, en Amérique Centrale et du Sud, y compris dans les régions les plus au sud.

La sous-famille des Tyranninés se divise en deux groupes, Tyrannini et Attilini.

Le groupe Tyrannini comprend les tyrans du genre Tyrannus et les espèces apparentées, avec des oiseaux qui présentent un abdomen jaune vif, un dos olive ou brunâtre, et une tête large grise ou noire avec des bandes blanches, et une tache à demi-cachée sur la calotte, visible uniquement quand les plumes sont dressées au cours des parades nuptiales ou défensives. Cette tache peut être jaune, orange ou rouge.  

Le groupe Attilini comprend les tyrans largement répandus du genre Myiarchus, et plusieurs espèces plus petites appartenant à des genres strictement tropicaux.

Groupe Tyrannini

Le premier genre Legatus avec le Tyran pirate (Legatus leucophaius) est très frugivore tout au long de l’année. Il se pose souvent au-dessus des nids des colonies d’Ictéridés tout en criant, et s’envole de temps en temps vers des arbres fruitiers pour revenir ensuite au même perchoir. Cette espèce peut aussi s’approprier les nids des grands Ictéridés.

Il est très migrateur. Il se déplace vers les latitudes équatoriales depuis les deux extrémités de sa distribution, selon la disponibilité des fruits. 

Texte de Nicole Bouglouan

Photographes:

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Marc Chrétien
MURINUS

Alfredo Colón
Puerto Rico Wildlife

Maxime Dechelle
LEPAPARRAZO

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries

Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures

Patrick Ingremeau
TAMANDUA

Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES – AVES DE ARGENTINA

René Lortie
http://rlortie.ca/

Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries

Bob Moul
Nature Photography

Pete Moulton
Pete Moulton Photography

Philippe et Aline Wolfer
OISEAUX D'ARGENTINE

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695

A GUIDE TO THE BIRDS OF MEXICO AND NORTHERN CENTRAL AMERICA by  Steve N. G. Howell, Sophie Webb - Oxford University Press - ISBN: 0198540124

A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X

BIRDS OF THE GREAT BASIN – by Fred A. Ryser - Univ of Nevada Pr -ISBN: 0874170796

FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society - ISBN: 0792274512

PORTRAITS D’OISEAUX GUYANAIS - Groupe d'étude et de protection des oiseaux en Guyane (GEPOG) - Ibis rouge éditions - ISBN: 2844501842

 

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Tyran pirate - Legatus leucophaius - Sur un nid d'Ictéridé

Les tyrans du genre Myiozetetes sont très présents dans les habitats ouverts des tropiques, depuis l’Amérique Centrale jusqu’en Bolivie et Argentine. Ils vivent souvent près des habitations, sont essentiellement frugivores, et se nourrissent sur les arbres fruitiers en compagnie d’autres espèces le long des lisières des forêts.

Le Tyran sociable (Myiozetetes similis) est le plus répandu. Cette espèce ne vit pas en groupes comme son nom pourrait le laisser supposer, mais les couples nidifient souvent à proximité les uns des autres.

Tyran sociable – Myiozetetes similis

Le plus rare et le plus petit des quatre est le Tyran à gorge rayée (Myiozetetes luteiventris). Il n’a pas le sourcil blanc commun à ce genre, et a un bec et des doigts plus petits. On le trouve dans les plaines d’Amazonie.

Tyran à gorge rayée

Myiozetetes luteiventris

Les deux espèces restantes, le Tyran à tête grise et le Tyran de Cayenne, se nourrissent de fruits et d’insectes dans les zones broussailleuses, les clairières et les cultures. Comme chez tous les Myiozetetes, le nid est volumineux, avec un dôme et une entrée latérale.

Tyran de Cayenne

Myiozetetes cayanensis

L’unique membre du genre Phelpsia, le Tyran des llanos (Phelpsia inornata) diffère des autres tyrans par des critères morphologiques internes.
De plus, son nid est une grande coupe recouverte de lichens tenus ensemble par des toiles d’araignées. Il est placé sur une branche horizontale.

