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Fr: Alouette calandrelle
Ang: Greater Short-toed Lark or Short-toed Lark
All: Kurzzehen
Esp: Terrera Común
Ita: Calandrella
Nd: dverglerke
Sd: korttålärka

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Otto Plantema
Trips around the world

William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price

Ingo Waschkies
Bird Photography

Nicole Bouglouan
Photographic ramble & My Spanish Gallery

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695

Handbook of Western Palearctic Birds, Volume 1: Passerines: Larks to Warblers by Hadoram Shirihai, Lars Svensson – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2018 – ISBN: 1472937589, 9781472937582 – 656 pages

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

BIRDS OF THE MIDDLE EAST by R.F. Porter, S. Christensen, P Schiermacker-Ansen C.Helm - ISBN: 0713670169

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

Breeding ecology of the Greater Short-toed Lark (Calandrella brachydactyla) in southern Turkey

Kuwaitbirds

Birds I have seen in Europe

Planetbirds

Birds in Bulgaria

Birds of Armenia project

India Netzone

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Alouette calandrelle
Calandrella brachydactyla

Ordre des Passériformes – Famille des Alaudidés

INTRODUCTION :
L’Alouette calandrelle est la plus répandue des petites alouettes du Paléarctique occidental. Elle paraît beaucoup plus petite que l’Alouette des champs. C'est un visiteur d’été des plaines et des zones cultivées de la Méditerranée, vers l'Est jusqu’au Moyen-Orient, la Mongolie et l'Ouest de la Chine. Elle hiverne souvent au Sahel et dans le sud de l’Asie.
En Afrique du Nord et au Moyen-Orient, les grands groupes migrateurs volent pendant la journée au-dessus du désert en un vol ondulant typique continuellement accompagné de chants. Huit sous-espèces partagent la vaste aire de répartition.
L'Alouette calandrelle fréquente habituellement les terrains découverts secs et les cultures. Elle se nourrit principalement d'invertébrés, mais les graines et les parties vertes des plantes font également partie de son alimentation selon la saison.
Cette espèce nidifie sur le sol dans un creux peu profond situé à côté d'un arbuste ou de touffes d'herbes. Les deux adultes élèvent les jeunes.

L'Alouette calandrelle est affectée par l'expansion de l’agriculture et le reboisement des friches. Cependant, la population semble être stable et n’est pas globalement menacée pour le moment.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 14-15 cm
Envergure : 27-32 cm
Poids : 18-25 gr

L'Alouette calandrelle de la race nominale a les parties supérieures brunes ou gris-brun fortement striées de noirâtre. Sur le dessus des ailes, les couvertures médianes ont des centres noirs et des liserés chamois, tandis que le reste des ailes est plus clair. La queue est brun noirâtre avec les rectrices centrales brunes et les plumes externes blanches.

Les parties inférieures sont blanchâtres, mais on peut voir une petite tache noirâtre sur la partie inférieure des côtés du cou. Les côtés de la poitrine sont légèrement teintés de chamois avec de fines stries sombres, mais ce détail est variable. L’envers de la queue est noirâtre.

Le dessus de la tête est teinté de roux et intensément strié. Les plumes sont érectiles. On note la présence d’un large sourcil blanchâtre tandis que les joues sont gris-brun.
Le bec est clair, couleur corne, avec l'extrémité et le culmen plus foncés. La mandibule inférieure est jaunâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont couleur chair ou brunâtres.
Le mâle et la femelle sont similaires.

Le juvénile a des motifs écaillés blanchâtres et des marbrures sombres sur les parties supérieures. Sur les parties inférieures, les marbrures sombres de la poitrine forment souvent une bande pectorale indistincte. Les taches sombres du cou sont plus ou moins visibles.

Juvénile

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L'Alouette calandrelle a huit sous-espèces.
C.b. brachydactyla (décrite ci-dessus) se trouve dans le sud de l'Europe et dans les îles méditerranéennes.
C.b. longipennis se trouve en Ukraine et dans le sud de la Russie jusqu'au sud de la Sibérie et dans le sud de la Mongolie. Cette race est grisâtre/sable, avec de fines stries sur le dessus et un bec assez petit.

C.b. longipennis

C.b. hungarica de Hongrie est plus chamoisée et plus grise mais avec des stries sombres similaires.
C.b. rubiginosa est présente en Afrique du Nord et à Malte. Elle est plus rousse, avec les parties supérieures rosâtres/sable et des stries plus fines. La calotte rousse est plus contrastée.
C.b. hermonensis se trouve au Moyen-Orient, du Sinaï à l'extrême sud de la Turquie. Elle est également finement striée, mais plus chamoisée et moins rousse que la race nord-africaine.
C.b. woltersi est présente dans l'extrême nord-ouest de la Syrie et le sud de la Turquie adjacent. Elle ressemble à la précédente mais elle est plus claire et plus grise.
C.b. artemisiana se trouve dans le centre de la Turquie, la Transcaucasie et le nord-ouest de l'Iran. Elle est légèrement plus foncée que « woltersi », davantage gris/chamois et avec des stries plus larges.
C.b. orientalis est présente dans le centre de la Sibérie, le nord de la Mongolie et le nord de la Chine. Elle n’est pas décrite pour le moment.

