English version

Accueil

Présentation

Fiches

Dossiers

Voyages
 
Galeries

Poésie

Liens

Nouveautés

Contact

Mentions légales

Page sous

copyright !

L’oiseau et son nid, là où tout commence…

Page 13 : Coliidés, Trogonidés, Leptosomidés

Au début de la saison de reproduction et après diverses parades nuptiales, le site du nid est choisi par le couple ou l’un des deux partenaires et le nid est construit à l’intérieur de cette zone. Pour de nombreuses espèces, le nid est le lieu où les oiseaux paradent et s’accouplent. Il joue un très grand rôle pendant la nidification. Il est le berceau des poussins et l’endroit où les adultes les nourrissent avant leur envol vers l’indépendance.

La famille des Coliidés dans l’ordre des Coliiformes comprend des oiseaux arboricoles petits ou de taille moyenne, avec un plumage terne gris ou brun. Leur distribution est exclusivement Africaine. Six espèces placées dans deux genres, Colius et Urocolius, sont nommés « mousebirds » en anglais. Ce nom vient de leur façon de ramper dans la végétation comme des petits rongeurs. Le nom français est « coliou ».

Les colious ont un petit corps mais la queue mesure environ les 2/3 de la longueur totale de l’oiseau qui peut atteindre 30 à 35 centimètres. La crête érectile est habituellement déployée. En tant qu’espèces arboricoles, ils ont des pattes courtes avec des grands doigts qui peuvent tous être dirigés vers l’avant, et des griffes robustes, acérées et crochues. Le bec légèrement courbé vers le bas est court et robuste.

A suivre... Page 14

Texte de Nicole Bouglouan

Photographes:

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries & Flickr Rainbirder

Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2

William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries

Ingo Waschkies
Bird Photography

Philippe and Aline Wolfer
OISEAUX D'ARGENTINE

Ces images et le texte sont soumis au droit d'auteur et ne peuvent être utilisés sans l'autorisation expresse des propriétaires. Ceci s'adresse aussi bien aux particuliers qu'aux diverses associations ornithologiques et autres organismes. Mentions légales

Sources :

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 6 by  Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions, 2001 - ISBN: 848733430X

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Wikipedia, the free encyclopaedia

Wikipedia – Bird nest

Bird nests: Variety is Key for the world’s avian Architects

How birds build nests

BIRD NEST FACTS

Be on the lookout for bird nests  

Avian Reproduction: Nests

The design and function of birds' nests

Types of Bird Nests  

 

Accueil

Sommaire dossiers

 

Coliou à tête blanche

Ils sont principalement frugivores et passent beaucoup de temps à se nourrir dans le feuillage épais. Ils se déplacent avec une grande agilité et se suspendent souvent la tête en bas. Ils consomment aussi des feuilles, des jeunes pousses, des bourgeons, des fleurs et du nectar qui leur procurent assez d’eau. Cependant, s’ils doivent boire, ils aspirent l’eau comme le font les Columbidés au lieu de lever la tête à chaque gorgée pour l’avaler.  

Les colious sont des oiseaux grégaires et ils vivent souvent en groupes tout au long de l’année, y compris pendant la saison de reproduction. Leurs nids sont souvent proches les uns des autres dans des colonies lâches généralement associées à des sources alimentaires locales abondantes. Les couples sont monogames avec des liens qui durent longtemps. Mais on trouve des exceptions comme le Coliou rayé qui peut avoir des aides. Dans ce cas, ils aident à la construction du nid mais aussi pendant l’incubation, et participent à l’élevage des jeunes.   

Coliou rayé

La période de reproduction est plus ou moins associée à la disponibilité de la nourriture, mais les tentatives de reproduction se produisent tout au long de l’année. Des cris variés, le lissage mutuel des plumes et des offrandes de nourriture peuvent être considérés comme des parades nuptiales. Quelques comportements mettent en scène le mâle et la femelle posés sur une branche ou sur le sol bougeant de haut en bas en rythme. Ils peuvent aussi sauter jusqu’à 4 centimètres de hauteur. L’accouplement suit souvent ces parades.         

Coliou à dos blanc

Les colious nidifient dans des arbres ou des buissons, entre un et sept mètres de hauteur. Ils construisent un nid semblable à ceux des passereaux, une structure ouverte avec une plateforme pour base et une coupe tapissée de matières douces.
Les deux espèces du genre Urocolius construisent leur nid avec des brindilles sèches et souvent épineuses, tandis que les autres colious insèrent des tiges vertes et d’autres plantes flexibles dans la structure. L’intérieur de la coupe est tapissé d’herbes, feuilles, mousses, lichens, poils, laine, toile d’araignée, mais aussi de papier ou de ficelle lorsqu’il se trouve près des habitations. Les oiseaux ajoutent des feuilles vertes au fond du nid lorsqu’il y a des œufs ou des poussins.
Le nid est bien caché dans la végétation, et quelques décorations externes servent de camouflage. Les brindilles bardées d’épines utilisées dans la construction sont une bonne protection contre les prédateurs.  

