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Fr: Pétrel de Juan Fernandez - Diablotin de Juan Fernan - Diablotin de Juan Fernandez
Ang: Juan Fernandez Petrel
All: Robinsonsturmvogel
Esp: Petrel de Las Juan Fernández
Ita: Petrello di Juan Fernandez
Nd: Witnekstormvogel
Sd: juanfernándezpetrell

Photographes:

Alan & Ann Tate
AA Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

Petrels, Albatrosses, and Storm-Petrels of North America: A Photographic Guide De Steve N. G. Howell – Editor: Princeton University Press, 2012 – ISBN: 0691142114, 9780691142111 – 482pages

OISEAUX DE MER – Guide d’identification de Peter Harrison – Editions Broquet (Canada) – ISBN-10 : 2890004090 – ISBN-13 : 978-2890004092

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

Endemic breeding birds of Juan Fernández archipelago, Chile

birdfinding.info

Biology and Conservation of the Juan Fernández Archipelago Seabird Community

Population estimates and breeding biology of the petrels Pterodroma externa and P. longirostris on Isla Alejandro Selkirk, Juan Fernandez Archipelago

JUAN FERNÁNDEZ ARCHIPELAGO

Threatened avifauna of the Juan Fernández archipelago, Chile: the impact of introduced mammals and conservation priorities

Planet of Birds

Aves de Chile

Peru Aves - Peru Birds

New Zealand Birds Online

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Page Famille des Procellariidés

Sommaire fiches

 

Pétrel de Juan Fernandez
Pterodroma externa

Ordre des Procellariiformes – Famille des Procellariidés

INTRODUCTION :
Le Pétrel de Juan Fernandez est un nicheur endémique de l'île Alejandro Selkirk (anciennement l'île Masafuera) dans l’archipel Juan Fernandez, au large du centre-est du Chili.
Il nidifie généralement dans des terriers sur des terrains élevés, entre 600 et 1 000 mètres d'altitude. Après la reproduction, il se disperse dans le centre et l'est du Pacifique.
Cette espèce se nourrit principalement de poissons volants et de calmars, ainsi que de petits poissons sautant au-dessus de la surface quand ils sont poursuivis par de gros poissons prédateurs.
Le Pétrel de Juan Fernandez est menacé par des mammifères prédateurs invasifs sur les îles de reproduction, entraînant un déclin important de la population. L'espèce est actuellement classée Vulnérable.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 43-45 cm
Envergure : 95-114 cm
Poids : 310-555 gr

Le Pétrel de Juan Fernandez est l'un des plus grands pétrels du genre Pterodroma.
Les parties supérieures sont gris argenté avec les ailes et la queue plus foncées. En plumage frais, un motif en forme de M distinct est visible d'un bout d'aile à l'autre dans le bas du dos et contraste avec le dos, le manteau et la partie antérieure de l'aile plus pâles.
Le croupion et la queue paraissent sombres, mais on peut parfois voir une bande distincte en forme de U blanchâtre sur le croupion.
En plumage usé, le dessus des ailes apparaît sombre.
Pendant la période de mue, une étroite collerette blanche est formée par les bases pâles des plumes de la nuque. Le croupion est également plus clair.

Les parties inférieures sont blanches, sauf le bout des ailes et le bord de fuite foncés. Une petite barre carpienne noire et variable semblable à une petite "virgule" noire est présente devant l'articulation du coude. Les plumes de la queue ont des extrémités sombres.

Sur la tête, la calotte et la tache sur l'œil sont gris noirâtre ou gris brun foncé. Elles sont séparées du grand bec par le front blanc distinct, ce dernier apparaissant finement tacheté de noir en raison des bases noirâtres des plumes.
La partie antérieure de la face, les joues, le menton et la gorge sont blancs. Une grande tache grise sur les côtés du cou rejoint le manteau et forme un collier partiel.
Le bec est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et la partie basale des doigts sont rose pâle, tandis que l'extérieur des doigts est noirâtre.

Le mâle et la femelle sont similaires.
Le juvénile ressemble à l'adulte après la première année durant laquelle le jeune oiseau présente quelques différences avant d'acquérir le plumage adulte.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Pétrel de Juan Fernandez se reproduit sur l'île Alejandro Selkirk (anciennement l'île Masafuera) dans l’archipel Juan Fernandez, au large du centre-est du Chili.
L'archipel se trouve à environ 600 kilomètres à l'ouest de Valparaiso, et il est séparé de la côte chilienne par le puissant courant de Humboldt qui passe entre l'île et le continent.

En dehors de la saison de reproduction, il se disperse largement à travers le centre et l’est du Pacifique, et peut être vu à l'ouest à travers la Polynésie et au nord jusqu'aux eaux hawaïennes et mexicaines. Certains individus peuvent aller plus loin vers l'ouest jusqu’en Australie et en Nouvelle Zélande.

