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copyright!

Un grand merci à Françoise Vareille pour ces magnifiques observations.
 
Le texte a été rédigé par Nicole Bouglouan, d’après les notes et les informations transmises par Françoise Vareille.

Toutes les photos de cette page sont la propriété de Françoise Vareille. 

Ces images et le texte sont soumis au droit d'auteur et ne peuvent être utilisés sans l'autorisation expresse des propriétaires. Ceci s'adresse aussi bien aux particuliers qu'aux diverses associations ornithologiques et autres organismes. Mentions légales

 

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Sommaire Observations - Reportages 

 

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Reportage reproduction de la Mésange charbonnière (Parus major)

Mars - Avril - Mai - Juin - Juillet 2019

 

Certains jardins sont de vrais paradis pour les oiseaux. Celui de Françoise est un endroit fantastique où il se passe décidément beaucoup de choses…

Depuis quelques années, la Huppe fasciée vient nidifier dans un vieux tonneau en bois situé au fond du terrain derrière la maison.
Voir les reportages : 
La reproduction de la Huppe fasciée (2016)
Et aussi :
La reproduction de la Huppe fasciée 2017 (avec une surprise!)

Un second tonneau plus petit se trouve non loin du premier. Mais un vieux poêle et un ancien arrosoir rouillé représentent également des lieux intéressants pour y construire un nid.
Cette année, en plus des huppes qui sont revenues une fois de plus dans leur tonneau, des Mésanges charbonnières se sont montrées très attirées par ces objets hétéroclites mais bien pratiques pour y élever leurs petits.

La première découverte a eu lieu le 2 mars, lorsque Françoise a eu la surprise de trouver un nid dans le petit tonneau en bois, juste de la mousse bien verte et des poils blancs. Mais comme rien ne se passait, elle n’y est pas retournée.

Mais le 7 avril, une curiosité bien naturelle l’a menée à nouveau vers le tonneau, et une autre surprise l’attendait. Le nid avait été complété et le résultat était très joli. Sur une épaisse couche de mousse, des touffes de poils blancs et des petits paquets de laine rose ajoutaient une touche artistique à la construction de cet écrin.

Quelques jours plus tard, le 10 avril, des œufs étaient présents, bien enfouis dans l’épaisseur des matériaux. Et le 14 avril, sept œufs avaient été déposés.

Mais plus tard dans la même journée du 14, un certain désordre régnait dans le nid. Les matériaux avaient été grattés et les œufs étaient déplacés. Tout ce remue-ménage indiquait qu’un prédateur était passé par là. Le trou d’entrée mesurant cinq centimètres de large, il pouvait s’agir d’un petit rongeur, un serpent ou un autre oiseau. Le mystère restera entier.

Cependant, le lendemain 15 avril, le nid semble avoir été remis en ordre mais il n’y a plus que six œufs. Le prédateur en a emporté un. Mais le 16, lorsque Françoise vient aux nouvelles, un œuf cassé lui fait comprendre que cette couvée ne verra pas le jour. Le nid avait été abandonné.

Une semaine plus tard, le 23 avril, elle décide de nettoyer le tonneau. Il avait beaucoup plu et tout était trempé à l’intérieur. Elle vide donc le tonneau de son contenu, très important pour des oiseaux si petits. C’était vraiment un nid douillet ! Dommage.

Cependant, tandis que cette triste histoire suivait son cours, un nouvel évènement était en train de se produire un peu plus loin dans le jardin…
Ayant vu des Mésanges charbonnières s’agiter autour du vieux poêle, Françoise voulut savoir ce qui se passait, avec juste raison. Le 12 avril, un autre nid se trouvait tout au fond, moins beau et plus désordonné que le premier mais au moins, il était habité !  

Il y avait un premier œuf déposé dans de la mousse, des herbes sèches, des poils et de la laine. Le 13 avril, deux œufs étaient visibles. C’est ce jour-là que la mésange a été vue en train de collecter des matériaux, ici des poils noirs ou de la laine.

Le 14 avril, il y avait trois œufs et finalement le 19 avril, 8 œufs se trouvaient dans le nid. Le rythme était donc d’un œuf par jour. Les œufs étaient blancs avec des petites taches roussâtres. Quelques heures plus tard, la femelle était sur son nid en train de couver.  

