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Fr: Hirondelle à front blanc
Ang: Cliff Swallow – American Cliff Swallow
All: Fahlstirnschwalbe
Esp: Golondrina Risquera
Ita: Rondine rupestre americana
Nd: Amerikaanse Klifzwaluw
Sd: Stensvala  

Photographes:

Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador

Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures

Tom Merigan
Tom Merigan’s Photo Galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695

A GUIDE TO THE BIRDS OF COLOMBIA by Steven L. Hilty and William L. Brown - Princeton University Press – ISBN 069108372X

A GUIDE TO THE BIRDS OF MEXICO AND NORTHERN CENTRAL AMERICA by  Steve N. G. Howell, Sophie Webb - Oxford University Press - ISBN: 0198540124

BIRDS OF SOUTH AMERICA – Passerines - by Robert S. Ridgely and Guy Tudor – HELM Field Guides – ISBN: 9781408113424

FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society - ISBN: 0792274512

BIRDS OF THE GREAT BASIN – by Fred A. Ryser - Univ of Nevada Pr -ISBN: 0874170796

Avibase (Denis Lepage)

BirdLife International

HBW Alive

All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)

Audubon

ARKive (Christopher Parsons)

Bird Web (Seattle Audubon Society)

NATIONAL GEOGRAPHIC

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Desert USA

The life history and ecology of the cliff swallow bug, Oeciacus vicarius

Living with Wildlife - Barn Swallows and Cliff Swallows

 

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Sommaire fiches

 

Hirondelle à front blanc
Petrochelidon pyrrhonota

Ordre des Passériformes – Famille des Hirundinidés

INTRODUCTION :
L’Hirondelle à front blanc est un oiseau au plumage élégant qui se reproduit en Amérique du Nord et hiverne en Amérique du Sud. Quatre sous-espèces partagent la vaste distribution.
Cette espèce a été décrite pour la première fois en 1817 par l’ornithologue Français Louis Jean Pierre Vieillot.
L’Hirondelle à front blanc nidifie en colonies souvent établies sur les façades des falaises, mais aussi sur les structures construites par les hommes comme les ponts et les grands immeubles. Le nid de cette hirondelle est en forme de gourde et fait de manière typique avec des boulettes de boue et des fibres végétales. Il faut noter un fait intéressant : le plus grand nid peut contenir jusqu’à 1000 boulettes de boue et probablement davantage. Chaque boulette représente un voyage aller et retour au nid. Les oiseaux collectent la boue dans le bec et l’ajoutent à la construction, répétant cette action encore et encore jusqu’à l’aboutissement de leur travail au bout d’une semaine.
L’Hirondelle à front blanc a une population en augmentation et actuellement, l’espèce n’est pas menacée.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 13-15 cm
Envergure : 30 cm
Poids : 17-27 gr

L’Hirondelle à front blanc de la race nominale a la calotte, le manteau et le dos d’un bleu profond et luisant, avec quelques stries blanchâtres sur le manteau. Le croupion est chamoisé ou roux-cannelle. Le dessus des ailes et la queue sont brun noirâtre. La queue est courte et presque carrée.
Sur les parties inférieures, les côtés de la tête et la gorge sont châtain. On peut voir une tache noire sur la gorge et la partie la plus haute de la poitrine. La moitié supérieure de la poitrine et les cotés sont gris-brun, avec une teinte châtain clair surtout sur la poitrine. Le bas de la poitrine, l’abdomen et les couvertures sous-caudales sont blanchâtres. Les plus longues couvertures sous-caudales ont des centres gris-brun. En dessous des ailes, les couvertures sont gris-brun tandis que les rémiges sont noirâtres.

Sur la tête, le front est blanc ou chamoisé, la calotte est d’un bleu profond, la nuque est brun grisâtre pâle et les lores sont bleu noirâtre.
Le bec court à base large est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes courtes et les doigts sont brun foncé.
Mâle et femelle sont identiques.

