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Fr: Foulque à jarretières
Ang: Red-gartered Coot
All: Gelbschnabel-Bläßhuhn
Esp: Focha de Ligas
Ita: Folaga zamperosse
Nd: Roodbandkoet
Sd: rödgulpannad sothöna

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES – AVES DE ARGENTINA

Philippe and Aline Wolfer
OISEAUX D'ARGENTINE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334202

Argentine Ornithology, Volume II (of II) - A descriptive catalogue of the birds of the Argentine Republic De Philip Lutley Sclater, William Henry Hudson – Editeur: Read Books Ltd, 2016 – ISBN: 1473346606, 9781473346604 – 318 pages

Manual of Neotropical Birds, Volume 1 De Emmet Reid Blake – Editeur: University of Chicago Press, 1977 – ISBN: 0226056414, 9780226056418 – 674 pages

Wildlife Conservation Society Birds of Brazil: The Atlantic Forest of Southeast Brazil, including São Paulo and Rio de Janeiro De Robert S. Ridgely, John A. Gwynne, Guy Tudor, Martha Argel – Editeur: Cornell University Press, 2016 – ISBN: 1501704303, 9781501704307 – 432 pages

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

Birding Patagonia – Adventure expeditions

Aves de Chile

Biología reproductiva de la tagua común (Fúlica armillata) y la tagua de frente roja (F. rufifrons) en un área agroforestal del centro-sur de Chile

Consumption of aquatic macrophytes by the Red-gartered Coot Fulica armillata (Birds: Rallidae) in a coastal wetland of north central Chile

Red-gartered Coot Fulica armillata feeding on the grapsid crab Cyrtograpsus angulatus : advantages and disadvantages of an unusual food resource

Arthur Grosset's Birds (Arthur Grosset)

Wikipedia, la enciclopedia libre

 

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Page Famille des Rallidés

Sommaire fiches

 

Foulque à jarretières
Fulica armillata

Ordre des Gruiformes – Famille des Rallidés

INTRODUCTION :
La Foulque à jarretières est une grande foulque du genre Fulica. Elle est présente dans la moitié sud de l’Amérique du Sud où elle fréquente les étangs et les lacs, les fleuves et les cours d’eau ainsi que les marais avec ou sans végétation aquatique émergente.
Elle est plonge et nage très bien. Elle se nourrit de morceaux de végétation dans les marécages, mais il lui arrive aussi à l’occasion de se nourrir à terre. Elle nidifie dans une structure flottante faite avec des roseaux séchés et d’autres plantes qui sont accrochées au fond de l’eau. Les deux adultes partagent les tâches liées à la nidification.  
Le nom de cette espèce vient de la marque rouge ou « jarretière » visible au-dessus de l’articulation de la cheville.
La Foulque à jarretières est décrite comme étant « commune » mais elle est vulnérable aux modifications subies par son habitat. Mais elle n’est pas globalement menacée pour le moment.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :   
Longueur : 43-51 cm

La Foulque à jarretières a le plumage ardoisé et sombre dans l’ensemble, mais la tête et le cou plus foncés sont plutôt noirâtres. Le dos, les scapulaires, les couvertures alaires, les couvertures sus-caudales et les rectrices sont gris ardoisé. Sur le dessus des ailes, les rémiges primaires et secondaires sont gris brunâtre, et on peut voir un fin liseré blanc sur le vexille externe de la rémige la plus externe.

Sur les parties inférieures, les couvertures alaires et les axillaires sont gris brunâtre, tandis que la poitrine, les flancs et l’abdomen sont gris ardoisé, ce dernier étant plus clair et légèrement bordé de blanchâtre. Les couvertures sous-caudales ont des centres noirâtres.

Sur la tête noire, le bec et la plaque frontale sont jaune pâle. On note la présence d’une marque rouge sur la partie supérieure du culmen et à la base des deux mandibules.
Les yeux sont rouges ou rougeâtres. Les pattes et les doigts lobés sont jaune orangé ou olive jaunâtre, avec une marque rouge clair ou « jarretière » au-dessus de l’articulation de la cheville, donnant son nom à cette espèce.
Mâle et femelle sont identiques.

Le juvénile a les ailes et les parties supérieures gris brunâtre, tandis que le dessous est gris pâle légèrement teinté de brunâtre et moucheté de blanc. La tête et le cou sont plutôt blanchâtres, tachetés de brun foncé sur la calotte et l’arrière du cou. Le bec brun-olive a parfois une extrémité jaunâtre. La plaque frontale est plus réduite que celle des adultes.   

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :       
La Foulque à jarretières se trouve dans le centre et le sud du Chili, dans le sud-est du Brésil et en Uruguay, vers le sud également en Argentine jusqu’à la Terre de Feu.