Et huit jours plus tard, le 27 avril, le nid contenait 11 œufs, régulièrement incubés par la femelle.
Les naissances ne devraient plus tarder à présent. A nous d’être patients !  

MAIS… quelques mouvements autour du bel arrosoir ancien alertèrent Françoise. Et le 4 mai, une surprise l’attendait : un joli nid tout au fond ! Un second couple de Mésanges charbonnières y avait élu domicile.

Le nid était très semblable au premier, le « nid rose » qui était dans le petit tonneau. Il était très joli et propre, avec des poils blancs et la fameuse laine rose. Sans doute les occupants du nid détruit !
Nous savons que de nombreuses espèces produisent une ou des couvées de remplacement lorsque l’une d’entre elles est perdue pour une raison quelconque. Ceci en est une magnifique illustration.
La femelle était en train de couver le 4 mai, environ 18 jours après la destruction du premier nid. A présent, il ne reste plus qu’à attendre !         

Le 7 mai, la femelle incube toujours, bien emmitouflée dans la laine et les poils ! Impassible, elle attend.

Le 7 mai, il n’y a apparemment pas encore eu de naissances. Un rayon de soleil vient doucement caresser les 7 œufs bien au chaud dans l’écrin de poils blancs et de laine rose. La couvée comprend 7 oeufs, comme dans le premier nid rose. Patience…

Le 8 mai, profitant de l’absence de la femelle, nous pouvons voir les œufs blancs tachetés de roussâtre minutieusement enveloppés de poils tout au fond de la coupe du nid. C’est une belle couvée.        

Après un bref passage pour surveiller les deux nids, rien de nouveau n’est à signaler le 9 mai. Les deux sites sont occupés et chaque femelle incube. Ici dans le vieux poêle, tout est calme.

10 mai

Nid poêle

Mais le 10 mai, quatre poussins nus et roses sont nés dans le vieux poêle. Ils ont une fine touffe de duvet gris sur la tête et sont en train de s’agiter dans la chaleur du nid. Une chose est sûre : ils ont faim ! Le bec grand ouvert en témoigne, bien visible pour l’adulte qui va apporter de la nourriture. Attendons la suite…

Le lendemain 11 mai, les naissances continuent dans le poêle. Ce sont à présent sept ou huit poussins qui bougent au fond du nid. Les parents vont devoir s’activer !  

11 mai

Nid poêle

Mais dans l’arrosoir, les naissances commencent également le 10 mai. Ce sont à présent quatre petites choses roses qui s’agitent au fond du nid.

10 mai

Nid arrosoir

Il est intéressant de noter que les naissances sont arrivées pratiquement en même temps dans les deux nids. Ce qui prouve que le couple qui nidifiait dans le tonneau et qui a été dérangé au début de la saison a produit une couvée de remplacement dans l’arrosoir très vite après l’échec de la première.   

Le 12 mai, nous pouvons observer neuf poussins sur les onze œufs pondus dans le vieux poêle et comptés le 27 avril.

12 mai

Nid poêle

Du côté de l’arrosoir, le 12 mai, nous voyons six poussins sur les sept œufs comptés le 7 mai. Les deux nids sont vraiment très douillets!

12 mai

Nid arrosoir

Aujourd’hui 13 mai, autour du poêle, les adultes nourrissent sans arrêt. Les petits sont gâtés, les chenilles vertes sont ce qu’il y a de mieux pour eux ! Ici la femelle, avec une cravate noire étroite. Elle est très attendue on dirait!

13 mai

Nid poêle

Le 14 mai, tout va bien dans l’arrosoir. Les poussins dorment entre deux becquées, certains quand même avec le bec entrouvert, au cas où un adulte passerait par-là !

14 mai

Nid arrosoir

Le même jour dans le poêle, les petits se reposent ou attendent les adultes.

14 mai

Nid poêle

Sur la photo ci-dessous, nous remarquons que les rachis des plumes sont déjà apparents sur les ailes. Les petits grandissent vite et bien ! (Rachis: axe central implanté dans la peau)

14 mai

Nid poêle (détail)

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Cri typique de l'espèce

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Autre exemple de cri

Le 15 mai, les choses se poursuivent sans problème dans le vieux poêle. Les plumes poussent vite et les petits sont bien ronds, preuve que la nourriture abonde dans les alentours.  

