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Ang : Elfin-woods Warbler
All: Angelawaldsänger
Esp: Chipe Duende, Reinita de Ángela, Reinita de Bosque Enano
Ital: Dendroica dei Boschi di Elfin
Nd: Puerto-Ricozanger
Sd: Bergskogssångare

Photographe:

Alfredo Colón
Puerto Rico Wildlife

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 15 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553682

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

Neotropical Birds – Cornell Lab of Ornithology

Wikipedia, the free encyclopaedia

Audubon

 

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Sommaire fiches

 

Paruline d’Angela
Setophaga angelae

Ordre des Passériformes – Famille des Parulidés

INTRODUCTION :
La Paruline d’Angela est une espèce rare, endémique de porto Rico. Son nom rend hommage à Angela Kepler, née en 1943, naturaliste et auteur, originaire de Nouvelle Zélande. Elle a fait partie de l’équipe qui découvrit cette paruline, observée pour la première fois en 1968. Elle a été découverte dans la forêt typique (forêt tropicale primaire) de la Caribbean National Forest, dans les Luquillo Mountains à Porto Rico, et elle a été décrite par Kepler et Parkes en 1972. 

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 12 cm
Poids : 8,5 gr.

La Paruline d’Angela est une petite paruline noire et blanche. Elle a un sourcil fin et blanc, des taches blanches sur les couvertures auriculaires et le cou, deux croissants blancs en guise de cercle oculaire, les lores blancs, les joues et la calotte noires.
Ses ailes sont exceptionnellement courtes et arrondies. Elles sont noires et portent deux barres alaires blanches.
Les parties supérieures sont noires avec un léger reflet bleuâtre. Les couvertures sub-caudales sont noires avec des liserés blancs.
Les parties inférieures sont blanches, intensément tachetées de marques triangulaires noires, créant des rayures depuis la gorge jusqu’à l’abdomen.
Le bec est gris foncé, presque noirâtre. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont gris bleuâtres.
Les deux sexes sont semblables, mais le mâle peut présenter davantage de stries sur les parties inférieures.
L’immature est semblable aux adultes, mais il a le dos vert grisâtre au lieu de noir, et la tête et les parties inférieures sont teintées de vert jaunâtre.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Paruline d’Angela est endémique de Porto Rico où elle est peu commune et très localisée.

HABITAT :
La Paruline d’Angela vit dans les plantes grimpantes épaisses au niveau de la canopée de la forêt tropicale humide et dans les zones montagneuses à basse altitude.
Au début, elle vivait à des altitudes plus élevées, mais on la trouve à présent aux alentours de 370-1030 mètres.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le chant de la Paruline d’Angela est une série de notes peu musicales, courtes, rapides, et de même tonalité, augmentant en volume, et finissant en une courte série de doubles notes à la tonalité légèrement plus basse.
Le cri typique est un simple « chip » métallique et court. Le cri de contact ressemble au chant mais sans la double note du final.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
La Paruline d’Angela se nourrit d’insectes variés qu’elle cherche dans la partie haute des arbres. Elle glane des insectes sur les feuilles, dans la partie extérieure de la cime des arbres. C’est un oiseau très actif qui se nourrit souvent en groupes en compagnie d’autres espèces en dehors de la saison de reproduction. Il peut quelquefois s’élancer hors du feuillage et voltiger pour capturer un insecte en dehors des feuilles, mais il attrape rarement ses proies en vol.

La Paruline d’Angela est territoriale et défend son territoire en chantant. Les parades nuptiales sont peu connues, mais comme chez de nombreux Parulidés, des poursuites courtes sont observées, le mâle poursuivant la femelle avant l’accouplement. D’autres parades mettent en valeur les dessins contrastés du plumage avec les ailes et la queue déployées en face de la femelle.   
Le nid est construit dans un endroit bien caché, afin de réduire les risques de prédation, et de protéger l’entrée de la pluie et du soleil. Quelques feuilles sèches (Cecropia) forment un toit et couvrent le nid. Cette espèce est monogame.  

Les résultats de différentes études suggèrent que la Paruline d’Angela effectue des déplacements altitudinaux, se déplaçant vers les vallées face au nord pendant la période la plus humide de la saison des pluies. Mais elle est résidente à Porto Rico.
La Paruline d’Angela voyage souvent en groupes mixtes. Ses ailes courtes et arrondies indiquent effectivement une espèce résidente.  

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu entre mars et juin, avec la ponte en avril.
Le nid est une coupe compacte, habituellement construite près du tronc et bien cachée dans les plantes grimpantes entre 1,50 et 7 mètres au-dessus du sol. La structure en forme de coupe est faite avec de fines fibres végétales étroitement tissées, et quelques feuilles sèches à l’extérieur. L’intérieur est tapissé de fins matériaux végétaux, et de duvet végétal ou de plumes.

La femelle dépose 3-4 œufs d’un blanc terne, tachetés de brun roux. Il n’y a pas d’informations actuellement sur la durée de l’incubation et de la période au nid.
Les poussins sont nourris par les deux parents avec des arthropodes. Les adultes émettent un cri de contact « chip » quand ils arrivent au nid. Ils approchent furtivement, en décrivant des cercles autour du tronc, et ensuite, ils volent jusqu’au bord du nid avant d’entrer dans la cavité. Chaque adulte attend l’autre. Ils restent dans la zone quelques instants, à proximité l’un de l’autre, et parfois, ils chantent.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Paruline d’Angela a quelques prédateurs comme l’Epervier brun (Accipiter striatus) ou le Moqueur corossol (Margarops fuscatus), et certains reptiles endémiques. Les petits mammifères tels que chats domestiques, chiens et rats sont aussi d’éventuels prédateurs.
La perte de l’habitat à cause des activités humaines qui réduisent les zones sauvages est une menace de plus pour cette espèce. La population globale pourrait comprendre environ 1830 individus répartis en deux populations principales, à présent complètement isolées l’une de l’autre par de nouvelles routes.
Cette espèce est actuellement classée comme étant Vulnérable, à cause des petites populations et de la distribution très restreinte qui rendent cette paruline vulnérable aux conditions climatiques naturelles comme les ouragans.