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PROTECTION / MENACES / STATUTS :         
La population de la Pie-grièche boréale semble stable. Les effectifs peuvent varier d’une année à l’autre, en fonction de la disponibilité des  proies, en particulier les petits mammifères.
L’espèce est présente dans de grandes zones protégées en Alaska et au Canada, et dispose donc d’habitats adaptés à ses besoins pour la nidification.
La Pie-grièche boréale n’est pas globalement menacée pour le moment.

Fr: Pie-grièche boréale
Ang: Northern Shrike
All: Taigaraubwürger
Esp: Alcaudón boreal
Ita: Averla settentrionale
Nd: Noordelijke Klapekster
Sd: nordlig varfågel

Photographes:

William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price
 
Simon Tan
PBase Bird galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 13 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553453

FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society - ISBN: 0792274512

BIRDS OF THE GREAT BASIN – by Fred A. Ryser - Univ of Nevada Pr -ISBN: 0874170796

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

All About Birds

Audubon

Ontario Field Ornithologists

South Dakota Birds and Birding – (Terry L. Sohl)

Montana Field Guides

Atlas of the Breeding Birds of British Columbia

Flathead Audubon Society

Native Animal of the Month: Northern Shrike

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite) 

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Sommaire fiches

 

Pie-grièche boréale
Lanius borealis

Ordre des Passériformes – Famille des Laniidés

INTRODUCTION :
La Pie-grièche boréale était auparavant une sous-espèce de la Pie-grièche grise - Lanius excubitor, mais depuis 2017, elle est classée en tant qu’espèce à part entière.
Elle a une vaste distribution partagée entre cinq sous-espèces réparties dans l’Ancien Monde et le Nouveau Monde. Elle se reproduit dans la taïga arctique et subarctique où poussent des arbustes et des arbres bas. Elle se déplace vers le sud pour passer l’hiver dans des paysages ouverts avec de la végétation éparse, des herbages, des zones cultivées et des déserts avec quelques arbres et arbustes clairsemés. Elle se nourrit de divers Arthropodes et d’araignées, tandis qu’en hiver, son régime comprend plutôt des petits mammifères et des oiseaux. Les plus grandes proies sont typiquement empalées sur des branches épineuses ou du fil de fer barbelé en attendant d’être consommées.  
La Pie-grièche boréale a des populations stables mais les effectifs varient en fonction des ressources alimentaires. Mais actuellement, l’espèce n’est pas globalement menacée.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :      
Longueur : 23-25 cm
Envergure : 30-35 cm
Poids : 56-80 gr

La Pie-grièche boréale mâle adulte a les parties supérieures, la nuque et le sommet de la tête gris pâle, parfois avec une teinte bleuâtre variable. Le croupion et les couvertures sus-caudales sont légèrement plus clairs. Les plumes des scapulaires sont blanches.
Sur le dessus des ailes noir, nous remarquons une tache blanche bien évidente en travers de la base des primaires. Une autre tache blanche se trouve souvent à la base des secondaires, mais elle est plus étroite. Les rémiges et les tertiaires ont des extrémités blanches. La longue queue arrondie est noire avec les deux rectrices externes blanches.     
Les parties inférieures sont blanches avec des barres ou de fines vermiculures grises sur la poitrine et les flancs.

Le sommet de la tête et la nuque sont gris pâle. Un sourcil fin et blanc s’étire jusque sur le front. Le masque noir très net s’étend depuis les lores et passe sur l’œil pour finir à l’arrière des parotiques. Les joues, le menton et la gorge sont blanchâtres.
Le bec crochu est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont noirâtres.

La femelle adulte ressemble au mâle mais elle a moins de blanc, des taches alaires moins étendues, les extrémités des rémiges plus étroites, et les scapulaires légèrement grisâtres.
Les parties inférieures sont plus grises, parfois avec des vermiculures sur le haut de la poitrine. Les ailes et la queue sont plus petites que chez le mâle.

Le juvénile est souvent plus brunâtre, avec des barres brun foncé fines et indistinctes sur les parties supérieures, depuis la nuque jusqu’aux couvertures sus-caudales. Les grandes couvertures alaires ont des extrémités claires.
Les parties inférieures sont blanchâtres avec une teinte gris-brun sur la poitrine et les flancs, et de fines vermiculures brunes.    
Sur la tête, le masque est plus brun. Le bec est gris brunâtre.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Pie-grièche boréale a cinq sous-espèces, bien que certains auteurs ajoutent aussi la sous-espèce L.b. invictus. Mais cette race s’hybride avec la race nominale au Manitoba et en Ontario, et elle est donc souvent considérée comme faisant partie de la race nominale L.b. borealis.
L.b. borealis (décrite plus haut) se reproduit en Alaska et dans le nord du Canada, vers le sud jusqu’à l’extrême nord de la Colombie Britannique et l’Alberta, le nord de l’Ontario et au Québec. Elle hiverne dans le sud du Canada et le nord des Etats-Unis.

L.b. sibiricus se reproduit dans le centre et l’est de la Sibérie, le nord de la Mongolie et le sud-est de la Russie. Elle hiverne dans le centre-sud de la Sibérie, en Mongolie, dans le nord-est de la Chine et l’Ussuriland. 
Cette race a une teinte ocre sur les parties supérieures et des vermiculures indistinctes en dessous.

