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Fr: Synallaxe de Masafuera
Ang: Masafuera Rayadito
All: Inselschlüpfer
Esp: Rayadito de Más Afuera
Ita: Rayadito di Mas Afuera
Nd: Masafuerarayadito
Sd: alejandroselkirktörnstjärt

Photographes:

Otto Plantema
Trips around the world

Philippe et Aline Wolfer
GALERIE

Illustrations:

Joseph Smit: 1836-1929

Sourcehttps://archive.org/details/ibis13brit/page/180/mode/2up?view=theater

Text by Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 8 By Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334504

BIRDS OF SOUTH AMERICA – Passerines - by Robert S. Ridgely and Guy Tudor – HELM Field Guides – ISBN: 9781408113424

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

Endemic breeding birds of Juan Fernández archipelago, Chile

New observations of the Masafuera Rayadito Aphrastura masafuerae

VOCALISATIONS OF THE MÁSAFUERA RAYADITO APHRASTURA MASAFUERAE ON ISLA ALEJANDRO SELKIRK, CHILE

Nest sites and breeding ecology of the Ma´ safuera Rayadito (Aphrastura masafuerae) on Alejandro Selkirk Island, Chile

Mongabay - Genetics study sheds light on Chile’s most endangered bird

Planet of Birds

Phylogenetic position of the most endangered Chilean bird: the Masafuera Rayadito (Aphrastura masafuerae; Furnariidae)

SORA - ON THE ECOLOGY AND CONSERVATION OF THE CRITICALLY ENDANGERED MASAFUERA RAYADITO (APHRASTURA MASAFUERAE)

DISTRIBUTION AND NUMBERS OF THE MASAFUERA RAYADITO APHRASTURA-MASAFUERAE ON ISLA ALEJANDRO SELKIRK JUAN FERNANDEZ ARCHIPELAGO CHILE

BEHAVIOR OF BROOD-CARING MÁSAFUERA RAYADITOS IN THE PRESENCE OF AVIAN PREDATORS

Red de Observadores de Aves

New observations of the Masafuera Rayadito Aphrastura masafuerae on Isla Alejandro Selkirk

Chili : cinq faits sur la conservation du synallaxe de Masafuera (Rayadito de la isla Selkirk)

Oikonos – Ecosystem knowledge

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Sommaire fiches

 

Synallaxe de Masafuera
Aphrastura masafuerae

Ordre des Passériformes - Famille des Furnariidés

INTRODUCTON :
Le Synallaxe de Masafuera est endémique de l'île Alejandro Selkirk (anciennement Isla Más Afuera) dans l'archipel Juan Fernández, au large du centre du Chili.
L'espèce est généralement présente dans les sous-bois denses dominés par la fougère arborescente Dicksonia externa, et souvent le long des cours d'eau, entre 600 et 1 300 mètres d'altitude. Il se nourrit principalement d'arthropodes trouvés sur les frondes de fougères ou dans les mousses et lichens épiphytes.
Le Synallaxe de Masafuera est souvent vu en couple et les deux partenaires restent continuellement en contact vocal. L'habitat de nidification se situe au-dessus de 1 200 mètres d'altitude, dans les fougères. Cette espèce nidifie dans de petites cavités naturelles dans les arbres et les parois rocheuses abruptes. Les deux parents nourrissent les poussins.

Le Synallaxe de Masafuera est le second membre du genre Aphrastura, l'autre espèce étant le Synallaxe rayadito du continent sud-américain.
 
Le Synallaxe de Masafuera est menacé par la dégradation de son habitat par les chèvres, mais les incendies et la coupe du bois détruisent également son habitat, en particulier les arbres matures. Les mammifères prédateurs introduits ont aussi un impact négatif.
La petite population semble assez stable, mais le Synallaxe de Masafuera est actuellement répertorié comme étant en Danger Critique d'Extinction.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 14-16 cm

Le Synallaxe de Masafuera ressemble au Synallaxe rayadito, mais il est légèrement plus grand avec une queue plus longue, un bec plus long et un plumage beaucoup plus terne.
Le Synallaxe de Masafuera a le dos brun terne et le croupion brun roux. Sur le dessus des ailes, les couvertures alaires noirâtres ont les extrémités fauves (plus pâles en plumage usé). Les rémiges noirâtres ont des bases rousses ternes. La queue graduée présente des tubes rigides tandis que les barbes sont réduites sur la dernière partie de chaque rectrice, donnant un aspect « épineux » à l’ensemble. Les vexilles sont roux et toutes les rectrices, sauf la paire centrale, ont une base noirâtre.

