PROTECTION / MENACES / THREATS :
Le Souimanga de Temminck est habituellement peu commun dans sa distribution.
L’espèce est considérée comme étant Vulnérable sur la péninsule Malaise. Mais il est présent dans quelques zones protégées, en particulier dans le Kinabalu Park à Bornéo.
Ang : Temminck’s Sunbird
All : Temmincknektarvoge
Esp : Suimanga de Temminck
Ital : Nettarinia di Temminck
Nd : Temmincks Honingzuiger
Sd: Temmincks solfågel
Photographe:
Ingo Waschkies
Bird Photography
Texte de Nicole Bouglouan
Sources:
HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 13 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553453
L’ENCYCLOPEDIE MONDIALE DES OISEAUX - Dr Christopher M. Perrins - BORDAS - ISBN: 2040185607
A Field Guide to the Birds of South-East Asia by Craig Robson. New Holland Publishers. ISBN: 9781780090498
Wikipedia, the free encyclopaedia
Souimanga de Temminck
Aethopyga temminckii
Ordre des Passériformes – Famille des Nectariniidés
QUELQUES MESURES :
Mâle : L : 13 cm – Poids : 4,5 -6 gr
Femelle : L : 10 cm – Poids : 5 gr
DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Le nom du Souimanga de Temminck vient du zoologue néerlandais Coenraad Jacob Temminck (1778 – 1858), auteur de nombreux ouvrages ornithologiques.
Le mâle adulte a le dos, les couvertures sus-alaires et la poitrine écarlates. Le croupion est jaune, devenant brunâtre avec des reflets violets sur la partie inférieure. Les couvertures sus-caudales sont irisées de mauve et de violet. La queue graduée est brun noirâtre avec des liserés écarlates, alors que la rectrice centrale plus longue est écarlate avec le centre sombre, mais la partie supérieure de la queue apparaît en général d’abord écarlate. Sur le dessus des ailes, les rémiges sont brun foncé avec des liserés olive-doré.
Sur les parties inférieures en dessous de la poitrine écarlate, l’abdomen est gris teinté de jaunâtre au centre. Les flancs sont plutôt blanchâtres.
La tête est écarlate avec des rayures latérales sur la calotte, qui se rejoignent sur le milieu de la nuque en formant une tache sombre. On peut également voir une rayure malaire. Ces marques sont irisées mauve et violet.
Le bec courbé vers le bas est noir. Les yeux sont brun foncé avec les lores noirs. Les pattes et les doigts sont noirâtres ou brun terne.
La femelle adulte a la tête grise. Les parties supérieures depuis l’arrière du cou jusqu’aux couvertures sus-caudales sont olive jaunâtre à vert-olive. Les ailes et les rectrices sont bordées de brun-roux.
Les parties inférieures sont gris pâle teinté de verdâtre depuis le menton jusqu’à la poitrine et sur les côtés de celle-ci. Le bas-ventre et les couvertures sous-caudales sont teintés de jaunâtre.
Le bec, les yeux, les pattes et les doigts sont identiques à ceux du mâle.
Le juvénile ressemble à la femelle avec les parties supérieures plus grises.
CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Souimanga de Temminck émet des « cheet-cheet » doux. Le chant est une série monotone mais rythmée « tit-it tit-it tit-it tit-it tit-it tit-it… ».
HABITAT :
Le Souimanga de Temminck fréquente les forêts d’arbres à feuilles résistantes toujours vertes, les lisières et les forêts secondaires depuis les plaines et les collines jusqu’aux forêts de basse montagne, ainsi que les forêts humides.
Cette espèce est visible presque depuis le niveau de la mer jusqu’à 1500-1900 mètres d’altitude.
DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Souimanga de Temminck se trouve au sud de la péninsule Thaïlandaise, sur la péninsule Malaise, à Sumatra et à Bornéo.
L’espèce est probablement résidente dans cette distribution.
COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Souimanga de Temminck se nourrit principalement de nectar de fleurs et de gui (Loranthacées), et il consomme aussi des petits arthropodes.
Il cherche habituellement sa nourriture seul, mais parfois en couples, et ils peuvent occasionnellement se joindre à des groupes d’espèces mélangées autour des sources de nectar.
C’est un oiseau très actif qui se nourrit dans la journée dans la canopée mais aussi à tous les niveaux de la forêt. Il extrait le nectar en l’aspirant. Les souimangas ne peuvent pas stocker la nourriture à cause de leur anatomie particulière. Ils n’ont pas de jabot et leur œsophage n’est pas extensible. Pour cette raison, ils doivent se nourrir fréquemment.
Le Souimanga de Temminck est territorial pendant la saison de reproduction. Le mâle défend la zone en chantant depuis différents perchoirs, souvent la cime des arbres, et il lui arrive d’avoir des comportements agressifs envers les intrus.
Ces oiseaux sont monogames, et l’accouplement suit quelques parades du mâle. Ces comportements sont très peu connus, mais les couleurs vives du plumage, le croupion jaune ainsi que les dessins de la tête et de la queue sont probablement mis en valeur par diverses postures et mouvements.
Quelques poursuites entre les deux partenaires sont souvent observées chez plusieurs espèces de souimangas.
VOL :
Le Souimanga de Temminck a un vol ondulant souvent accompagné de cris.
REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie avec la distribution, mais se situe en général entre février et août.
Le nid du Souimanga de Temminck est en forme d’œuf. On peut voir un trou qui sert d’entrée surmonté d’un petit auvent à environ 1/3 de la hauteur par rapport au sommet. Un tel nid est fait avec des herbes sèches et du duvet végétal, et l’intérieur est tapissé de duvet. Quelques ornements sont aussi présents, tels que papier, écorce et autres matériaux végétaux. Ce nid est suspendu à une petite brindille par un toit pointu.
La femelle dépose trois œufs et incube pendant environ 13 à 15 jours. Les poussins sont nourris par les deux parents et quittent le nid 14 à 19 jours après la naissance.
ALIMENTATION :
Le Souimanga de Temminck se nourrit de nectar et de petits arthropodes. Il consomme le nectar des fleurs, et plus spécialement des fleurs rouges. Il est capable d’adapter sa façon de se nourrir selon les différentes formes de fleurs. Il perce aussi les corolles des plus grandes comme les Hibiscus, avec son bec recourbé et pointu.
Il lui arrive parfois de pratiquer le vol stationnaire pour atteindre le nectar dans les corolles tubulaires, un peu à la manière des colibris.
