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A SUIVRE… Page 8  

Texte de Nicole Bouglouan

Photographe:

Patrick Ingremeau
TAMANDUA

Ces images et le texte sont soumis au droit d'auteur et ne peuvent être utilisés sans l'autorisation expresse des propriétaires. Ceci s'adresse aussi bien aux particuliers qu'aux diverses associations ornithologiques et autres organismes. Mentions légales

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 12 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8496553423

Directory of Australian Birds: Passerines: Passerines De R Schodde, IJ Mason – Editeur: Csiro Publishing, 1999 – ISBN: 0643102930, 9780643102934 – 851 pages

The Birds World De Nicolae Sfetcu – Editeur: Nicolae Sfetcu, 2014 – 1844 pages

Directory of Australian Birds: Passerines: Passerines De R Schodde, IJ Mason – Editeur: Csiro Publishing, 1999 – ISBN: 0643102930, 9780643102934 - 851 pages

Birds of the World (Ménuridés)

Birds of the World (Atrichornithidés)

Birds of the World – Climacteridae

Encyclopedia.com – Lyrebirds – Menuridae

Encyclopedia.com - Scrub-Birds (Atrichornithidae)

Encyclopedia.com – Climacteridae

CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson) 

Fat Birder (Menuridae)

Fat Birder (Atrichornithidés)

Fat Birder – Climacteridae Australasian Treecreepers

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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L’oiseau et son nid, là où tout commence…

Seconde partie: Les Passériformes

Page 7: Ménuridés – Atrichornithidés – Ptilonorhynchidés and Climactéridés

Au début de la saison de reproduction et après diverses parades nuptiales, le site du nid est choisi par le couple ou l’un des deux partenaires et le nid est construit à l’intérieur de cette zone. Pour de nombreuses espèces, le nid est le lieu où les oiseaux paradent et s’accouplent. Il joue un très grand rôle pendant la nidification. Il est le berceau des poussins et l’endroit où les adultes les nourrissent avant leur envol vers l’indépendance.

La famille des Ménuridés ne comprend qu’un seul genre et deux membres, le Ménure superbe et le Ménure d’Albert. Ces deux espèces se trouvent dans l’est de l’Australie où elles fréquentent les zones boisées et les forêts humides. Ces oiseaux terrestres se nourrissent principalement d’insectes et de larves, mais les petits vertébrés (lézards et grenouilles) font également partie de leur régime alimentaire. Ils se nourrissent surtout sur le sol en grattant dans les débris végétaux et le tapis de feuilles mortes.    

Les ménures sont de grands oiseaux aux ailes courtes et arrondies mais dont l’envergure est quand même respectivement de 68-76 cm et 76-79 cm. Comme ces oiseaux vivent essentiellement sur le sol, les pattes, les doigts et les griffes sont longs et bien adaptés à leurs comportements, tandis que leur vol est souvent restreint à quelques glissades vers le sol.   
Leur plumage est gris-brun foncé sur le dessus, et gris foncé ou gris-brun clair en dessous. Le Ménure d’Albert est généralement plus brun-roux que gris-brun sur la gorge, les flancs et le croupion. Le bec court et mince est noir, les yeux sont noirâtres, les pattes et les doigts sont gris-brun sombre.   

Mais ces oiseaux, et en particulier les mâles, ont une longue queue (jusqu’à 50-60 cm) qui présente deux plumes extérieures longues et courbes, nommées « lyrates ». Chez le Ménure superbe, ces deux plumes sont blanc chamoisé et régulièrement barrées de châtain. Les autres rectrices ressemblent à de la dentelle. Il y a sept paires de plumes, la paire centrale étant plus longue. On les appelle « filaments ».
Le dessus des rectrices est brun, tandis que le dessous est blanc argenté, devenant très évident lorsque la queue est relevée et inversée pendant les parades.   
Le Ménure d’Albert a une queue plus courte et moins remarquable que le Ménure superbe, car elle ne fait que s’arrondir vers le haut quand l’oiseau ne parade pas.
Chez les deux espèces, les femelles ont un plumage plus terne et les rectrices sont moins modifiées.
Les juvéniles ressemblent aux adultes, mais les rectrices sont plus étroites et plus pointues. La gorge est aussi plus rousse. Les males obtiennent le plumage adulte complet à 6-8 ans, mais à 5 ans pour les femelles.   