Sur les parties inférieures, le menton et la gorge sont blanchâtres. La poitrine et l’abdomen sont ternes, gris-brun chamoisé avec une teinte rousse. Les flancs et les couvertures sous-caudales sont roux.

Joseph Smit: 1836-1929

Sur la tête, le front est blanchâtre avec quelques stries fines et rousses. La calotte est brun foncé. Nous pouvons voir un sourcil terne brun chamoisé, mal défini.
Le bec bicolore a la mandibule supérieure brun clair ou couleur corne teintée de blanc jaunâtre. Cette différence peut représenter une caractéristique sexuelle. La mandibule inférieure est brun jaunâtre.
Les yeux sont bruns. Les pattes et les doigts sont gris jaunâtre.

Le mâle et la femelle sont semblables, avec éventuellement quelques différences dans la couleur de la calotte et de la mandibule supérieure.
Le juvénile n'est pas décrit car le nid et la couvée sont placés de manière inaccessible dans la roche et ne sont pas visibles.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Synallaxe de Masafuera réside sur l'île Alejandro Selkirk dans l'archipel Juan Fernández, au large du centre du Chili.

HABITAT :
Le Synallaxe de Masafuera fréquente les sous-bois épais dans les broussailles de montagne en zones semi-humides ou humides, ainsi que les zones boisées, en particulier avec la fougère arborescente Dicksonia externa, souvent le long des ruisseaux dans des parcelles de Canelo Drimys confertifolia (famille des Winteraceae). Il est généralement présent entre 800 et 1 300 mètres d'altitude. Durant l'hiver austral, il descend souvent jusqu'à 400 mètres.

Pendant la saison de reproduction, le Synallaxe de Masafuera se trouve principalement dans les fougères autochtones des régions élevées. La seule espèce dominante au-dessus de 1 100 mètres est la fougère Lophosoria quadripinnata, qui ne mesure que 1 à 1,50 mètres de haut, mais elle offre 95/100 % de couverture.
Le Synallaxe de Masafuera se reproduit également dans deux autres types d'habitats, mais seulement au-dessus de 800 mètres. Diverses espèces de fougères arborescentes mesurant environ 5 mètres de haut poussent dans ces habitats. Certaines d’entre elles poussent sur des parois rocheuses abruptes et au bord de canyons, dans des sites humides.

Pour comparer les deux espèces

Synallaxe rayadito

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Synallaxe de Masafuera produit trois types de vocalisations qui sont le cri commun, le cri d'alarme et le chant.
Le cri commun est émis seul ou en série avec des pauses régulières. C’est un « trrrt » sourd. Ce cri semble être utilisé comme contact avec un partenaire ou pour signaler le territoire.
Le cri d’alarme est une série de notes similaires émises sans aucune pause.
Le chant est produit par un seul membre du couple, exclusivement le matin avant le lever du soleil. Il s'agit d'un seul type de phrase, répétée mais avec des pauses régulières.
Toutes ces vocalisations, bien que différentes les unes des autres, ont en commun une structure monotone et une répétition de phrases ou de notes.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Synallaxe de Masafuera se nourrit probablement surtout d'arthropodes comme les araignées et les larves de lépidoptères.
Il se nourrit dans les frondes des fougères et occasionnellement dans les mousses et les lichens épiphytes qui poussent sur des espèces de Winteraceae, souvent Drimys confertifolia. Il progresse lentement avec des sauts et des vols courts, ainsi que vers le haut des troncs d’arbres grâce à ses longues griffes postérieures pointées vers l'extérieur. Il peut également se suspendre la tête en bas lorsqu’il cherche une proie en dessous des brindilles. On peut parfois l'observer en train de gratter dans le tapis de feuilles. Ces oiseaux sont souvent en couple.

Même façon de se nourrir

Synallaxe rayadito

Le comportement reproducteur de cette espèce est mal connu. Le nid est situé dans la roche et invisible de l’extérieur à cause de la petite ouverture de 3 cm de diamètre.
La durée de la période de reproduction semble être liée à la disponibilité des ressources alimentaires. Les deux parents recherchent des proies et nourrissent les petits. L’espèce est monogame.