15 mai

Nid poêle

Le 16 mai, les poussins de l’arrosoir montrent aussi leurs plumes débutantes. Le petit qui réclame ouvre bien grand son bec jaune vif pour diriger l’adulte si nécessaire.  

16 mai

Nid arrosoir

Sur les deux photos ci-dessus, il est intéressant de noter la couleur jaune vif du bec ouvert, prêt à recevoir la becquée. Cette couleur vive a pour but d’aider l’adulte à ne pas perdre de temps à chercher le bec à nourrir.
Si ces deux nids sont suffisamment éclairés, beaucoup d’autres sont souvent dans la pénombre, d’où l’intérêt de ces couleurs bien visibles.

Inlassablement, les adultes vont et viennent, portant ces fameuses chenilles vertes si appréciées des poussins. Ici, c’est encore la femelle qui travaille, mais le mâle n’est certainement pas bien loin.    

Finalement, à la fin de la journée, un peu de repos est le bienvenu !!! L’adulte passe la nuit auprès des poussins pour assurer leur protection et les surveiller.  

16 mai

Nid poêle

Il en est de même dans l’arrosoir, mais là, l’adulte couve encore les poussins. Il est vrai qu’ils sont moins nombreux que dans le poêle !    

16 mai

Nid arrosoir

Nous constatons que les plumes poussent vraiment très rapidement. C'est extraordinaire!

16 mai

Nid poêle

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Le 18 mai, tout va bien. Dans l’arrosoir, nous remarquons qu’il reste un œuf non éclos en bas à droite. Ce sont des choses qui arrivent. Les poussins se portent bien et grossissent à vue d’œil, tandis que les plumes poussent toujours et vite !

18 mai

Nid arrosoir

ŒUF

Dans le vieux poêle, l’adulte couve les petits. Leurs réflexes marchent bien puisqu’ils ouvrent le bec même lorsque la photographe vient les voir !

Ce qui est sûr, c’est que les parents s’en occupent très bien et la nourriture abonde dans ce jardin. Les deux nids progressent bien et favorablement.

18 mai

Nid poêle

18 mai

Nid poêle

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Il est également intéressant de noter une certaine uniformité dans chaque nid, en particulier au niveau de la couleur.
Si le nid du poêle est plutôt sobre, avec beaucoup de poils blancs et peu de laine colorée, celui de l’arrosoir en revanche est une œuvre d’art ! Les boules de laine rose côtoient des petits paquets de laine blanche pour former un véritable tableau impressionniste en juxtaposant des touches de couleurs sur le fond vert de la mousse. Le 17 mai, une fine ficelle rose est venue compléter l’ensemble !

Chaque nid est régulièrement nettoyé et arrangé, et l’ensemble reste beau à voir malgré les allées et venues des adultes et l’activité qui y règne depuis quelques jours.

Aujourd’hui 19 mai, dans le poêle, tout le monde dort. Nous pouvons voir déjà quelques plumes jaunes sous le bec du poussin à gauche de l’image. Encore une semaine et tout ce petit monde sera prêt à partir…

19 mai

Nid poêle

Plumes jaunes

Une petite expérience est en cours au jardin… Des morceaux de laine de différentes couleurs, y compris du blanc et du rose, ont été mis à disposition à égale distance des deux nids. Affaire à suivre…  

Le 21 mai, les oisillons ont bien changé ! Les plumes semblent pousser de plus en plus vite. La tête est couverte et les ailes se dessinent très bien. L’envol approche…

21 mai

Nid arrosoir

21 mai

Nid poêle

Les adultes (ici la femelle) ont changé de proies. Les chenilles vertes sont à présent remplacées par d’autres, plus grosses et sans doute plus nourrissantes. Quel régal !!!

Aujourd’hui 22 mai, c’est un grand jour ! Dans le poêle, un premier oisillon a quitté la coupe du nid et commence à se déplacer au fond.  

Au cours de la journée, d’autres viennent le rejoindre dans un coin. Nous pouvons voir le petit dernier, pas encore emplumé comme les autres, mais bien vivant pour l’instant. Espérons que les adultes vont l’aider maintenant qu’il est plus accessible !

