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Fr: Pouillot siffleur
Ang: Wood Warbler
All: Waldlaubsänger
Esp: Mosquitero Silbador
Ita: Luì verde
Nd: Fluiter
Sd: grönsångare

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Steve Garvie
RAINBIRDER Photo galleries & Flickr Rainbirder

Otto Plantema
Trips around the world

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 11 by Josep del Hoyo, Andrew Elliott and David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 849655306X

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

The Cornell Lab of Ornithology - Birds of the World

birdwords

How resilient are Wood Warblers to forest loss on the wintering grounds?

Predator recognition and differential behavioural responses of adult wood warblers Phylloscopus sibilatrix

Northern Ireland Priority Species

British Birds - On the Song of the Wood-Warbler

Birds in Cheshire and Wirral

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)  

Birds of Switzerland

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Sommaire fiches

 

Pouillot siffleur
Phylloscopus sibilatrix

Ordre des Passériformes – Famille des Phylloscopidés

INTRODUCTION :
Le Pouillot siffleur est relativement commun et répandu dans sa vaste distribution. Il se reproduit dans le nord et dans les zones tempérées de l’Europe et dans le sud des Monts Oural. L’espèce est migratrice et gagne l’Afrique tropicale après la reproduction.
Il fréquente les forêts où poussent diverses espèces de grands arbres et se reproduit dans les forêts de conifères. Il se nourrit surtout d’invertébrés mais il consomme aussi des fruits en fonction de la saison.
Le nid est construit sur le sol par la femelle, une structure en forme de dôme située dans des buissons bas ou sous un arbre tombé ou dans des racines. Les deux parents élèvent les jeunes.
Le Pouillot siffleur est bien connu pour son chant qui en fait, comprend deux sortes de sons, un trille métallique haut-perché dont le rythme accélère progressivement et une série de quelques pépiements plus bas et descendants.
L’espèce est affectée localement par les changements dans la gestion des forêts qui entraînent quelques déclins. Mais le Pouillot siffleur n’est pas globalement menacé actuellement.  

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 11-13 cm
Envergure : 21-23 cm
Poids : 6,5-15 gr

Le Pouillot siffleur a les parties supérieures uniformément gris-olive, devenant légèrement plus grises en plumage usé.
Sur le dessus des ailes, les liserés des grandes et moyennes couvertures et ceux des rémiges sont vert jaunâtre, tandis que les vexilles internes sont brun foncé. Les tertiaires ont des bordures blanc jaunâtre. Ces liserés clairs forment parfois un panneau, plus visible sur les ailes closes. Les ailes sont longues et pointues. La queue est relativement courte, avec des liserés vert jaunâtre sur les rectrices externes.

Sur les parties inférieures, le menton et la gorge jusqu’en haut de la poitrine sont jaune vif tandis que le reste du dessous est blanc.
Quelques individus peuvent avoir le dessus brun et le jaune de la face et de la gorge est absent.

Sur la tête, le front, la calotte et la nuque sont gris-olive comme le dessus. On note la présence d’un long sourcil jaune pâle bien défini qui finit en pointe sur les parotiques. Une ligne oculaire étroite et vert-olive contraste avec le sourcil clair. Les joues et les parotiques sont jaune vif.

Le bec fin et pointu a la mandibule supérieure brune ou brun clair, tandis que la mandibule inférieure est rose jaunâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont bruns ou brun jaunâtre.
Mâle et femelle sont identiques.

Le juvénile est généralement plus terne, avec une teinte grise sur les parties supérieures et moins de jaune sur la gorge et la poitrine.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :           
Le Pouillot siffleur se reproduit dans le nord de l’Europe ainsi que dans les régions tempérées de cette zone. Il se reproduit depuis l’ouest de la Norvège, les Iles Britanniques et l’ouest et le sud de la France, vers l’est jusqu’au centre-sud de la Sibérie et vers le sud à travers l’Italie, l’extrême nord de la Grèce, le nord-ouest de la Turquie et le sud-ouest et le centre de l’Ukraine.
Quelques populations se reproduisent aussi en Crimée et dans le nord-ouest du Caucase, plus rarement dans le nord-est du Kazakhstan.
Il passe l’hiver en Afrique tropicale, depuis la Sierra Leone et le sud de la Guinée, vers l’est jusqu’au sud du Soudan du Sud, le nord de la République Démocratique du Congo, l’Ouganda, le Rwanda, le Kenya et le sud de la Somalie.

HABITAT :         
Le Pouillot siffleur fréquente les forêts de feuillus matures ouvertes mais ombragées, en particulier celles où poussent des bouleaux (Fagus), des chênes (Quercus) et d’autres espèces du genre Carpinus et Castanea, surtout des arbres à canopée fermée. Les sous-bois sont épars. Mais il est également présent dans les forêts de conifères composées de différentes espèces d’arbres.
Pendant l’hiver en Afrique, il fréquente la forêt humide et toujours verte et les bosquets humides, mais aussi les bois secs et les pentes arborées, ainsi qu’une variété d’habitats boisés.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Pouillot siffleur a deux chants distincts qui ne se ressemblent pas du tout et qui se mélangent très rarement.
Le premier chant est un son habituel, une série de « sip » ascendants et qui accélèrent, suivis d’un trille rapide, mélodieux et descendant ainsi décrit « sip sip sip sirrrrrrrrrrrrrrrr ». Lorsqu’il chante, les ailes et la queue vibrent.

