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Fr: Gallinule de Gough
Ang: Gough Island Moorhen
All: Gough-Teichhuhn
Nd: Goughwaterhoen

Photographes:

Ross Wanless and Andrea Angel
The Percy Fitzpatrick Institute of African Ornithology

Alan & Ann Tate
AA Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202

The Island Cock of Tristan da Cunha

Bio One - Online Journals - Research Evolved
Predatory Behaviour of the Gough Moorhen Gallinula comeri : Conservation Implications
Ross M. Wanless and John W. Wilson
 
Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

ARKive (Christopher Parsons)

Red List of Threatened species

Wikipedia, the free encyclopaedia

Gough Island 58
Our year on a small uninhabited island in the remote South Atlantic

HBW Alive

 

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Page Famille des Rallidés

Sommaire fiches

 

Gallinule de Gough
Gallinula comeri

Ordre des Gruiformes – Famille des Rallidés

INTRODUCTION : 
La Gallinule de Gough était autrefois une sous-espèce de la Gallinule de Tristan (G. nesiotis), éteinte depuis la fin du 19ème siècle. Cette extinction a été causée par la chasse, la prédation par les rats et les chats introduits sur l’ile et la perte de l’habitat.
La Gallinule de Gough a été introduite sur Tristan da Cunha en 1956, mais aucun de ces lâchers n’a été commenté ou documenté. De même le rapport du lâcher qui eut lieu à Pigbite n’a jamais été publié. Les gallinules n’ont été trouvées qu’en 1973 sur Tristan. Des rapports plus tardifs font état de six couples lâchés sur Tristan da Cunha. Il semble que plusieurs lâchers aient été réalisés entre 1950 et 1960.

La Gallinule de Gough pose un problème de gestion car elle détruit les œufs de l’Albatros à nez jaune (Thalassarche chlororhynchos) qui se reproduit sur Tristan da Cunha.
D’un autre côté, la gallinule est aussi un prédateur de la Souris grise (Mus musculus) et elle nettoie les carcasses d’oiseaux morts, ce qui présente un intérêt significatif pour la gestion de la conservation des espèces.  

Comme le projet d’éradication des souris est en attente d’autorisation, nous pouvons quand même penser que l’utilisation future d’appâts empoisonnés pour tuer les souris aura probablement un impact sur la population des gallinules, et par conséquent représente une menace pour cette espèce déjà classée comme Vulnérable. Dans ce cas, la, population de gallinules introduite sur Tristan pourrait servir à une réintroduction sur Gough si cela s’avérait nécessaire.   

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 25 cm
Poids : 505-530 gr

L’adulte est plus petit que la Gallinule poule d'eau (Gallinula chloropus) avec laquelle il a une ressemblance superficielle.
La Gallinule de Gough est un Rallidé robuste aux ailes courtes. La tête, le cou et les parties inférieures sont noirs, sans traces blanches sur les flancs ou alors très réduites. Les parties supérieures, y compris les ailes et la queue, sont brunes. Les couvertures sous-caudales sont blanches.
Le bec a l’extrémité jaune, alors que la base rouge vif s’étend vers le haut en formant une plaque cornée sur le front, entre les yeux rouges. Les pattes et les doigts sont rouge orangé avec des taches jaune verdâtre.
Les deux sexes sont semblables.

Le juvénile est plutôt brun avec l’abdomen plus pâle et deux barres sous-caudales blanc chamoisé. Le bec et la plaque réduite sont brun verdâtre terne avec l’extrémité pâle. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont verdâtres.

L’immature est brun grisâtre dans l’ensemble avec la tête plus foncée. Les parties supérieures sont châtain brun, alors que l’abdomen est plutôt gris cendré avec des plumes aux extrémités claires. Le bec est terne, rouge sombre avec l’extrémité vert-jaune et la plaque rouge.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Gallinule de Gough se trouve sur l’Ile de Gough, et a été introduite sur Tristan da Cunha, dans l’Atlantique Sud.

HABITAT :  
La Gallinule de Gough fréquente habituellement les hautes herbes très denses, et aussi les buissons dans les zones plantées de fougères arboricoles. On la trouve en général en dessous de 500 mètres d’altitude, y compris dans les zones marécageuses et le long des cours d’eau dans les zones côtières.
Les oiseaux introduits sur Tristan da Cunha se trouvent dans les zones denses et inaccessibles plantées de buissons et de fougères (Blechnum) et d’arbres Phylica arborea, entre 300 et 900 mètres d’altitude.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Gallinule de Gough a pour cri habituel un « koo-ik » sonore et haut-perché qu’elle répète souvent. Elle émet aussi des séries de hurlements comprenant plusieurs « koo-ik ».
Les deux partenaires du couple émettent des « ik » et des « ook » répétés, monotones et bas, audibles seulement de près.
Près du nid, la femelle émet des cris aigus et répétés. Ces oiseaux sont plus souvent entendus que vus. 

