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PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Paradisier royal est décrit comme étant localement assez commun et répandu, mais sa répartition est inégale.
L'espèce est affectée par la perte de l'habitat et la forte pression de la chasse.
La taille de la population est inconnue, mais elle n'est pas globalement menacée.
Le Paradisier royal est actuellement évalué comme étant de Préoccupation Mineure.

Fr: Paradisier royal
Ang: King Bird-of-paradise
All: Königsparadiesvogel
Esp: Ave del paraíso real
Ita: Uccello del paradiso reale
Nd: Koningsparadijsvogel
Sd: kungsparadisfågel

Photographes:

Otto Plantema
Trips around the world

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries

Illustration:

Daniel Giraud Elliot (1835 – 1915)
Illustration’s Sources

Texte de Nicole Bouglouan

Sources

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 14 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions – ISBN: 9788496553507

Les Oiseaux de paradis – Histoire Naturelle et photographies - par Michel Ottaviani - Editions Prin, France – ISBN : 2-909136-40-X

Birds of Paradise and Bowerbirds De Phil Gregory – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2020 – ISBN: 1472975847, 9781472975843 – 416 pages

Birds of New Guinea: Second Edition De Thane K. Pratt, Bruce M. Beehler – Editeur: Princeton University Press, 2014 – ISBN: 0691095639, 9780691095639 – 528 pages

Birds of New Guinea: Distribution, Taxonomy, and Systematics De Bruce M. Beehler, Thane K. Pratt – Editeur: Princeton University Press, 2016 – ISBN: 069116424X, 9780691164243 – 672 pages

Book of Curious Birds De Jennifer Cossins – Editeur: Hachette UK, 2021 – ISBN: 073442048X, 9780734420480 – 64 pages

Astonishing Animals: Extraordinary Creatures and the Fantastic Worlds They ... De Tim Flannery – Editeur: Open Road + Grove/Atlantic, 2012 – ISBN: 0802194176, 9780802194176 – 192 pages

Bird: The Definitive Visual Guide De DK – Editeur: Dorling Kindersley Ltd, 2022 – ISBN: 0241596319, 9780241596319 – 512 pages

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

Australian geographic

The Australian museum

New Guinea Birds

Booth Bird of the Month: December – Cicinnurus regius, King bird-of-paradise

Pupperish -With Its Vivid Colors, King Bird-Of-Paradise Is A Living Gem

King Bird Of Paradise (cicinnurus Regius): Species Accounts

CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)

Fatbirder - The World’s Richest Information Resource about Birds for Birders

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Sommaire fiches

 

Paradisier royal
Cicinnurus regius

Ordre des Passériformes – Famille des Paradisaéidés

INTRODUCTION :
Le Paradisier royal se trouve en Nouvelle-Guinée continentale et sur les îles Aru, Salawati, Misool et Yapen, où il fréquente les habitats forestiers humides. Le régime alimentaire comprend des fruits et des arthropodes trouvés à différents niveaux de la forêt.
Le mâle est polygame et effectue des parades spectaculaires dans une « cour » installée dans un arbre, dans des plantes grimpantes denses sous la canopée de la forêt. Le mâle peut parader seul ou dans un lek communautaire comprenant 2 à 4 mâles. La parade complexe comprend plusieurs phases au cours desquelles le plumage aux couleurs vives est ostensiblement utilisé pour attirer les femelles.
Comme dans la majeure partie des espèces de paradisiers, la femelle effectue seule les tâches liées à la nidification.
   
Le Paradisier royal est assez répandu mais sa répartition est inégale. Les menaces habituelles sont la perte de l'habitat et l’intensité de la chasse, mais actuellement, l'espèce n'est pas globalement menacée.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : M : 16 cm (31 cm avec les rectrices centrales) – F : 19 cm
Poids : M : 43-65 gr – F : 38-58 gr

Le Paradisier royal mâle adulte a les parties supérieures, le menton et la poitrine rouge vif. Sur les parties supérieures, les longues plumes du manteau (et plus particulièrement de la cape), ainsi que celles du dos, du croupion, des tertiaires et de certaines couvertures sus-alaires sont cramoisies ou carmin avec des irisations blanches. Le dessus des ailes est principalement cramoisi luisant, tandis que les rémiges et certaines couvertures sont brunâtres mais de manière variable. Les couvertures sus-caudales sont plus ternes et plus orangées.
La queue est olive brunâtre foncé, avec des liserés brun-orange sur les rectrices externes. La paire centrale est bien visible. Ces plumes ornementales en forme de fil se terminent par un tourbillon de petites plumes vert vif. Les tubes centraux sont nus et rouge brunâtre.

