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Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

Birds of the World

CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)  

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)  

Peru Aves - Peru Birds

britannica.com

BIRDS of THE WORLD - An Online Bird Book

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FAMILLE DES PODICIPEDIDES

ORDRE DES PODICIPEDIFORMES

Grèbes

 

Les grèbes de la famille des Podicipédidés dans l’ordre des Podicipédiformes représentent l’une des plus anciennes formes d’oiseaux, très présente dans le registre des fossiles du Nouveau Monde. Ils sont présents presque partout dans le monde, mais en revanche, ils sont absents de l’Arctique, de l’Antarctique et de certaines îles océaniques.  
Ils ne semblent proches d’aucun autre groupe, mais l'histoire évolutive des grèbes est encore floue.
Cette famille comprend six genres, avec vingt espèces vivantes et trois éteintes.

Le genre Podiceps est le plus diversifié avec neuf espèces présentes en Europe, Aise, Amérique du Nord et du Sud. La majeure partie des populations migre et passe l’hiver le long des côtes ou sous des climats plus chauds. Cependant, le Grèbe de Taczanowski ne vole pas et reste confiné sur le lac Junín au Pérou.

Grèbe de Taczanowski

Le genre Tachybaptus comprend six espèces très similaires présentes dans la majeure partie du monde, y compris les tropiques.

Grèbe australasien

Le genre Podilymbus est présent en Amérique et comprend deux espèces dont l’une d’elles, le Grèbe de l’Atitlan, une espèce qui ne volait pas, est éteinte. Ces deux grèbes ont des plumages très semblables, mais le Grèbe de l’Atitlan était beaucoup plus grand. 

Grèbe à bec bigarré

Le genre Rollandia comprend deux espèces présentes en Amérique du Sud. L’une d’elles, le Grèbe microptère ne vole pas et est résidente sur quelques lacs des Andes.

Grèbe microptère

Le genre Poliocephalus comprend également deux petits grèbes présents en Australie et en Nouvelle Zélande.

Grèbe de Nouvelle-Zélande

Le genre Aechmophorus comprend deux espèces très similaires d’Amérique du Nord. Leur apparence ne montre que des différences infimes comme la forme et la couleur du bec, et l’étendue des plumes noires autour de l’œil rouge vif.  

Grèbe élégant
La taille des grèbes varie, de 23 cm et 128 grammes pour le Grèbe minime du genre Tachybaptus, à 74 cm et 1 600 grammes pour le Grand grèbe du genre Podiceps. Les mâles et les femelles ont un plumage assez similaire, mais en général, les mâles sont légèrement plus grands que les femelles.
Grèbe minime
Grand grèbe

Ces espèces sont bien adaptées à la plongée et à la nage avec un corps profilé compressé latéralement et plutôt pointu à l'avant, facilitant la pénétration dans l'eau. En revanche, l'arrière du corps est plutôt arrondi avec une queue extrêmement réduite n’offrant que peu de résistance pendant la plongée. Ils se propulsent grâce à leurs pattes robustes placées loin en arrière du corps et à leurs doigts lobés. Les ailes n'aident pas à la propulsion et sont généralement repliées pendant la plongée. Cependant, les grèbes les utilisent occasionnellement lorsqu’ils nagent au milieu d’une végétation dense, ou pour changer rapidement de direction.

Les plus petites espèces plongent pendant environ 8-20/10-25 secondes, tandis que les plus gros grèbes plongent pendant  18-26/25-30 secondes. La durée de la plongée leur laisse généralement suffisamment de temps pour trouver de la nourriture, mais les variations s'expliquent par la profondeur de l'eau, le type de proie (invertébrés ou poissons) et l'abondance de nourriture.

