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Tournepierre à collier
Arenaria interpres

Ordre des Charadriiformes – Famille des Scolopacidés

QUELQUES MESURES :
L : 21-26 cm
Env : 50-57 cm
Poids : 84-190 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Etroitement associé à l’eau, le Tournepierre à collier est très actif lorsqu’il cherche sa nourriture entre les rochers, dans les algues et sur les plages. Oiseau remarquable en vol, ce limicole trapu se trouve sur les côtes du monde entier selon les saisons.  

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Tournepierre à collier est relativement commun dans sa distribution, et il étend même ses zones d’hivernage en Europe.
Les populations sont globalement stables et non menacées actuellement.

Ang : Ruddy Turnstone
All : Steinwälzer
Esp : Vuelvepiedras Común
Ital: Voltapietre
Nd: Steenloper
Sd: Roskarl
Port: Rola-do-mar

Photographes :

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Alfredo Colón
Puerto Rico Wildlife

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries

Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Volume 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112  

SHOREBIRDS by Peter Hayman, John Marchant and Tony Prater – Christopher Helm – 1986 – ISBN: 0747014035

GUIDE DES LIMICOLES de D. Taylor - Delachaux et Niestlé - ISBN : 2603014080

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

Avibase (Lepage Denis)

The Birds of North America online

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Wikipedia (Wikipedia, The Free Encyclopedia)

 

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Sommaire fiches

 

L’adulte mâle en plumage nuptial a les parties supérieures châtain-fauve avec des taches noirâtres sur le manteau, les ailes et la queue. Le croupion est brun foncé.

Quand il est en vol, on peut voir le dos et les couvertures sus-caudales blancs. La partie interne de l’aile porte une barre alaire et une tache triangulaire blanches, et une étroite bande terminale blanche également. 
Sur les parties inférieures blanches se trouve une bande pectorale noire rétrécie en son milieu.

La tête et le cou présentent des dessins noir et blanc et la calotte est finement striée. Les bandes noires rejoignent le haut de la poitrine et la bande pectorale.
Le bec droit, noir et pointu est en forme de ciseau. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont rouge-orangé.

Le mâle adulte en plumage d’hiver est plus terne. Les parties supérieures sont brun-grisâtre foncé et noirâtre. Les plumes sont bordées de chamois clair, le tout donnant un bel effet écaillé.
La tête est gris-brun foncé. Les parties noires de la tête et du cou deviennent gris-brun sombre à brun noirâtre. La bande pectorale est noirâtre, plus terne.

La femelle a la calotte davantage striée et la nuque brunâtre. Les parties supérieures sont plus ternes et la bande pectorale est légèrement parsemée de mouchetures chamois clair.

Le juvénile ressemble à l’adulte en hiver, mais les parties supérieures sont plus brunes avec des plumes bordées de chamois et la tête est plus claire.
Il peut se reproduire à l’âge de deux ans.

On trouve deux sous-espèces :
A.i. interpres se reproduit au Groenland, au nord de l’Eurasie et au nord-ouest de l’Alaska. Il hiverne sur les côtes de l’ouest de l’Europe, en Afrique, au sud de l’Asie, en Australasie et dans les iles du Pacifique sud, depuis la Californie jusqu’au Mexique.

A.i. morinella est une espèce du Nouveau Monde qui se reproduit au nord-est de l’Alaska et dans la majeure partie du Canada arctique. Il hiverne sur les côtes depuis la Caroline du Sud et le Golfe du Mexique, jusqu’au sud et au centre du Chili et au nord de l’Argentine.   
Celui-ci est légèrement plus petit que la race nominale, et porte des stries plus claires sur la calotte. Les scapulaires et les couvertures sus-alaires présentent une surface plus importante de couleur châtain profond.
En plumage d’hiver, quelques taches châtain sont visibles mais plus ternes.

Sous-espèce Arenaria interpres morinella - Photos réalisées à Porto Rico où cette race hiverne

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Tournepierre à collier a pour cri typique un « tuk-è-tuk-tuk » métallique, bas et rapide. Le cri est plus aigu si l’oiseau est dérangé « tchit-èk ».
Le cri de contact entendu au sein des groupes en train de se nourrir est un « tuk » bas. 

HABITAT :
Le Tournepierre à collier fréquente les côtes rocheuses, la toundra et les zones marécageuses dans les plaines. Cette espèce reste près des endroits humides jusqu’à la fin de l’été.
En dehors de la saison de reproduction, il est davantage côtier. Pendant les migrations, il peut être vu à l’intérieur des terres où il fréquente les marais salants à végétation basse. Mais il préfère les rives pierreuses, les rochers, les brise-lames, les plages sableuses avec des algues, les criques abritées, les estuaires, les récifs exposés, les vasières et les bords des lacs.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE : 
Le Tournepierre à collier se reproduit sur les côtes nord de l’Eurasie et de l’Amérique du Nord, et hiverne le long des côtes sud de tous les continents. Il est très migrateur et reste fidèle à ses zones d'hivernage. Ils migrent par groupes de quelques dizaines d'oiseaux.
(Voir plus haut pour plus de détails sur la distribution des sous-espèces). 