Les vibrations des ailes et de la queue sont bien visibles

Le second chant varie souvent individuellement, le nombre de syllabes varie mais la tonalité reste constante. Ce chant est doux et plaintif, tout en descendant progressivement. Il comprend des pépiements doux et clairs « pew » ou encore « tiu », émis séparément ou entre les trilles.    
Lorsque l’oiseau est agressif, il produit un seul « pew » mais d’autres cris comprennent des « tee » et « tiu » émis en même temps qu’un « pit » ou un « sip » aigu.  

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :    
Le Pouillot siffleur se nourrit de divers invertébrés, et plus particulièrement d’insectes et d’araignées. Quelques fruits et baies font aussi partie de son régime selon la saison.
Les insectes comprennent des éphémères, des libellules, des phalènes adultes et leurs larves, des mouches, des fourmis et des coléoptères adultes et leurs larves. Des araignées et des petits mollusques sont également consommés.
Les fruits comprennent les fruits des ronciers, du sureau et des myrtilles, ainsi que les fruits du Prunus et du Frangula (bourdaine).

Les insectes sont capturés au cours de vols acrobatiques semblables à ceux des Tyrannidés et il voltige souvent. Il cherche dans la canopée et dans les sous-bois de la forêt.
Il se nourrit seul ou en couple, mais il lui arrive aussi de se joindre à des groupes d’espèces mélangées, notamment en dehors de la saison de nidification.

Au début de la saison de reproduction, le mâle effectue un très beau vol chanté pour attirer les femelles. Comme cette espèce vit en forêt, il n’y a pas beaucoup d’espace pour faire des acrobaties. Cependant, le mâle suit une trajectoire horizontale d’un perchoir à l’autre, avec un vol rapide propulsé par des battements peu profonds.
Ce vol est effectué vers n’importe quelle femelle qui entre dans le territoire du mâle. Elle émet un cri de contact doux et le mâle s’approche en volant lentement avant de la poursuivre.
Pendant les parades, lorsque les deux oiseaux sont posés près l’un de l’autre, les plumes de la calotte et de la nuque sont dressées tandis que le mâle s’incline plusieurs fois de suite. Les plumes de la poitrine sont gonflées, les ailes vibrent et la queue est déployée.

Le Pouillot siffleur est monogame, mais il se montre souvent polygame et peut alors avoir deux partenaires, ce qui empêche parfois les mâles rivaux de s’accoupler. Ceci vient du fait que lorsque la femelle incube les œufs, le mâle se retrouve libre pendant plusieurs jours. Il peut alors solliciter une autre femelle, parfois à la lisière de son territoire ou dans une autre zone.
Il aidera la première ou la seconde femelle à élever les jeunes, mais il pourra aussi partager son attention et accomplir les tâches liées aux deux couvées.
Le territoire est établi par le mâle mais les deux adultes défendent cette zone.

Le Pouillot siffleur est migrateur. Il se déplace vers le sud pour gagner l’Afrique subsaharienne où il passe l’hiver. La population Européenne quitte les aires de nidification à partir de la mi-juillet mais surtout en août, et légèrement plus tard dans l’est de l’Europe, généralement à partir de la mi-septembre. Il arrive fin août/début septembre et octobre selon l’endroit.
La migration de retour commence en mars, mais surtout en avril/mi-mai. Il arrive dans l’ouest et le centre de l’Europe dans la seconde moitié d’avril et début mai.  
Les mâles arrivent les premiers et établissent le territoire, en général une semaine avant les femelles.

Le Pouillot siffleur est très agile en vol pendant les parades aériennes.
Le vol habituel est rapide, avec une alternance de battements actifs et de glissés courts.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :               
La saison de reproduction se déroule entre mai et juillet. Une seule couvée est habituellement produite, mais parfois deux dans le centre de la France.
Le territoire est établi par le mâle mais c’est la femelle qui choisit le site du nid. Elle construit une structure en forme de dôme située sur le sol, souvent sur une pente, sous un arbre tombé ou entre des racines. Le nid est souvent placé à côté d’un buisson bas qui procure un perchoir bien utile plus tard pour nourrir les jeunes.
Les matériaux sont collectés dans les alentours immédiats, souvent à moins de dix mètres du site choisi. Le nid est fait avec des herbes sèches, des feuilles, des tiges et des fibres végétales, et aussi des morceaux d’écorce et des poils d’animaux.

La femelle dépose 3-7 œufs blancs intensément tachetés de gris-brun sur toute la surface. Elle incube seule pendant 12-14 jours. Les poussins sont élevés par les deux parents. Ils sont surtout nourris avec des invertébrés, principalement des chenilles et autres larves, et plus tard avec une grande quantité de mouches adultes.
Les jeunes quittent le nid au bout de 11-13 jours après l’éclosion et les deux parents les nourrissent pendant encore 2-3 jours. Ils restent en famille pendant un mois.
Les prédateurs des nids provoquent jusqu’à 75/80% de pertes. Ce sont la Buse variable, le Geai des chênes, l’Epervier d’Europe et divers mammifères et rongeurs. 

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Pouillot siffleur est commun localement et assez répandu dans sa vaste distribution.
L’espèce est menacée par les changements d'affectation des terres et la perte des habitats naturels, ainsi que la perte de la forêt sur les aires d’hivernage en Afrique subsaharienne.
La population nicheuse européenne est grossièrement estimée à 14 100 000/22 100 000 individus matures (2015). Comme l’Europe constitue 80% de la distribution globale, une estimation préliminaire place la population globale dans l’intervalle 17 600 000/27 600 000 individus matures. Mais il faudrait davantage d’informations.
La population européenne semble décliner lentement. 
Mais le Pouillot siffleur n’est pas encore considéré comme étant globalement menacée.