Ang:  Floreana Mockingbird - Charles Mockingbird
    All: Floreanaspottdrossel
    Esp: Sinsonte de Floreana – Cucube  (Equateur) 
    Ita: Mimo delle Galapagos
    Nd: Floreanaspotlijster
    Sd: Floreanahärmtrast 
Photographe:
John Anderson 
  John Anderson Photo Galleries
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 10 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334725
WRENS, DIPPERS AND THRASHERS by Brewer David – illustrated by Barry Kent Mackay- Yale University Press - ISBN: 0300090595
BirdLife International (BirdLife International)
Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology
Moqueur de Floreana
      Mimus trifasciatus
Ordre des Passériformes – Famille des Mimidés
INTRODUCTION :
    Le Moqueur de Floreana était auparavant inclus dans le  genre Nesomimus avec trois autres espèces endémiques des Iles Galápagos. Ces  quatre moqueurs distincts ont probablement une seule espèce pour ancêtre,  peut-être le Moqueur à longue queue (Mimus longicaudatus). 
    Le Moqueur de Floreana a une distribution très restreinte  sur quelques ilots près de Floreana. Cette espèce était commune à l’époque de Darwin,  mais elle est aujourd’hui en Danger Critique d’Extinction à cause de conditions  climatiques extrêmes et des prédateurs introduits sur les iles. La population  globale est estimée à moins de 300 individus.  
DESCRIPTION DE  L’OISEAU :
      Quelques  mesures :
    Longueur : 25-26 cm
    Poids : M : 66 gr – F : 60 gr
L’adulte a les parties supérieures brun chocolat, comprenant la calotte, la nuque, le dos et le croupion, avec la majorité des plumes bordées de clair. Les couvertures alaires sont brun foncé avec des extrémités blanches, formant deux barres alaires visibles sur les ailes fermées. Les rémiges brun noirâtre présentent des liserés clairs et des extrémités blanches, particulièrement visibles sur les secondaires quand le plumage est frais. La queue est brun noirâtre également, avec des extrémités claires sur les rectrices externes.
Sur les parties inférieures, le menton et la gorge sont chamoisés. Sur la poitrine blanc chamoisé, on peut voir des taches sombres très nettes de chaque côté. Des taches sombres plus petites sont visibles sur le plumage blanc du bas de la poitrine, sur les côtés de l’abdomen et sur les flancs. Le bas-ventre est blanc. Le dessous des ailes est grisâtre avec des marques brun foncé.
Sur la tête identique aux parties supérieures, on peut  voir une ligne oculaire claire. Les couvertures auriculaires claires sont  tachetées de sombre. 
    Le bec légèrement courbé vers le bas est noir et  relativement long. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont  noirâtres. 
Les deux sexes sont identiques mais la femelle est un peu  plus petite que le mâle.
    Le juvénile ressemble aux adultes mais son plumage est  davantage strié. 

DISTRIBUTION  GEOGRAPHIQUE : 
    Le Moqueur de Floreana est présent sur deux ilots,  Gardner et Campeón, près de Floreana, dans le sud des Iles Galápagos. 
HABITAT : 
    Le Moqueur de Floreana fréquente les zones  broussailleuses désertes et semi-désertes avec des arbres clairsemés et des  cactus Opuntia. Il est également visible dans la végétation basse du littoral. 
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO  
    Le Moqueur de Floreana émet des chants longs et  mélodieux, mais en revanche, il n’imite aucun autre oiseau. Le cri est court, une  série de « tui-tui…tui…tui… » ténus. 
COMPORTEMENTS  DANS LA VIE SAUVAGE : 
    Le Moqueur de Floreana est omnivore. Il se nourrit  surtout d’invertébrés et d’abord d’insectes, mais son régime comprend aussi les  fruits des cactus, les fleurs, du nectar et des baies, ainsi que des charognes  comme les restes d’oiseaux de mer, de lézards ou de mammifères marins. Il  consomme certainement les œufs d’autres espèces d’oiseaux, ou du moins les œufs  cassés. 
    Il se nourrit souvent sur le sol, mais aussi plus haut  selon la source de nourriture (fruits des cactus).         
Le Moqueur de Floreana se reproduit en groupes de  plusieurs oiseaux. Le territoire fait environ deux hectares. L’espèce est très  territoriale, comme la majorité des Mimidés.  Le groupe peut comprendre deux à dix oiseaux, avec un ou deux couples  reproducteurs. 
    Ils ont une variété de parades qu’ils utilisent aussi  dans l’année, et plus spécialement quand ils se nourrissent sur le sol. Ils  agitent souvent les ailes ouvertes et la queue déployée, des mouvements aussi  utilisés en période nuptiale. Ces mouvements mettent en valeur les dessins des  ailes et de la queue. 
Le Moqueur de Floreana est sédentaire dans sa petite  distribution. 
    Comme de nombreux oiseaux des iles, il préfère courir  plutôt que voler, au moins sur des distances courtes, mais même sur des  parcours plus longs. Il rechigne habituellement à s’envoler pour fuir un  dérangement, et s’échappe jusqu’au couvert végétal en courant. De la même  façon, il préfère grimper pour atteindre les fruits des cactus et les fleurs,  plutôt que de voler jusqu’à la cime de la plante. 
REPRODUCTION DE  L’ESPECE :
    La saison de reproduction a lieu entre octobre et avril.
    Le Moqueur de Floreana se reproduit à l’intérieur d’un  groupe comprenant 4 à 5 adultes selon la taille du territoire, et il y a en  général une femelle reproductrice. 
    Le nid est très souvent placé dans un cactus, et occasionnellement  dans un arbuste. C’est une coupe faite avec des brindilles et tapissée de  matériaux doux. 
La femelle dépose 2 à 4 œufs. Les jeunes membres du  groupe aident les adultes à élever les poussins. 
    Les femelles peuvent se reproduire plus tôt que les  mâles. Elles s’éloignent du territoire natal, alors que les mâles en héritent. 
PROTECTION /  MENACES / STATUTS :  
    Le Moqueur de Floreana a une distribution très restreinte  dans l’archipel des Galápagos. Avec une population de moins de 300 individus,  cette espèce est en Danger Critique d’Extinction.
    La prédation des nids par les rats introduits, la  destruction de l’habitat par les chèvres et autres mammifères, sont des menaces  importantes qui ont déjà fait des dégâts. 
    Les années sèches dues à La Niña ont entrainé une forte  mortalité chez les adultes. D’autre part, comme l’espèce n’a pas tendance à  « migrer » vers Floreana, elle a perdu une grande partie de sa  diversité génétique, et les oiseaux sont plus vulnérables aux maladies.
    La réintroduction du Moqueur de Floreana sur l’ile de  Floreana fait partie des mesures de conservation déjà actives, mais seulement  si l’éradication des prédateurs introduits et autres espèces tels que rats,  chats, anis, cochons, chèvres et ânes est couronnée de succès.