Ménure superbe

Ménure superbe

Femelle

Ces oiseaux terrestres dorment dans les arbres pendant la nuit, à des hauteurs situées entre 20 et 45 mètres. Ils effectuent des séries de sauts maladroits accompagnées de battements d’ailes pour monter dans les arbres, tandis que le matin, la descente s’effectue par des glissés en descendant d’une branche à l’autre. 

Les comportements du ménure d’Albert sont mal connus, mais le Ménure superbe est plus souvent observé.
Les mâles sont territoriaux et utilisent des signaux vocaux et visuels comprenant des chants, des postures dressées, des poursuites, des cris et des disputes.
Le chant du mâle est spectaculaire, avec une grande partie composée d’imitations alternées avec des sons spécifiques à l'espèce.     

Ménure superbe

Ils se reproduisent au début de l’hiver austral, en général depuis juin jusqu’au début du mois de novembre.
Dès le début de l’hiver, les mâles installent des « arènes » dans leurs territoires pour y effectuer les parades afin d’attirer les femelles. Les parades nuptiales comprennent des chants et des danses. Les chants sont complexes, avec des notes riches et puissantes, mélangées avec des imitations d’autres oiseaux.

Les danses ont lieu sur des monticules situés à l’intérieur des territoires. Ces monticules sont faits avec de la boue par les mâles. Ensuite, ils s’y tiennent debout pour être mieux vus des femelles. Le mâle jette sa queue vers l’avant sur son dos et secoue les longues plumes, produisant des vibrations le long des « filaments » et des « lyrates ». A ce moment-là, la queue apparaît comme un vaste éventail vibrant. Un mâle s’accouplera en général avec plusieurs femelles. L’accouplement a lieu sur un monticule.

Le Ménure d’Albert mâle est lui aussi territorial. Les parades nuptiales sont effectuées sur des plateformes de plantes grimpantes ou rampantes et de brindilles, au niveau du sol de la forêt ou juste au-dessus. Les parades sont assez similaires à celles du Ménure superbe, accompagnées de chants sonores mêlés à des imitations. Pendant ces comportements, la végétation autour de la plateforme vibre souvent. L’accouplement a probablement lieu sur cette plateforme.    

Le nid est habituellement volumineux et fermé, avec une entrée latérale parfois assortie d’une rampe d’accès. La base du nid est une plateforme de rameaux de bois, tandis que les murs et le toit sont faits avec des radicelles, des brindilles, de l’écorce, des fougères, des fibres végétales, des feuilles et de la mousse. Le fond est tapissé de matériaux plus doux et de plumes, probablement des plumes appartenant à la femelle. Il arrive quelquefois qu’un peu de végétation fraiche et verte soit placée sur le toit.   

La majeure partie des nids se trouve sur le sol ou à moins de deux mètres de hauteur, souvent à la base des arbres, dans les talus terreux, les éboulis, les façades des rochers, les fissures et les fourches des arbres morts ou encore verts, les racines et les souches sur le sol. Mais il peut aussi être construit jusqu’à 25 mètres de hauteur dans un arbre.  
La femelle dépose un seul œuf gris ou brun-violet, avec des marques gris foncé. L’incubation dure environ six semaines. Le poussin est couvert de duvet blanc à la naissance. Il quitte le nid au bout de six à dix semaines, mais il dépend encore de sa mère pendant sept ou huit mois.
Le mâle est polygame et ne prend pas du tout part aux tâches liées à la nidification.