HABITAT :
Le Pétrel de Juan Fernandez est très pélagique et ne vient à terre que pour se reproduire sur les îles. Il nidifie dans des terriers creusés sur les pentes et les crêtes, dans les forêts de fougères où poussent des fougères Dicksonia externa et dans les prairies adjacentes, entre 600 et 1 000 mètres d'altitude.
En dehors de la saison de reproduction, l'espèce est marine et hautement pélagique.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Pétrel de Juan Fernandez émet un sifflement plaintif, parfois suivi d'une sorte d’aboiement rauque ou d'un « wowk » en volant la nuit au-dessus des colonies de reproduction. Ces cris sont entendus lors des poursuites entre mâles et femelles.
L’espèce produit également un « boo-booo-boo » profond et résonnant, aussi bien dans les airs que sur le sol. Certains bavardages sont également émis depuis le sol, et parfois lorsque les oiseaux sont dans le terrier.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Pétrel de Juan Fernandez se nourrit principalement de poissons volants et de calmars capturés à la surface ou près de la surface de l’eau. Mais il capture aussi des Gonostomatidés et des Holobates, ces derniers sans doute occasionnellement.
Les proies sont capturées avec le bec à la surface, en poursuite aérienne et piétinement de la surface de l’eau.
Le Pétrel de Juan Fernandez se nourrit souvent aux côtés d'autres oiseaux de mer en groupes de 5 à 20 individus, comme d'autres pétrels du genre Pterodroma, des fous (genre Sula de la famille des Sulidés), des sternes et parfois des Océanite cul-blanc.
Mais il s'associe également aux cétacés qui poussent les poissons à la surface de l'eau où le pétrel peut alors les capturer.
Cette espèce peut occasionnellement voler autour des bateaux de pêche.

Le Pétrel de Juan Fernandez est un nicheur colonial. Il nidifie dans des terriers, et apparemment aussi sur le sol. Les mâles et les femelles effectuent des poursuites en vol bruyantes pendant la nuit, en survolant les colonies. Les deux adultes partagent les tâches liées à la nidification.

Le Pétrel de Juan Fernandez se disperse après la saison de reproduction dans le centre et l’est du Pacifique, dans les eaux chiliennes, à l'ouest en Polynésie et dans le nord jusqu'aux eaux hawaïennes et mexicaines.
Des vagabonds sont observés dans le sud-ouest du Pacifique, près du sud-est de l'Australie, de la Tasmanie et de la Nouvelle Zélande. Des individus reviennent année après année aux Iles Chatham, apparemment à la recherche de sites de nidification et peut-être pour s’y reproduire.
Des vagabonds ont aussi été enregistrés vers l'ouest jusqu’au Japon, au nord jusqu’au large du sud de l'Oregon et à l'intérieur des terres à Tucson, en Arizona.

Le Pétrel de Juan Fernandez a le vol typique de ces espèces et son vol est incroyablement rapide. Par vent fort, la vitesse de vol est estimée à 200km/h, similaire au Faucon pèlerin.
Le vol est gracieux et aisé, avec des virages élevés tandis que les ailes sont tenues verticalement et l'articulation carpienne poussée vers l'avant, entrecoupés de glissés près de la surface de l'eau.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Le Pétrel de Juan Fernandez retourne à terre pour se reproduire d'octobre à novembre.
La ponte a probablement lieu de fin décembre à début janvier. Les jeunes quittent le nid entre fin mai et début juin.
Cette espèce se reproduit en colonies, souvent avec le Pétrel de Stejneger. Il nidifie dans des terriers et parfois au sol, entre 600 et 1 000 mètres d'altitude.

La femelle dépose un seul œuf blanc et les deux adultes partagent l'incubation pendant environ 60 jours, par périodes de 19 à 22 jours. A la naissance, le poussin a du duvet gris-brun, plus foncé sur la tête et plus clair sur le ventre. La période d'élevage du poussin dure de 90 à 100 jours. Les adultes retournent au terrier au crépuscule. Le poussin quitte généralement le nid en mai et juin.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Pétrel de Juan Fernandez est menacé par des espèces envahissantes telles que les chats, les rats, les chiens et les chèvres. La prédation par les chats est probablement à l'origine du déclin de la population, à la fois chez les adultes et chez les poussins proches de l'envol. Les rats bruns se nourrissent également de poussins. Les caprins entraînent la dégradation de l'habitat et la destruction des terriers. Les chiens ont également un impact sur l'espèce.
Mais des oiseaux tels que la Buse tricolore, le Crécerelle d’Amérique et le Hibou des marais sont également connus en tant que prédateurs de ce pétrel.
La perte d'habitat est parfois causée par des inondations soudaines qui détruisent les terriers. La pollution lumineuse et le changement climatique représentent également une menace pour l'espèce.
La taille de la population est estimée à au moins 3 000 000 d'individus. Elle est en déclin à cause de la prédation.
Le Pétrel de Juan Fernandez est actuellement classé comme Vulnérable, avec une très petite aire de reproduction.