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Ang : Common Linnet
All : Bluthänfling
Esp : Pardillo Común
Ital : Fanello
Nd: Kneu
Sd: Hämpling

Photographes:

José Luis Beamonte
Pájaros de España

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries

Jean Michel Peers
JMPN PHOTOGRAPHIE

Ingo Waschkies
Bird Photography

Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 15 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553682

BIRDS OF THE MIDDLE EAST by R.F. Porter, S. Christensen, P Schiermacker-Ansen C.Helm - ISBN: 0713670169

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112  

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

ARKive (Christopher Parsons)

 

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Linotte mélodieuse
Linaria cannabina

Ordre des Passériformes – Famille des Fringillidés

QUELQUES MESURES :
L : 13-14 cm
Poids : 15-26 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
La Linotte mélodieuse est un très joli passereau, souvent vu en groupes en hiver ou posé bien en évidence sur un perchoir exposé pendant la période nuptiale.

Le mâle adulte en plumage nuptial a les parties supérieures châtain vif, mais le bas du dos et le croupion sont plus clairs, couleur sable ou teintés de rosâtre. La queue et les couvertures sus-caudales sont noires avec des liserés chamois clair. Sur le dessus de l’aile, presque toutes les couvertures sont châtain, sauf les grandes couvertures externes qui sont noires, étroitement bordées de chamois clair. L’alule, les premières couvertures et les rémiges sont noires. Les rémiges primaires sont largement bordées de blanc, alors que les secondaires et les tertiaires sont brunes avec des liserés brun chamoisé.  

Sur les parties inférieures, le menton et la gorge sont blanc chamoisé. Le haut et les côtés de la poitrine sont rouge cramoisi. Les côtés de l’abdomen et les flancs sont brun chamoisé. Le milieu de la poitrine et du haut de l’abdomen est chamois clair ou rose pâle. Le bas de l’abdomen et les couvertures sous-caudales sont blancs ou blanc chamoisé.

Sur la tête, le front, les lores et les sourcils sont chamois clair. La partie antérieure de la calotte est rouge cramoisi. La calotte jusqu’au bas de la nuque, les côtés du cou, les joues et les couvertures auriculaires sont gris pâle. On peut voir des stries fines noirâtres sur la calotte. On note la présence d’un trait mustacien blanc chamoisé, et d’une rayure malaire légèrement striée de brun.   
Le bec est brun noirâtre avec la base grise. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont brun rosâtre.

En plumage d’automne, le mâle est plus brun, avec la tête brun chamoisé, les parties supérieures d’un brun plus foncé et finement striées de noirâtre. La poitrine est chamois brunâtre et striée de brun noirâtre.

La femelle en plumage nuptial est plus terne que le mâle. Elle n’a pas la couleur rouge cramoisi sur la poitrine et la calotte. Les parties inférieures sont brun chamoisé pâle strié de brun foncé sur la poitrine et les flancs.
En plumage d’automne, son plumage est davantage strié.

Le juvénile ressemble à la femelle mais il est plus brun sur le dessus, avec des stries sombres sur la tête et les parties supérieures. Le dessous est sable clair strié de brun foncé.

Il existe sept sous-espèces qui diffèrent par la longueur des ailes, la taille du bec et l’intensité des couleurs du plumage.
Parmi ces diverses races, la race nominale « cannabina » est décrite ci-dessus. 
La race « bella » est légèrement plus grande avec le bec plus épais à la base. Le mâle a les parties supérieures plus brun-cannelle que châtain. La poitrine est rose et les flancs sont brun chamoisé. La femelle est plus claire et plus grise que celle de la race nominale.

Race "bella"

Chypre

La race « autochthona » a les ailes légèrement plus longues que la race nominale, le bec plus mince, l’arrière du cou d’un gris plus foncé, le manteau et les scapulaires brun foncé terne avec des stries plus sombres.

Race "autochthona" - Ecosse

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Linotte mélodieuse a pour cri habituel un gazouillis varié et musical entrecoupé de notes sifflées et nasillardes « tett-tett-terrett ». Ce cri est émis depuis un perchoir à découvert.
En vol, elle lance un « tett » court et un doux « tsooet » quand elle se pose. On peut aussi entendre un cri anxieux, un doux « di-ge-dee ».
Le chant est une série de phrases composées de gazouillis et de notes flûtées, de trilles bourdonnant et de cris « tsooeet ».

