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Ang : Spruce Grouse
All : Tannenhuhn
Esp : Gallo Canadiense
Ital : Tetraone delle peccette canadese
Nd: Bossneeuwhoen
Sd: Granjärpe

Photographes:

Patrick Ingremeau
TAMANDUA

René Lortie
http://rlortie.ca/

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 2 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334156

L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins -  BORDAS - ISBN: 2040185607

FIELD GUIDE TO THE BIRDS OF NORTH AMERICA - National Geographic Society - ISBN: 0792274512

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Birds of Nova Scotia (Robie Tufts)

ARKive (Christopher Parsons)

South Dakota Birds and Birding (Terry L. Sohl)

SORA Searchable Ornithological Research Archive (Blair O. Wolf)

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Page Famille Tétraonidés

Sommaire fiches

 

Tétras du Canada
Falcipennis canadensis

Ordre des Galliformes – Famille des Tétraonidés

QUELQUES MESURES :
L : 38-43 cm
Poids : M : 550-650 gr – F : 450-550 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU:
Le Tétras du Canada est une espèce typique des forêts, l’une des plus arboricoles de cette famille. Elle est souvent vue en train de se déplacer dans les bois ou perchée sur un arbre.  

Le mâle adulte a le plumage sombre, gris sur le dessus et noir en dessous.
Sur les parties supérieures, les plumes grises sont bordées de noirâtre depuis la nuque jusqu’aux couvertures sus-caudales et y compris sur les ailes qui sont légèrement plus brunes et finement marquées de blanc. La queue courte est noire avec l’extrémité châtain.
Sur les parties inférieures, le menton, la gorge et la poitrine sont noirs et bordés de blanc. On peut voir des taches blanches très évidentes qui contrastent sur le fond noir tout le long des côtés du corps. Les rectrices sont noires avec des grandes taches blanches mises en valeur lors des parades.

Des stries très fines peuvent parcourir la tête grise. Le menton, la gorge et les joues sont noirs. On peut voir une tache blanche irrégulière sur le côté de la tête en arrière des joues.
Le bec est noirâtre. La base noire de la mandibule supérieure est bordée de blanc. Les yeux sont brun-châtain, surmontés d’un lobe rouge qui devient plus vif et plus gonflé pendant les parades. Il y a également une fine ligne blanche sous l’œil. Les pattes sont emplumées gris-brun. Les doigts sont gris.

La femelle est plus claire et plus brune, avec un plumage cryptique. La gorge et la poitrine sont plutôt de couleur fauve à blanchâtre. Les côtés du corps sont ocrés. Les parties inférieures sont intensément barrées brun foncé et blanc.
Elle a des lobes rouges au-dessus des yeux, mais plus réduits que ceux du mâle.
Il existe deux formes de plumages chez les femelles, gris et roux.

Le juvénile ressemble à la femelle mais il a la tête blanc chamoisé avec la calotte châtain. Les couvertures alaires et les rémiges présentent des marques claires, blanches ou chamoisées aux extrémités.
Les parties inférieures sont plus claires que chez la femelle et plus finement tachetées et striées. Les pattes et les doigts sont rosâtre clair.

On trouve six sous-espèces  qui se partagent la vaste distribution depuis l’Alaska jusqu’à la Nouvelle Ecosse.
Les races osgoodi, atratus, canadensis, canace, torridus et franklinii diffèrent par l’étendue du blanc en dessous et par les dessins de la queue.
La sous-espèce F.c. franklinii ou  Tétras de Franklin a des taches blanches sur les couvertures sus-caudales et les rectrices sombres. Cette race se trouve dans la partie nord des Rocheuses et la Chaîne des Cascades.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Tétras du Canada mâle produit des sons variés avec les ailes et la queue pendant les parades. Des battements rapides aussi bien au sol que dans les airs produisent des sortes de tambourinages. D’autres sons ressemblant à des crissements sont provoqués en déployant et en refermant rapidement la queue.
Quelques mâles émettent des séries de hululements bas, et des « krrrk-krrk-krrk-krrrk ».
Le Tétras de Franklin produit des claquements en battant activement des ailes après le vol territorial.
Les femelles émettent des cris territoriaux haut-perchés et des gloussements.

HABITAT :
Le Tétras du Canada se trouve habituellement dans les forêts boréales ouvertes avec un épais sous-bois et des pins du genre Pinus, ainsi que des épicéas du genre Picea et des sapins du genre Apies et autres. En été, il fréquente les zones aux buissons bas, et particulièrement là où se trouvent des myrtilles du genre Vaccinium. Durant l’automne, on peut le voir le long des bords de routes ou perché dans les arbres.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :    
Le Tétras du Canada se trouve dans les régions les plus au nord de l’Amérique du Nord. Six races partagent cette vaste distribution depuis l’Alaska, en passant par le Canada jusqu’à la Nouvelle Ecosse. Cette espèce est également présente dans plusieurs états du nord des Etats-Unis.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE : 
Le Tétras du Canada en hiver se nourrit principalement d’aiguilles de pin et d’épicéa. En été et en automne, les adultes consomment des pousses tendres, des feuilles, des fleurs, des baies telles que Myrtilles (genre Vaccinium) et Camarine noire (Empetrum nigrum) et de la végétation prise sur le sol.
En revanche, les poussins consomment des arthropodes pendant leur première semaine de vie, et passent ensuite aux baies, aiguilles de conifères et champignons en automne.