Le Tyran quiquivi (Pitangus sulphuratus) a un corps robuste, et un grand bec légèrement crochu, ainsi que des pattes et des doigts solides.  
Sa voix est la plus rauque et la plus forte de toute la famille. Autant par certains caractères physiques que par sa voix, le Tyran quiquivi présente quelques similarités avec les geais.

Tyran quiquivi – Pitangus sulphuratus

Contrairement au précédent, le Tyran licteur (Philohydor lictor) est plus discret. Il fréquente les bordures herbeuses et broussailleuses des eaux tranquilles.
Il émet des sortes de miaulements doux mais gutturaux. Son nid est une coupe faite de brindilles et de plantes grimpantes.
Pour ces raisons et ces quelques différences, le Tyran licteur a son propre genre en dépit de la ressemblance physique réelle entre les deux espèces.

Tyran licteur – Philohydor lictor

Les deux genres suivants sont apparentés aux précédents, mais ce sont des oiseaux qui nidifient dans des cavités.
Le genre Conopias comprend quatre petits tyrans très semblables aux Myiozetetes, mais ils fréquentent surtout les petits espaces découverts dans des habitats plus forestiers.

Tyran de Pelzeln – Conopias parvus

Le genre Myiodynastes abrite cinq espèces. Ces oiseaux sont grands et ont aussi un grand bec. Ils couvrent la majorité des plumages déjà rencontrés dans ce groupe.
Ces oiseaux se nourrissent dans les forêts ouvertes, de la canopée aux sous-bois. Ils capturent des grands insectes sur les feuilles, dans les airs ou sur le sol. Ils consomment beaucoup de fruits après la période de reproduction.
Leur distribution est vaste, s’étendant depuis le Mexique en passant par l’Amérique Centrale et jusqu’en Argentine.  

Tyran à casque d’or – Myiodynastes chrysocephalus
Tyran à ventre d’or – Myiodynastes hemychrysus
Tyran tigré – Myiodynastes luteiventris
Tyran audacieux – Myiodynastes maculatus

Le plus grand bec de tous les Tyrannidés se trouve chez le Tyran pitangua (Megarynchus pitangua). La forme du corps et le plumage sont semblables à ceux du Tyran quiquivi. Le Tyran pitangua fréquente la forêt tropicale et les lisières. On le trouve en haut des arbres où il capture des proies de grande taille telles que phalènes, serpents arboricoles et lézards. La majorité des proies provient de la face postérieure des feuilles.

Cet oiseau est relativement grand avec une longueur de 22 à 24 centimètres pour un poids de 62 à 70 grammes. Son nid est une coupe arrondie et peu profonde, faite de divers matériaux végétaux et placée entre 6 et 30 mètres de hauteur dans la fourche d’une branche horizontale.
Cette espèce se trouve depuis le sud, l’est et l’ouest du Mexique, en Amérique Centrale et dans la moitié nord de l’Amérique du Sud. Elle s’adapte à différentes types d’habitats.

Tyran pitangua - Megarynchus pitangua

Le Tyran des palmiers (Tyrannopsis sulphurea) est peu connu. Il se trouve dans les forêts d’Amazonie et du sud. Très semblable aux tyrans du genre Tyrannus, cette espèce pourrait faire partie de ce groupe un jour prochain.
Cependant, il diffère par des caractères internes et externes. Il a une queue courte et carrée, des pattes courtes, et un bec court et large. Il fréquente essentiellement les palmiers Mauritia.  

Tyran des palmiers

Tyrannopsis sulphurea

Les deux genres suivants sont très migrateurs.
Le Tyran tacheté (Empidonomus varius) ressemble au Tyran pirate plus petit mais aussi au Tyran audacieux qui lui est plus grand. Il diffère cependant par la couleur rouille du croupion et de la queue.
Cette espèce migre depuis le sud du Brésil et l’Argentine vers le nord pour atteindre les llanos du Venezuela.

Tyran tacheté - Empidonomus varius

Le Tyran oriflamme (Griseotyrannus aurantioatrocristatus) a un plumage particulier gris ardoise. La calotte noire dissimule une tache jaune d’or.
Il effectue également des migrations vers le nord après la saison de reproduction.  

