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Fr: Todier de Cuba
Ang: Cuban Tody
All: Vielfarbentodi
Esp: Barrancolí Cubano
Ita: Todo di Cuba
Nd: Cubaanse Todie
Sd: kubatodi

Photographes:

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 & Flickr gallery 2

William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 6 by  Josep del Hoyo-Andrew Elliott-Jordi Sargatal - Lynx Edicions, 2001 - ISBN: 848733430X

BIRDS OF THE WEST INDIES – by Herbert Raffaele, Kristin Williams et Tracy Pedersen – Helm – ISBN: 9780713649055

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

Avibase (Denis Lepage)

BirdLife International

HBW Alive

The Birds of Cuba – Cuban Tody

Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology

Wikipedia, the free encyclopaedia

Arthur Grosset's Birds (Arthur Grosset)

Cuba Naturaleza Biodiversity   

 

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Todier de Cuba
Todus multicolor

Ordre des Coraciiformes – Famille des Todidés

INTRODUCTION :
Les Todidés se trouvent uniquement dans les îles des Grandes Antilles et la famille comprend cinq espèces. Le genre Todus a été séparé des martins pêcheurs du genre Alcedo, pour finalement être établi en 1760. Cependant, les todiers semblent être plus proches des motmots, et en particulier du Motmot nain (Hylomanes momotula), un petit oiseau solitaire des forêts tropicales et subtropicales humides.
Le Todier de Cuba est le plus coloré des cinq membres de cette famille. Il est résident à Cuba et sur les petites îles adjacentes. Il est endémique de Cuba où il est largement répandu et commun dans les forêts et les bois.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 10-11 cm
Poids : 4,3-8,5 gr

Le Todier de Cuba adulte est un petit oiseau avec une tête relativement grande et un large bec plat.
Les parties supérieures sont vert vif, y compris sur la tête, les ailes et la queue. Sur les parties inférieures, l’abdomen est blanc, les flancs sont roses et les couvertures sous-caudales sont jaunes. En dessous des ailes, les couvertures sont blanc jaunâtre.
Sur la tête verte, on peut voir un sourcil vert-jaune. Les lores sont jaunes. On note la présence d’une tache bleue pâle de chaque côté du cou. Le menton et la gorge sont rouges, bordés de part et d’autre d’une rayure malaire blanche.
Le large bec plat est noir sur la mandibule supérieure et rouge en dessous. Les yeux sont bleu-gris clair. Les pattes et les doigts sont rougeâtre terne.
Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile est plus terne avec le bec plus court, la gorge grise ou rose, les parties inférieures gris pâle et les yeux bruns.Il n’a pas les flancs roses, ni les taches bleues et jaunes sur la tête.  

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Todier de Cuba est résident dans sa distribution cubaine. Il est également présent sur les plus grandes îles au large de la côte nord de l’île (Coco, Romano, Guajaba, Sabinal, Saetia), et sur l’Ile des Pins (ou Ile de la Jeunesse).
Les oiseaux de l’Ile des Pins ont des taches d’un bleu plus profond sur les côtés du cou.  

HABITAT :
Le Todier de Cuba fréquente une certaine variété d’habitats, mais il préfère les zones ombragées près des cours d’eau ou des fleuves. Cependant, il est écologiquement adaptable à son environnement, et l’espèce fréquente aussi les bois et bosquets humides, les forêts de pins ou de feuillus et la végétation secondaire. Il est également visible sur les pentes montagneuses et dans les ravins. Sur l’Ile des Pins, il fréquente les vergers.
Le Todier de Cuba est le seul Todidé qui vit dans les zones du littoral. Il est présent depuis le niveau de la mer jusqu’à 1974 mètres d’altitude sur le Pico Turquino.   

