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Fr: Pétrel des Galápagos
Ang: Galapagos Petrel
All: Galápagossturmvogel
Esp: Petrel de Galápagos
Ita: Petrello delle Galapagos
Nd: Galápagosstormvogel
Sd: galápagospetrell

Photographe:

Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador 

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

Petrels, Albatrosses, and Storm-Petrels of North America: A Photographic Guide De Steve N. G. Howell – Editor: Princeton University Press, 2012 – ISBN: 0691142114, 9780691142111 – 482pages

OISEAUX DE MER – Guide d’identification de Peter Harrison – Editions Broquet (Canada) – ISBN-10 : 2890004090 – ISBN-13 : 978-2890004092

Galápagos: A Natural History Second Edition De John Kricher, Kevin Loughlin – Editor: Princeton University Press, 2022 – ISBN: 0691217246, 9780691217246 – 480 pages

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

American Bird Conservancy

birdfinding.info

Galapagos Conservation Trust

Center for Biological Diversity

Peru Aves - Peru Birds

Planet of Birds

Viventura

Assessing the potential impact of wind turbines on the endangered Galapagos Petrel Pterodroma phaeopygia at San Cristóbal Island, Galapagos

Breeding biology of the Critically Endangered Galapagos Petrel Pterodroma phaeopygia on San Cristóbal Island: conservation and management implications

International Conservation Fund of Canada

Burrowing for the Future: Galapagos Petrels Are Nesting

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Page Famille des Procellariidés

Sommaire fiches

 

Pétrel des Galápagos
Pterodroma phaeopygia

Ordre des Procellariiformes – Famille des Procellariidés

INTRODUCTION :
Le Pétrel des Galápagos fait partie du groupe des « gadfly » pétrels avec ses longues ailes et son vol unique. Le terme « gadfly » utilisé en anglais pour désigner ces pétrels fait allusion à l'impulsion qui les pousse à voler rapidement en larges courbes dessus de la mer, comme s’ils étaient poursuivis par un insecte (gadfly = taon).
Il se reproduit sur les îles Galápagos dans des zones escarpées, généralement au-dessus de 300 mètres. Il nidifie dans des terriers creusés ou des cavités naturelles. Les deux adultes partagent les tâches liées à la nidification. C'est un nicheur endémique des îles Galápagos.
Le Pétrel des Galápagos se nourrit en mer autour des îles. Il consomme des calamars, des poissons et des crustacés, capturés à la surface de l’eau avec le bec mais aussi pendant le vol au ras de l’eau.

L'espèce est menacée par des espèces envahissantes, en particulier les rats, provoquant d'importants échecs de nidification. Le Pétrel des Galápagos est actuellement classé en Danger Critique d'Extinction.
 
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 40-42 cm
Envergure : 99-110 cm
Poids : 390-434 gr

Le Pétrel des Galápagos a les parties supérieures, le dessus des ailes et le dessus de la queue gris-brun foncé. Les plumes du  manteau et des scapulaires peuvent présenter des liserés clairs, formant des motifs écaillés sur le plumage de l'oiseau. On peut voir un motif noirâtre en forme de M plutôt mal défini sur le dos, mais il n'est pas vraiment distinct.
La queue est noirâtre ou gris-brun et présente une légère bande blanche à la base, et parfois quelques taches blanches à la base des couvertures sus-caudales latérales. Cependant, ce motif est souvent incomplet et la forme blanche typique ressemblant à un « fer à cheval » n'est pas bien visible.

Les parties inférieures sont principalement blanches, mais en dessous des ailes, les extrémités noirâtres des rémiges forment un bord de fuite sombre et une large extrémité foncée au bout de l’aile. Le bord d'attaque sombre s'étend en diagonale jusqu'au centre de l'aile. Les axillaires peuvent présenter une petite tache noirâtre indistincte, mais elle peut aussi  être plus étendue et bien visible selon les individus.
Lorsque la queue est fermée, elle paraît longue, fine et pointue. Les couvertures sous-caudales sont blanches.

Sur la tête, le front, les lores, les joues, le menton et la gorge sont blancs. La calotte, les côtés de la tête, la majeure partie  des parotiques et la nuque jusqu'au milieu du cou sont noirâtres, formant à cet endroit un large collier sombre incomplet sur les côtés du cou.
Le bec court et crochu est noir. Les yeux sont noirâtres. Les pattes et la base des doigts palmés sont rose pâle, tandis que l’autre moitié et le dessus des doigts sont noirâtres.

Le mâle et la femelle sont similaires.
Le juvénile ressemble à l'adulte.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Pétrel des Galápagos se reproduit aux îles Galápagos sur plusieurs îles dont Santa Cruz, Floreana, Santiago, San Cristóbal et Isabela, et probablement d’autres.
En dehors de la saison de reproduction, il se disperse dans l'est des eaux tropicales du Pacifique, mais l'étendue totale de son aire de répartition en mer n'est pas claire, en raison d'espèces très semblables comme le Pétrel des Hawaï.

