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Ang: Long-tailed Meadowlark
All: Langschwanzstärling
Esp: Loica Común, Loica, Pecho colorado grande, Turpial de Cola Larga
Ita: Sturnella allodola codalunga
Nd: Grote Weidespreeuw
Sd: Långstjärtad ängstrupial

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES – AVES DE ARGENTINA

Otto Plantema
Trips around the world

Philippe et Aline Wolfer
GALERIE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 16 by Josep del Hoyo- Andrew Elliot-David Christie – Lynx Edicions – ISBN: 9788496553781

NEW WORLD BLACKBIRDS – THE ICTERIDS by Alvaro Jaramillo and Peter Burke – Helm - ISBN : 0713643331

BIRDS OF SOUTH AMERICA – Passerines - by Robert S. Ridgely and Guy Tudor – HELM Field Guides – ISBN: 9781408113424

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Birds of Falkland Islands 

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)

ARKive (Christopher Parsons)

OISEAUX D'ARGENTINE

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HBW Alive

 

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Sturnelle australe
Sturnella loyca

Ordre des Passériformes – Famille des Ictéridés

INTRODUCTION :
La Sturnelle australe est un Ictéridé sud-américain présent au Chili, en Argentine et aux Iles Malouines. Très semblable aux autres sturnelles à poitrine rouge, elle diffère cependant de ces espèces par sa longue queue. Cet oiseau vivement coloré est souvent perché sur les piquets et les clôtures d’où il chante avec ardeur pendant la saison nuptiale. L’espèce est commune dans la distribution.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 25-27 cm
Poids : M : 112 gr – F : 97 gr

Le mâle adulte en plumage nuptial a les parties supérieures brun noirâtre avec des plumes aux liserés plus clairs, donnant ainsi une apparence striée. Le croupion est plus brun avec des plumes aux extrémités brun foncé. Les couvertures sus-caudales sont brun-olive et barrées de noir. La queue est noirâtre avec des barres vert-olive sur les rectrices.
Sur le dessus des ailes, les couvertures marginales le long du bord d’attaque sont rouge rosâtre et davantage visibles à la pliure de l’aile et parfois aussi en vol. Les couvertures alaires forment un panneau clair sur les ailes closes. Ceci est dû aux plumes sombres bordées de blanc. Les rémiges sont plus foncées.

Les parties inférieures sont rouge rosâtre depuis le menton jusqu’en haut de l’abdomen. Les flancs, les cuisses et le reste de l’abdomen sont noirs avec des plumes aux liserés clairs, ces liserés étant plus larges sur les cuisses et l’abdomen. Le dessous des ailes présente des couvertures claires, blanc grisâtre. Les sous-caudales sont noirâtres. 

Sur la tête, la calotte est noirâtre et striée de brun, partagée par une bande médiane brun clair. On peut voir un long sourcil blanc finissant vers la nuque striée de noir et de brun clair. Une zone rouge rosâtre se trouve juste au-dessus des lores noirs. Les couvertures auriculaires sont noires avec des plumes aux fins liserés clairs. On note aussi la présence d’une courte rayure malaire blanche.  
Le menton et la gorge sont rouge rosâtre et rejoignent le dessous de couleur semblable. Le noir de la face s’étend vers le bas sur les côtés de la poitrine. Les côtés du cou sont noirâtres avec des stries pâles.

Le long bec pointu est gris argent avec l’extrémité et le culmen sombres. Les yeux sont brun foncé, entourés d’un étroit cercle oculaire blanc emplumé. Les pattes et les doigts sont gris brunâtre.

Le mâle en plumage non-nuptial a les parties inférieures rouges obscurcies par les extrémités chamoisées des plumes, et les dessins des parties supérieures ont un aspect chiffonné.

La femelle ressemble au mâle mais elle est plus brune, et la couleur rouge du dessous se restreint à l’abdomen. La poitrine est striée de brun comme les flancs. Le menton et la gorge sont blancs. Le sourcil blanc devient rosâtre au-dessus des lores. Elle est légèrement plus petite que le mâle et elle a la queue plus courte.

Le juvénile ressemble à la femelle mais il a juste une tache rosâtre au centre de la poitrine. Les scapulaires et les tertiaires présentent un aspect écaillé. La poitrine est davantage striée. 

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Quatre sous-espèces sont reconnues :
S.l. catamarcana est localement présente dans les hautes terres du nord-ouest de l’Argentine. Cette race est plus claire que la race nominale.

S.l. loyca (ici décrite) se trouve au Chili (vers le Sud jusqu’au Cap Horn) et en Argentine (vers le Sud jusqu’à la Terre de feu).

S.l. obscura se trouve dans le centre de l’Argentine. Elle est plus foncée que la race nominale.   

S.l. falklandica se trouve aux Malouines. Elle a le bec plus long, légèrement plus large à l’extrémité, et les rectrices externes portent des traces de blanc.