Le juvénile est plus terne et plus brun que les adultes. Il a le front et les couvertures auriculaires plus foncés, mais la gorge est généralement plus claire, mais variable. Sur les parties supérieures, les plumes sont bordées de chamois pâle, donnant au plumage un léger aspect écaillé.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Hirondelle à front blanc a quatre sous-espèces qui diffèrent par la taille et la coloration.  
P.p. pyrrhonota se reproduit en Amérique du Nord depuis l’ouest et le centre de l’Alaska et le Canada jusqu’au sud du Québec et la Nouvelle Ecosse, vers le sud jusqu’au nord-ouest du Mexique (nord-ouest de la Basse Californie) et vers l’est jusqu’à l’est des Etats Unis. Elle hiverne en Amérique du Sud.

P.p. tachina se reproduit dans le sud des Etats-Unis, dans le sud-ouest de l’Utah et vers le sud jusqu’au centre de l’Arizona, le centre du Nouveau Mexique et le sud-ouest du Texas. Elle hiverne certainement en Amérique du Sud.
Cette race est plus petite que la race nominale, avec le front cannelle ou chamois clair.

P.p. melanogaster se reproduit dans le sud-est de l’Arizona et le sud-ouest du Nouveau Mexique, et vers le sud jusqu’au sud du Mexique. Elle hiverne en Amérique du Sud.
Cette race est plus foncée que « tachina », avec le front châtain-roux foncé et le croupion cannelle plus sombre.  

P.p. ganieri se reproduit dans le sud des Etats Unis à l’ouest des Appalaches, depuis le centre-ouest du Tennessee jusqu’au sud du Texas. Elle hiverne sans doute en Amérique du Sud.
Cette race a les couvertures sous-caudales châtain plus foncé, tandis que le reste des parties inférieures est teinté de châtain clair.

P.p. melanogaster

En Equateur

HABITAT :  
L’Hirondelle à front blanc fréquente les zones ouvertes et semi-ouvertes, les cultures et les pâturages, en général près de l’eau, fleuves ou lacs. Elle est présente depuis les prairies jusqu’aux rivières du désert et dans les clairières des forêts du nord.
Elle se nourrit surtout dans les zones ouvertes comme les prairies, les marais et les herbages, mais elle dort dans la végétation des zones humides.
Elle a besoin de falaises verticales mais abritées pour nidifier, mais elle s’accommode aussi d’autres sites plus artificiels comme les ponts et les immeubles. Il lui faut également de l’eau à proximité des colonies, avec de la boue pour construire les nids.
Cette espèce est visible jusqu’à 2770 mètres d’altitude, quelquefois plus haut, et jusqu’à 4000 mètres lors des passages migratoires.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO             
L’Hirondelle à front blanc émet des bavardages grinçants en permanence et des gazouillements. Les cris comprennent un « chrri-chrri » sec, un « chrch » et un « jeh-jeh  » plus nasillards, un « rrih » légèrement confus et nasillard, et un « rreh » plus bas.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :           
L’Hirondelle à front blanc est insectivore toute l’année et elle se nourrit pendant la journée. Elle chasse en volant au-dessus des cultures, des canyons et des villes. Elle chasse souvent en groupes qui volent bas au-dessus de l’eau, ou très haut au-dessus d’autres types d’habitats.
Elle consomme de nombreux insectes comme les coléoptères, les punaises, les mouches, les fourmis volantes, les abeilles et les guêpes. Mais elle capture d’autres proies plus grandes, des sauterelles, des éphémères, des chrysopes (neuroptères) et des araignées. Il lui arrive de consommer quelques baies à l’occasion.
Elle se nourrit principalement dans les airs lorsqu’il fait chaud, mais plus bas lorsque le temps est plus froid. Elle prend les fourmis sur le sol.
Elles se rassemblent en grands nombres autour d’abondantes sources de nourriture (essaims d’insectes), et dans ce cas, elles utilisent un cri spécial pour attirer leurs congénères vers cette manne.  

Une fois arrivé sur les aires de reproduction, le mâle proclame et défend le territoire en chantant et en décrivant des cercles en vol au-dessus du site du nid, avant d’entrer dans le nid lui-même et de chanter en se positionnant à l’entrée. Une partenaire potentielle sera acceptée petit à petit et l’accouplement a lieu à l’intérieur du nid, précédé d’une brève parade d’invitation au cours de laquelle le mâle se déplace vers le fond du nid et chante doucement. L’accouplement est souvent suivi d’une séance de lissage des plumes.
L’Hirondelle à front blanc est monogame, bien que des accouplements extra-conjugaux soient communs. Le mâle ne surveille pas la femelle en dehors du nid et ces accouplements se produisent souvent là où les hirondelles récupèrent la boue pour les nids. Les deux parents partagent les tâches liées à la reproduction.