Ménure superbe

Femelle

Ménure superbe

Les ménures sont menacés par la dégradation de leur habitat et l’introduction de plantes exotiques. La prédation des adultes par les mammifères introduits peut aussi avoir un impact sur les effectifs.
Le Ménure superbe est encore commun dans des habitats adaptés à ses besoins. L’espèce n’est pas menacée actuellement.  
Le Ménure d’Albert a une distribution restreinte dans laquelle l’habitat a été éclairci au profit de l’agriculture, de la sylviculture et des développements humains, entraînant la baisse des effectifs. L’espèce est Quasi menacée.

La famille des Atrichornithidés ne comprend elle aussi que deux espèces, l’Atrichorne roux et l’Atrichorne bruyant, et tous deux appartiennent au même genre Atrichornis. Ils sont natifs et endémiques d’Australie où ils vivent dans des distributions restreintes. L’Atrichorne roux est rare, tandis que le très rare Atrichorne bruyant a été considéré Eteint jusqu’en 1961.
La famille des Atrichornithidés est une famille ancienne qui est sans doute plus proche des Ménures (voir plus haut), mais aussi des Ptilonorhynchidés (jardiniers) et des Climactéridés (échelets).

L’Atrichorne roux (17-18,5 cm) se trouve dans les sous-bois épais des forêts côtières de l’est de l’Australie, et l’Atrichorne bruyant (19,5-23 cm) fréquente les broussailles côtières denses de l’extrême sud-ouest de l’Australie.
Ils ont des ailes courtes et arrondies, et une longue queue large et graduée souvent dressée. Leurs pattes robustes sont adaptées à leur vie terrestre au milieu d’une végétation épaisse.
Les adultes ont le plumage principalement brun avec des barres fines et sombres sur le dessus. Sur les parties inférieures, les mâles ont des marques noires sur la gorge et la poitrine. Les ailes, la queue et les flancs sont finement barrés de brun foncé.
L’Atrichorne Bruyant a le dessous plus clair, et une rayure malaire blanche plus large et plus longue que chez l’Atrichorne roux. Les femelles et les juvéniles des deux espèces ont le plumage légèrement plus terne dans l’ensemble.
Ces oiseaux ont le front allongé et plat, et un bec pointu au culmen droit. Les grands yeux sont brun foncé ou noirs. Les pattes et les doigts robustes sont brun clair ou grisâtres.    

Les atrichornes se nourrissent principalement d’invertébrés comme les fourmis, les scarabées, les araignées, mais ils consomment probablement aussi des petits vertébrés. Ils se nourrissent sur le sol dans le tapis de feuilles mortes, dans les débris végétaux et la végétation des sous-bois. Ils se servent de leur bec pour chercher des insectes dans les fissures du bois et sous les feuilles, ou en creusant dans l’épais tapis de feuilles et en grattant le sol pour trouver des proies.
Ils sont généralement difficiles à voir car ils se déplacent comme des souris sous le couvert végétal. Ils peuvent courir vite, mais ils ne volent pas très bien et ne parcourent en général que quelques mètres en vol.          

Les mâles des deux espèces sont remarquables lorsqu’ils chantent. Ils émettent des chants territoriaux sonores consistant en une succession de notes stridentes qui augmentent en tonalité avant de finir de façon abrupte. Le chant de l’Atrichorne bruyant peut être entendu jusqu’à 1,5 km de distance. Il chante aussi pendant les nuits de pleine lune.    

Pendant la saison de reproduction, les mâles semblent être polygames, et les femelles assument seules les tâches liées à a nidification, mais les mâles défendent quand même le territoire. Ils se reproduisent pendant l’hiver austral.  

Le nid de chaque espèce est une structure surmontée d’un dôme avec une entrée latérale, construite par la femelle. Une rampe d’accès montante de 20 cm environ se trouve souvent à l’entrée du nid.
Le nid est fait de longues feuilles flexibles, souvent des laîches et des herbes. Il est construit sur une touffe de laîches ou dans des broussailles épaisses. L’intérieur est tapissé de fibres de bois. Les murs font souvent jusqu’à 5 cm d’épaisseur.        