HABITAT :
La Foulque à jarretières vit sur les étangs et les lacs, les fleuves et les cours d’eau, les marais et les fossés clairs et profonds. Elle se nourrit plus rarement dans les petites mares et dans les eaux protégées qui dépendent des lacs. Elle fréquente des habitats avec ou sans végétation aquatique émergente.
En Patagonie, elle est surtout présente dans les plaines, mais il lui arrive de grimper jusqu’à 1200 mètres d’altitude sur les plateaux arides de l’intérieur du pays. Dans le sud des Andes, elle est visible jusqu’à 1000 mètres tandis que dans le nord-ouest de l’Argentine, elle se reproduit à 2100 mètres à Jujuy.
De grandes bandes d’oiseaux passent souvent l’hiver dans les baies côtières abritées.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Foulque à jarretières mâle émet un « cuit » doux et répété lorsqu’il est près de la femelle. Dans les moments d’agressivité, il lance un « pit » soudain et un « wuw » répété.
Le cri d’alarme est un sifflement court « huit » alors que la femelle produit plutôt un « yec » ainsi qu’un « terr » sonore qu’elle répète plusieurs fois.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Foulque à jarretières se nourrit à la surface de l’eau mais dans certains cas, elle peut aussi plonger. Elle se nourrit de diverses matières végétales comprenant les bourgeons, les tiges, les feuilles et les graines des plantes aquatiques, et elle consomme aussi des algues filamenteuses. Il lui arrive aussi de se nourrir d’herbe tendre sur le sol.

Elle se nourrit surtout à découvert, en eau relativement profonde, et elle peut aussi plonger l’avant du corps dans l’eau en relevant l’arrière comme le font les canards. Mais elle cherche aussi sa nourriture à terre, près de l’eau. C’est un oiseau herbivore commun dans les zones côtières humides.
Elle consomme en priorité des macrophytes submergés comme Stuckenia pectinata qui sont très abondants dans certaines zones du centre du Chili.

Cependant, la Foulque à jarretières a pu être observée en train de consommer une nourriture inhabituelle en Argentine, à Mar Chiquita Coastal Lagoon. Les foulques étaient en train de capturer des crabes (Cyrtograpsus angulatus), et plus particulièrement les plus petits d’entre eux en plongeant, montrant ainsi leurs possibilités physiques en ce qui concerne la nage et la plongée.

La Foulque à jarretières est grégaire et peut être observée en groupes clairsemés mais aussi en grandes troupes de plusieurs centaines d’individus en fonction des saisons.
Des combats et des disputes se produisent entre les foulques qui sont très territoriales pendant la reproduction. Elles chassent et éloignent souvent les oiseaux de leur propre espèce tout comme les autres oiseaux aquatiques. Elles sont monogames et les deux parents partagent l’incubation et l’élevage des jeunes.

C’est une espèce généralement sédentaire, mais il lui arrive à l’occasion de gagner quelques îles comme les Iles Malouines, la Géorgie du Sud et les Iles Sandwich du Sud. Des concentrations locales se produisent souvent.

La Foulque à jarretières vole aussi très bien, mais l’envol nécessite un peu de course sur l’eau tout en battant énergiquement des ailes. Elle se déplace généralement de nuit pour aller d’un endroit à l’autre.
Si elle est menacée, elle préfère nager, parfois en s’aidant de battement d’ailes vigoureux.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu en octobre-novembre au Chili où des couvées de remplacement peuvent être produites jusqu’en janvier, en novembre au Brésil, et on note deux pics en Argentine, à la mi-septembre et la mi-octobre. 
La Foulque à jarretières est très territoriale et agressive lors de la reproduction.
Le nid est une plateforme faite de joncs ou de roseaux séchés et croisés. Il est circulaire avec une coupe peu profonde. Cette structure est construite sur un étang, un lagon ou d’autres types d’étendues d’eau, dans une zone libre de végétation flottante. Le nid est souvent flottant, mais il peut parfois être accroché au fond.

La femelle dépose habituellement 7 (2-8) œufs blanc chamoisé avec des marques plus sombres. Les deux adultes partagent l’incubation pendant 24-25 jours, et ils deviennent très agressifs envers les autres foulques et oiseaux aquatiques aux alentours du site.
A la naissance, les poussins sont couverts de duvet noir, mais la calotte présente une partie nue et colorée de rose et de bleu. Ils ont aussi quelques plumes orangées sur la gorge. Leur bec est noir avec une bande orange, tandis que la plaque frontale est rouge.
Les deux parents les nourrissent mais ils sont capables de plonger très vite après l’éclosion.   

PROTECTION / MENACES / STATUTS :   
La Foulque à jarretières est relativement commune dans sa vaste distribution. La population est grossièrement estimée à 1 000 000 d’individus.

L’espèce pourrait être affectée par les modifications subies par son habitat, mais elle n’est pas globalement menacée pour le moment.