Grèbe à cou noir

Non-nuptial

Grèbe castagneux
Grèbe malgache
Cependant, les pattes placées bien en arrière du corps ne favorisent pas la marche. Pour cette raison, les nids flottants sont construits sur l'eau, mais souvent près des rives. Lorsqu'ils doivent marcher, les grèbes adoptent une posture assez droite avec le corps légèrement étiré vers l'avant, ce qui leur permet de marcher et même de courir sur de courtes distances.
Grèbe huppé
Grèbe huppé
Les grèbes peuvent voler sauf le Grèbe microptère qui a un nombre réduit de rémiges primaires, et le Grèbe de Taczanowski qui est incapable de décoller et de maintenir le vol. Mais les grèbes ont besoin d'une longue course à la surface de l'eau tout en battant activement des ailes pour les aider à décoller. Une fois en l’air, le vol est direct avec des battements rapides. Mais lorsqu'ils sont menacés, les grèbes préfèrent plonger plutôt que voler.
Grèbe à bec bigarré
Grèbe castagneux
Ces oiseaux aquatiques ont un plumage épais et extrêmement imperméable qui protège leur peau de l'humidité permanente. Il est lâche sur les parties supérieures mais duveteux sur le croupion et la queue, et plus lisse sur les parties inférieures.
En dehors de la saison de reproduction, les grèbes sont plus ternes avec les parties supérieures sombres, souvent brunes ou grises, et les parties inférieures blanchâtres. Mais en plumage nuptial, ils présentent divers ornements, notamment des crêtes, des collerettes, des touffes auriculaires et des plumes filamenteuses ressemblant à des cheveux de couleur vive. Les deux sexes possèdent ces ornements, mais ils sont plus vivement colorés chez les mâles.
Grèbe huppé
Grèbe de Rolland
Grèbe esclavon
Grèbe jougris

Les poussins présentent généralement des bandes sombres, en particulier sur la tête et le cou, à l'exception des jeunes oiseaux du genre Aechmophorus qui ont une apparence plus uniforme. Ils ont une tache de peau nue sur la calotte. Cette peau est rouge vif lorsque le poussin demande à être nourri et elle devient jaune pâle quand le poussin est calme. Les marques sombres sont souvent conservées, ou du moins partiellement, dans le plumage juvénile et chez les adultes non reproducteurs. Ils acquièrent le plumage adulte complet au cours de la deuxième année.

Grèbe huppé
Grèbe australasien
Les grèbes perdent toutes les rémiges après la reproduction et sont incapables de voler pendant 3-4 semaines. Pendant cette période, ils se rassemblent sur des sites où ils peuvent trouver d'abondantes sources de nourriture. La mue des plumes du corps est terminée au cours des premières semaines de l'hiver.
Cependant, la mue quasi continue des flancs leur fournit un approvisionnement régulier en plumes, car ils ont pour habitude de les ingérer afin de protéger le tube digestif des os pointus et des arêtes. Ils donnent également des plumes aux jeunes. Ces plumes sont ensuite régurgitées sous forme de pelotes.
Grèbe à bec bigarré
Les grèbes sont des espèces strictement aquatiques qui fréquentent une grande variété d'habitats d'eau douce, souvent des grands lacs et des marais. Pendant la saison de reproduction, ils restent généralement sur des lacs ou des étangs d'eau douce peu profonds avec une grande quantité de végétation flottante, mais aussi des plantes émergentes et immergées. Mais certaines espèces comme le Grèbe élégant et le Grand grèbe peuvent se reproduire le long des côtes dans des baies abritées. Les espèces plus petites, en particulier le Grèbe minime, se reproduisent également sur les plans d'eau saisonniers.
Grèbe minime
Grand grèbe

Ils restent généralement loin de la neige, de la glace ou des eaux froides et évitent les roches nues et le gravier. Mais le Grèbe mitré représente une exception car en Patagonie où il vit, il se reproduit sur les lacs protégés des vents violents par des murs rocheux. D'autres espèces se reproduisent sur les lacs de montagne et peuvent être observées jusqu'à 4000 mètres d'altitude dans la Région Néotropicale.
En dehors de la saison de reproduction, de nombreuses espèces passent l'hiver en milieu marin, d'autres se déplacent vers des grands lacs intérieurs.
Mais deux espèces, le Grand grèbe et le Grèbe jougris, peuvent être aperçues en haute mer en hiver et relativement loin des côtes.
Au moment de la migration, ils sont parfois présents dans une grande variété de zones humides.