HABITAT :
La Linotte mélodieuse fréquente une grande variété d’habitats tels que plaines, broussailles ouvertes avec des ajoncs (Ulex), collines des avec arbres clairsemés, bois, clairières et lisières des forêts, bordures des champs cultivés, zones arbustives, plantations, vergers, parcs et grands jardins…
Mais on la trouve aussi sur les contreforts rocheux et découverts des collines, les pentes montagneuses, les prairies en altitude et les vallées avec des broussailles basses.
En dehors de la saison de reproduction, elle fréquente les dunes côtières, les marais salants et la ligne des marées.
Cette espèce est habituellement présente en dessous de 2000 mètres d’altitude, mais elle peut se reproduire plus haut, entre 2300 et 3600 mètres selon la distribution.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
La Linotte mélodieuse de la race « autochthona » se trouve en Ecosse. Elle hiverne plus loin au sud jusqu’à la Péninsule Ibérique.
La race nominale « cannabina » se trouve à l’ouest, au centre et au nord de l’Europe, à l’ouest et au centre-sud de la Sibérie. Elle hiverne en Afrique du Nord et au sud-ouest de l’Asie.
La race « bella » est visible du centre-ouest de la Turquie jusqu’au Caucase, à l’ouest de la Mongolie et au nord-ouest de la Chine. Elle hiverne plus au sud jusqu’au nord du Pakistan.
Les quatre autres races, mediterranea, guentheri, meadewaldoi et harterti sont sédentaires dans leur distribution autour du Bassin Méditerranéen et aux Baléares, ainsi qu’à Madère et aux Iles Canaries.  

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE : 
La Linotte mélodieuse consomme principalement des graines, mais aussi des matières végétales telles que fruits et bourgeons. Elle capture quelques invertébrés, des insectes adultes et à l’état larvaire.
Elle se nourrit habituellement sur le sol en sautillant, ainsi que dans la végétation basse. Contrairement à d’autres Fringillidés, elle ne se suspend pas la tête en bas.

On la voit souvent en couples ou en petits groupes, mais en dehors de la saison de reproduction, elles se rassemblent en grandes bandes qui peuvent compter plusieurs centaines d’oiseaux. Des groupes d’espèces mélangées se nourrissent dans les cultures, mais aussi dans les zones semi-désertes et le long des côtes.

La Linotte mélodieuse est monogame et territoriale. Elle défend le site du nid est les alentours immédiats du nid. Les liens du couple ne durent que le temps d’une saison.
Le mâle effectue des parades nuptiales. Il gonfle les plumes de la calotte et de la poitrine afin de mettre les taches rouges en évidence. Les ailes sont tombantes et la queue déployée, tandis qu’il se balance légèrement d’un côté à l’autre. Il sautille sur le sol autour de la femelle tout en chantant fortement.
Quelques poursuites sont observées entre les deux partenaires. Le mâle poursuit la femelle en un vol erratique à travers la végétation basse. Ils pratiquent aussi le « bec à bec ». Le mâle fait régulièrement des offrandes de nourriture à la femelle, y compris pendant la durée de l’incubation.

Ils peuvent nidifier en solitaire ou avoir un comportement semi-colonial en formant des colonies lâches et clairsemées.
Pendant les migrations, de grands vols voyagent de jour le long des côtes et en suivant les vallées.  

VOL :   
La Linotte mélodieuse a un vol rapide, irrégulier et ondulant, avec des moments « dansants » surtout visibles lorsque les groupes « dansent » au-dessus des champs avant de descendre sur le sol pour se nourrir tout en gazouillant bruyamment.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La saison de reproduction a lieu entre mi-avril et début août. Cette espèce produit deux ou trois couvées par saison.

La femelle collecte les matériaux sous la surveillance du mâle qui la suit partout. Elle construit le nid assez bas par rapport au sol, à moins de 3 mètres de hauteur dans un buisson épais et épineux, ou dans une haie, ou encore occasionnellement dans une pile de bois. Le nid est en forme de coupe. Il est fait de brindilles, racines, mousse et fibres végétales. L’intérieur est tapissé de duvet végétal, de poils et de plumes.

Collecte de matériaux pour le nid.

Le mâle "garde" la femelle.

La femelle dépose 4-6 œufs de couleur claire ou blanc bleuâtre avec des taches et des stries plus sombres. Elle incube seule pendant 11 à 13 jours. Le mâle la nourrit pendant cette période.
Les deux adultes nourrissent et élèvent les poussins qui restent au nid pendant 10 à 14 jours. Ils dépendent des parents pendant encore deux semaines après avoir quitté le nid.

Le succès de la reproduction dépend des conditions climatiques et de la prédation par les oiseaux et les mammifères, mais aussi par les humains.

ALIMENTATION :
La Linotte mélodieuse se nourrit surtout de graines provenant de nombreuses plantes, fleurs et broussailles. Elle consomme aussi des fruits et des bourgeons, ainsi que quelques invertébrés, des insectes (adultes et larves) et des petits escargots.
Elle se nourrit principalement au sol en sautillant.  

Mâle sur un pied de colza

PROTECTION / MENACES / STATUTS :    
La Linotte mélodieuse est commune ou localement commune à travers sa distribution. Mais l’espèce a décliné vers la fin du 20ème siècle au centre et au nord-ouest de l’Europe, à cause de l’intensification de l’agriculture entrainant la destruction de l’habitat, et plus particulièrement des haies. Cependant, on constate une récupération des effectifs dans certaines régions, due à l’adaptation de cette espèce à d’autres habitats tels que les parcs et les jardins où elle trouve de quoi se nourrir.
Les populations ne sont pas menacées actuellement.

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