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Ang: Yellow-billed Teal, Speckled Teal, Chilean teal, South American Teal, Speckled Duck
All: Chile-Krickente
Esp: Cerceta barcina, Cerceta del Chile, Pato barcino, Pato jergón, Pato jergón chico, Pato Paramuno
Ita: Alzavola macchiettata
Nd: Chileense Taling
Sd: Gulnäbbad kricka
Port: marreca-pardinha

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Eduardo Andrés Jordan
MIS AVES – AVES DE ARGENTINA

Otto Plantema
Trips around the world

Philippe et Aline Wolfer
OISEAUX D'ARGENTINE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

GUIDE DES CANARDS, DES OIES ET DES CYGNES – de Steve Madge - Delachaux et Niestlé - ISBN: 2603013769

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)

OISEAUX D'ARGENTINE

Birds of Falkland Islands 

THE AVIANWEB (Sibylle Faye)

Breeding of Speckled Teal on South Georgia

HBW Alive

 

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Sarcelle tachetée
Anas flavirostris

Ordre des Ansériformes – Famille des Anatidés

INTRODUCTION :
La Sarcelle tachetée est un canard sud-américain commun dans son habitat. Il existe deux groupes, chacun d’eux avec deux sous-espèces.
Le premier groupe comprend A.f. flavirostris et A.f. ixoptera. Ces deux races sont présentes dans le sud de l’Amérique du Sud, aux Iles Malouines et une petite population est isolée en Géorgie du Sud. C’est ce groupe que nous allons étudier.
Le second groupe comprend A.f. andium et A.f. altipetens qui sont présentes depuis le centre des Andes de Colombie jusqu’au nord de l’Equateur. Ce groupe est aujourd’hui considéré comme espèce à part entière sous le nom de Sarcelle des Andes (Anas andium) et sera étudié ultérieurement.    

DESCRIPTION DE L’ESPECE :
Quelques mesures :
Longueur : 35-45 cm
Poids : 600-830 gr

L’adulte a le plumage brunâtre dans l’ensemble. Les parties supérieures sont gris-brun foncé avec des plumes aux liserés clairs. Sur le dessus des ailes, les couvertures sont brun grisâtre et les grandes couvertures présentent de larges extrémités jaunâtres. Les secondaires sont vert irisé avec des bordures blanchâtres. Le miroir alaire est noir et vert, bordé en avant de châtain clair et de blanc sur le bord de fuite. La partie verte est surtout visible en vol. La queue est gris-brun pâle. 

Les parties inférieures sont gris brunâtre clair, mais la poitrine est intensément mouchetée de noirâtre. Le dessous des ailes est gris foncé avec une bande centrale blanchâtre. Les flancs et l’abdomen sont plus pâles avec peu de marques.

La tête et le cou sont brun grisâtre et parsemés de petites taches sombres.
Le bec est jaune avec le culmen, le tomia et l’onglet noirs. Les yeux sont bruns. Les pattes et les doigts palmés sont gris foncé.      

La Sarcelle tachetée est très semblable au Canard à queue pointue, mais elle a le cou plus court, la queue plus courte, et un vol plus rapide. De plus, elle forme des groupes, ce qui n’a pas été observé chez le Canard à queue pointue

La femelle a le même type de plumage mais plus terne, avec la tête plus foncée le bec d’un jaune plus terne. Elle est légèrement plus petite que le mâle.
Le juvénile ressemble aux adultes avec les dessins de la poitrine moins distincts.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La race nominale A.f. flavirostris (ici décrite et représentée) est présente depuis le nord de l’Argentine jusqu’en Terre de Feu, aux Iles Malouines et en Géorgie du sud (depuis 1971).

La race A.f. oxyptera se trouve dans les Andes du centre du Pérou jusqu’au nord du Chili et au nord-ouest de l’Argentine. Cette race a les parties inférieures beaucoup plus claires avec des taches sombres uniquement sur les côtés de la poitrine. La tête est brun foncé et le bec est d’un jaune plus terne.  