Tyran oriflamme - Griseotyrannus aurantioatrocristatus

Ces deux espèces fréquentent la cime des arbres d’où elles s’élancent sur les insectes volants, mais elles consomment aussi des fruits.  

Le genre Tyrannus regroupe les tyrans les plus largement répandus et familiers du Nouveau Monde.
On les appelle « kingbirds » en anglais, ce qui veut dire « oiseau-roi », à cause des plumes de la crête qui leur donnent un profil particulier, comme s’ils portaient une couronne sur l’arrière de la calotte. Ces plumes sont dressées au cours des parades, et révèlent alors une tache rouge, orange ou jaune.  

Deux espèces un peu différentes appartiennent à ce genre. Elles avaient auparavant leur propre genre Muscivora. Le Tyran à longue queue et le Tyran des savanes ont une queue exceptionnellement longue et fourchue. Mais plusieurs caractères internes, comportementaux et génétiques prouvent bien leur appartenance à ce groupe.

Tyran des savanes – Tyrannus savana
Tyran à longue queue - Tyrannus forficatus

Tous les membres du genre Tyrannus capturent leurs proies en vol et fréquentent les campagnes ouvertes et les zones boisées, ainsi que les lisières des forêts. Ils se posent souvent sur un perchoir à découvert duquel ils s’élancent pour capturer leurs proies.

Tyran des savanes

Tyrannus savana

Ils ont des ailes longues et pointues et une queue fourchue, leur permettant de chasser plus facilement et avec une certaine puissance. Leur vol agile leur permet aussi de poursuivre leurs proies dans les airs.
Beaucoup de tyrans du genre Tyrannus sont très migrateurs.

Tyran mélancolique

Tyrannus melancholicus

Le genre Tyrannus est présent depuis le nord du Canada, et vers le sud jusqu’au sud de l’Argentine ainsi qu’aux Antilles. Il représente l’un des rares groupes de Tyrannidés présents dans l’ouest de l’Amérique du nord.    

Tyran tritri

Tyrannus tyrannus

Peu d’espèces comme le Tyran géant (Tyrannus cubensis) et le Tyran gris (Tyrannus dominicensis) sont confinées aux Antilles.

Tyran gris – Tyrannus dominicensis

Mais nous trouvons également le Tyran tête-police (Tyrannus caudifasciatus) qui est résident depuis les Bahamas, Cuba, Iles Caïman, Jamaïque, Hispaniola et Porto Rico.

Tyran tête-police – Tyrannus caudifasciatus

Seulement deux espèces sont cantonnées à l’Amérique du Sud. Le Tyran chimu (Tyrannus niveigularis) se trouve dans les plaines du côté Pacifique, et le Tyran à gorge blanche (Turannus albogularis) qui occupe les herbages depuis le Venezuela jusqu’au sud du Brésil.

Tyran à gorge blanche

Tyrannus albogularis

Ces oiseaux sont capables de capturer des proies plus grandes que les autres Tyrannidés, grâce à leur taille et à leur bec plus grands.
Le nid est en forme de coupe ouverte et placée dans une fourche d’arbre à des hauteurs variables selon l’espèce. Il est composé de plusieurs matériaux végétaux. Les parades sont aériennes et accompagnées de cris. Les plumes de la crête sont alors dressées, révélant ainsi les taches colorées habituellement invisibles.

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Tyran de l'Ouest - Tyrannus verticalis
Tyran à bec épais - Tyrannus crassirostris

Tyran de cassin

Tyrannus vociferans

Groupe Attilini

Les huit genres qui composent la tribu Attilini sont légèrement différents des précédents. Quelques évidences anatomiques et comportementales sont présentes entre Rhytipterna, Sirystes et Casiornis d’une part, et le genre Myiarchus plus grand d’autre part.

Anciennement, les genres Casiornis, Rhytipterna et Attila étaient classés en tant que Cotingidés, et exclus des Tyrannidés à cause de certaines différences morphologiques au niveau des tarses.

