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A SUIVRE... Page 9 - Seconde partie

Texte de Nicole Bouglouan

Photographes:

Roger Ahlman
Pbase Galleries Peru and Ecuador & My bird pictures on IBC

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries & Flickr Rainbirder

Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2

Ken Havard
His bird pictures on IBC & Flickr gallery 1 et Flickr gallery 2

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TAMANDUA

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Tom Merigan’s Photo Galleries

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PBase-tereksandpiper & Flickr William Price

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My bird pictures on Pbase

Philippe and Aline Wolfer
OISEAUX D'ARGENTINE

Nicole Bouglouan
Photographic ramble & My pictures on IBC

Ces images et le texte sont soumis au droit d'auteur et ne peuvent être utilisés sans l'autorisation expresse des propriétaires. Ceci s'adresse aussi bien aux particuliers qu'aux diverses associations ornithologiques et autres organismes. Mentions légales

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 3 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN : 8487334202
 
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Wikipedia, the free encyclopaedia

Wikipedia – Bird nest

Bird nests: Variety is Key for the world’s avian Architects

How birds build nests

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Be on the lookout for bird nests  

Avian Reproduction: Nests

The design and function of birds' nests

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L’oiseau et son nid, là où tout commence…

Page 9: Jacanidés, Rostratulidés, Dromadidés, Haematopodidés, Ibidorhynchidés, Recurvirostridés, Burhinidés, Glareolidés

Première partie

Au début de la saison de reproduction et après diverses parades nuptiales, le site du nid est choisi par le couple ou l’un des deux partenaires et le nid est construit à l’intérieur de cette zone. Pour de nombreuses espèces, le nid est le lieu où les oiseaux paradent et s’accouplent. Il joue un très grand rôle pendant la nidification. Il est le berceau des poussins et l’endroit où les adultes les nourrissent avant leur envol vers l’indépendance.  

Dans l’immense ordre des Charadriiformes, les Jacanidés font partie de l’assemblage des limicoles après avoir été proches des Gruiformes et des Rallidés à cause de leur ressemblance avec ces derniers. Ces oiseaux aquatiques de taille petite ou moyenne ne volent pas très bien mais sont d’excellents nageurs grâce à leurs doigts lobés. Les jacanas fréquentent les eaux peu profondes des zones humides dans les régions tropicales et subtropicales. Ils se nourrissent principalement d’insectes et de divers invertébrés en glanant sur la végétation aquatique ou en picorant des proies sur les racines des petites plantes flottantes.   

Ils se reproduisent sur la végétation émergente et flottante au-dessus d’une eau dont la profondeur se situe entre 50 centimètres et 2 mètres, mais en fonction de l’endroit, ceux qui nidifient sur les eaux plus profondes des réservoirs peuvent s’installer sur d’épais tapis de végétation flottante.  
Les jacanas ont des rôles sexuels inversés, et les mâles effectuent les tâches liées à la nidification, bien que chez quelques espèces, les femelles couvent quelquefois leurs poussins et les défendent contre les prédateurs.  

Jacana noir

Nid avec oeufs

Jacana noir

Poussin âgé de 4 jours

Ils construisent plusieurs plateformes flottantes utilisées pour les parades nuptiales et les accouplements, et les femelles pondent sur l’une de ces structures. Ces nids ressemblent souvent à la végétation environnante, mais d’autres sont constitués d’un amas de tiges et de morceaux de plantes aquatiques. La surface haute du nid se trouve au-dessus de l’eau, mais les œufs peuvent parfois être en contact avec l’eau sur leur face inférieure. Les nids sont souvent piétinés par d’autres animaux, ou détruits par les variations du niveau des eaux.            

Jacana à poitrine dorée

Adulte et poussins

La famille des Rostratulidés comprend trois espèces de rynchées. Ce sont des oiseaux de taille moyenne avec un long bec. Elles ont une lointaine ressemblance avec les vraies bécassines, mais leur plumage est plus vivement coloré et les motifs sont différents.

Elles fréquentent une variété de zones humides comme les estuaires et les prairies humides en Argentine et en Uruguay pour la Rynchée de Saint-Hilaire, tandis que la Rhynchée peinte se trouve dans les rizières, les lacs d’eau douce, les vasières et autres zones humides en Afrique, à Madagascar, en Inde, au Pakistan et en Asie du Sud-est. La Rynchée d’Australie fréquente le même genre d’habitat en Australie. Elles sont omnivores et se nourrissent d’invertébrés comme les insectes, les escargots, les vers, les crustacés, et elles consomment aussi des graines. Elles se nourrissent en sondant la vase autour des mares, dans les marais et les zones humides.    