HABITAT :
Le Pétrel des Galápagos se reproduit dans les zones rocheuses et volcaniques des îles Galápagos. Ce type de terrain offre de nombreuses cavités naturelles pour les sites de nidification, creusées ou non par les oiseaux. Cette espèce se reproduit généralement sur les hauteurs, entre 180 et 900 mètres d'altitude.
Le nid se trouve dans un terrier creusé, mais les tubes de lave, les grottes et autres cavités dans le sol sont également utilisés lorsqu'ils sont disponibles. La zone est bien végétalisée avec des espèces de plantes indigènes, bien que certaines plantes exotiques introduites puissent devenir envahissantes.
En dehors de la saison de reproduction, le Pétrel des Galápagos se nourrit en mer autour des îles de nidification, y compris dans les eaux au large du nord-ouest du Pérou et du sud-ouest de l'Équateur.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO 
Lorsqu'il est à terre à la colonie, le Pétrel des Galápagos produit des grognements profonds et des jappements sifflants et grinçants.
Le cri principal « kee-kee-koo » comprend une note finale longue mais souvent suivie d’autres notes. Cette espèce a sept types de vocalisations. Les mâles émettent généralement des cris « doux », tandis que les femelles émettent des cris « rudes ».
L'existence de dialectes est suspectée dans les îles de nidification.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Pétrel des Galápagos pêche principalement pendant la journée. Il se nourrit de calamars, de poissons volants mais aussi de crustacés poussés à la surface par de gros poissons comme les thons et les marsouins.
Il capture la proie à la surface avec le bec ou en volant au ras de l’eau.

Le Pétrel des Galápagos retourne dans les îles pour se reproduire. Le nid est creusé ou les oiseaux utilisent des trous naturels existants dans le terrain rocheux et volcanique.
Ils volent dans les zones de nidification après le coucher du soleil. La nuit, ils effectuent des parades aériennes consistant en vols bruyants et acrobatiques. Ce bruit peut être entendu assez tard dans la nuit.
Un seul œuf est pondu et les deux parents partagent les tâches liées à la nidification.

Après la saison de reproduction, le Pétrel des Galápagos se disperse dans les eaux tropicales du Pacifique, mais cette aire de répartition reste incertaine.
C'est un rare visiteur non-nicheur dans les mers d'Amérique Centrale, et il a été observé en Basse-Californie. Il a aussi été récemment confirmé dans les eaux péruviennes, au large d'Arequipa.

Le Pétrel des Galápagos fait partie du groupe des « gadfly » pétrels pour son vol erratique.
Par temps calme, le vol se compose de 3-4 battements d'ailes suivis d'un long plané avec les ailes arquées et inclinées. Mais par vent fort, l'oiseau glisse en longs arcs au-dessus de la surface de l'eau, tandis que les ailes sont courbées.
Vu de loin, le vol est décrit comme « flottant » tandis que l'oiseau monte et descend dans les airs.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction est très variable et parfois prolongée. La saison de nidification s'étend de la mi-avril à octobre, avec un maximum en août.
Chez le Pétrel des Galápagos, les liens du couple durent longtemps et sont maintenus d’une année à l’autre. De nombreux terriers sont réutilisés plusieurs années de suite.
L'espèce se reproduit en colonies. Elle a des habitudes nocturnes lorsqu’elle est à terre.

Le nid est un terrier creusé par les oiseaux, mais d'autres cavités naturelles sont utilisées, des crevasses ou des creux dans la lave. Le site de nidification se trouve généralement sur les rives des cours d'eau où pousse une végétation dense avec des espèces végétales endémiques (Miconia) et une variété de fougères indigènes.
Certains matériaux supplémentaires tels que des brindilles, des feuilles et de la mousse sont collectés par les adultes pour compléter le nid.

La ponte fait suite à un exode pré-ponte d'environ 34 jours. La femelle dépose un seul œuf blanc. L'incubation dure 46-53 jours, partagée par les deux adultes en périodes de 10 jours (maximum 17 jours) et 4-6 changements.
A la naissance, le poussin est couvert de duvet gris-brun. Il est nourri par régurgitation par les deux parents pendant les trois premiers mois. Son plumage se développe sur une période de 98 à 108 jours, selon les îles. Puis, le jeune oiseau s'aventure enfin en mer.
Il passe des années dans l'Océan Pacifique et ne revient sur terre que lorsqu'il est mature et prêt à se reproduire.
Le succès de reproduction est souvent faible, principalement en raison de la prédation par les rats.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Pétrel des Galápagos est affecté par les prédateurs introduits et l'expansion de l'agriculture sur les îles de nidification.
Les principaux prédateurs sont les rats bruns et domestiques, mais les chats, les chiens et les cochons représentent toujours une menace importante sur certaines îles où ils sont encore présents, impliquant la prédation des œufs, des jeunes et des adultes.
Les espèces indigènes telles que le Hibou des marais et la Buse des Galápagos ont également un impact négatif, en particulier sur les adultes.
L'événement climatique d’El Niño peut affecter à la fois le succès de la nidification et les ressources alimentaires.
Cependant, la plupart des sites de reproduction se trouvent désormais dans des zones de conservation, les colonies sont protégées par des clôtures et le bétail est retiré de la zone.

La population globale est placée dans la tranche 10 000/19 999 individus, ce qui équivaut approximativement à 9 000/10 000 oiseaux matures (2008).
L'espèce décline rapidement et le Pétrel des Galápagos est actuellement classé en Danger Critique d'Extinction.