Ces espèces fréquentent les forêts et les zones boisées où elles se posent sur un perchoir pendant de longs moments. Elles s’élancent pour capturer des grandes proies dans les strates intermédiaires des sous-bois et sous la canopée. Il leur arrive souvent de suivre des groupes d’espèces mélangées en train de se nourrir.

L’Aulia à ventre pale (Rhytipterna immunda) semble être largement répandu dans les zones boisées broussailleuses du Bassin Amazonien et d’où il émet son chant particulier au lever du jour.
De la même façon, l’Aulia grisâtre (Rhytipterna simplex) peut être vu seul, en couple ou en petit groupe, souvent en train d’accompagner des groupes mixtes. Il effectue des sorties soudaines depuis son perchoir et glane des proies sur le feuillage et les branches tout en voltigeant.

Aulia grisâtre – Rhytipterna simplex

L’unique membre du genre Sirystes, le Tyran siffleur (Sirystes sibilator) est un oiseau distinct plutôt noir-blanc-grisâtre qui nidifie dans des cavités. Cette espèce vit à l’intérieur de la forêt. Elle se reproduit dans un trou qu’elle ne creuse pas, mais qui est créé par la rupture d’une branche.
Elle est principalement résidente dans sa distribution de la moitié nord de l’Amérique du Sud, bien que quelques migrations soient observées dans l’extrême sud du Brésil.
Le Tyran siffleur est plus souvent entendu que vu, mais son chant sonnant permet de le localiser dans la partie la plus haute de la canopée de la forêt où il passe la majeure partie de son temps.  

Tyran siffleur

Sirystes sibilator

Les deux espèces du genre Casiornis sont considérées comme apparentées au genre suivant Myiarchus.
Le Casiorne roux (Casiornis rufus) et le Casiorne à dos brun (Casiornis fuscus) vivent dans des habitats boisés et forestiers.
Le Casiorne roux se trouve dans le centre de la moitié nord de l’Amérique du Sud, alors que le Casiorne à dos brun vit dans le nord-est du Brésil au sud de l’Amazonie.

Les deux espèces chassent depuis un perchoir avec les plumes de la calotte souvent dressées.
Les comportements sont peu connus, mais quelques observations suggèrent des habitudes de nidification en cavités. Ils sont probablement résidents dans leurs distributions respectives.

Casiorne roux – Casiornis rufus
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Le genre Myiarchus englobe les espèces les plus répandues de tous les Tyrannidés.
Le Tyran huppé (Myiarchus crinitus) et le Tyran à gorge cendrée (Myiarchus cinerascens) se reproduisent en Amérique du nord.

Tyran huppé – Myiarchus crinitus

D’un autre côté, le Tyran de Wied (Myiarchus tyrannulus) et le Tyran olivâtre (Myiarchus tuberculifer) ont une très vaste distribution depuis le sud-ouest des Etats-Unis jusqu’en Bolivie et en Argentine.

Tyran de Wied - Myiarchus tyrannulus
Tyran olivâtre - Myiarchus tuberculifer

Six espèces vivent aux Antilles et représentent la plus importante branche des Tyrannidés aux Caraïbes.  

Tyran de Porto Rico – Myiarchus antillarum

Le Tyran des Galápagos (Myiarchus magnirostris) a atteint ces iles où il devient de plus en plus terrestre. Il chasse en s’élançant sur le sol pour capturer des insectes.

Plusieurs espèces se sont « dissimulées » à l’intérieur d’autres groupes pendant longtemps, et ont été finalement révélées grâce à leurs chants.
Deux espèces localement distribuées, le Tyran du Panama (Myiarchus panamensis) et le Tyran du Venezuela (Myiarchus venezuelensis) ont été considérés comme des sous-espèces du Tyran féroce (Myiarchus ferox) qui a un répertoire vocal tout à fait différent.