L’Hirondelle à front blanc migre sur de longues distances. Elles migrent en grandes troupes et quittent les aires de nidification entre juillet et septembre, avec un pic d’activité en août/début septembre. Elles atteignent les aires d’hivernage entre octobre et décembre.
Les aires d’hivernage se situent principalement à l’est des Andes, depuis le sud-est du Paraguay et le sud-est du Brésil, vers le sud jusqu’au centre de l’Argentine, plus rarement en Equateur et au Pérou.

La migration de retour se produit entre février et avril, mais plutôt à la mi-mai en Alaska. La race « melanogaster » revient 6-8 semaines plus tard que les autres races.
L’Hirondelle à front blanc peut aussi vagabonder en Sibérie, sur l’Ile Wrangel, aux Aléoutiennes, dans le nord de l’Alaska, à Terre-Neuve et au Groenland, aux Caraïbes, aux Malouines et en Europe (Iles Britanniques et France).  

P.p. melanogaster

En Equateur

L’Hirondelle à front blanc plane souvent dans les courants thermiques et les courants ascendants. Elle a un vol rapide et gracieux avec des battements lents et profonds.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu d’avril/mai à juillet/début août. Cette espèce ne produit généralement qu’une seule couvée par saison, rarement deux.
L’Hirondelle à front blanc nidifie en colonies de 200-400 couples, parfois bien davantage. Le site de nidification est habituellement établi sur une surface verticale comme une falaise, un pont ou un immeuble, protégé en haut par un surplomb ou une corniche. Les nids faits avec de la boue adhèrent mieux sur une surface rugueuse, rocher ou ciment, ou même sur du bois râpeux.
Le nid en forme de gourde est fait de centaines de boulettes de boue séchée. A l’intérieur se trouve une grande chambre d’incubation qui s’ouvre sur une entrée étroite. La chambre est légèrement tapissée d’herbes et de plumes. Les deux adultes s’unissent pour faire cette construction. Cependant, un ancien nid peut aussi être réutilisé.

Le mâle commence souvent la construction et apporte des boulettes de boue humide dans son bec jusqu’au site du nid. La boue est collectée au voisinage de la colonie, au bord d’un lac ou sur la rive d’un cours d’eau. Un adulte reste au nid pendant que l’autre va chercher de la boue. Le nid de l’Hirondelle à front blanc peut contenir de 900 à 1200 boulettes de boue. Cette construction prend généralement une semaine.

La femelle dépose 3-6 œufs blancs ou rosâtre pâle avec des taches brunes. Les deux adultes incubent pendant 14-16 jours. Les poussins sont couvés pendant 2-3 jours. Ils sont nourris par leurs parents avec des petits insectes, mais au bout d’une semaine, ils reçoivent la même nourriture que les adultes. Ils quittent le nid au bout de 21-23 jours après l’éclosion, mais ils dépendent encore des adultes pendant quelques jours pour la nourriture.

Les jeunes provenant de plusieurs colonies forment des crèches qui peuvent compter jusqu’à 1000 individus posés dans des arbres, sur des fils ou sur les falaises, à une certaine distance des nids, jusqu’à 2-3 kilomètres. Parents et poussins se reconnaissent par leurs cris et sans doute aussi grâce aux dessins de la face.  

Le parasitisme des nids par Oeciacus vicarius, un insecte parasite de la famille des Cimicidés, est la cause principale de la mortalité des poussins. Les insectes se rassemblent dans un nid vide en avril, et lorsque les oiseaux migrateurs reviennent et prennent possession du nid, les insectes se régalent de leur sang.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Hirondelle à front blanc est habituellement commune dans la majeure partie de la distribution. Les aires de reproduction se sont étendues aux Etats-Unis à cause des nouveaux ponts et immeubles, et de l’augmentation des constructions humaines en général.
Cependant, les insectes parasites Oeciacus vicarius et le Moineau domestique introduit aux Etats-Unis sont responsables de la perte des poussins et des nids.
La population n’a pas été quantifiée, mais elle semble augmenter.
L’Hirondelle à front blanc est actuellement considérée comme non menacée.