Habitat

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Gallinule de Gough reste sous le couvert végétal et ne s’aventure que rarement à découvert. Cette espèce se nourrit principalement de matières végétales, graines, charognes et invertébrés. Elle consomme des herbes et des graines en effectuant une sorte de « fauchage ». Elle nettoie aussi les carcasses de pétrels et de prions, auparavant partiellement dévorées par le Labbe antarctique. Elle récupère aussi des débris près de la station météo. Tout en cherchant sa nourriture, elle entre dans les terriers de nidification des pétrels, et nettoie autour des nids d’albatros, même actifs.

Des observations faites par des habitants de l’île rapportent que la Gallinule de Gough s’attaque aux œufs des albatros, mais que cette action pourrait faire suite à la désertion du nid par les adultes. En fait, ce type de prédation n’a pas été vraiment observé et son interprétation dans un autre sens n’est guère facile. La possibilité que les gallinules prennent les œufs seulement de temps en temps pourrait ne pas être exclue. Elles visitent d’abord les nids pour les nettoyer, et de plus, les albatros sont bien connus pour ne pas montrer de signes de menace envers les intrus, mis à part des claquements de bec. Le comportement prédateur de la gallinule pourrait s’être développé récemment. Elles se nourrissent habituellement près des nids, actifs ou abandonnés, principalement pour y rechercher des invertébrés.

Juvénile

Les Gallinules de Gough sont monogames et les deux adultes défendent le territoire. Les liens du couple peuvent ne durer qu’une seule saison, mais aussi parfois plusieurs années consécutives. Elle se reproduit en couple isolé et solitaire. La formation du couple et les parades nuptiales sont inconnues, mais en général, les parades sexuelles de la famille des Rallidés sont simples et réduites.
Nous pouvons suggérer que des offrandes de nourriture du mâle à la femelle et le lissage mutuel des plumes font partie des parades, tout comme des poursuites d’une agressivité apparente qui mènent à l’accouplement. Au cours de ces comportements, les plumes sous-caudales blanches sont exposées alors que la queue est relevée.

La Gallinule de Gough est probablement résidente dans sa distribution restreinte.
Cette espèce aux ailes courtes ne vole presque pas, bien qu’elle soit capable de voler au-dessus d’un obstacle et de grimper facilement.

REPRODUCTION DE L’ESPECE : 
La saison de reproduction a lieu entre septembre et mars sur Gough, et sans doute en décembre-mars sur Tristan.
Le nid typique des Rallidés est circulaire et en forme de coupe, avec un accès sous forme de tunnel ou de chemin jusqu’à l’entrée. Il est fait avec des brindilles et de la végétation trouvée sur place. Il est situé dans une touffe de hautes herbes, souvent Poa flabellata. Les deux sexes construisent cette structure bien cachée au milieu de la végétation.

D’après une observation faite en captivité, la femelle dépose 2-5 œufs et les deux adultes incubent pendant trois semaines. A la naissance, les poussins sont couverts de duvet noir. Le bec est cramoisi à la base et grisâtre à l’extrémité, avec une tache blanche sur la mandibule supérieure. Les pattes et les doigts sont noirs.
Les deux parents les nourrissent, quelquefois avec de la chair fraîche provenant d’une carcasse d’oiseau.
Cette espèce peut produire deux couvées par saison, et les jeunes de la première servent habituellement d’aides au cours de la seconde. Ils assistent les adultes dans le nourrissage des poussins. 

Adulte et poussins

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
La Gallinule de Gough a une distribution très restreinte sur deux petites îles. L’espèce est toujours menacée par les rats et autres prédateurs introduits, en particulier sur Gough. Ceci reste la menace principale pour ces oiseaux.
La population totale a été estimée à 8500 oiseaux matures, ce qui équivaut à 4250 couples sur Gough en 1983. Ce qui est à peu près équivalent à 13 000 individus.
En 1984, on comptait en plus 250 couples sur Tristan da Cunha et cette population semble augmenter.
Mais actuellement, la Gallinule de Gough est considérée comme Vulnérable.           

Adulte