Coliou rayé

Les deux parents partagent les tâches liées à la reproduction, parfois accompagnés d’aides. Les deux ou trois poussins sont nourris par régurgitation. Les jeunes sont capables de ramper en dehors du nid environ dix jours après l’éclosion. Ils sont encore nourris par les adultes pendant 4 à 6 semaines.
De nombreux nids sont détruits par la pluie ou le vent, ou par des prédateurs comme les oiseaux et les reptiles, et le succès de la reproduction n’est pas très élevé. Cependant, les colious sont communs ou même très communs en Afrique, et ces espèces ne semblent pas menacées pour le moment.  

 

La famille des Trogonidés dans l’ordre des Trogoniformes comprend plus de 40 espèces classées en trois sous-familles afin de séparer les trogons Africains, Américains et Asiatiques.
Ces oiseaux arboricoles ont un corps compact et un cou plutôt court, une queue longue et graduée et des ailes courtes. Le bec large est crochu. Les pattes courtes et les deux paires de doigts qui permettent de s’agripper aux branches sont bien adaptées à la vie dans les arbres. Ils ne viennent sur le sol que pour saisir une proie et la majorité d’entre eux est incapable de marcher correctement.  

Les trogons Africains et Américains ont les parties supérieures vertes ou bleues, tandis que les espèces Asiatiques ont le dessus plutôt brun vif. Le panneau alaire est intensément barré ou vermiculé, blanc sur noir chez les mâles et chamois sur noir pour les femelles. Ces marques pourraient servir à reconnaître les espèces. Les parties inférieures sont habituellement rouges, roses, orange ou jaunes.
Les grands yeux permettent à ces oiseaux de chasser dans des zones sombres sous la canopée des arbres. Les narines et la base du bec sont couvertes de plumes sétiformes bien développées.   

Le mâle Quetzal resplendissant a une queue munie de longs brins, et une crête compressée latéralement en forme de casque qui s’étend vers l’avant pour couvrir la base du bec.          

Quetzal resplendissant

Les Trogonidés sont principalement des oiseaux forestiers. Ils fréquentent le niveau moyen et l’intérieur ombragé de la forêt, et peuvent parfois aller dans la canopée. Ils sont souvent observés posés bien droits sur une branche horizontale.  

Les trogons Africains sont exclusivement insectivores ou carnivores, mais les espèces Asiatiques consomment de la nourriture animale et surtout des fruits. Les trogons Américains consomment aussi de la nourriture animale et des fruits, mais les proportions sont variables. Quant aux quetzals, ils sont presque exclusivement frugivores. Les trogons consommateurs d’insectes ont tendance à être territoriaux, tandis que les frugivores se déplacent en petits groupes en fonction de la disponibilité des fruits.

Ils se nourrissent en vol, voletant brièvement ou stoppant momentanément pour saisir une proie sur le feuillage, l’écorce ou une tige, ou pour prendre un fruit sur un buisson ou un arbre. La queue largement déployée aide l’oiseau à garder l’équilibre et à contrôler les arrêts. Il leur arrive aussi de poursuivre des insectes en vol en lisière de forêt, ou bien ils se posent un court instant pour saisir une proie avant d’aller la consommer sur un perchoir.

Trogon de Cuba

Les mâles sont territoriaux et défendent le site du nid contre les prédateurs en volant directement vers eux tout en criant. Ils sont monogames et les deux adultes partagent les tâches liés à la reproduction.
Quelques parades sont effectuées en groupes mais ce ne sont pas des arènes. Le Quetzal resplendissant utilise ces groupes pour trouver une partenaire, et plusieurs mâles peuvent être observés en train de poursuivre une seule femelle en volant d’une branche à l’autre. Cependant, de nombreuses espèces maintiennent une relation lâche dans l’année et se réunissent à nouveau au début de la saison suivante.    

Trogon de Baird

En train de creuser la cavité

Les Trogonidés nidifient dans des cavités et utilisent différentes sortes de trous dans les arbres ou dans les termitières, ou un trou dans les racines des épiphytes, ou bien ils creusent dans le tronc d’un cactus ou d’une fougère arboricole. Ils doivent trouver du bois dont la fermeté convient à ces travaux pour obtenir une cavité nette. Il leur arrive parfois de creuser plusieurs cavités parce que le bois est trop pourri et friable. Ce travail peut prendre plusieurs mois et les deux adultes se partagent la tâche.  

Trogon surucua

Femelle à l'entrée du nid

La cavité peut avoir un tunnel d’entrée ascendant et qui mène jusqu’à la chambre d’incubation entièrement fermée, et dans ce cas, l’adulte qui couve est entièrement caché. D’autres espèces de trogons y compris les quetzals construisent des cavités moins profondes et plus ouvertes, et la tête ou la queue de l’adulte incubateur est alors visible à l’entrée du nid. Il n’y a aucune certitude concernant des matériaux pour tapisser la cavité.  