Rhynchée peinte

Mâle

Les rynchées ont des rôles sexuels inversés, avec les mâles légèrement plus petits et un plumage plus terne que celui des femelles. Cependant, la femelle peut quelquefois incuber et élever les poussins. Mais habituellement, chez la Rhynchée peinte et la Rynchée d’Australie, le mâle effectue les tâches liées à la reproduction tandis que la femelle reste aux alentours du nid.  Elles se reproduisent de façon isolée, mais plusieurs nids sont parfois observés dans une même zone à cause de la polyandrie.   

Rhynchée peinte

Femelle

Les rynchées nidifient sur le sol. Elles commencent la construction du nid quelques jours avant la ponte, et l’achèvent après la ponte du second œuf. Le nid est une coupe peu profonde tapissé de tiges et de feuilles trouvées près du site du nid. Quelques petits rameaux de bois sont parfois ajoutés. Mais cette structure peut aussi être beaucoup plus élaborée et construite comme une petite plateforme avec davantage de matériaux végétaux.     

La Rynchée de Saint-Hilaire est monogame et à tendance à nidifier dans les pâturages humides ou marécageux. La Rhynchée peinte construit son nid sur des ilots herbeux, comme la Rynchée d’Australie qui nidifie également souvent sur des petites îles. Ces deux dernières sont polyandres et le mâle incube les œufs, nourrit et élève les poussins seul.   

 

La famille des Dromadidés ne comprend qu’une seule espèce, le Drome ardéole, qui se trouve sur les côtes de l’Océan Indien. Il est généralement classé en tant que limicole. Il a un bec fort, épais, relativement court et en forme de dague, bien adapté à sa manière de frapper et de casser la coquille des crabes.
 
Cette espèce au plumage noir et blanc est très grégaire même pendant la période de reproduction, car il nidifie en colonies plus ou moins importantes. Il est monogame.  

Drome ardéole

Le Drome ardéole nidifie dans un terrier creusé dans le sable ou dans les dunes côtières plates. Le sol de la chambre d’incubation n’est pas tapissé de végétation. Elle est située au bout du tunnel de 1 à 2,50 de long et d’environ 20 centimètres de diamètre. Il descend doucement et de façon oblique jusqu’à une profondeur de 50 centimètres. Il monte alors légèrement et s’ouvre afin de former la chambre d’incubation. Un creux est créé dans le sol pour recevoir l’œuf blanc.
Après l’éclosion, le poussin reste dans le terrier pendant plusieurs jours et il est nourri par ses parents. Une fois sorti du terrier, il va encore dépendre des adultes pendant longtemps.            

Drome ardéole

Les huîtriers de la famille des Haematopodidés sont répandus à travers le monde entier. Ils ont le plumage noir et blanc ou tout noir, le bec et le cercle oculaire rouges et les pattes roses.

La majeure partie des espèces se reproduit dans des habitats côtiers comme les rives rocheuses et les plages de gravier ou de sable. Certaines espèces peuvent cependant nidifier à l’intérieur des terres comme l’Huitrier pie. Ils se déplacent habituellement vers les côtes après la reproduction. Ils sont territoriaux pendant la reproduction et défendent le territoire.
Ils se nourrissent principalement d’arthropodes comme les vers de terre et les larves d’insectes. Mais ils consomment aussi des bivalves, des gastéropodes, des amphipodes, des crabes, des échinodermes et parfois du poisson. Leur régime varie en fonction de l’habitat de chaque espèce.     

Huîtrier de Garnot

Les huîtriers sont surtout monogames, et des cas de bigamie n’ont été observés que chez l’Huitrier pie. Ils se reproduisent pendant les mois d’été. Ils ne produisent qu’une seule couvée par saison, mais si elle est détruite, une couvée de remplacement sera déposée.

Huitrier pie

Le nid se trouve sur le sol. C’est une simple dépression grattée dans le sol, tapissée ou non. Le site du nid est choisi pour sa bonne visibilité sur les alentours. Plusieurs dépressions sont préparées, souvent par le mâle, mais c’est la femelle qui choisit celle qui recevra les œufs.
Ces oiseaux sont généralement très fidèles à leur partenaire et au site de nidification, et le même site peut être réutilisé plusieurs années de suite.    

