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Fr: Tangara à tête rouge - Piranga à tête rouge
Ang: Western Tanager
All: Kieferntangare
Esp: Piranga Carirroja
Ita: Tanagra occidentale
Nd: Louisianatangare
Sd: västlig tangara

Photographe:

Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 16 by Josep del Hoyo- Andrew Elliot-David Christie – Lynx Edicions – ISBN: 9788496553781

BIRDS OF THE GREAT BASIN – by Fred A. Ryser - University of Nevada Press - ISBN: 0874170796

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)  

All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)

The Birds of North America online

Audubon

Boreal Songbird Initiative

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Bird Web (Seattle Audubon Society)

Wikipedia, the free encyclopaedia

Nature Works  

 

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Tangara (ou Piranga) à tête rouge
Piranga ludoviciana

Ordre des Passériformes – Famille des Cardinalidés

INTRODUCTION :
Le Tangara à tête rouge est la contrepartie à l’ouest du Tangara écarlate de l’est des Etats-Unis Il est habituellement présent plus au nord que n’importe quel autre espèce de tangara en été, jusque dans le nord-ouest du Canada.
Cette espèce fréquente les forêts de conifères ouvertes, les bosquets de trembles et les parcelles plantées d’acajou sur les contreforts des montagnes. Pendant les migrations, il peut fréquenter divers types d’habitats comprenant les herbages et les déserts.
Il se nourrit d’insectes, de fruits et de baies et cherche sa nourriture surtout à la cime des arbres. Le nid est une coupe peu profonde construite par la femelle dans un conifère.
Le Tangara à tête rouge est relativement commun à travers sa vaste distribution, et l’espèce ne semble pas menacée pour le moment.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures : 
Longueur : 17-18 cm
Envergure : 28-30 cm
Poids : 22,5-36 gr

Le Tangara à tête rouge mâle en plumage nuptial a la tête d’un rouge plus ou moins vif, devenant jaune sur le cou et la poitrine ainsi que sur la majeure partie du dessous.
Sur les parties supérieures, le manteau, les scapulaires et les ailes sont noirs, sauf deux barres alaires claires. La plus haute est formée par les couvertures moyennes jaune vif, tandis que les extrémités et les liserés clairs des autres plumes forment la seconde. Les ailes sont arrondies. La queue est noire et en forme d’éventail.
Le bec est grisâtre et teinté de jaunâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont gris.

Le mâle non-nuptial a le même plumage mais plus terne. La tête est également plus terne avec la couleur rouge généralement présente juste sur la face. Le dos peut paraître tacheté de noir.

La femelle existe en deux phases :
La phase jaune est semblable au mâle mais la tête est jaune terne et non rouge. Le dos et les ailes sont plutôt gris tandis que les barres alaires pâles sont moins nettes. Le bec est plus clair que celui du mâle.
La phase grise est plus grise et plus terne que la précédente, et généralement plus uniforme. Le bec est davantage jaunâtre.

Le juvénile ressemble à la femelle. Il est sexuellement mature au bout de deux ans.  

Femelle phase jaune

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :    
Le Tangara à tête rouge se reproduit dans le sud de l’Alaska et l’ouest du Canada, puis vers le sud dans l’ouest des Etats-Unis (vers l’est jusqu’au Wyoming et le centre du Colorado) jusqu’au sud-ouest de la Californie, le sud de l’Arizona, le Nouveau Mexique et le sud-ouest du Texas ainsi que l’extrême nord-ouest du Mexique (Baja California).
Il migre vers le sud de la Californie (rarement) et les montagnes de l’ouest du Mexique, vers le sud localement jusqu’au Costa Rica, et plus rarement jusqu’à l’ouest du Panama.
La distribution suit la forêt le long des côtes ouest de l’Amérique du Nord et d’Amérique Centrale, de l’Alaska jusqu’au Panama. 