Quetzal resplendissant

Femelle au nid

Les trogons déposent 2-4 œufs arrondis qui deviennent très sales au fur et à mesure que l’incubation progresse. Les deux adultes partagent cette tâche qui peut durer de 16 à 19 jours. La période au nid dure 15-17 jours, mais chez le Quetzal resplendissant qui est plus grand, elle dure au moins 23 à 30 jours. Les poussins sont aveugles et nus à la naissance, et les deux parents les nourrissent. Le nid est souvent sale, et le fond de la cavité est humide et souillé par les déjections qui s’accumulent et dégagent une odeur répugnante qui attire les mouches, mais il semble aussi qu’elle serve de repoussoir pour les prédateurs.   

Trogon surucua

Mâle à l'entrée du nid

Les trogons sont menacés par la déforestation et l’éclaircissage des forêts, mais ils sont cependant relativement communs. Ils sont très sensibles aux dérangements causés par les humains pendant la reproduction, et le Quetzal resplendissant est l’espèce la plus menacée parce que l’industrie touristique liée à cet oiseau magnifique est très lucrative.     

 

La famille des Leptosomidés dans l’ordre des Leptosomifornes ne comprend qu’une seule espèce, le Courol vouroudriou. Cet oiseau arboricole est de taille moyenne mais il a un corps lourd et une grande tête disproportionnée, tandis que les pattes sont courtes et fines. Les ailes sont longues et larges, et la queue est d’une longueur modérée. Les yeux sont placés bien en arrière de la tête. Le bec fort a une base large et l’extrémité est légèrement crochue et dentelée. Les doigts ne sont pas décrits comme étant zygodactyles bien que l’oiseau se pose avec deux doigts vers l’avant et deux autres vers l’arrière.     

Le mâle a la tête grise avec une fine bande noire qui passe sur les yeux, tandis que le sommet de la tête est noir. Le dos, les couvertures sus-alaires et la queue sont verdâtres avec des reflets métalliques violets, et les parties inférieures sont gris et blanc. Les rémiges sont bleu foncé tandis que le dessous de l’aile est blanc avec l’extrémité sombre. Les pattes et les doigts sont bruns ou orangé clair. Les yeux sont bruns. Le bec est noirâtre.               

La femelle est très différente avec la tête et le cou bruns barrés de noirâtre. Les parties supérieures comprenant le dos, les couvertures sus-alaires et la queue sont brun foncé avec des marques châtain. Le dessous est blanc ou chamoisé avec des taches brun foncé nettes mais irrégulières. La gorge est teintée de brun.
Le juvénile est probablement plus terne que la femelle.   

Trois sous-espèces sont reconnues, avec L.d. gracilis à Grande Comore, L.d. intermedius sur Anjouan, et la race nominale L.d. discolor à Madagascar, Mohéli et Mayotte.  

Le Courol vouroudriou fréquente une grande variété d’habitats, y compris les zones créées ou modifiées par les humains. Il peut être observé dans la forêt humide, les forêts côtières, galeries et plantées de feuillus, les forêts de buissons épineux et les plantations d’arbres, ainsi que dans des habitats ouverts, jusqu’à 2000 mètres d’altitude. Il a besoin d’espaces avec des grands arbres.  

Il se nourrit de divers invertébrés mais surtout d’insectes, et aussi de reptiles, en particulier des caméléons. Il se nourrit en se posant immobile dans l’attente du passage d’une proie, puis s’élance brièvement dès qu’elle est localisée. Il chasse aussi activement en vol bien haut dans la canopée de la forêt. La proie est capturée avec le bec robuste.   

Mâle
Femelle

Le Courol vouroudriou est probablement monogame. Ils effectuent des parades aériennes en groupes d’une dizaine d’oiseaux juste au-dessus de la canopée tout en émettant des cris perçants « dree-o » par trois.
Cette espèce nidifie dans des cavités naturelles situées à 4-6 mètres au-dessus du sol et surtout dans les arbres. Le fond ne reçoit aucun matériel supplémentaire, même dans la chambre d’incubation.
La femelle dépose 4-5 œufs blanchâtres directement sur le fond de la cavité. Elle incube pendant au moins 20 jours, pendant lesquels le mâle la nourrit. Les poussins sont couverts d’un long duvet blanc à la naissance. Ils quittent le nid environ un mois après l’éclosion. Ils sont nourris surtout par la femelle, mais la participation du mâle nécessite davantage d’informations. Il émane de la cavité une forte odeur musquée, mais les adultes n’enlèvent pas les déjections des jeunes oiseaux.

Le Courol vouroudriou est la proie des lémurs, des serpents et du Gymnogène de Madagascar. L’espèce est répandue dans les habitats adaptés à ses besoins, mais sa distribution est plus fragmentée ailleurs. La destruction de la forêt est le principal problème, mais actuellement, l’espèce n’est pas encore considérée comme étant menacée.