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PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Les jeunes sont menacés par les rapaces diurnes, aigles, faucons, harfangs. Les nids sont aussi accessibles aux mammifères prédateurs tels que les chiens, les renards et les coyotes.  Les Corvidés et les goélands mangent les œufs et les poussins.
Les collisions avec les véhicules provoquent de nombreuses pertes, et leur goût pour les terrains découverts les pousse souvent sur les aéroports où ils percutent aussi les avions.
La perte de l’habitat au profit de l’agriculture et des pâturages, les empoisonnements, les dérangements et les développements humains représentent des menaces évidentes, mais d’un autre côté, l’espèce a su profiter de la protection du couvert végétal pour les Ansériformes, ce qui équilibre les menaces.
L’espèce n’est pas menacée actuellement.

Ang : Short-eared Owl
All : Sumpfohreule
Esp: Búho Campestre
Ital: Gufo di palude
Nd: Velduil
Russe: Болотная сова
Sd: Jorduggla

Photographes:

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries

Bob Moul
Nature Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 5 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334253

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112  

Avibase (Lepage Denis)

ARKive (Christopher Parsons)

The Owl Pages (Deane P.Lewis)

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Wikipedia (Wikipedia, The Free Encyclopedia)

 

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Sommaire fiches

 

Hibou des marais
Asio flammeus

Ordre des Strigiformes – famille des Strigidés

QUELQUES MESURES :
L : M : 37 cm – F : 38 cm
Env : M : 105 cm - F : 107 cm
Poids : M : 200-450 gr – F : 280-500 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le hibou des marais est un rapace nocturne et quelque peu diurne aussi en période nuptiale, juste une heure environ avant le coucher du soleil. Il est de taille moyenne mais lorsqu’il est perché, il s’appuie vers l’avant, davantage comme un aigle que comme un hibou, et l’on peut alors constater qu’il est plutôt massif.

Son plumage est brun chamoisé avec des stries noires sur la poitrine, l’abdomen et le dos. Les mâles sont plus clairs que les femelles. Ces couleurs leur procurent un excellent camouflage, mais si cela leur fait défaut, ils « font le mort » pour ne pas être repérés. Les ailes et la queue sont bien striées.

La femelle est légèrement plus grande que le mâle. Elle est plus brune sur le dessus et plus chamoisée dessous, et elle présente davantage de stries.

Le juvénile a la calotte et le croupion plus sombres. Le disque facial est brun avec les plumes bordées de chamois aux extrémités. Les parties inférieures sont chamois.  

On trouve plusieurs sous-espèces qui se partagent la vaste distribution. Elles diffèrent en coloration, avec plus ou moins de gris ou de brun, et un plumage plus ou moins sombre ou clair selon les races.   

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le hibou des marais est généralement calme. Le chant territorial du mâle qu’il lance pendant le vol et en période nuptiale, ressemble à une vieille locomotive à vapeur « voo-hoo-hoo-hoo-hoo-hoo… ».
La femelle lui répond par une sorte d’aboiement, « kee-ow ».
Quand ils sont excités près du nid, ils poussent des cris rauques, ils aboient, ils glapissent et sifflent.

HABITAT :
Le Hibou des marais aime les espaces découverts et sauvages, comme les prairies herbeuses, les terrains cultivés, les marais salants, les estuaires, les prairies montagneuses et la toundra alpine et arctique.
Son aire de reproduction doit avoir une surface suffisante pour concilier nids et sources de nourriture, champs en friche, le long des haies, champs abandonnés ou épais bosquets de conifères, font très bien l’affaire.
Cette espèce est visible depuis le niveau de la mer et jusqu’à 4000 mètres d’altitude dans les Andes.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
On trouve le hibou des marais dans l’Ancien Monde, en Islande, aux Iles Hawaii, aux Galápagos et en Amérique du nord et du sud.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Hibou des marais est un migrateur dans la partie la plus au nord de la distribution.  Pendant la migration, sa constitution solide lui permet de passer par les cols de haute montagne, l’altitude ne le gênant pas.
Il se nourrit plutôt la nuit, tôt le matin, tard le soir. Il traverse des zones découvertes en volant à faible hauteur, et s’abat sur sa proie dès qu’elle est localisée. Dans la végétation dense, il voltige au-dessus de sa proie avant de se jeter sur elle. Occasionnellement, il chasse depuis un perchoir au-dessus du sol. La proie est portée dans les serres.  

