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Sources

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769

Avibase (Denis Lepage)

BirdLife International

HBW Alive

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)

Audubon

All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)

Bird Web (Seattle Audubon Society)

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Wildfowl photography

Blue Planet Biomes

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Arlequin plongeur
Histrionicus histrionicus

Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés

INTRODUCTION :
L’Arlequin plongeur est un canard marin très beau et puissant. Il aime les rivières de montagne dans lesquelles il plonge et nage à contre-courant dans les eaux tourbillonnantes en été. Pendant l’hiver, il se trouve plutôt en mer le long des côtes sauvages où les vagues viennent se briser contre les rochers.
Le nom de ce petit canard « arlequin » vient de son plumage coloré. Il est la seule espèce du genre Histrionicus et n’a pas de sous-espèces. Il se reproduit au nord-ouest et au nord-est de l’Amérique du Nord, au Groenland et en Islande, et se disperse le long des côtes après la reproduction, à l’intérieur de ses aires de nidification.
L’Arlequin plongeur n’est pas menacé et sa population a même tendance à augmenter.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :  
Longueur : 38-50 cm
Envergure : 61-70 cm
Poids : M : 580-750 gr – F : 485-680 gr

Le mâle adulte a le plumage bleu-gris mais il paraît plus foncé lorsqu’il est vu à distance. Des marques blanches distinctes sont visibles sur la tête et le corps.
Sur les parties supérieures, le haut du dos et le manteau sont d’une couleur bleuâtre plus foncée. Les scapulaires blancs ont des bordures étroites gris foncé. La queue et le croupion sont noirs. Le dessus des ailes est bleu-gris avec les rémiges noirâtres. Une barre alaire blanche courte et un miroir bleu violacé sont visibles sur les ailes.
Sur les parties inférieures, le plumage est également bleu-gris avec les flancs châtains, et une longue bande blanche verticale bordée de noir de chaque côté de la poitrine. On peut voir une petite tache blanche de chaque côté du croupion. Le dessous des ailes est brun.

La tête est bleu-gris avec une tache blanche en forme de croissant à la base du bec et qui remonte sur les lores et l’avant de la calotte, une autre tache blanche plus petite et arrondie sur la zone auriculaire, et une rayure blanche verticale de chaque côté du cou.
Une large rayure noire médiane bordée de blanc et de châtain s’étend depuis la partie supérieure de la base du bec jusqu’à l’arrière de la calotte et sépare la tête en deux parties. On note aussi un collier blanc brisé à l’avant et à l’arrière du cou.
Le bec est gris-bleu avec l’extrémité plus pâle. Les yeux sont brun-roux. Les pattes et les doigts sont gris bleuâtre.

La femelle adulte a la tête et le cou brun foncé, avec une tache blanche en arrière de l’œil, une autre sous l’œil et la troisième en face de l’œil jusqu’au front. Son plumage est brun noirâtre, plutôt grisâtre en dessous et blanchâtre sur les couvertures sous-caudales. Excepté les yeux, les parties nues sont plus ternes que chez le mâle.

La mâle en plumage d’éclipse ressemble à la femelle, mais son plumage est brun ou gris plus foncé avec les tertiaires internes blanches bordées de noir.

Le juvénile ressemble aussi à la femelle mais il a les parties supérieures plus claires et le dessous plus tacheté. Il obtient le plumage adulte dans le courant de la seconde année.

1er hiver mâle

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :   
L’Arlequin plongeur se reproduit en Alaska et dans le Yukon, vers le sud dans le sud-est de l’Idaho, en Californie et dans le Massachussetts. Il se reproduit également dans l’est du Canada, vers le sud jusqu’au Golfe du Saint Laurent, au Groenland et en Islande, et probablement sur l’Ile de Baffin.
Il hiverne le long des côtes au large de la Corée et du Japon, et aux Etats-Unis dans le Maryland et le nord de la Californie.