22 mai

Nid poêle

22 mai

Nid poêle

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Deux nouvelles aujourd’hui 23 mai, une bonne et une mauvaise.
Commençons par la mauvaise pour finir sur une bonne impression avec la bonne !  

Dans le nid du poêle, le poussin qui s’était écarté du groupe la veille est mort. Comme il attirait beaucoup de fourmis dans le nid, Françoise l’a enlevé. La femelle est revenue nourrir les poussins restants sans réaction particulière. Ce sont des choses qui arrivent souvent, malheureusement. Mais la Nature est ainsi. Ce sont les plus forts qui restent.

23 mai

Poussin sorti du poêle

La bonne nouvelle, c’est que le petit dernier du poêle, encore presque nu hier, commence à se couvrir de plumes à peine 24 heures après ! C’est plutôt bon signe.

23 mai

Nid poêle

Et enfin le mâle se montre près de l’arrosoir. C’est lui qui normalement prendra soin de la couvée quand elle sera sortie du nid. Pendant ce temps la femelle mettra une autre ponte en train. Le temps passe vite !

23 mai

Mâle arrosoir

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Le 24 mai, tout est calme dans l’arrosoir. Les petits restent blottis les uns contre les autres et sont couvés par la femelle. Ils sont bien ronds et très sages.

24 mai

Nid poêle

En revanche dans le vieux poêle, certains d'entre eux commencent à s’agiter. Les yeux sont bien ouverts et le plumage s’intensifie de jour en jour. Ils sont très beaux et ne vont plus tarder à sortir.

24 mai

Nid arrosoir

Le plus petit est même sorti du cocon douillet pour rejoindre les autres. Les plumes poussent mais il lui faudra encore un peu de temps.

24 mai

Nid poêle

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Malheureusement, le 25 mai au matin lorsque Françoise visite les nids, elle constate que la Nature a fait son œuvre… Le petit dernier du poêle est mort. Sans doute trop faible pour accéder à la nourriture car « écrasé » par ses frères et sœurs, il n’a pas reçu suffisamment de proies pour survivre et s’envoler. Espérons que les autres pourront sortir très vite et sans trop de difficultés.

25 mai

Nid poêle

Poussin mort

Le 26 mai, il reste trois poussins dans l’arrosoir. Le plumage semble complet et les yeux sont bien ouverts. Ils sont prêts à partir ! L’avantage des couvées moins importantes (il y n’y avait que sept œufs contre onze dans le poêle) permet aux parents de nourrir les petits plus souvent et mieux.  

26 mai

Nid arrosoir

Mais le 27 mai, une photo nous montre qu’en fait, quatre oisillons se trouvent dans l’arrosoir.
Il pleut beaucoup à l’extérieur, et ils ne sortiront probablement que lorsque le temps se sera calmé. L’adulte qui les nourrit est trempé et épuisé, mais il chasse toujours pour les préparer au grand départ.  

27 mai

Nid arrosoir

Dans le vieux poêle, les petites mésanges sont bien éveillées et leurs yeux brillent plus qu’hier. Inlassablement, les parents nourrissent dans les deux nids.

27 mai

Nid poêle

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Mais le 28 mai, l’hécatombe continue dans le poêle où un autre poussin a été trouvé mort ce matin. Les deux restants vont-ils survivre ? Est-ce le résultat d’une invasion de parasites (des fourmis ont été vues cette semaine), est-ce un prédateur, ou la chaleur qui règne dans le poêle ou au contraire le froid et l’humidité, une maladie… La rouille présente sur les parois jouerait-elle un rôle??? La couvée comptait quand même 11 œufs au départ.

28 mai

Nid poêle

Poussin mort

En revanche, dans l’arrosoir, les quatre petits sont superbes. Espérons qu’ils tiendront jusqu’au bout !

28 mai

Nid arrosoir

Le matin du 29 mai, les deux poussins du poêle sont vivants ! Même bien au chaud sous la laine, il y a quand même un œil qui brille. Espérons que tout ira bien pour les deux derniers de cette belle couvée.