Sur les parties inférieures, les plumes cramoisies du bas de la gorge sont finement bordées de chamois pâle à l'endroit où elles rencontrent l'étroit plastron pectoral formé de plumes irisées vert foncé. Il peut paraître noir de jais ou vert-jaune selon la lumière.
Plusieurs longues plumes érectiles brun-olive, en forme d'éventail, se trouvent de chaque côté du plastron pendant les parades (elles sont invisibles au repos). Elles présentent de larges extrémités vert métallique irisé. On les nomme « éventails pectoraux ». Le reste des parties inférieures est blanc.

Sur la tête cramoisie, le front et la touffe de plumes allongées sur la base du culmen sont plus orangées. On note la présence d’une tache noire au-dessus de chaque œil, présentant un reflet vert foncé irisé.

Le bec jaune-ivoire a l’arête supérieure du culmen semblable au tranchant d'un couteau. La bouche est vert pâle. Les yeux sont brun clair ou brun foncé, ou encore brun grisâtre. Les pattes et les doigts sont bleu cobalt ou bleu-gris.

La femelle adulte est beaucoup plus terne que le mâle. Les parties supérieures sont brun olive avec des liserés roux sur les grandes couvertures, les rémiges et les rectrices. La queue est plus longue mais les rectrices centrales filiformes sont absentes.
Sur les parties inférieures, la poitrine, les flancs et le bas de l'abdomen sont chamois. Le reste des parties inférieures est blanchâtre et finement barré de brun foncé.
Sur la tête, on peut voir une zone plus claire au-dessus de l'œil. Le bec, les pattes et les doigts sont plus ternes que chez le mâle adulte.

Le juvénile a la calotte brune teintée de roux et une bande sourcilière pâle avec une tache sombre au-dessus. Les parties supérieures sont gris-brun y compris la queue. Les plumes des ailes sont d’un brun plus foncé tandis que les grandes couvertures et les primaires externes sont brun-rouge.
Sur les parties inférieures, le menton est gris teinté de jaune brunâtre, et finement strié et tacheté. Le reste des parties inférieures est gris pâle avec des barres sombres.
Le bec est couleur corne. Les yeux sont gris-brun. Les pattes et les doigts sont d'un bleu plus clair que chez la femelle.

Le mâle immature ressemble à l'adulte mais les individus plus jeunes au bec foncé ont une teinte orange-roux sur les parties habituellement rouges du plumage.
Les mâles immatures et subadultes acquièrent progressivement le plumage adulte rouge vif, tandis que la paire de rectrices centrales s'allonge progressivement.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Paradisier royal a deux sous-espèces.
C.r. regius (décrit ci-dessus) se trouve dans les îles de Papouasie occidentale, y compris les îles Salawati, Misool et Aru, et en Nouvelle-Guinée continentale, à l'exception de la partie nord.
C.r. coccineifrons se trouve dans le nord de la Nouvelle-Guinée, depuis la côte est de Geelvink Bay puis vers l’est, à l’est du fleuve Ramu ainsi que sur l'Ile de Yapen.
Cette race ressemble beaucoup à la race nominale, mais le bec et la paire de rectrices centrales sont légèrement plus longs. La marque sombre au-dessus de l'œil est une barre oblique plutôt qu'une tache.

HABITAT :
Le Paradisier royal fréquente la forêt pluviale des basses terres, la forêt tropicale humide, les galeries forestières et les lisières, ainsi que la forêt secondaire perturbée et haute. L'espèce est visible du niveau de la mer jusqu'à 950 mètres d'altitude, mais elle est principalement présente entre 300 et 400 mètres.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le Paradisier royal a différents cris territoriaux et certains, parmi les plus typiques, sont décrits comme un "wher-wher-wha" descendant, un "kraaa-kraaa-kraaa" profond, ainsi qu'une série montante de cris sonores et rauques "cho-chow-chaw-chaw-chaw-chaw chai". Nous pouvons également entendre un « krahn krahn krahn krahn » plus grave émis lentement et un « ki kyer kyer kyer kyer kyer kyer kyer kyer kyer kyer » aigu et insistant, émis rapidement et dont la vitesse et la tonalité diminuent vers la fin.
Il produit également un « weeo-weeo » plaintif lorsqu’il se nourrit.
Pendant les parades nuptiales, plusieurs sons produits par le mâle adulte sont décrits comme des gazouillis rythmés, des ronronnements, des bourdonnements et des notes grinçantes émises en continu.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Paradisier royal se nourrit de petits fruits et d'arthropodes. Les fruits sont avalés entiers ou en morceaux selon leur taille. Le régime alimentaire varie en fonction des ressources locales.
L'espèce se nourrit à différents niveaux de la forêt, du sous-bois à la canopée inférieure, et elle peut parfois descendre plus bas, presque jusqu’au niveau du sol.
Les insectes sont capturés en glanant sur le feuillage, les branches et d'autres végétaux.
Les oiseaux à plumage de type femelle peuvent également se joindre à des groupes d’espèces mélangées.