HABITAT :
La Sarcelle tachetée « flavirostris » se reproduit à haute altitude près des lacs d’eau douce et des marais, mais aussi sur les lagunes côtières et dans les estuaires dans des zones ouvertes, depuis le niveau de la mer jusqu’en haute montagne. En hiver, on peut la voir le long des côtes dans les zones humides avec de l’eau salée ou saumâtre.
Aux Malouines, elle fréquente les étangs, les cours d’eau et les criques.
En Géorgie du Sud, elle est confinée autour des étangs profonds et glacés dans la Moraine Fjord area.

La race « oxyptera » est également présente en altitude, mais elle se reproduit plutôt des vallées au littoral du Chili.  

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO        
La Sarcelle tachetée émet des séries de cris pendant les parades nuptiales. Le mâle émet un « prip » mélodieux alors que la femelle ne produit qu’un « quack ». 

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Sarcelle tachetée se nourrit de petits invertébrés aquatiques comme les amphipodes et les mollusques. En hiver, il lui arrive de consommer des algues brunes pourrissantes et des graines le long des rives.
Aux Malouines, elle se nourrit d’invertébrés aquatiques et de végétation.
En Géorgie du Sud, elle se nourrit surtout de crustacés du genre Cyclops et de matières végétales.

La Sarcelle tachetée se nourrit en barbotant et en marchant dans les eaux peu profondes, ou en nageant tout en saisissant les proies à la surface de l’eau.

Elles forment des groupes de 10/20 individus, mais aussi parfois jusqu’à 200 oiseaux.
Le mâle et la femelle restent ensemble en hiver, et des parades sont observées régulièrement quand les deux sexes sont présents. Ils sont monogames.
Pendant les parades, les deux partenaires participent. La femelle incite les mâles en émettent des séries de cris de 5 à 12 notes. Le mâle effectue des parades avec le bec grand ouvert et le cou tendu vers l’avant. Avant l’accouplement, les deux sexes bougent leur tête en même temps. Après l’accouplement, le mâle parade encore en jetant sa tête en arrière tandis qu’il émet des sifflements.

Les compétitions pour les sites de nidifications sont importantes avec la Conure veuve (Myiopsitta monachus). La Sarcelle tachetée cherche parfois à nidifier à l’intérieur du nid énorme de ces Psittacidés, et en particulier dans la chambre d’incubation.

La Sarcelle tachetée est principalement sédentaire dans sa distribution, y compris aux Malouines et en Géorgie du Sud. Cependant, les populations les plus au sud migrent vers des régions plus tempérées en hiver. Elles peuvent alors atteindre l’Uruguay, le Paraguay et le sud-est du Brésil.
Ce sont des oiseaux qui volent vite et bien.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie selon la distribution.
La race « oxyptera » se reproduit en novembre-décembre, souvent plus tôt au Chili, vers fin août et en septembre.
La race nominale « flavirostris » se reproduit d’octobre à novembre. Aux Malouines, la saison commence en août avec 5 à 8 œufs déposés dans un nid fait avec des herbes près de l’eau. En Géorgie du Sud, des poussins couverts de duvet ont été observés début décembre.

La Sarcelle tachetée nidifie sur le sol ou plus haut. Cette espèce a tendance à nidifier dans des cavités d’arbres en hauteur, ou tout autre site dans les arbres, et même quelquefois dans les nids énormes des Conures veuves. Mais le nid peut également être construit sur le sol, près de l’eau et de la végétation. La femelle construit habituellement un nid en forme de demi-lune.

Elle dépose 5-12 œufs et incube pendant 24 jours. Les poussins sont nidifuges et capables d’aller à l’eau moins de 24 heures après l’éclosion. Ils se nourrissent eux-mêmes. En général, les deux parents les protègent et les élèvent ensemble. Les jeunes sont emplumés au bout d’environ 42-49 jours après la naissance.
Cette espèce produit habituellement une seule couvée, mais une seconde peut être produite localement.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Sarcelle tachetée est vulnérable à la prédation lorsqu’elle nidifie sur le sol, et à la chasse par les humains.
La race nominale a une population estimée à environ 1 000 000 individus sur le continent sud-américain, avec environ 25 000/100 000 individus de la race « oxyptera ».
La population des Malouines est d’environ 18 000/33 000 individus (1983-1993).
En Géorgie du Sud, la population était estimée à 40/50 oiseaux en 1971-1972 dans la Baie de Cumberland.
Mais actuellement, l’espèce ne semble pas menacée.