L.b. bianchii se reproduit à Sakhaline et aux Iles Kouriles. Pendant l’hiver, elle se trouve plutôt dans le nord du Japon, en particulier à Hokkaido.     
Cette race est petite, plus claire et plus grise que « sibiricus ». Elle a moins de tons chamoisés sur le dessus, et moins de vermiculures en dessous.

L.b. mollis se reproduit dans le centre-sud de la Russie et le nord-ouest de la Mongolie. Elle se déplace jusque dans le nord de la Chine après la reproduction.
Elle est plus foncée que « sibiricus ». La tache alaire est moins étendue. Les parties inférieures ont moins de tons chamois et des vermiculures plus nettes.

L.b. funereus se trouve dans le sud et l’est de Tien Shan et probablement aussi dans l’est du Kazakhstan.
Cette race est plus grande que les autres sous-espèces. Elle est plus foncée que « mollis », avec les parties inférieures davantage gris-brunâtre et des vermiculures plus nettes.

HABITAT :       
La Pie-grièche boréale se reproduit dans la taïga et la limite toundra-taïga de l’Alaska et du Canada où elle peut trouver des arbres et/ou des arbustes, mais aussi des paysages ouverts. Elle nidifie aussi dans les parcelles de saules, d’aulnes et de peupliers qui s’étendent au-delà de la ligne des épicéas dans la zone de la toundra.
Pendant l’hiver, elle fréquente surtout les zones humides et les estuaires, les lisières des forêts, les savanes et les zones agricoles avec quelques arbres et arbustes, et même avec des perchoirs construits par les hommes comme les clôtures et les pylônes.

Immature

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La Pie-grièche boréale a pour cris un son rauque et un « beek » net. Le cri d’alarme est une série de « aak » rauques et de « jaa » répétés à un rythme soutenu.
Mâle et femelle chantent toute l’année mais moins souvent en automne et en hiver. Le chant est une longue série composée de notes et de phrases musicales. Il est très complexe avec un mélange de bavardages, gazouillis, trilles, gargouillis et sifflements, ainsi que des notes dures. Ce chant peut aussi inclure des imitations d’autres oiseaux. 

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :     
La Pie-grièche boréale se nourrit d’invertébrés en été, comme les Orthoptères, les Coléoptères, les Hyménoptères et les Diptères, ainsi que des araignées.
Pendant l’hiver, elle consomme surtout des petits mammifères, en particulier des rongeurs (souris et campagnols) et des oiseaux de tailles diverses comme les tourterelles, les pics et les geais jusqu’aux oiseaux plus petits comme les bruants, les parulines, les roitelets, les mésanges et autres petits passereaux. Il lui arrive aussi parfois de se nourrir de charognes, ainsi que de graisse trouvée sur les mangeoires.
Les pies grièches d’Eurasie se nourrissent aussi de lézards, grenouilles et serpents.

La Pie-grièche boréale chasse depuis des perchoirs exposés. Dès qu’une proie est localisée, elle s’élance avec un vol rapide et puissant. Elle utilise surtout son bec crochu pour tuer la proie. Cependant, quand elle attaque des petits oiseaux en vol, elle peut alors se servir de ses griffes pour les maintenir au sol.
Ensuite, la proie est souvent empalée sur une branche qui porte des épines ou sur un fil de fer barbelé, pour être consommée plus tard. Il lui arrive aussi de caler sa proie dans une fourche d’arbre.      
La Pie-grièche boréale se nourrit quelquefois sur le sol en sautillant, en général sur un terrain accidenté ou dans les broussailles.

Au début de la saison de reproduction, le mâle chante près des sites de nidification potentiels. Il apporte des matériaux sur les sites qu’il préfère pour les montrer à la femelle. Ensuite, celle-ci sélectionne un site et construit le nid, aidée par le mâle qui apporte les matériaux. Il défend aussi le territoire en émettant son chant complexe et en imitant d’autres oiseaux.
Les deux parents partagent l’ensemble des tâches liées à la reproduction. Ils sont monogames et très territoriaux.

La majeure partie des populations de la Pie-grièche boréale est probablement migratrice et se déplace vers le sud après la reproduction. Elle migre vers le sud assez tard en automne et revient vers les aires de reproduction au début du printemps.
Le vol est rapide et ondulant, avec des battements peu profonds et actifs.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :   
La ponte a lieu en mai-juin en Alaska et au Canada. Cette espèce produit une seule couvée par an, mais elle peut produire une seconde couvée en remplacement de la première si celle-ci a été perdue.
La femelle, aidée par le mâle, construit le nid dans un arbre bas ou un grand arbuste, souvent un épicéa ou un saule, à une hauteur variant de 80 cm/2 mètres à 3,3/4,5 mètres en fonction de l’espèce d’arbre.
Le nid est une coupe ouverte lâche et volumineuse faite avec des brindilles, de l’herbe, des écailles d’écorce et de la mousse. La coupe est tapissée de plumes et de poils. Elle est généralement très profonde pour un oiseau de cette taille, et quand la femelle incube, seule l’extrémité de sa queue est visible.

La femelle dépose 4-9 œufs gris pâle, ou blanc verdâtre avec des taches brunes, olive et grises. Elle incube (sans doute seule) pendant 15-17 jours. A la naissance, les poussins sont sans défense et couverts d’un léger duvet. Ils sont nourris par les deux parents. Ils quittent le nid 19-20 jours après l’éclosion, mais ils vont encore dépendre des adultes pendant plusieurs semaines.

Juvéniles