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
Le Tournepierre à collier se nourrit surtout d’insectes pendant la période de nidification, principalement des Diptères, des Lépidoptères et des Hyménoptères, des scarabées et des araignées. Il lui arrive aussi de consommer quelques matières végétales.

Il se nourrit en sondant le sol et en donnant des coups de bec.
En dehors de la période de reproduction, il se nourrit de différentes choses telles qu’insectes, crustacés, mollusques, échinodermes et petits poissons. En hiver, il lui arrive de consommer des charognes, poissons et mammifères morts, ainsi que les œufs d’autres oiseaux. Il peut manger à peu près de tout.

Pour ce faire, le Tournepierre à collier retourne les pierres, les coquillages et les algues mouillées avec des mouvements saccadés et rapides afin de récupérer les invertébrés cachés en dessous. Il leur donne des coups de bec et les poursuit si nécessaire.

S’il lui est impossible de retourner une pierre plus lourde, il essaie de la pousser avec sa poitrine, bien que son cou et son bec puissants lui permettent de retourner les petites pierres et autres grandes coquilles pour se nourrir.
Le Tournepierre à collier peut aisément courir mais sa démarche est ondulante.

Cette espèce se nourrit habituellement en petits groupes avec des Bécasseaux Sanderling sur les aires de nourrissage hivernales. Les Tournepierres à collier se rassemblent en vastes dortoirs de plusieurs centaines d’oiseaux pour dormir et se reposer. Ces oiseaux sont connus pour leur structure sociale claire, et des hiérarchies de dominance sont établies entre eux, entrainant des combats parfois très violents pouvant aller jusqu’à la mort de l’un des adversaires.

Quelques parades présentent l’oiseau poursuivant d’autres tournepierres tout en criant fortement, avec le dos arrondi et la queue déployée. Sur les zones de reproduction, le mâle décrit des cercles au-dessus de son territoire tout en criant, avec des battements lents et profonds. Plusieurs oiseaux peuvent effectuer des poursuites aériennes au-dessus de la toundra. Le mâle prépare plusieurs dépressions grattées sur le sol dans les limites du territoire, souvent dans le voisinage immédiat du site sélectionné par la femelle. Ces actions font aussi partie des parades.

VOL :
Le Tournepierre à collier a un vol direct et puissant, effectué avec les ailes raides et des battements peu profonds.
En migration, les oiseaux sont disposés en lignes lâches.
Le vol permet de voir les remarquables taches blanches des ailes et du corps.

REPRODUCTION DE L’OISEAU :
La ponte a lieu entre mi-mai et début juillet, et surtout à mi-juin au Canada.
Le Tournepierre à collier est monogame et nidifie habituellement en solitaire ou en colonies très lâches, à raison de 3 à 8 nids au kilomètre carré.
Le nid est placé sur le sol et souvent caché dans la végétation ou dessous, mais quelquefois aussi à découvert. C’est une dépression peu profonde tapissée de matériaux végétaux variés trouvés sur le territoire.
Le nid se trouve dans la toundra sèche et découverte, aussi bien sur les zones plates que sur les pentes, mais toujours près de l’eau d’un étang, d’un lac ou d’un cours d’eau.

La femelle dépose 2-4 œufs vert-olive ou olive chamoisé avec des marques sombres, à un jour d’intervalle, occasionnellement deux. L’incubation dure environ 22-24 jours, partagée par les deux parents, mais c’est surtout la femelle qui couve. Les poussins sont gris chamoisé à chamois-cannelle dessus et gris pâle en dessous. Les deux adultes les élèvent pendant une à deux semaines. Ils sont emplumés au bout de trois semaines après la naissance.
La femelle quitte le territoire la première et le mâle commence sa migration dès que les jeunes sont emplumés.

ALIMENTATION :
Le nom du Tournepierre à collier indique clairement sa façon de chercher sa nourriture. En effet, cet oiseau retourne les pierres, mais aussi les paquets d’algues, les feuilles, les coquilles et divers objets, afin de déloger les invertébrés qui se cachent dessous. Ensuite, il donne des coups de bec ou poursuit ses proies avant de les capturer.
Il peut lui arriver occasionnellement de nager si cela s’avère nécessaire.

Cette espèce se nourrit principalement d’insectes et de larves pendant la période de nidification, mais elle consomme aussi de nombreuses choses différentes en dehors de cette période comme crustacés, mollusques, échinodermes, petits poissons, poissons et mammifères morts en tant que charognes, des insectes et des œufs d’autres oiseaux.
Le Tournepierre à collier joue aussi les « nettoyeurs » et acceptera du pain donné par les humains. Selon l’habitat et la distribution, il peut consommer toutes sortes de choses, et même des noix de coco !

Arenaria interpres interpres
Arenaria interpres morinella

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