Ang : Surucua Trogon
    All : Surucuatrogon
    Esp : Trogón Surucuá
    Esp (Argentine): Surucuá  común
    Esp (Paraguay): Surucuá
    Ital : Trogone surucua
    Nd: Surucuátrogon
    Sd: Surucuatrogon
    Port (Brésil): Surucuá-variado
Photographes:
Philippe et Aline Wolfer
  OISEAUX D'ARGENTINE
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 6 by Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions, 2001 - ISBN: 848733430X
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
BirdLife International (BirdLife International)
Arthur Grosset's Birds (Arthur Grosset)
Wikipedia, the free encyclopaedia
Trogon surucua 
      Trogon surrucura
Ordre des Trogoniformes – Famille des Trogonidés
QUELQUES  MESURES : 
    L : 26 cm
    Poids : 73 gr
DESCRIPTION DE  L’OISEAU : 
    Ce trogon au corps compact et au cou court est  essentiellement arboricole et presque incapable de marcher à cause de ses  pattes très courtes. Le caractère le plus distinctif des trogons se trouve dans  leurs doigts zygodactyles qui leur permettent de s’agripper fermement à la  branche sur laquelle ils restent longtemps perchés lorsqu’ils sont au repos. 
Le mâle adulte de la race nominale ici représentée a la  calotte, le cou et la poitrine bleu roi, devenant bleu turquoise sur la nuque.  Le front, les joues et la gorge sont noirâtres. 
    Les parties supérieures sont vert cuivré devenant vert  turquoise sur la queue. Le dessus des ailes est intensément vermiculé mais  apparaît plutôt gris dans la nature. 
    Sur les parties inférieures, l’abdomen est rouge rosâtre  avec les flancs gris. Les sous-caudales sont blanches avec une bande terminale  noire. 
    Le bec est gris verdâtre. Les yeux sont brun foncé,  entourés d’un cercle oculaire orange très évident. Les pattes courtes et les  doigts zygodactyles sont gris. 


La femelle est gris terne avec d’étroites mais distinctes  barres blanches sur le dessus des ailes. Les sous-caudales sont noires. Les  trois paires de rectrices internes présentent des barbilles et des extrémités  blanches. 
    Sur la tête, elle n’a pas le cercle oculaire orange, mais  on peut voir deux petites taches blanches, l’une sur le devant et l’autre en  arrière de l’œil. 

L’immature femelle ressemble à la femelle adulte, alors que le jeune mâle a des sous-caudales aux extrémités noires.
Il existe deux sous-espèces :
      T.s. surrucura (ici décrite et photographiée) se trouve dans l’est du Paraguay et au nord-est  de l’Argentine, vers l’est jusqu’au sud-est du Brésil et sans doute aussi vers  le sud en Uruguay.  
T.s.aurantius se trouve dans l’est-centre et le sud-est du Brésil. Il a l’abdomen orange et le cercle oculaire jaune, alors que la femelle a la moitié de l’abdomen blanche.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO 
    Le Trogon surucua a pour cri d’alarme un  « kiarr ». Dans l’ensemble, les cris sont émis avec de grandes  variations de vitesse, de tonalité, de volume et d’arrangements. 
    Le chant est une phrase ascendante composée de plusieurs  « diu » ou « kwa », avec des syllabes finales plus basses.

HABITAT : 
    Le Trogon surucua fréquente le niveau moyen de la forêt  primaire et des hautes forêts secondaires, ainsi que les bois semi-feuillus.  Cette espèce se trouve dans les forêts humides et peut être visible jusqu’à  2000 mètres d’altitude. 
DISTRIBUTION  GEOGRAPHIQUE :  
    Voir ci-dessus dans « sous-espèces ». 
COMPORTEMENTS  DANS LA VIE SAUVAGE : 
    Le Trogon surucua est un insectivore mais il lui arrive  aussi de consommer quelques fruits. Il capture les insectes en vol, ou les  happe sur les branches, ou encore s’élance brusquement depuis son perchoir pour  les capturer dans les airs. 
Cette espèce est solitaire et arboricole, et se nourrit habituellement tôt le matin et en fin d’après-midi. Sa façon de chasser, perché et attendant le passage d’une proie, est une stratégie anti-prédateur, mais également utilisée à l’inverse, pour guetter les proies. Cet oiseau peut tourner la tête à 180°, comme les Strigidés.

Pendant la période de reproduction, le mâle est très territorial, mais il défend aussi les zones où se trouvent ses sources de nourriture. Il poursuit les autres oiseaux et éloigne les prédateurs du site du nid par un vol direct vers l’intrus accompagné de cris.
Des parades aériennes ont lieu, au cours desquelles les dessins  de la queue sont exposés. Ces vols sont également utilisés en guise de signaux  agressifs envers les autres mâles. Pendant les parades, l’abdomen rouge rosâtre  est aussi plus exposé. 
    Cette espèce nidifie dans diverses cavités. 
La majorité des populations du Trogon surucua semble sédentaire, mais pendant l’hiver austral, les oiseaux des régions les plus au sud remontent vers le nord.
VOL : 
    Le Trogon surucua vole en général sur de courtes  distances car son territoire est plutôt petit. Mais son vol peut être  vigoureux, rapide, léger et efficace. 
    Sur longue distance pour les oiseaux qui migrent en  hiver, le vol est profondément ondulant et on peut même noter de légers  balancements et des séries de battements rapides.

REPRODUCTION DE  L’ESPECE : 
    La saison de reproduction a lieu entre septembre et  décembre. 
    Le nid du Trogon surucua est souvent situé dans une cavité  ou un creux dans un arbre pourrissant, dans un grand cactus ou dans le tronc  épais d’une fougère arborescente, et parfois même dans une termitière en  hauteur. 
La femelle dépose 2-4 œufs blancs. Les deux parents incubent pendant 17 à 19 jours. Les poussins sont nourris par les adultes avec des insectes. Ils quittent le nid au bout de 20 jours après la naissance.

ALIMENTATION :   
    Le Trogon surucua se nourrit surtout d’insectes et  parfois de quelques fruits. Il consomme des larves de Lépidoptères, des  diptères, des sauterelles, des cigales, des phalènes, des termites et des  fourmis volantes et aussi des araignées. 
    Il capture ses proies sur les branches ou en vol.
PROTECTION /  MENACES / STATUTS : 
    Le Trogon surucua est relativement commun à travers sa  distribution et il est aussi présent dans plusieurs parcs nationaux et  réserves. 
    L’espèce n’est pas menacée actuellement. 