La femelle de l’Atrichorne bruyant dépose généralement un seul œuf et incube pendant une longue période estimée à 5 ou 6 semaines. Le poussin est nourri avec des proies assez grandes au fur et à mesure qu’il grandit. Il s’envole 3-4 semaines après l’éclosion, mais il va rester avec sa mère pendant encore six mois.   

Les comportements pendant cette période ne sont pas bien connus en ce qui concerne l’Atrichorne roux. La femelle dépose deux œufs et incube pendant 36-38 jours (mais les chiffres sont incertains). Le jeune oiseau est nourri par sa mère et pourrait quitter le nid au bout de 3-4 semaines après l’éclosion. Il va dépendre de l’adulte pour la nourriture pendant encore trois semaines au moins après avoir quitté le nid.     

Les deux espèces sont menacées par la destruction de leur habitat, mais les populations semblent aujourd’hui s’être stabilisées. Ce sont les passereaux les plus rares d’Australie.
L’Atrichorne roux est actuellement Quasi menacé, tandis que l’Atrichorne bruyant est classé en tant qu’espèce Vulnérable.  

 

La famille des Ptilonorhynchidés comprend 8 genres et 27 espèces nommées « jardiniers ». Ces oiseaux sont proches des échelets d’Australasie (Climactéridés) et des ménures (Ménuridés).

La description de la famille des Ptilonorhynchidés se trouve ICI

 

La famille des Climactéridés est celle des échelets, des oiseaux endémiques des bois et des forêts d’Australie et de Nouvelle Guinée. Cette famille comprend sept espèces réparties en deux genres, Cormobates et Climacteris. Ces oiseaux ressemblent aux grimpereaux de la famille des Certhiidés de la zone Holarctique, mais ils ne sont pas spécialement proches d’eux. Cependant, quelques études moléculaires suggèrent que les espèces les plus proches sont les Ménures de la famille des Ménuridés.     
Les échelets sont connus pour leur manière de grimper sur les troncs d’arbres en utilisant seulement les doigts et les griffes. Ils grimpent souvent en tournant autour du tronc tout en cherchant des insectes dans les crevasses de l’écorce, en particulier des fourmis. Ils vivent dans une variété d’habitats boisés, forêts ou bois ouverts et lisières.  
Ils nidifient habituellement dans des cavités, souvent un trou provoqué par la cassure d’une branche. Les membres du genre Climacteris se reproduisent fréquemment en groupes comprenant le couple nicheur monogame et un des jeunes mâles de l’année précédente (rarement une femelle). Le jeune mâle aide à élever et protéger la couvée de l’année.
Les deux membres du genre Cormobates ne se reproduisent jamais en groupe, et la femelle effectue seule la majeure partie des tâches liées à la nidification.   
Les Climactéridés sont menacés par la dégradation de leur habitat à cause de l’éclaircissage des forêts, mais même en étant peu communs ou localement communs dans leur distribution, ils ne sont pas globalement menacés pour le  moment. 

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Echelet brun

Climacteris picumnus

Le plumage  de ces oiseaux de petite taille (13-18 cm pour 21-32 grammes) varie du brun-roussâtre ou brun à presque noir. Les parties inférieures sont striées de blanc, noir ou brun, et une barre blanche, rousse ou rouge est visible en travers des rémiges, surtout en vol. Certains d’entre eux ont la gorge blanche tandis que d’autres ont des sourcils chamois clair, rouges ou blancs. Les ailes sont larges comme c’est souvent le cas chez les espèces sédentaires. La queue n’a pas les rectrices pointues aux tubes épais, indiquant que ces oiseaux ne l’utilisent pas pour se propulser lorsqu’ils grimpent.  
Le bec est mince et courbé, bien adapté pour sonder les crevasses de l’écorce. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont robustes. La griffe postérieure aide l’oiseau à s’agripper à l’écorce, tandis que les griffes antérieures sont spécialement adaptées à ce comportement.  
Mâle et femelle sont presque semblables, mais la femelle a souvent une tache orange sur la gorge, le cou ou la poitrine selon l’espèce. Le juvénile est plus terne.