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Todier de Cuba émet des notes répétées « tot-tot-tot-tot » lorsqu’il est posé. Le cri typique de l’espèce est un sifflement doux, clair et presque musical « pprreeee-pprreeee ». En vol, les ailes produisent un bruit mécanique caractéristique.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :  
Le Todier de Cuba se nourrit principalement de chenilles, araignées et insectes (adultes et larves). Il peut à l’occasion capturer des petits lézards, mais il consomme rarement des petits fruits.
Le Todier de Cuba cherche ses proies depuis un perchoir et semble plutôt inactif. Mais lorsqu’une proie est en vue, il voltige pour la capturer sur des brindilles ou au dos des feuilles. Il capture aussi des insectes dans les airs.
Il est solitaire ou en couple. Il chasse toute la journée et peut capturer un à deux insectes chaque minute.

Comme les autres todiers, le Todier de Cuba est monogame. Pendant les parades nuptiales, mâle et femelle se poursuivent dans les airs. Ils suivent des routes droites ou dessinent des arcs et des cercles en louvoyant au milieu du feuillage bas, sur des distances d’une dizaine de mètres. Leurs ailes produisent un vrombissement sonore qui peut être comparé au bruit fait par un doigt qui passe rapidement sur les dents d’un peigne. Ce son a été décrit en 1943 par T. Barbour pour cette espèce.   

Des parades sont effectuées avant l’accouplement, afin d’exposer la couleur rose des flancs. Les plumes roses sont gonflées, et au summum de la parade, le corps de l’oiseau paraît entièrement gonflé, avec les touffes rose vif qui se rejoignent presque au-dessus du dos. Des offrandes de nourriture ont également été observées, notamment après les poursuites aériennes. L’accouplement a lieu lorsque la femelle claque des ailes avant de les déployer, et redresse sa queue courte.
Les todiers nidifient dans des terriers creusés par les deux partenaires. Le territoire est défendu contre les autres todiers.

Le Todier de Cuba est endémique de Cuba où il est résident.
Pendant le vol, les ailes produisent un cliquetis caractéristique. Les ailes courtes et arrondies de ce petit oiseau sont bien adaptées aux courtes distances parcourues et à la taille des territoires, ainsi qu’aux comportements quotidiens et au style de vie de cette espèce.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu à partir du mois de mars et jusqu’en avril/juin.
Le Todier de Cuba creuse un terrier d’environ 30 centimètres de longueur dans la terre d’un talus, ou dans un tronc d’arbre creux, dans une cavité d’arbre ou éventuellement à l’entrée d’une grotte ou toute autre cavité naturelle. La chambre d’incubation se trouve tout au bout, après quelques virages serrés pour décourager les prédateurs.
Les murs du tunnel et de la chambre d’incubation sont couverts d’une mixture collante faite d’herbes, de plumes, d'algues et de lichens associés à d’autres matériaux pour la rendre étanche.

La femelle dépose 3-4 œufs blancs dans la chambre d’incubation. Le Todier de Cuba a les plus petits œufs de la famille des Todidés. Ils sont brillants mais leur coquille est extrêmement fragile.
Les deux adultes ont une plaque incubatrice et partagent donc l’incubation pendant trois semaines. Les poussins sont nidicoles. Ils sont nourris par les deux parents, surtout avec des insectes.
Ils quittent le nid au bout de 19-20 jours après l’éclosion. Ils restent au voisinage du terrier mais n’y retournent jamais, même pour dormir. Les parents les conduisent dans un arbre proche où ils dorment la nuit, blottis les uns contre les autres. Ils dépendent des adultes pour la nourriture pendant environ trois semaines après le premier envol.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :  
Le Todier de Cuba est largement répandu et commun dans sa distribution à Cuba. La forêt est protégée, ce qui permet de  suggérer que les populations sont en sécurité. En revanche, la pulvérisation aérienne de pesticides pour contrôler les populations de moustiques et de phlébotomes (Diptères) pourrait devenir une menace dans le futur.
Mais actuellement, le Todier de Cuba est considéré comme non menacé.