Le Synallaxe de Masafuera est très territorial et signale son territoire avec un cri sonore et bourdonnant. Tout en criant, l'oiseau gonfle les plumes du corps et écarte légèrement les ailes.

Le Synallaxe de Masafuera change souvent d'emplacement, probablement pour éviter d'être détecté par la Buse tricolore  locale. Pendant que l’oiseau se déplace sous le couvert de fougères, le rapace vole souvent juste au-dessus, en pourchassant apparemment ces petits passereaux.
Lorsqu’il se sent protégé par une végétation dense, le Synallaxe de Masafuera s'approche à quelques mètres des prédateurs. Il « gazouille » constamment en sautillant entre les fougères. Au cours de ces comportements, la queue graduée est continuellement dressée tandis que l'oiseau tourne latéralement avec les ailes abaissées afin d’exposer les motifs colorés. De telles séquences peuvent durer plusieurs minutes.

Buse tricolore

Le Synallaxe de Masafuera est résident et n'effectue que quelques déplacements altitudinaux en hiver.

Le vol est acrobatique et actif pendant la recherche des proies. Bien que rarement immobile, l’oiseau n’effectue que des vols de courte durée et sur de courtes distances.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu au moins de début décembre à fin janvier.
Le Synallaxe de Masafuera nidifie dans les zones forestières à haute altitude, dans les ravins profonds et les falaises. Le nid est construit dans une petite cavité dans une paroi rocheuse abrupte, généralement à au moins cinq mètres au-dessus du sol environnant. L'ouverture mesure environ 3 cm de diamètre et la profondeur du trou est d'environ 65 cm. La cavité semble légèrement inclinée vers le bas. L'entrée est naturelle, déterminée par la structure rocheuse et non modifiée par les oiseaux.
Comme la partie intérieure du nid n’est pas accessible, on ne sait pas si des matériaux sont ajoutés ou non.
Cependant, des nichoirs ont été installés dans divers habitats en 2006. À l'intérieur des nichoirs, les nids présentent une structure faite de radicelles de Canelo et de fougère arborescente. La coupe est tapissée de plumes de pétrel.

La femelle dépose 2 à 3 œufs blancs. Deux groupes familiaux ont été observés, un avec deux adultes et deux juvéniles, et un second avec deux adultes et un seul juvénile.
D'après des observations de janvier 1995, la durée de la période de nidification varie d'au moins 17 jours à un maximum de 27 jours. Les deux parents nourrissent les poussins dans des proportions similaires.

La Buse tricolore est le principal prédateur de cette espèce et de son nid.
Le rapace a été observé en vol stationnaire en face des entrées de deux nids en train d’enfoncer ses serres dans l’ouverture, probablement dans l’espoir d’atteindre un poussin. Plus tard, il a été aperçu posé au sommet du rocher. Mais en raison de la petite taille de l’ouverture du nid et de la dureté du substrat rocheux, les attaques ont été infructueuses.

Buse tricolore

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Synallaxe de Masafuera est menacé par la fragmentation et la dégradation de son habitat, causées par le piétinement des chèvres, les incendies et les coupes de bois.
Les mammifères prédateurs introduits tels que les chats, les rats et les souris peuvent avoir un impact significatif sur la population.
Les effectifs de la Buse tricolore ont augmenté au cours de la dernière décennie. On sait qu'elle se nourrit de ces petits oiseaux, mais fait positif, elle s’attaque aussi aux mammifères introduits.

La population est grossièrement placée entre 50 et 249 individus matures, chiffres arrondis à 70/400 individus. Après un déclin rapide au milieu des années 1980 et au début des années 2000, les effectifs semblent s'être stabilisés autour de 140 individus.
L’avenir de cette espèce est probablement assuré tant qu’il subsistera de vastes étendues de fougères Dicksonia externa et Lophosoria quadripinnata.
Le Synallaxe de Masafuera est actuellement répertorié comme étant en Danger Critique d'Extinction.

Taurillon de Juan Fernández

 

 

 

 

 

 

 

Joseph Smit: 1836-1929

Synallaxe de Masafuera