Echelet à queue noire

Climacteris melanurus

Immature

Les échelets sont d’abord insectivores et se nourrissent plus particulièrement de fourmis, mais les mille-pattes, les escargots, les petits reptiles et les graines font aussi partie de leur régime. Il peut à l’occasion prendre de la sève sur les arbres et aussi parfois du nectar sur les fleurs.
Ils se nourrissent sur les troncs d’arbres et les branches basses, cherchant des proies dans les crevasses de l’écorce avec leur bec mince et courbé. Les arbres visités sont souvent des eucalyptus et des casuarinas. Mais ces oiseaux chassent aussi dans le tapis de feuilles mortes et les branches tombées sur le sol.
Le vol est ondulant sur les longues distances, avec de courtes périodes de vol battu alternées de longs glissés.     

Echelet leucophée

Cormobates Leucophaea

Les Climactéridés chantent souvent dans la journée, un cri de contact typique aux notes espacées émis toute l’année.  
L’Echelet leucophée a un répertoire impressionnant avec environ dix cris distincts, souvent spécifiques à chaque sexe.       
Les membres du genre Climacteris ont seulement quatre à six cris différents. Les deux partenaires du couple ou les groupes de l’Echelet à sourcils roux restent en contact vocal rapproché lorsqu’ils se nourrissent en haut des arbres.  
Lorsqu’ils sont dérangés par des intrus ou quand ils font fuir des prédateurs, l’Echelet brun et l’Echelet roux produisent des bavardages grinçants et dissonants, souvent entendus lorsque les oiseaux s’envolent brusquement ou tandis qu’ils grimpent ou sont posés dans les arbres.   

La saison de reproduction commence vers la fin de l’hiver austral avec la ponte, et continue pendant trois à cinq mois. Deux ou trois couvées sont habituellement élevées.
Les espèces du genre Cormobates, comprenant l’Echelet leucophée et l’Echelet papou se reproduisent en couples. La femelle du premier peut s’accoupler avec deux mâles mais le mâle défend deux territoires adjacents. Le nid est construit par la femelle seule, souvent dans une cavité naturelle mais aussi dans des nichoirs artificiels quand ils sont disponibles.      

Echelet à queue noire

Climacteris melanurus

D’un autre côté, les espèces du genre Climacteris se reproduisent en communauté, avec le couple monogame et un jeune mâle d’une couvée précédente qui va aider à construire le nid et à nourrir et protéger les poussins. Il arrive cependant que certains couples aient jusqu’à trois aides.  

Les offrandes de nourriture du mâle à la femelle sont courantes et accompagnées de cris. L’Echelet leucophée s’approche de la femelle par derrière tout en émettant des trilles et en faisant trembler ses ailes tombantes. La femelle peut rejeter et même jeter l’offrande à plusieurs reprises, et le mâle finit par la consommer lui-même. En guise de prélude à l’accouplement, le mâle chante depuis un perchoir horizontal tout en baissant la tête et le corps, en redressant la queue et en faisant trembler ses ailes. Quand la femelle s’approche, le mâle relève les ailes et la queue presque à la verticale tout en se balançant d’un côté à l’autre. Il lui arrive aussi de poursuivre la femelle jusqu’au moment de l’accouplement qui a lieu sur une surface verticale ou horizontale.   
Les parades nuptiales des autres espèces comme l’Echelet brun et l’Echelet roux sont moins élaborées. Les deux partenaires excités sautillent entre les branches tout en balançant la tête de haut en bas jusqu’à ce que la femelle adopte une position accroupie sur une branche horizontale où l’accouplement a lieu.   