Grèbe mitré
Grèbe castagneux

Leur régime alimentaire se compose principalement de proies aquatiques telles que les poissons et les arthropodes. Les espèces au corps allongé, au cou élancé et au bec long et fin sont pour la plupart piscivores. Cependant, le Grèbe esclavon, une petite espèce à bec court, est capable d'attraper de gros poissons car il est très agile lorsqu'il plonge et poursuit sa proie sous l'eau. La sélection des aliments peut parfois être liée à l'agilité plutôt qu'à la taille du bec. Les grèbes plus petits au corps court et arrondi, au cou et au bec assez courts se nourrissent principalement d'invertébrés.
Les grèbes moins piscivores consomment d'autres types de proies dont une grande variété d'insectes, mollusques (bivalves et univalves), escargots, crustacés (crevettes, écrevisses et autres), amphibiens (têtards et grenouilles) et quelques petits poissons. Certaines matières végétales comme les algues, les feuilles, les tiges et les graines des plantes aquatiques font également partie de l'alimentation.
Pendant la saison de reproduction, ils consomment plus d'insectes et de larves et en donnent aussi à leur progéniture.

Grèbe esclavon
Grèbe à bec bigarré
Grèbe castagneux

Le répertoire vocal présente des variations marquées selon les espèces et la saison. Les cris des Podicipédidés sont décrits comme des aboiements, des trilles, des braiements, des sifflements et des hurlements. Ces sons peuvent être entendus pendant les parades nuptiales, mais aussi lors des conflits, en face d’un danger ou au cours d’une agression.
Le cri d’appel est émis lorsqu'un grèbe est seul, et il ne cesse que lorsque le contact visuel est rétabli avec le ou la partenaire ou les poussins. Ce cri d’appel joue un rôle dans la formation des couples, et annonce l'espèce et le sexe.
Les grèbes sont silencieux en dehors de la saison de reproduction, mais les membres du genre Tachybaptus restent généralement assez loquaces.

Grèbe australasien

Les grèbes sont monogames pour la saison.
Les différentes phases du cycle de reproduction s'accompagnent de diverses parades rituelles au cours desquelles le mâle et la femelle jouent tous les deux un rôle actif. Les parades sont effectuées à la surface de l'eau et montrent les grèbes nageant de manière synchrone, s'élevant brusquement hors de l'eau ou se précipitant sauvagement côte à côte à la surface de l'eau avant de plonger simultanément, ou bien dressés face à face, poitrine contre poitrine en secouant la tête ou en tenant quelques herbes dans leurs becs… Toutes ces parades sont très spectaculaires et démontrent la parfaite synchronisation des deux partenaires.
La « danse » du Grèbe élégant est l’une des plus spectaculaires.

Grèbe huppé
Grèbe jougris
Grèbe élégant

L’accouplement a lieu hors de l'eau, souvent sur une plateforme spécialement construite à cet effet en eau peu profonde par les mâles et les femelles. Un grèbe monte sur la plate-forme et invite l'autre. Le premier grèbe est couché à plat avec le cou tendu vers l'avant tout en émettant des cris intermittents. Le deuxième grèbe saute sur le dos du premier et s'accouple rapidement avant de retourner à l'eau en passant par-dessus la tête de sa partenaire et en criant pendant cette manœuvre.
L'activité sexuelle peut commencer plusieurs semaines ou mois avant la ponte. Pendant cette période, les grèbes sont territoriaux et effectuent des parades de défense, des poursuites et même des combats, et le mâle est généralement plus actif que la femelle.
Cependant, les espèces coloniales sont moins agressives et le comportement de défense est alors simplifié.

Grèbe élégant
Le nid est construit par les deux partenaires, une plateforme partiellement flottante ancrée à la végétation aquatique, ou parfois construite à partir du fond. Cette structure est faite de feuilles et de tiges de plantes aquatiques et permet un accès facile vers et depuis l'eau. Le site du nid est généralement à l'abri d'une roselière, bien que des nids soient parfois placés en eau libre. L'entretien du nid se poursuit pendant la ponte et l'incubation, et certaines espèces peuvent le réutiliser pour des pontes successives.
Grèbe à face blanche
Grèbe castagneux
Grèbe de Rolland
Grèbe jougris
Grèbe minime
La couvée habituelle contient 2 à 7 œufs blancs, blanc-crème ou bleu pâle qui deviennent rapidement tachés de brun. L'incubation par les deux adultes dure de 20 à 30 jours. Les œufs sont recouverts avec des matériaux du nid lorsque l'adulte  incubateur quitte le nid momentanément.
Grèbe à bec bigarré
Grèbe huppé
Grèbe à face blanche
Lorsque le dernier œuf a éclos, les adultes désertent le nid et portent leurs poussins sur le dos, entre les ailes et les plumes dorsales. Il leur arrive même de plonger avec les poussins sur le dos !
Les poussins sont nidifuges. Ils sont capables de plonger s'ils ont besoin de se cacher, en restant submergés avec seulement le bec à la surface de l'eau. Mais ils dépendent des parents pour se nourrir et se réchauffer. La période de dépendance varie de six à douze semaines, selon les espèces. Le jeune grèbe peut se reproduire à un ou deux ans.
Une couvée de remplacement est déposée en cas de perte des œufs ou des poussins.
Grèbe à cou noir
Grèbe à face blanche

