Fr: Hirondelle bleu et blanc
Ang: Blue-and-white Swallow
All: Schwarzsteißschwalbe
Esp: Golondrina Barranquera
Ita: Rondine biancoblu
Nd: Blauw-witte Zwaluw
Sd: blåvit svala
Photographes:
Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador
Jean-Claude Billonneau
Photographe-témoin de la Beauté du Monde
Didier Buysse
Vision d’Oiseaux
Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde
Texte par Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695
BIRDS OF PERU by Thomas S. Schulenberg, Douglas F. Stotz, Daniel F. Lane, John P. O’Neill, Theodore A. Parker III – Princeton University Press 2007- ISBN: 978-0-691-13023-1
Revise the generic limits of Neotropical swallows
Arthur Grosset's Birds (Arthur Grosset)
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Hirondelle bleu et blanc
Pygochelidon cyanoleuca
Ordre des Passériformes – Famille des Hirundinidés
INTRODUCTION :
L'Hirondelle bleu et blanc est endémique d'Amérique centrale et d'Amérique du Sud. Trois sous-espèces partagent cette vaste aire de répartition, mais les populations du sud sont migratrices.
Elle fréquente les espaces ouverts, les fermes et les clairières, mais aussi les villages et les villes. On la trouve généralement depuis les plaines jusqu'à 4 000 mètres d'altitude, mais les populations d'Amérique Centrale sont principalement des espèces d'altitude.
Son régime alimentaire se compose principalement d'insectes, en particulier d'hyménoptères, mais aussi de fourmis ailées, d'espèces parasites et de plusieurs autres insectes capturés en vol. Elle chasse seule ou en groupes dispersés.
L'espèce est monogame et les deux partenaires restent ensemble toute l'année. Le nid est construit dans une crevasse, un terrier ou d'autres cavités fermées. Les deux adultes partagent toutes les tâches liées à la nidification.
L'Hirondelle bleu et blanc était autrefois classée dans le genre Notiochelidon, mais elle appartient désormais au genre Pygochelidon, ressuscité après une étude phylogénétique publiée en 2005.
La population de l'Hirondelle bleu et blanc semble en augmentation, bien que des déclins locaux aient été observés suite à l'extermination du rongeur Lagostomus maximus dans certaines régions, limitant ainsi la disponibilité des terriers pour la nidification.
Mais actuellement, l'espèce n'est pas menacée à l'échelle mondiale.
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 12 cm
Poids : 9-13 gr
L'Hirondelle bleu et blanc de la race nominale a les parties supérieures d’un beau bleu irisé sur le manteau, le dos, le croupion et les couvertures sus-caudales. Quelques taches gris pâle sont visibles sur le manteau. Sur le dessus des ailes, les couvertures alaires présentent des bordures bleu-acier, moins distinctes sur les grandes couvertures.
Sur les parties inférieures blanches, on observe une teinte grise sur les côtés du corps et les flancs. En plumage frais, le dessous peut paraître chamoisé. Le bas-ventre et les couvertures sous-caudales sont noirs, ces dernières étant bordées de bleu acier.
Sur le dessous des ailes, les couvertures alaires sont gris foncé ou noirâtres. Les rémiges et les rectrices sont principalement gris-noir. La courte queue est légèrement fourchue.
Sur la tête, le front et la calotte sont bleu-acier irisé, tandis que les parotiques et les lores sont plus ternes, principalement bleu noirâtre. Le bas des joues, le menton, la gorge et les côtés du cou sont blancs.
Le bec est noir.
Les yeux sont brun foncé.
Les pattes et les doigts sont noirâtres.
Mâle et femelle se ressemblent, mais la femelle est légèrement plus petite, mais son plumage présente une coloration blanche plus terne et une couleur chamoisée plus prononcée.
L'Hirondelle bleu et blanc commence sa mue vers la fin de la saison de reproduction.
Le juvénile a le dessus gris-brun avec un léger reflet bleuté. La calotte et le dos sont plus ternes. Les ailes et la queue sont plus foncées, principalement brun noirâtre.
En dessous, le menton et la gorge sont blancs avec une teinte chamoisée, tandis que la bande pectorale et les flancs sont gris avec une teinte chamois. Les couvertures sous-caudales sont brun terne, parfois avec des extrémités blanches. La queue est moins fourchue que celle des adultes.
SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L'Hirondelle bleu et blanc a trois sous-espèces.
P.c. cyanoleuca (décrite ci-dessus) est présente dans les hautes terres du Costa Rica, ainsi qu’au sud du Venezuela, au Brésil et dans le nord de l'Argentine.
P.c. peruviana se trouve sur la côte péruvienne (de La Libertad à Arequipa).
Cette sous-espèce est plus petite que la sous-espèce nominale, avec très peu de blanc sur les couvertures sous-caudales. Sur les côtés du corps, le brun est plus foncé et plus étendu. Les couvertures sous-alaires sont gris pâle.
P.c. patagonica est présente dans le centre du Chili et en Argentine jusqu'à la Terre de Feu.
Cette sous-espèce est plus grande que la sous-espèce nominale. Les couvertures sous-caudales les plus longues sont noires, tandis que les antérieures sont blanches. Les côtés du corps sont plus clairs. Les couvertures sous-alaires sont gris cendré pâle.
HABITAT :
L'Hirondelle bleu et blanc fréquente principalement les habitats ouverts comme les clairières, les zones humides et les bords de rivière, souvent près des ravins, mais aussi les terres agricoles où elle peut trouver des insectes volants. L'espèce est également présente dans les villages et les villes.