29 mai

Nid poêle

Et dans l’arrosoir, on dirait que l’air du jardin commence à sentir bon !!! Une petite mésange regarde ardemment vers la sortie en se dressant un peu le long de la paroi. Comme une petite envie d’aller voir ailleurs ?

29 mai

Nid arrosoir

Et enfin dans la journée du 29 mai, première sortie du poêle ! Une mésange en pleine forme, magnifique et pleine de vie. Mais les deux juvéniles sont dans le jardin car le nid est vide. La Nature est si belle ! Bonne chance!

Le premier contact se fait au sol, mais dans l’herbe pour plus de douceur.

29 mai

Cris des juvéniles
29 mai

Ensuite, on explore les arbres voisins. Il y a tant de choses à découvrir !

29 mai

Petite pose de face pour la photographe ravie qui assiste à notre envol.

29 mai

Le 30 au matin, le nid de l’arrosoir a été trouvé vide lui aussi. Tout ce petit monde s’est envolé dans ce jardin paradisiaque sous la protection des adultes pendant encore quelques temps.

Souhaitons-leur bonne chance ! Les premiers jours sont difficiles, mais le printemps est là avec son lot d’insectes. Elles ne manqueront pas de nourriture. 

30 mai

Nid arrosoir

Conclusion de cette observation :
Cette observation a permis de confirmer certaines choses, comme le remplacement d’une couvée en cas de perte de la première. Dans l’arrosoir, une seconde ponte de 7 œufs a été déposée et 4 juvéniles se sont envolés le 29 mai, soit 19 jours après les premières naissances du 10 mai, et 17 jours après les dernières du 17 mai.    
Le nid  a été nettoyé puisqu’il ne reste aucune trace des poussins morts. Les matériaux ont été arrangés tout au long de la nidification. Les poussins se sont bien développés et très régulièrement, confirmant, si besoin était, que des couvées moins importantes avaient plus de chances de survivre que les autres.

Dans le poêle, le premier œuf a été trouvé le 12 avril, il y en avait 3 le 14, et le 19 avril, 8 œufs étaient visibles. Finalement, nous pouvions compter 11 œufs le 27 avril. Les naissances ont lieu le 10 et le 11 mai. Les parents nourrissent inlassablement avec des chenilles vertes au début, puis les proies deviennent plus variées au fur et à mesure de la croissance des petits.
Malheureusement, il y a eu des poussins morts dans ce nid. Couvée trop importante, parasites, maladie, problème avec la rouille très présente sur les parois du poêle… Le débat reste ouvert à ce stade.
Un  premier poussin mort a été enlevé du nid par Françoise parce qu’il attirait les fourmis. Le dernier mort a été retiré après l’envol des deux survivants le 29 mai. Tous les autres ont été enlevés par les adultes au fur et à mesure, ce qui n’a pas dû être facile si l’on compare la taille des parents à celles des jeunes !

Pour information, dans le poêle, la coupe mesure de 4 à 6 centimètres de profondeur pour un diamètre de 8 centimètres. Les oisillons ont été littéralement « entassés » les uns sur les autres, et c’est peut-être cela qui a empêché les parents de nourrir tout le monde correctement. Ceux qui étaient au fond n’arrivaient sans doute pas à remonter à temps pour recevoir la becquée.

Mais le résultat est honorable, avec 6 juvéniles partis dans la nature pour 18 œufs en tout pour les deux nids. Avec tous les dangers qui menacent aujourd’hui nos oiseaux, un tiers de succès représente déjà un bon résultat !

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MAIS !!!!

Une bonne surprise attendait Françoise après l’envol des jeunes mésanges… Le 3 juin, soit 4 jours après, il y avait déjà un œuf dans l’arrosoir. Et le 4 juin, ce sont trois œufs qui sont visibles dans un nid similaire mais nettoyé et accueillant.

Il semblerait donc que le même couple mette une autre couvée en route. Il s’agit probablement d’un couple bien établi et d’adultes relativement jeunes.

Le mâle va s’occuper des juvéniles pendant quelques jours, tandis que la femelle met cette couvée en route, pour un dénouement fin juin/début juillet.

Les poussins de cette couvée auront cependant plus de mal à se nourrir ensuite, à cause de la dominance des précédents juvéniles. Mais dans ce beau jardin, les proies ne manquent pas. Souhaitons que tout se passe bien pour eux !