Le Tétras du Canada se nourrit toute la journée, mais principalement tôt le matin et en fin d’après-midi.
Le mâle est en général silencieux et solitaire. Il est très rare de voir plusieurs adultes ensemble. La femelle reste avec les jeunes pendant plusieurs semaines après la reproduction. 
La nuit, ils dorment dans les arbres, souvent près du tronc, ou dans un abri sous la neige.

Pendant la saison de reproduction, le mâle effectue des parades bruyantes en produisant de nombreux sons non-vocaux. Il se pavane dans les clairières, ouvrant et refermant brusquement la queue en provocant des bruissements. Il lui arrive parfois de « trépigner » rapidement sur le sol, entrainant ainsi une résonance dans son corps.
Des sons mécaniques sont également produits comme les ailes qui claquent ou qui tambourinent, les piétinements, et les crissements des rectrices déployées afin d’exposer les taches blanches.
Le Tétras de Franklin claque activement des ailes après les parades aériennes.

Le mâle est nettement polygame. Il possède un très grand territoire à l’intérieur duquel il parade pour attirer les femelles. Les lobes rouges des yeux sont très gonflés et beaucoup plus vifs tandis qu’il se pavane, sautant dans les airs, volant d’un perchoir au sol et inversement, et parfois s’élevant presque verticalement et bruyamment.

De telles parades peuvent être utilisées aussi bien en parades nuptiales que de défense. Des rencontres agressives entre mâles peuvent se produire, parfois ritualisées, mais aussi quelquefois bien réelles et violentes.
Au cours des vols territoriaux, le mâle s’élève en voletant à l’aide de coups d’ailes peu profonds. On peut entendre parfois des hululements bas émis par les mâles. Ils sont libres et dispersés. Les femelles leur rendent visite sur leurs territoires pour s’accoupler.   

Le Tétras du Canada est surtout sédentaire dans sa distribution. Des déplacements courts sont observés à l’aube et au crépuscule dans certaines régions, uniquement sur quelques kilomètres.

VOL : 
Le Tétras du Canada effectue des battements rapides pendant les parades. Ses ailes sont courtes et arrondies, lui permettant ainsi d’acquérir rapidement de la vitesse, ce qui représente une grosse dépense d’énergie. L’envol est vigoureux et bruyant, suivi d’une série de battements rapides alternant avec des glissés avec les ailes courbées vers le bas. Le vol est habituellement court.
Cependant, il rechigne à s’envoler dans son habitat boisé, ne faisant le plus souvent que monter et descendre des arbres pour se nourrir, se reposer ou parader.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :   
La saison de reproduction a lieu entre début mai et début juillet, avec la ponte surtout en juin.
Toutes les tâches liées à la nidification reviennent à la femelle. Elle choisit le site du nid, souvent à la base d’un pin ou d’un épicéa, ou sous une souche. C’est une dépression dans le sol, tapissée d’aiguilles sèches ou de feuilles et de quelques plumes. Il est en général bien caché dans la végétation qui lui procure une sorte de toit juste au-dessus de la coupe.

La femelle dépose 5-6 œufs de couleur fauve, olive ou chamois avec des taches brunes. Elle incube seule pendant 24 jours. Les poussins nidifuges ont la calotte châtain typique des Tétraonidés et une couleur cryptique sur le corps. Ils quittent le nid à peine quelques heures après l’éclosion. Afin d’échapper aux prédateurs, ils sont capables de voleter et de s’élever du sol à l’âge d’une semaine.

La femelle les couve la nuit et souvent au cours de la journée pendant les 3-5 premières semaines. Les jeunes quittent le groupe familial environ 70 à 100 jours après la naissance.
Cette espèce ne produit qu’une seule couvée par an.
Il arrive parfois que le mâle se joigne au groupe familial vers fin août, et il peut alors être vu avec un grand groupe qui comprend plusieurs femelles, chacune avec sa progéniture. Ils se séparent en octobre pour passer l’hiver.

ALIMENTATION :           
Le Tétras du Canada se nourrit de pousses tendres, de feuilles, fleurs et baies pendant l’été et l’automne. Les poussins consomment surtout des arthropodes pendant la première semaine de leur vie.
En hiver, la nourriture principale des adultes consiste en aiguilles de pin et d’épicéa.
Il se nourrit pendant toute la journée en marchant et en picorant sur le sol et dans la végétation. 

PROTECTION / MENACES / STATUTS : 
Le Tétras du Canada a une vaste distribution et d’importantes populations. L’espèce est largement répandue et relativement commune dans la majeure partie de la distribution.
Les menaces habituelles comprennent la coupe des premières forêts de conifères, mais heureusement, l’espèce a su s’adapter aux forêts secondaires. Ces oiseaux sont aussi un gibier convoité et sont couramment chassés et tués, mais les populations ne semblent pas particulièrement affectées par la chasse et restent assez stables.
Le Tétras du Canada n’est pas menacé actuellement.