HABITAT :
L'Alouette calandrelle est commune dans les régions sèches et ouvertes, ainsi que dans les zones cultivées avec une couverture végétale faible et clairsemée et des sols sablonneux ou caillouteux.
Pendant la saison de reproduction, elle fréquente plutôt les jachères, les pâturages secs, les champs de tabac et les chemins de terre, en particulier dans le Bassin Méditerranéen, alors qu'en Russie, elle fréquente les pâturages au couvert végétal plus dense. Elle évite à la fois les vraies steppes et le vrai désert.
On la trouve principalement dans les basses terres, bien qu'elle puisse être observée plus haut pendant la migration.
En dehors de la saison de reproduction, on la voit principalement dans les zones semi-arides et les terres agricoles.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le cri le plus commun de l’Alouette calandrelle est un pépiement sec « dret » ou « drrr-t-t » souvent répété. On peut aussi entendre un « tewp » court ou un trille plus dur et un « teeoo » plaintif.
Lorsque les oiseaux migrent en groupes, ils émettent une note plus fluide, « tshilp », semblable à celle du Pipit rousseline.

Le chant varie, allant d’un bavardage sec à une mélodie plus variée composée d’imitations. Nous pouvons généralement entendre un trille musical aigu et plusieurs phrases courtes. Le chant est variable et mélodieux, avec de brèves pauses d'environ 1 à 3 secondes entre les strophes.
D'autres chants plus longs avec des phrases plus prolongées contiennent généralement plus de mimétisme.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L'Alouette calandrelle se nourrit principalement d'invertébrés au printemps, mais elle consomme aussi des graines et les parties vertes des plantes en fonction de la saison. Les invertébrés comprennent principalement des coléoptères, des hémiptères et des escargots.
L'oiseau se nourrit au sol, seul ou en petits ou grands groupes. Il se nourrit en adoptant une position basse ou accroupie, puis il court sur de petites distances entre des pauses pour picorer sur le sol.

Pendant la saison de reproduction, le mâle effectue des parades aériennes accompagnées de chants.
Le vol chanté est relativement haut (30/50 mètres). L'oiseau rebondit par saccades de haut en bas tout en volant en décrivant des petits cercles. Le chant coïncide avec les battements d'ailes au moment des ondulations abruptes pendant le vol circulaire. Mais il chante aussi depuis le sol.
Cette espèce nidifie au sol dans un creux peu profond gratté avec les pattes par la femelle. Les deux adultes nourrissent les poussins, mais la femelle construit le nid et assure l’incubation seule.
Ils forment de grandes troupes en dehors de la saison de reproduction.

L'Alouette calandrelle est principalement migratrice, mais seulement partiellement migratrice dans le sud de l'aire paléarctique, et sédentaire en Transcaucasie.
La race nominale se reproduit en Europe, en Espagne, en France, en Italie, dans les Balkans et en Roumanie, et hiverne en Afrique.

Le vol est haut et bondissant lorsque l'oiseau s’envole brusquement, mais il devient plus vigoureux lorsqu'il est sur sa lancée.
En vol, les groupes restent proches les uns des autres tout en se balançant ou en tournant, et semblent littéralement se couler sur le sol en un ensemble parfait.
Pendant l'hiver, ils volent en grandes troupes compactes et se balancent en vol de manière synchronisée.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La ponte a lieu en mai/juillet dans le sud-ouest de l'Europe, à partir de la mi-avril dans le sud-est de l'Europe et à partir de début avril dans le nord de l'Afrique et en Israël. Cette espèce produit deux couvées par saison, parfois trois.
Le nid est construit par la femelle dans une dépression peu profonde sur le sol. Le nid est fait d'herbes et de radicelles, et la coupe est tapissée de matériaux plus fins et plus doux. Il y a souvent un petit rebord fait de bâtonnets ou de pierres, et le nid est souvent placé près d'une touffe d'herbe ou d'un arbuste.

La femelle dépose 2 à 5 œufs blanchâtres/chamois avec de fines marques brunâtres. Une ponte de remplacement est déposée si la première est perdue. L'incubation dure 11-13 jours, assurée par la femelle seule.
Les poussins sont nourris et élevés par les deux parents. Ils quittent le nid 12 à 15 jours après l'éclosion. Ils dépendent encore des adultes pendant 1 à 3 semaines.

PROTECTION / MENACES / STATUTS : 
L'Alouette calandrelle est décrite comme étant commune à localement abondante dans de nombreuses parties de la vaste aire de répartition.
Elle est principalement menacée par l'expansion agricole impliquant la perte d'habitat, mais aussi par le reboisement des friches. L'intensification de l'urbanisation, notamment en Espagne, représente également une menace.
Pendant la saison de reproduction, les pertes de nids sont souvent très élevées et peuvent atteindre jusqu’à 80 %. Les principaux prédateurs sont les serpents, la Corneille mantelée et la Belette d'Europe (Mustela nivalis). De plus, certains nids sont également détruits par le piétinement du bétail.

La population européenne est estimée à 9 460 000 / 18 100 000 individus matures (2015). Elle semble être stable.
L'Alouette calandrelle n'est pas menacée à l'échelle mondiale et l'espèce est actuellement évaluée comme étant de Préoccupation mineure.