HABITAT :  
La Sturnelle australe fréquente les herbages avec des arbustes et des arbres clairsemés qu’elle utilise comme perchoirs. Elle est habituellement présente dans les zones ouvertes, les champs, les pâturages, les herbages andins, les steppes de Patagonie et les prairies où poussent les herbes Poa flabellata. 
Aux Malouines, elle est présente dans les herbages près de la rive, les landes de bruyères, les hautes herbes avec des clairières où l’herbe est plus rase, et en général dans les espaces découverts.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO    
La Sturnelle australe chante souvent depuis un perchoir. Le chant du mâle est habituellement plus fort que celui de la femelle. Le chant est puissant et sifflant. Il commence par une série de sifflements courts qui diffèrent selon que le chant est long ou court.
Le chant le plus long (au moins deux secondes) est composé d’une série de sifflements courts suivis de deux sifflements plus longs et modulés, l’un ascendant et l’autre descendant ou vice versa, et se terminant par un son plaintif.

La race « falklandica » émet un chant en vol alors qu’elle glisse au-dessus de son territoire. Son chant est plus complexe que celui des autres races.

Les cris « peet » ou « pimp » sont émis par les deux sexes, et un « twick » court peut aussi être entendu.
La race « falklandica » émet un « cheeoo » explosif en vol. Tout en se nourrissant, elle produit quelques « chook » ou « chink ». Cette race peut être observée en train de chanter posée sur le sol.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
La Sturnelle australe se nourrit principalement sur le sol où elle trouve des graines et des arthropodes, surtout des insectes. Quelques fruits peuvent parfois faire partie de son régime.
Aux Malouines, elle consomme de nombreux invertébrés comme les vers, les larves, les coléoptères et les chenilles. Lorsqu’elle se nourrit au bord de l’eau, elle consomme aussi des invertébrés marins.

La Sturnelle australe utilise des perchoirs pour chanter et pour les parades territoriales. Elles peuvent former des bandes d’une cinquantaine d’individus en dehors de la reproduction, mais elles deviennent agressives lorsqu’elles défendent leur territoire. Des disputes avec des attaques physiques sont observées. Des confrontations et des sauts peuvent engendrer des comportements hostiles avec des chants émis en duo et des vols chantés.

La Sturnelle australe est monogame. Elle ne pratique pas de parades aériennes comme les autres sturnelles. Les parades nuptiales ne sont pas décrites pour cette espèce, mais de nombreux Ictéridés mâles paradent depuis un perchoir avec la tête baissée, les plumes gonflées, les ailes et la queue déployées. Ces parades sont accompagnées de chants et mettent en valeur les couleurs vives du plumage et les dessins de la tête.
La Sturnelle australe nidifie sur le sol ou dans la végétation basse épaisse. Aux Malouines, le nid est situé à un mètre au-dessus du sol, dans une touffe d’herbes Poa flabellata.

Elle est principalement résidente dans sa distribution, mais quelques individus de Patagonie se déplacent vers le nord jusqu’à Córdoba et Buenos Aires. Les oiseaux du sud du Chili vont aussi vers le nord, jusqu’aux régions du centre.
Les populations de la Terre de Feu et des Malouines sont résidentes.
Le vol est direct et puissant.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie selon la distribution. Elle a lieu entre septembre et janvier sur le continent, alors qu’aux Malouines, la ponte a lieu d’août à décembre.
Le nid est placé sur le sol et il est construit par la femelle. Elle prépare une coupe avec des tiges d’herbes, et elle ajoute parfois un toit partiel en forme de dôme. Un tunnel d’entrée peut mesurer jusqu’à un mètre de long.
Aux Malouines, le nid est placé à environ un mètre au-dessus du sol, souvent dans une touffe d’herbes, ou caché dans la végétation ou les ajoncs.  

La femelle dépose 3-5 œufs chamoisés ou grisâtres avec des taches plus foncées. L’incubation dure 10 à 12 jours, principalement assurée par la femelle tandis que le mâle garde le nid. Les poussins sont nourris par les deux parents et quittent le nid au bout de 15 jours après l’éclosion. Ils dépendent encore des adultes pendant deux semaines.
La durée de l’incubation et de la période au nid est identique aux Malouines.
Deux ou trois couvées peuvent être produites chaque saison. En Argentine, les nids sont souvent parasités par le Vacher luisant.  

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Sturnelle australe a une vaste distribution dans laquelle elle est commune et assez largement répandue. En dépit de la prédation par les rapaces et les chats, et par le parasitisme des nids selon les régions, les populations semblent stables.
La race « falklandica » est largement répandue dans la majorité des iles, et sa population est estimée à environ 10 000 couples nicheurs. La population globale n’a pas été estimée.
La Sturnelle australe n’est pas considérée comme étant menacée actuellement.

S.l. falklandica
S.l. falklandica
S.l. falklandica
S.l. falklandica
S.l. falklandica