3 juin

Nid arrosoir

1 oeuf

4 juin

Nid arrosoir

3 oeufs

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Le 7 juin, six ou sept œufs ont été déposés et la femelle couve régulièrement. Nous constatons que le nid a des couleurs plus sobres que le précédent, mais il semble bien chaud et douillet pour abriter la couvée.   

10 juin

Nid arrosoir

7 oeufs

10 juin

Nid arrosoir

7 oeufs

Une chose est cependant surprenante. Si l’on regarde les dates de ponte, voici ce qui ressort :  
Le 3/06 : 1 œuf
Le 4/06 : 3 œufs
Le 5/06 : 5 œufs
Le 6/06 : 6 œufs
Le 7/06 : 6 ou 7 œufs

Il y aurait donc eu 2 œufs déposés le 4 mais aussi le 5 juin, ce qui n’est pas tout à fait la norme, sachant qu’il faut jusqu’à 24 heures pour que l’œuf se forme. La femelle pond en général tôt le matin avant de s’envoler, et l’œuf suivant n’est formé qu’à la fin de la nuit suivante pour être évacué de la même façon aux premières lueurs du jour.  
Cela s’est produit deux jours de suite... Attendons la suite ! La femelle couve régulièrement et pour le moment, tout semble normal.

 

Le 17 juin, tout est calme. Aucune naissance pour le moment. Un œuf plus foncé que les autres nous intrigue un peu, mais l’avenir nous dira bientôt de quoi il retourne !

5 juin

Nid arrosoir

5 oeufs

6 juin

Nid arrosoir

6 oeufs

9 juin

Nid arrosoir

7 oeufs

7 juin

Nid arrosoir

6 ou 7 oeufs

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17 juin

Nid arrosoir

Surprise le 19 juin ! Trois poussins sont nés. L’œuf plus foncé n’a pas encore éclos. Attendons.

19 juin

Nid arrosoir

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Et le 20, nous comptons cinq poussins nus et aveugles au fond du nid. Il reste encore deux œufs non éclos. Un beau résultat pour une seconde couvée ! Nous constatons aussi que le nid est nettoyé régulièrement car aucune coquille d’œuf n’est visible.

20 juin

Nid arrosoir

Le 22 juin, nous pouvons voir cinq poussins. D’après la photographe, l’œuf de couleur plus sombre (qui n’est pas toujours apparent) n’a pas éclos. Il en reste encore un sous les petits, mais il ne donnera probablement plus rien à présent. Donc, cinq jeunes pour une ponte de sept œufs en seconde couvée, c’est déjà un beau résultat !

22 juin

Nid arrosoir

Un oeuf visible

Le 25 juin au matin, cinq poussins dorment profondément avec le bec ouvert, sans doute à cause de la chaleur intense. Aucune trace des deux œufs restants. Les tubes des plumes apparaissent déjà ! Tout semble aller bien.

25 juin

Nid arrosoir

Au matin du 26 juin, deux poussins sont sortis de la coupe du nid à cause de la chaleur. A un moment, un œuf intact a pu être aperçu au milieu des petits et de la laine qui tapisse la structure. Mais il est sans doute trop tard pour une nouvelle éclosion.
Les plumes poussent vite à présent. Ils sont magnifiques !

26 juin

Nid arrosoir

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Tôt le matin du 27 juin, les oisillons souffrent probablement de la canicule qui sévit sur le pays et l’air doit être rare dans l’arrosoir. Les poussins sortent de temps en temps du fond du nid pour avoir moins chaud et dorment avec le bec ouvert.

Aujourd’hui, plus aucun œuf n’est visible et les cinq petits sont tous au même stade de croissance. Les plumes poussent bien, mais il faudra encore une semaine avant la sortie.

27 juin

Nid arrosoir

Le 28 juin, les cinq petits sont toujours vivants malgré la chaleur intense de la veille ! Les parents doivent les nourrir convenablement pour qu’ils ne se déshydratent pas.

28 juin

Nid arrosoir

Le 1er juillet, nous comptons (difficilement) toujours cinq poussins. Malgré la chaleur, ils restent littéralement entassés les uns sur les autres. Leurs yeux sont ouverts et les plumes poussent incroyablement vite. Ils ne tarderont pas à s’envoler, probablement vers la fin de la semaine.