Le Paradisier royal effectue des parades nuptiales élaborées dans une cour placée dans les plantes grimpantes épaisses de la sous-canopée, généralement dans l'ombre de la forêt. On y trouve des plantes grimpantes ou retombantes, et le mâle est connu pour son habitude de dépouiller de leurs feuilles ses perchoirs préférés.
Le système de parade du Paradisier royal est intermédiaire entre un système non territorial et un lek éclaté. Les mâles qui paradent peuvent être des individus solitaires espacés de 150 à 530 mètres ou plus les uns des autres, ou bien plusieurs mâles sont regroupés.

Le mâle commence à parader tôt le matin et continue jusqu'en fin d'après-midi. Cependant, il est moins actif lors des chaudes journées ensoleillées alors qu'une couverture nuageuse semble être optimale pour ses parades.

Les comportements nuptiaux du Paradisier royal sont complexes et comprennent deux types de parades. Le premier met en valeur à la fois les éventails pectoraux et les plumes filiformes de la queue, tandis que le second expose les ailes ouvertes et vibrantes. Le mâle escalade les plantes grimpantes ou les branches de l'arbre sur lequel il parade en effectuant des sauts en zigzag et en bougeant son corps d'un côté à l'autre.

Plusieurs phases sont observées. Ells sont nommées Wing-cupping Phase, Dancing Display, Tail-swinging Phase, Horizontal Open Wings Display, Inverted Phase of the previous, Silent Pendulum Display et le dernier Pendulum Display clôturant les sept phases.
Lors des trois premières parades, les ailes sont déployées et vibrent, puis le plumage se gonfle et le corps de l’oiseau vibre pendant qu’il secoue les rectrices filiformes. Dans la phase suivante, la queue est agitée d'un côté à l'autre et les plantes environnantes sont entraînées dans le même mouvement.

Daniel Giraud Elliot

(1835 – 1915)

Pendant la Parade horizontale avec les ailes ouvertes, les ailes sont déployées vers l'avant tandis que le corps est parallèle à la branche. Les ailes vibrent lorsque le corps bouge d'un côté à l'autre. Cette parade est silencieuse.
La phase inversée suit. L'oiseau se balance brièvement d'un côté à l'autre et les ailes vibrent. Soudain, le mâle se baisse pour s'accrocher sous le perchoir et répète la parade. Il tourne la tête d'un côté à l'autre avec le bec ouvert pour exposer sa bouche verte avant de refermer les ailes, puis il plaque son plumage sur son corps tout en restant suspendu. Il oscille plusieurs fois d'un côté à l'autre à un rythme croissant pendant la brève et silencieuse parade du Pendule.
Et enfin, les parades se terminent lorsque l'oiseau se redresse sur le perchoir, mais il peut aussi simplement tomber et s'éloigner du perchoir.
Au cours de ces parades, le Paradisier royal utilise ses ailes de manière ostensible tout en agitant les éventails pectoraux et les plumes filiformes de la queue.
Comme d'habitude, la femelle part après l'accouplement et accomplit seule toutes les tâches liées à la nidification.

Le Paradisier royal est très probablement résident.
Comme chez la plupart des espèces de Paradisaéidés, le vol est ondulant avec des battements qui alternent avec des glissés pendant lesquels les ailes sont maintenues fermées contre le corps.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
Le Paradisier royal se reproduit probablement toute l'année dans toute l'aire de répartition, et au moins de mars à octobre.
Le nid est construit par la femelle.
D'après une observation dans la province occidentale de Papouasie-Nouvelle-Guinée, un nid a été décrit comme une structure en forme de coupe faite de brindilles et de petites feuilles sèches. Il était placé en hauteur sur une touffe de fougère qui poussait sur une plante grimpante.
Un autre nid trouvé dans les Iles Aru était placé dans un trou d'arbre, à deux mètres du sol. Il était tapissé de fibres de palmes.

La femelle dépose 1-2 œufs rose-crème avec des marques brun foncé. L'incubation par la femelle seule dure 17 jours (en captivité). Les poussins sont principalement nourris avec des arthropodes. Les oisillons sont nus à la naissance, avec la peau rouge foncé et la bouche jaune.