Tyran feroce

Myiarchus ferox

Tyran du Panama - Myiarchus panamensis
Tyran du Venezuela - Myiarchus venezuelensis

Tous les membres du genre Myiarchus construisent leur nid à l’intérieur d’une cavité naturelle ou d’une structure humaine. Ils utilisent souvent des morceaux de peau de serpent ou de lézard et des poils de mammifère pour tapisser le nid. Tous les membres du groupe Attilini ont ce même comportement.     

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Le Tyran flammé (Deltarhynchus flammulatus) nidifie aussi dans des cavités, et pour cette raison, il est considéré comme faisant partie de l’ensemble Myiarchus. Cette espèce a une distribution restreinte à une étroite bande le long de la côte Pacifique du sud-ouest et du sud du Mexique. Il fréquente les zones plutôt sèches telles que bois de feuillus, zones boisées d’épineux mais ouvertes où poussent des cactées et des acacias, forêts et bois broussailleux arides ou semi-arides.  
Cependant, cette espèce a son propre genre car certains caractères anatomiques internes et les dessins du plumage le rendent un peu différent. Il a les parties inférieures légèrement striées et on peut voir deux barres alaires distinctes.

Tyran flammé

Deltarhynchus flammulatus

D’un autre côté, le Tyran flammé est apparenté au genre Sud-Américain Ramphotrigon qui nidifie aussi dans des cavités, et donc également associé au genre Myiarchus.
Ramphotrigon a une distribution restreinte à l’Amazonie. Il chasse en s’élançant verticalement pour happer ses proies. Il émet un chant strident à l’aube, mais dans la journée, ce sont plutôt des sifflements plaintifs.  
Ce genre regroupe trois espèces qui fréquentent habituellement les habitats humides tels que forêts et bosquets inondés, plaines humides et forêts marécageuses. Les trois nidifient dans des cavités.  

Le genre Attila est un groupe de sept espèces tropicales possédant un grand corps (de 18 à 22 cm de longueur), et dont les comportements et l’apparence générale sont semblables à ceux de l’ensemble Myiarchus. Ces oiseaux nidifient aussi dans des cavités.
Ce sont des oiseaux puissants qui fréquentent les strates moyennes de la forêt tropicale et les bois de feuillus.
Le bec est long, robuste et crochu en son extrémité, presque semblable à celui des gauchos des hautes Andes, et de la même façon, les membres du genre Attila attaquent souvent de très grandes proies comme les grosses araignées, les énormes chenilles, les serpents, lézards et grenouilles arboricoles.

Attila à croupion jaune

Attila spadiceus

L’Attila à croupion jaune (Attila spadiceus) se trouve depuis le sud du Mexique et en Amazonie. Son chant sonnant est très particulier. Cette espèce présente plusieurs phases de couleurs au niveau du plumage, allant de fauve vif à vert-olive foncé et gris-olive. Le croupion jaune contraste avec le reste du plumage et l’abdomen qui est jaunâtre.  

Attila à croupion jaune – Attila spadiceus

L’Attila cannelle (Attila cinnamomeus) se trouve dans toute la région des Bassins de l’Amazone et de l’Orénoque. Il fréquente habituellement les zones humides et se trouve souvent près de l’eau.
Il se nourrit aussi de grandes proies. Il est posé tranquillement sur un perchoir d’où il s’élance sur de courtes distances pour capturer ses proies, et voltige en face de la végétation où il glane aussi des insectes.

Le nid est une coupe ouverte placée dans une crevasse de l’écorce sur un tronc d’arbre. Il est fait de petits rameaux de bois mort et tapissé de radicelles.

Attila cannelle

Attila cinnamomeus

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Le dernier genre classé dans le groupe Attilini bouge souvent et fait des « aller-retour » entre les Cotingidés et les Tyrannidés.
L’un des deux membres du genre Laniocera construit un nid désordonné en forme de coupe, ce qui le met hors de l’ensemble Myiarchus.
Plusieurs caractères anatomiques internes semblent rapprocher ce genre des premiers Tyrannidés, mais à cause de l’ambiguïté de cette relation, Laniocera ne peut pas appartenir à la famille des Tyrannidés. Cependant, il est actuellement placé là en l’absence d’informations suffisantes.

Aulia cendré

Laniocera hypopyrra