Grèbe huppé

La femelle sait faire preuve de douceur et de patience envers ses petits.

Grèbe castagneux
Au nid, les principaux prédateurs des grèbes sont des oiseaux tels que les goélands (Larus), les corbeaux (Corvus), les busards (Circus) et les foulques (Fulica). Dans certaines régions d'Amérique, les ratons laveurs peuvent causer de grosses pertes. Les gros poissons tels que les salmonidés introduits dans les lacs peuvent également tuer les poussins.

Grèbe huppé et Foulque macroule

Parade d'intimidation

Plusieurs espèces se dispersent ou migrent en fonction de l'habitat. Les grèbes vivant à haute altitude se déplacent ou se dispersent, et effectuent généralement des déplacements altitudinaux après la reproduction. Les déplacements sont étroitement liés aux conditions météorologiques et aux ressources alimentaires.
Pendant les migrations, les grèbes survolent les terres la nuit, tandis que le jour, ils nagent le long de la côte. Ils deviennent souvent plus grégaires après la reproduction, et de grands rassemblements se forment sur les lacs pendant les migrations et en hiver. Ces oiseaux sont principalement diurnes, mais pendant les nuits de pleine lune, l'activité se poursuit après le coucher du soleil.
Grèbe minime
Les grèbes sont largement répandus, mais plusieurs d'entre eux sont menacés.
Trois espèces ont disparu à la moitié du 20ème siècle, le Grèbe de l’Atitlan, le Grèbe des Andes et le Grèbe roussâtre, probablement en raison de la modification de l'habitat, de l'introduction de poissons prédateurs et de nouvelles techniques de pêche.
En revanche, le Grèbe de Taczanowski et le Grèbe mitré sont tous deux en Danger Critique d'Extinction. Ils ont des petites aires de répartition et de très petites populations affectées par les mêmes problèmes que précédemment.
Les autres espèces ne sont pas considérées comme globalement menacées, bien que certaines d'entre elles, en particulier le Grèbe microptère, aient des aires de répartition restreintes. Mais plusieurs espèces se sont développées ces dernières années grâce au changement climatique car sensibles aux hivers rigoureux, mais aussi grâce aux activités humaines ayant augmenté le nombre d'étangs, de gravières et de réservoirs dépourvus des fluctuations des niveaux d'eau, et à la croissance de la pisciculture qui leur procure des proies.
Cependant, d'autres activités humaines ont un impact négatif, en particulier le drainage des zones humides entraînant la destruction de la végétation des rives sur lesquelles ces oiseaux nidifient, mais la pollution, les pesticides, les prédateurs introduits et les filets de pêche sont des menaces importantes pour toutes les espèces dans le monde.

Commentaire de l'auteur de cette photo:

"J’ai remarqué que l’oiseau avait la tête prise dans un filet au moment où j’ai préparé cette photo. Après l’avoir postée sur un site ornithologique local, j’ai appris que ce grèbe avait déjà été vu auparavant, et qu’il a vécu plusieurs mois ainsi."

Grèbe huppé
Sauvetage d'un oeuf dans un nid submergé par la montée des eaux
Les grèbes sont des oiseaux magnifiques et il serait dommage qu'ils disparaissent des plans d'eau de notre belle Terre.
Des mesures de conservation sont en cours partout pour les protéger et surtout pour préserver leur habitat et leurs sources de nourriture.
Profitons de leur présence sur nos lacs et souhaitons-leur un futur sûr et positif.
Grèbe castagneux
Grèbe à bec bigarré
Grèbe aux belles joues
Grand grèbe
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