Il peut harceler les aigles, les hérons et les faucons au cours de ses longs vols diurnes, uniquement pour le plaisir ! Les Busards St Martin ont tendance à leur dérober leurs proies lorsqu’ils chassent sur les mêmes territoires.

Les hiboux sédentaires ont des territoires avoisinant des surfaces de 6 hectares, qu’ils agrandissent en période de reproduction.

Les parades nuptiales débutent vers la fin de l’hiver et consistent en vols au cours desquels le mâle s’élève rapidement avec des battements exagérés et voltige, plane et descend pour mieux remonter ensuite.
On peut entendre les claquements des ailes tandis que le mâle émet quelques notes.

Deux hiboux volent souvent ensemble et s’agrippent mutuellement les serres tout en volant et en se disputant brièvement. Au cours de certaines parades, disputes ou nuptiales, le mâle expose les taches du dessous des ailes vers l’opposant ou la femelle. 

VOL :
Le vol du Hibou des marais est aisé, les ailes battent régulièrement, avec assurance, ou en planant brièvement en formant un V bien ouvert. Il chasse au vol en battant des ailes sur place. Son vol est souvent comparé à celui des phalènes.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de nidification a lieu entre mars et juin dans l’hémisphère nord, et commence en septembre dans le sud. 
Le nid du Hibou des marais est creusé en avril par la femelle en grattant le sol dans un endroit sec. Le fond est garni de brins d’herbes et de plumes qu’elle arrache à sa poitrine. Il est abrité par de la végétation (bruyères) ou à découvert.

La femelle pond de 4 à 10 œufs blancs de 40mm (en moyenne 5 à 7). Les couvées sont importantes les années où la nourriture est abondante. Les œufs sont pondus toutes les 24 ou 48 heures, et l’incubation qui dure de 24 à 29 jours, commence avec le premier œuf. La femelle assure la quasi-totalité de l’incubation, nourrie par le mâle qui pourra prendre son tour occasionnellement. Il défend le nid et effectue des parades afin d’éloigner les prédateurs.  

Les jeunes grandissent très vite après la naissance et commencent à fureter autour du nid vers le douzième jour. Ceci réduit leur vulnérabilité face aux prédateurs en accélérant leur adaptation au monde extérieur.  Leur plumage est complet au bout de 4 semaines et ils obtiennent leur maturité sexuelle vers l’âge de un an.    

ALIMENTATION :
Le Hibou des marais est friand de petits mammifères, mais il attrape aussi des oiseaux.  Les campagnols sont leur mets de choix, mais les souris sauvages, les musaraignes, les écureuils, les souriceaux, les taupes, les rats, les chauves souris, les lapins et les rats musqués sont tout aussi appréciés !
Quand il chasse dans les zones humides ou le long des côtes, le hibou des marais attrape davantage d’oiseaux comme les limicoles, les sternes, les jeunes goélands et autres oiseaux marins.
A l’intérieur des terres, il se nourrit aussi d’alouettes, de merles et de pipits. Quelques insectes également viennent se rajouter à cette longue liste de proies.
Les petits mammifères sont avalés entiers, bien que parfois la tête soit ôtée et l’animal éviscéré. Les oiseaux sont avalés sans les ailes.

Les yeux jaunes cerclés de noir sont placés au cœur de deux disques faciaux blanchâtres ou blanc chamoisé, eux-mêmes teintés de brun. Le bec est noir. La tête apparaît ronde sans touffes aux oreilles où l’on distingue juste une petite zone huppée. En vol, on le reconnaît grâce à l’articulation noire sous l’aile.