HABITAT :    
Le Tangara à tête rouge se reproduit dans les forêts ouvertes plantées de conifères et les bois mixtes, entre 1000 et 3000 mètres d’altitude, mais autour de 450 mètres dans l’Etat de Washington et jusqu’à 2300 mètres dans le sud-ouest des Etats-Unis.
Pendant l’hiver et en migration, il se trouve dans les forêts de pins ouvertes, les parcs, les jardins, les oasis dans le désert et les vergers.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Les cris du Tangara à tête rouge sont courts et explosifs. Mâle, femelle et jeunes donnent de la voix. Le cri le plus fréquent est un « pit-r-ick » sec, tandis qu’en vol, l’oiseau émet un sifflement doux « weet ». 
Le chant ressemble à celui du Merle d’Amérique mais il est plus rauque et plus bas. Il est plus fréquent chez le mâle avec 4 à 7 phrases chantées « pir-ri pir-ri pee-wi pir-ri pee-wi » avec des inflexions ascendantes et descendantes.
Le chant de la femelle est plus répétitif, avec juste 2 à 5 phrases. Les sons émis par les jeunes oiseaux sont plus musicaux.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :     
Le Tangara à tête rouge se nourrit principalement d’insectes tels que guêpes, abeilles, fourmis, scarabées, sauterelles et Cicadidés. Il chasse en voltigeant pour capturer les insectes volants, ou inspecte attentivement le feuillage. Il se nourrit à la cime des arbres en glanant des proies dans les rameaux et les branches.

Vers la fin de l’été, il consomme aussi quelques fruits cultivés et de nombreuses baies dont des mûres et des baies de sureau. Il visite régulièrement les fleurs pour probablement récupérer du nectar ainsi que les insectes qui se trouvent sur les corolles.

A la fin du printemps et en été, le mâle chante pour défendre le territoire. Les parades nuptiales le montrent en train de poursuivre la femelle au milieu des arbres.
Le couple se forme pendant la migration ou sur les aires d’hivernage. Ces oiseaux sont principalement monogames, mais certains males peuvent se déplacer en dehors de leurs territoires pour aller s’accoupler avec d’autres femelles.
La femelle effectue la majeure partie des tâches liées à la reproduction, mais les deux parents nourrissent les poussins.

Le Tangara à tête rouge est migrateur et parcourt de longues distances en solitaire, en couples ou en groupes d’une trentaine d’individus. Ils migrent pendant la nuit en volant à grande hauteur.
D’après une observation, les oiseaux qui traversent en vol les régions chaudes du sud de la Californie profitent des grands arbres et arbustes pour se reposer et se nourrir. Ils n’ont pas été observés en train de boire de l’eau, mais leur régime combinant insectes, fruits et baies leur en procure sans doute suffisamment. Les oiseaux migrateurs sont habituellement gras et en bonne forme au moment de partir.

Le Tangara à tête rouge a un vol direct et rapide avec des battements actifs.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :    
La saison de la reproduction a lieu entre mai et juillet.
La femelle construit le nid de préférence dans un conifère mais aussi parfois dans un feuillu. La coupe ouverte et peu profonde est faite avec des brindilles, des herbes et des racines, et l’intérieur est tapissé de matériaux plus doux comme des poils et des radicelles. Il est situé à la fourche d’une branche horizontale mais loin du tronc, à une hauteur variant de deux à vingt mètres. Le mâle la nourrit pendant la construction du nid et la durée de la ponte.   

La femelle dépose 3-5 œufs bleu clair ou vert bleuâtre avec des marques brunes. Elle incube seule pendant environ 13 jours. Les poussins sont nourris par les deux parents et s’envolent généralement au bout de 15 jours. Ils deviennent indépendants deux semaines après avoir quitté le nid. 

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Tangara à tête rouge est décrit comme étant peu commun ou assez commun localement à travers sa vaste distribution.
Ses aires de reproduction se trouvent dans des forêts et des zones protégées et ne sont pratiquement pas menacées de destruction. En revanche, les aires d’hivernage sont menacées par la déforestation et la fragmentation, mais elles comprennent aussi des zones intactes.
La taille de la population n’est pas connue mais elle semble augmenter lentement. 
Les nids du Tangara à tête rouge sont régulièrement parasités par le Vacher à tête brune. Les larves des mouches vertes et bleues de la famille des Calliphoridae envahissent parfois les juvéniles, entrainant leur mort.
Mais actuellement, le Tangara à tête rouge n’est pas globalement menacé.