La race P.c. peruviana fréquente principalement les habitats ouverts en plaine, tandis que les oiseaux du nord de l'aire de répartition préfèrent les hautes terres, jusqu'à 4 000 mètres d'altitude.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le cri de l'Hirondelle bleu et blanc est un « twe » strident, mais quelque peu fluide. Des gazouillis aigus sont émis pendant le vol.
Le chant est une série de trilles bourdonnants et musicaux, accompagnés d'un léger murmure. Il est décrit comme un long trille, souvent émis en vol. Il commence par un « dzzhreeeee » gazouillant dont la tonalité augmente vers la fin. On peut également entendre un son, un cri ou un chant caractéristique, un gazouillis grave se terminant par un « cheet-djshhhhhhhTEW » perçant.
Lorsque l'oiseau se sent menacé, il produit des notes graves et rauques.
Le cri de contact entre les deux partenaires est un son semblable à un pépiement d'une ou deux syllabes.
Le chant de la sous-espèce P.c. patagonica est un court « trip ».
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L'Hirondelle bleu et blanc se nourrit principalement d'insectes capturés en vol. Les hyménoptères constituent l'essentiel de son régime alimentaire, notamment des fourmis ailées et des insectes parasites. En dehors de la période de reproduction, elle se nourrit principalement de coléoptères, de punaises et de papillons de nuit.
Des rassemblements ont été observés là où pullulent les termites. Mais elle capture souvent des insectes en plein vol, seule ou en petits groupes, effectuant des manœuvres agiles, jusqu'à 25 mètres de hauteur dans les espaces ouverts, près des arbres ou des animaux dans les terres agricoles.
L'Hirondelle bleu et blanc est monogame et les deux partenaires restent ensemble toute l'année. La nuit, elles dorment dans leur propre dortoir qui sert souvent ensuite de site de nidification.
Cette espèce est très territoriale et les intrus sont fortement harcelés. Les interactions comprennent des parades aériennes et des vocalises, afin d'établir un territoire et d'attirer des partenaires.
Selon la disponibilité du site de nidification, elle peut nidifier seule ou en groupes dispersés.
L'Hirondelle bleu et blanc construit son nid dans des cavités naturelles ou artificielles telles que des terriers, des trous d'arbres, des crevasses rocheuses et des cavités dans les ponts. Les deux adultes partagent les tâches de nidification.
L'Hirondelle bleu et blanc est endémique des Amériques. Les populations du nord sont résidentes.
La population du sud de la sous-espèce P.c. patagonica, présente en Patagonie (de Neuquén et Río Negro à la Terre de Feu), migre vers le nord de l'Amérique du Sud pour y passer l'hiver. Elle arrive en août-septembre en Argentine et en Uruguay, et repart en janvier-mars.
P.c. patagonica
En pleine mue
L'Hirondelle bleu et blanc a un vol agile et flottant. On peut l'observer en train de voler en groupe, effectuant des piqués et des plongeons acrobatiques tout en attrapant des insectes en plein vol. Cependant, ces vols servent également à maintenir les liens sociaux au sein du groupe.
Cette espèce est connue pour sa rapidité, capable de voler à des vitesses allant jusqu'à 64 km/h.
P.c. patagonica
Juvénile
P.c. patagonica
Juvénile
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie selon l'aire de répartition. Elle a lieu principalement de janvier à juin-juillet. En Colombie, le pic de reproduction se situe de septembre à décembre, de février à avril et de juin à août. Elle a lieu d'octobre à février dans les régions tempérées d'Amérique du Sud.
L'Hirondelle bleu et blanc nidifie en couples isolés ou en colonies lâches, selon la disponibilité des sites de nidification. Les deux adultes construisent leur nid dans des cavités naturelles ou artificielles telles que des avant-toits, des crevasses rocheuses, des terriers, des ravins, des falaises abritées, des creux d'arbres et des trous dans les murs ou les ponts.
Le nid est fait de boue, d'herbe et de plumes, formant une structure solide pour protéger les poussins.
La femelle pond 3 à 5 œufs blancs et brillants, et jusqu'à 6 au Chili et en Argentine. L'incubation dure environ 15 jours, partagée par les deux adultes. À l'éclosion, les poussins ont un duvet clairsemé et les yeux fermés. À 9-10 jours, ils commencent à se couvrir de plumes.
Ils sont nourris par leurs deux parents pendant 25 à 26 jours, et prennent leur envol. Leur régime alimentaire comprend des diptères, des fourmis, des coléoptères et des éphémères (éphéméroptères). Cependant, ils dorment encore au nid avec leurs parents pendant environ deux mois.
L'Hirondelle bleu et blanc peut avoir deux couvées par saison.
PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L'Hirondelle bleu et blanc possède une aire de répartition extrêmement vaste. La déforestation et l'implantation humaine lui ont fourni un habitat, des sites de nidification et des ressources alimentaires adaptés.
La prédation par de grands rapaces comme les buses et les faucons, mais aussi par les serpents qui envahissent les nids, pourrait entraîner un certain déclin.
La taille de la population est estimée entre 5 000 000 et 50 000 000 d'individus matures (2019).
On soupçonne une augmentation de la population, bien que des déclins locaux aient été observés suite à l'extermination du rongeur Lagostomus maximus dans certaines zones, limitant ainsi la disponibilité des terriers pour la nidification.
L'espèce n'est cependant pas menacée à l'échelle mondiale et, actuellement, elle est considérée comme étant de Préoccupation Mineure.
P.c. patagonica
En pleine mue