 

Le Bec-d’ibis tibétain est l’unique membre de la famille des Ibidorhynchidés. C’est un limicole peu commun, un habitant des rivières pierreuses et plates du centre-sud de l’Asie. Son apparence et ses comportements pourraient être plus ou moins associés à ceux des huitriers (Haematopodidés), des avocettes et des échasses (Recurvirostridés).  
Il se nourrit d’une variété d’insectes et de leurs larves, mais il consomme aussi des crustacés et des petits poissons. Il se nourrit en picorant, en sondant, mais également en ratissant les cailloux en inclinant la tête et en travaillant avec le bec de côté.  

Ce sont des oiseaux qui nidifient en couples isolés, mais avec le manque de sites de nidification adaptés à leurs besoins, plusieurs nids peuvent se trouver dans une même zone, créant une sorte de petite colonie lâche. Cette espèce est monogame et territoriale, et le territoire est défendu avec des parades aériennes.  

Bec-d’ibis tibétain

Le nid est une dépression dans le sol, creusée dans les graviers et le sable. Il est parfois tapissé de petits cailloux. Il est construit sur une rive, une île ou une péninsule le long d’une rivière, quelquefois à 100 mètres de l’eau.
De nombreux nids sont menacés par la montée des eaux avec les changements fréquents des niveaux à cause de la neige, de la fonte de la glace ou de l’augmentation des pluies.  

 

Les échasses et les avocettes de la famille des Récurvirostridés sont des oiseaux aquatiques élégants aux longues pattes et au plumage souvent noir et blanc. Elles ont aussi un long bec flexible, bien adapté à leur façon de se nourrir en eau assez profonde.

Elles fréquentent les zones humides vastes et peu profondes qui leur procurent une abondance de proies comprenant des petits vertébrés et invertébrés. Elles ont tendance à être grégaires et se reproduisent en colonies, bien que l’Échasse noire défende un territoire toute l’année et nidifie en couples isolés. Chez cette espèce, les liens du couple durent toute la vie.

La période de nidification ne commence que si les conditions climatiques locales sont bonnes, ce qui entraîne des variations de la saison de reproduction. Les espèces qui ont été étudiées sont monogames pour la saison.
Elles nidifient généralement en colonies dans lesquelles les nids sont espacés de 5 à 30 mètres. Les avocettes et les échasses peuvent nidifier ensemble, mais aussi en compagnie d’autres limicoles, goélands, sternes et autres espèces.

Avocette d’Amérique

Echasse blanche

Ce nid était situé à quelques mètres de l'affût dans un parc ornithologique

Echasse blanche

Ce nid était situé à quelques mètres de l'affût dans un parc ornithologique

Le nid varie selon l’espèce. Cela peut être un petit amas de matériel ou une structure plus élaborée tapissée de brindilles, de tiges ou d’autre végétation disponible. Il est situé à découvert, parmi les herbes et les laîches et entouré d’eau peu profonde.  

L'Échasse à tête blanche d’Australie peut former d’énormes colonies dans des sites éphémères comme des iles au milieu des lacs salés, ce qui peut entraîner la désertion du site à n’importe quel moment en fonction des conditions climatiques  locales. Le nid de cette espèce est une dépression en forme de coupe sur le sol, parfois tapissée d’herbes et de tiges. La densité des nids peut atteindre 18 nids /m².
Le succès de la reproduction est très variable selon les populations et les saisons. 

 

Les œdicnèmes de la famille des Burhinidés sont présents sur tous les continents à l’exception des pôles. Ils ont un plumage cryptique adapté à leur habitat, en général des paysages secs et découverts dans les zones tropicales et subtropicales. La majeure partie des espèces est sédentaire.      

Ils fréquentent les paysages plats ou vallonnés à basse altitude, et se reproduisent dans les déserts arides ou semi-arides avec juste un peu de végétation. Cependant, plusieurs espèces préfèrent les habitats au bord de l’eau.
Ils passent la journée à l’ombre des buissons, des arbres ou des rochers, et deviennent actifs au crépuscule et pendant la nuit. Ils se nourrissent surtout d’insectes, mais ils consomment également des crustacés, des mollusques, des vers, des rongeurs et des grenouilles. Les œdicnèmes sont des oiseaux terrestres mais ils sont tout à fait capables de voler de manière soutenue.