Echelet brun

Climacteris picumnus

Les femelles du genre Climacteris construisent le nid, mais le mâle apporte souvent des matériaux, surtout des plumes qui servent à tapisser le fond du nid. La construction dure une à deux semaines, mais les oiseaux ajoutent régulièrement des matériaux doux au fond pendant l’incubation et tant que les poussins sont au nid.
Le nid est une coupe épaisse, tissée avec des herbes séchées ou des morceaux d’écorce. La coupe est tapissée de fourrure, de laine, de plumes, de duvet végétal, de fibres de bois, de feuilles, de mousse et parfois de peau de serpent.  
Si la cavité est trop profonde, les oiseaux peuvent ajouter des herbes ou de l’écorce, mais aussi du crottin de cheval ou de kangourou, ou parfois du charbon, et le nid est alors construit au sommet de ces matériaux.    

Mais les échelets d’Australasie ont aussi un comportement spécial pendant la période de la construction du nid, de la ponte, de l’incubation et des débuts des poussins au nid. Un adulte prend un objet dans le nid et le frotte d'avant en arrière sur le bois ou l'écorce à l'intérieur de la cavité, mais aussi autour et jusqu'à deux mètres au-dessus et en dessous du trou, et même sur les arbres autour du site du nid. Ceci dure généralement jusqu'à ce que l'objet soit presque désintégré.
L’Echelet brun et l’Echelet à sourcils blancs effectuent ce rituel qui pourrait servir de repoussoir envers les prédateurs des nids, y compris les reptiles arboricoles et les fourmis.  

Les femelles pondent généralement 1 à 3 œufs, mais le plus souvent moins de deux pour au moins trois des espèces, et presque trois pour l’Echelet leucophée. L'incubation dure de 16 à 18 jours chez les espèces du genre Climacteris, alors que cette période dure de 22 à 23 jours chez les espèces du genre Cormobates. La femelle incube seule et se nourrit elle-même, mais elle est également nourrie par son partenaire et par des aides chez les espèces du genre Climacteris. La période au nid dure 25-28 jours, et pendant environ 5 jours après avoir quitté le nid, les juvéniles s'abritent dans de grands trous d'arbres où ils sont nourris par leurs parents et les aides. En revanche, les jeunes du genre Cormobates se perchent et grimpent maladroitement sans se cacher. Pour la plupart des espèces, les jeunes deviennent indépendants 30 à 40 jours après leur envol.

Echelet leucophée

Cormobates Leucophaea

Les Climacteridés sont menacés par la fragmentation et la dégradation de l'habitat causées par les feux et le défrichement des forêts, entraînant le déclin de la population. Cependant, ils sont décrits comme peu communs à localement communs dans un habitat convenable.
L'Echelet leucophée (Cormobates Leucophaea) est commun et capable de survivre dans les petits restes de forêt s'il y a encore quelques vieux arbres, et il est présent dans plusieurs zones protégées. L'Echelet papou (Cormobates placens) semble être en sécurité dans son habitat élevé entre 1 250 et 2 600 mètres, et jusqu'à 3 000 mètres dans certaines zones.
L'Echelet à sourcils roux (Climacteris erythrops) est vulnérable à l’éclaircissage et à la fragmentation de l'habitat, mais il a été observé dans de petites parcelles de forêt. L'Echelet à queue noire (Climacteris melanurus) est le moins connu de cette famille. Il est commun localement. L'Echelet roux (Climacteris rufus) est assez commun ou commun, mais certains déclins ont été signalés dans les régions agricoles. L'Echelet brun (Climacteris picumnus) est affecté par le déboisement et le retrait des arbres tombés ou morts qu’il utilise pour la nidification. L'Echelet à sourcils blancs (Climacteris affinis) est affecté par le défrichage et le pâturage, et l’espèce est relativement rare.

Echelet à sourcils roux

Climacteris erythrops

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