1er juillet

Nid arrosoir

Toujours cinq petites mésanges le 3 juillet au matin.

3 juillet

Nid arrosoir

Mais pour l’une d’entre elles, le parfum de ce beau jardin exerce une attraction non dissimulée.

3 juillet

Nid arrosoir

Et si en plus, un adulte pouvait lui donner la becquée, ce serait encore mieux pour l’envol qui ne saurait tarder.

3 juillet

Nid arrosoir

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Le 5 juillet à la mi-journée, nous avons toujours cinq oisillons entassés dans le nid, à part celui qui a l’air de s’isoler des autres, probablement le premier-né.

Le mauvais temps des dernières 48 heures, avec vent, orage et grêle n’a sans doute pas aidé à provoquer la sortie du nid qui semble imminente.

5 juillet

Nid arrosoir

Matin

En fin d’après-midi ce même jour 5 juillet, une autre mésange s’éloigne du cocon douillet. Leur plumage est parfait et complet. L’envol sera aisé.  
Seront-elles encore là demain ?

5 juillet

Nid arrosoir

Fin d'après-midi

Mais oui ! Le 6 juillet en fin de matinée, tout le monde est au nid. Françoise a quand même constaté que la coupe du nid était en grand désordre, signe que les oisillons s’agitent beaucoup et s’apprêtent à s’envoler.

6 juillet

Nid arrosoir

Fin de matinée

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Surprise ! Le 7 juillet au soir, nos oisillons sont toujours là !

Cela fera un mois demain que le dernier œuf a été pondu. Elles prennent leur temps et se font dorloter par les adultes !

7 juillet

Nid arrosoir

Fin d'après-midi

Et voilà… dans la matinée du 8 juillet, Françoise ne peut que constater le départ des cinq jeunes mésanges. Elles sont donc restées un mois au nid et sont parties en bonne santé et avec un plumage complet.
Il n’est pas rare que les oisillons des secondes couvées soient nourris plus longtemps par les adultes, même une fois envolés. Les parents ne sont pas pressés par la mise en route de la couvée suivante puisqu’en général, cette espèce produit deux couvées par saison. Si l’on tient compte également de la première couvée dérangée et abandonnée, ce couple a bien rempli sa mission !
Espérons que tout ira bien pour ces juvéniles et souhaitons-leur bonne chance !

Encore un grand merci à Françoise pour la qualité de ses informations, la diversité des images et le suivi régulier de cette observation extraordinaire.

8 juillet

Nid arrosoir

Tout le monde est parti!

NETTOYAGE DES LIEUX

Vers la mi-août, Françoise a nettoyé les endroits choisis par les mésanges charbonnières pour nidifier, et voici ce qui a été trouvé :

Dans le nid placé dans le vieux poêle, un amas de divers matériaux a été enlevé. Il comprenait de la végétation, principalement de la mousse, des herbes sèches et des morceaux de feuilles mortes, auxquelles se sont ajoutés de la laine, des duvets et des poils d’animaux trouvés aux alentours. Le tout était bien tassé au fond du vieux poêle mais la coupe centrale est encore visible. En revanche, aucune trace des oisillons morts. Donc, ou les corps ont été retirés par les adultes, ou bien les restes ont fini par s’effriter et se perdre dans les matériaux du nid.

Nid poêle

Mi-août 2019

Dans l’arrosoir, le nid était plus aplati, mais les oisillons y sont restés pratiquement un mois complet. Même composition que précédemment, peut-être avec davantage de laine et de poils qui gardent la chaleur, mais surtout, l’œuf manquant était bien caché dans la mousse. Il s’est cassé lors du nettoyage, preuve que la coquille avait perdu de l’épaisseur, et même si le contenant était encore fluide, il était évident qu’il n’avait pas été fécondé. L’adulte qui incubait n’a pas été capable de l’enlever, ce qui est bien compréhensible. Enfoui dans la mousse, il n’a pas gêné les poussins dans leur croissance.

Voici donc une saison bien remplie et définitivement close, après quelques péripéties qui font partie de la reproduction de bien des espèces.

Nid arrosoir

Mi-août 2019