HABITAT :
L’Arlequin plongeur se reproduit le long des rivières aux flots rapides dans les zones montagneuses ou vallonnées, ainsi que près des cascades, généralement dans des endroits rocheux avec des arbres. Il peut atteindre une altitude de 3350 mètres.
Il hiverne le long des côtes rocheuses dans des eaux peu profondes, souvent à moins de 300 mètres de la rive. Il plonge souvent dans le ressac des vagues qui viennent se briser contre les rochers. Il est rarement vu dans les baies abritées, mais en revanche, il est parfois présent autour des ports.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Arlequin plongeur est généralement silencieux en dehors de la saison de reproduction. Le mâle devient plus loquace pendant les parades nuptiales, lorsqu’il émet des sifflements haut-perchés qui augmentent au fur et à mesure que les parades s’intensifient. La femelle émet plusieurs cris rauques et courts.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Arlequin plongeur se nourrit principalement de mollusques, crustacés et insectes (adultes, larves et nymphes) au printemps et en été.
En mer, son régime comprend surtout des moules, des crustacés, des insectes aquatiques et à l’occasion des petits poissons et des vers marins.
Sur les cours d’eau intérieurs pendant la période de reproduction, il se nourrit plutôt d’insectes aquatiques et d’une petite quantité de matières végétales.

L’Arlequin plongeur se nourrit souvent en groupes compacts en plongeant dans les zones de va-et-vient des marées. Il barbote et trempe sa tête dans l’eau. Il capture des proies aquatiques sur les rochers, juste sous la surface, ou des insectes à la surface. Mais lorsqu’ils se nourrissent en groupes, ils avancent dans l’eau jusqu’à 3 ou 4 mètres de profondeur, et capturent les proies pendant les 15 à 20 secondes de la plongée.  

Sur les rivières, son comportement ressemble beaucoup à celui de la Merganette des torrents dans les Andes. Il peut nager aisément contre le courant en utilisant les tourbillons mais aussi les eaux calmes près des rives. Il s’élance aussi dans l’eau, mi-volant mi-nageant, ou saute dans l’eau depuis un rocher.

Pendant la saison de reproduction, la femelle cherche un partenaire et choisit toujours un mâle au plumage vif et brillant, signe de bonne santé et de puissance, capable de la protéger des rivaux pendant cette période. Le plumage du mâle est en général abimé par l’âge et attire moins les femelles.
Les mâles effectuent des danses nuptiales en secouant la tête et la queue tout en émettant des sifflements haut-perchés en nageant autour des femelles. Ils effectuent aussi des vols courts près de la surface de l’eau.  
Ils sont monogames en principe pour une seule saison. Le mâle peut aider à la construction du nid, mais il part et migre vers l’océan pour muer dès que la femelle commence à incuber. Elle élève les jeunes toute seule.

L’Arlequin plongeur n’est pas vraiment migrateur, mais il se disperse le long des côtes maritimes en hiver, à l’intérieur de ses aires de reproduction. Le mâle s’en va le premier en juin et les femelles et les jeunes suivent début septembre. Ils muent pendant cette période. Ils reviennent sur leurs aires de nidification fin avril et les parades continuent souvent jusqu’à mi-juin.   

L’Arlequin plongeur a un vol rapide et direct. Il vole habituellement plutôt bas sur l’eau et suit le cours des rivières. Il doit courir un peu à la surface pour s’envoler.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :   
La saison de reproduction commence en mai-juin. En fonction des conditions climatiques, la ponte a lieu pendant la première moitié du mois de juin ou plus tard.
L’Arlequin plongeur mâle ne défend que sa partenaire, mais il n’est pas territorial. Le nid se trouve sur le sol, souvent sur une petite ile au milieu d’un cours d’eau, et quelquefois derrière une cascade. C’est un creux dans le sol, tapissé d’herbes et de duvet, et caché au milieu de la végétation, ou parmi les rochers, dans une cavité ou occasionnellement dans un  trou d’arbre jusqu’à 8 mètres au-dessus du sol et près de l’eau.

La femelle dépose 5-8 œufs jaunâtres, et incube seule pendant 27-29 jours. A la naissance, les poussins ont du duvet gris foncé dessus et blanchâtre en dessous, et les joues sont blanches. Ils sont emplumés au bout de 50 à 70 jours selon la distribution. Ils sont indépendants après la dispersion vers les côtes qui suit la nidification. Ils vivent généralement en groupes pendant l’hiver.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
L’Arlequin plongeur est la proie du renard arctique et du loup gris, mais aussi du Pygargue à tête blanche, des labbes et des corbeaux. Sur les rivières, les loutres s’attaquent aux adultes tandis que les visons et les martres s’attaquent aux nids.               
L’espèce est largement répandue et commune dans sa distribution, et même abondante localement. La population a été estimée à 190 000/380 000 individus en 2006. Elle est actuellement stable et même en augmentation.
L’Arlequin plongeur est considéré comme non menacé pour le moment.