Ils se reproduisent habituellement pendant la saison sèche et ils sont monogames. Ceux qui nidifient près de l’eau pondent leurs œufs sur des bancs de sable lorsque les niveaux d’eau sont bas. Ils nidifient apparemment en couples isolés, mais lorsque les sites de nidifications sont réduits, ils peuvent former des groupes lâches.

L’Œdicnème des récifs se reproduit en couples isolés qui peuvent être résidents dans la même zone pendant plusieurs années. Ils nidifient dans les mangroves ou au milieu des herbes dans une dépression peu profonde. Le fond du nid n’est pas tapissé de végétation, mais un rebord est créé avec des feuilles mortes et des brindilles.

Œdicnème des récifs

Le nid est sur le sol, un creux gratté sélectionné à travers quelques parades au cours desquelles plusieurs sites sont examinés avant de choisir le bon. Le lieu du site du nid varie selon les espèces, allant de l’ombre protectrice d’un buisson ou d’un arbre à des sites très découverts avec peu ou pas de couvert végétal.

L’Œdicnème du Pérou nidifie probablement en solitaire. Un seul nid a été décrit. C’était une dépression grattée dans le sol et nettoyée de tous les débris végétaux qui l’encombraient. Il était situé sur une pente rocheuse avec de la végétation clairsemée, des petits arbustes et des cactus.      

Œdicnème du Pérou

Les œufs sont déposés dans une dépression peu profonde parfois tapissée de quelques cailloux ou coquillages trouvés aux alentours. Les poussins sont nidifuges et quittent le nid 24 heures après l’éclosion. Les parents partagent les tâches liées à la reproduction.   

 

Les courvites et les glaréoles de la famille des Glaréolidés sont des oiseaux terrestres de taille moyenne ou petite. Ils ont un bec courbe court. Les glaréoles ont de longues ailes pointues et chassent principalement en vol, tandis que les courvites ont des ailes plus courtes et plus arrondies, et de longues pattes avec des doigts courts adaptés à leurs habitudes terrestres.  

Le bec courbe se retrouve chez tous les membres de cette famille. Les glaréoles ont une large ouverture de la bouche qui leur permet de happer les insectes en vol. Le bec des courvites n’a pas cette grande ouverture car il est plus adapté pour creuser dans le sable à la recherche de nourriture.

Les courvites se trouvent surtout dans les régions sèches, depuis les forêts d’acacias et les broussailles semi-arides jusqu’au désert. Ils peuvent ajouter des mollusques à leur régime insectivore. Ils capturent leurs proies en courant et s’arrêtent brusquement pour saisir leur victime.
Les glaréoles sont plus ou moins associées aux eaux intérieures et parfois aux estuaires. Elles sont opportunistes et profitent des essaims d’insectes présents de façon temporaire. Elles sont actives au crépuscule.

Les glaréoles nidifient en colonies lâches pouvant compter quelques couples ou des centaines. Elles défendent un petit territoire et les nids sont souvent séparés de plusieurs mètres. D’un autre côté, les courvites nidifient toujours en couples isolés.  
Le nid est sur le sol, une dépression peu profonde ou un creux dans un rocher.

Le Courvite isabelle nidifie dans une dépression peu profonde, dépourvue de garniture intérieure. Le nid est situé sur le sol dénudé.

Courvite isabelle

Les petites colonies de la Glaréole malgache peuvent compter jusqu’à 20 couples, mais quelquefois seulement deux. Les nids sont espacés d’environ 30 mètres et souvent placés sur des rochers émergents dans les eaux côtières et sur les grands fleuves. Cependant, elle peut aussi s’installer dans une cavité sur une falaise de calcaire. Le nid est une dépression peu profonde sur le sol, juste agrémentée de quelques petits rameaux de bois.  

Glaréole malgache

Avec poussin

La Glaréole orientale nidifie en colonies clairsemées établies dans des plaines ouvertes ou sur des îles herbeuses sur les fleuves, souvent à côté de Sternes de rivière (Sterna aurantia). Le nid est gratté dans le sol pour former une dépression peu profonde dans le sable ou les graviers.

Glaréole orientale

Les deux adultes semblant partager les tâches liées à la reproduction. Si les ressources alimentaires sont imprévisibles, les oiseaux réduisent le nombre d’œufs. Mais les soins donnés aux jeunes par les parents permettent aux poussins de survivre et compensent la petite taille des couvées dans la majeure partie des membres de la famille des Glaréolidés.