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Fr: Océanite à queue fourchue
Ang: Fork-tailed Storm-Petrel
All: Gabelschwanz-Wellenläufer
Esp: Paíño Rabihorcado
Ita: Uccello delle tempeste forcuto
Nd: Parelgrijs Stormvogeltje
Sd: grå stormsvala

Photographe:

Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

OISEAUX DE MER – Guide d’identification de Peter Harrison – Editions Broquet (Canada) – ISBN-10 : 2890004090 – ISBN-13 : 978-2890004092 
 
Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

HBW Alive

All About Birds (Cornell Lab of Ornithology)

The Birds of North America online

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Audubon

Wikipedia, the free encyclopaedia

Bird Web (Seattle Audubon Society)

BREEDING BIOLOGY OF THE FORK-TAILED STORM-PETREL

Swallows of the Sea: the Fork-tailed Storm-Petrel - Fall 2007

BEHAVIOR AND ATTENDANCE PATTERNS OF THE FORK-TAILED STORM-PETREL

Alaska Seabird Information Series

 

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Sommaire fiches

 

Océanite à queue fourchue
Hydrobates furcata

Ordre des Procellariiformes – Famille des Hydrobatidés

INTRODUCTION :
L’Océanite à queue fourchue, également appelée « hirondelle des mers », se trouve dans le nord de l’Océan Pacifique. Elle est très pélagique et passe la majeure partie de l’année en mer. Elle revient aux colonies vers la fin du printemps et nidifie dans des terriers ou des crevasses rocheuses.  
Elle se nourrit de poissons, crustacés et calmars, mais elle a tendance à suivre les bateaux pour récolter les débris, et chasse parfois avec les baleines à bosse.
En dehors de la saison de reproduction, elle peut rester aux alentours des colonies dans les aires de reproduction jusqu’à la limite de la banquise dans la Mer de Béring.
Après l’éradication des prédateurs introduits, l’Océanite à queue fourchue a vu ses populations augmenter sur plusieurs îles. L’espèce n’est pas globalement menacée pour le moment.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :  
Longueur : 20-24 cm
Envergure : 43-52 cm
Poids : 54-59 gr

L’Océanite à queue fourchue paraît grise dans l’ensemble. Le manteau et les couvertures sus-caudales sont d’un gris moyen ou gris bleuâtre, devenant gris ardoisé plus foncé à l’arrière des scapulaires. Sur le dessus gris des ailes, les secondaires, les primaires externes et les premières couvertures peuvent paraître plus sombres. Le dessus des ailes présente une barre claire oblique en travers des couvertures sus-alaires.
La queue est d’un gris moyen avec l’extrémité sombre. Les rectrices les plus externes ont des vexilles externes blanc grisâtre. Elle est fourchue, ce qui a donné son nom à cette espèce.

Les parties inférieures sont gris pâle, mais le menton, le haut de la gorge et les couvertures sous-caudales sont blanchâtres. En dessous des ailes, les rémiges sont grises. Les grandes couvertures sont plus foncées avec des extrémités claires, tandis que les autres couvertures et les axillaires sont noirâtres avec des petites extrémités blanchâtres.

Sur la tête, le front et le centre de la partie antérieure de la calotte sont gris foncé, avec un masque noirâtre autour des yeux. Le reste de la tête est du même gris que les parties supérieures.
Le bec légèrement crochu est noir. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts palmés sont noirs.
Mâle et femelle sont similaires au niveau du plumage, mais la femelle est légèrement plus grande que le mâle. Le juvénile ressemble à l’adulte.  

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :  
L’Océanite à queue fourchue a deux sous-espèces.
O.f. furcata se trouve dans le Pacifique nord. Elle se reproduit dans le nord des Iles Kouriles, sur les Iles du Commandeur et aux Aléoutiennes. Elle hiverne depuis la limite de la banquise dans la Mer de Béring jusqu’à Hokkaido au Japon, mais rarement jusqu’à Honshu.
Cette race est plus claire et légèrement plus grande.

O.f. plumbeus (représentée) se trouve aussi dans le nord du Pacifique, mais elle se reproduit sur la côte ouest de l’Amérique du Nord,  de l’Alaska jusqu’au nord de la Californie. Elle reste près de ses aires de reproduction pendant l’hiver.
Cette race est plus petite (longueur : 20,5 – 22,5 cm). Elle est plus foncée, plutôt bleu-gris foncé dans l’ensemble.

HABITAT :
L’Océanite à queue fourchue se trouve au large dans l’océan, dans les eaux froides du Pacifique Nord. Elle se nourrit au-dessus de la plaque continentale ou plus loin en mer, mais aussi parfois près des côtes.  
Elle nidifie sur des îles, surtout dans des zones herbeuses, sur les contreforts rocheux des collines ou parmi les arbres et les arbustes, parfois loin  de la mer.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Océanite à queue fourchue est habituellement plus loquace aux colonies, et divers bavardages et couinements sont émis près des terriers de nidification. Le cri le plus commun est un « krreih kieh-kieh-kieh » rauque et strident émis par les deux adultes, en vol ou depuis le sol, et depuis le nid. En revanche, ces oiseaux sont silencieux en mer.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Océanite à queue fourchue se nourrit de poissons, crustacés, calmars, charognes et débris flottants. Elle se nourrit également de la graisse huileuse qui suinte des carcasses d’animaux marins morts ou blessés, qu’elle récupère en volant juste au-dessus de l’eau en écumant la surface avec le bec.
Elle se nourrit en voletant ou en volant bas au-dessus de la surface, et en picorant des proies avec le bec. Il lui arrive aussi de se laisser tomber dans l’eau pour capturer une proie et de s’envoler aussitôt après. Elle picore aussi en nageant. Elle suit également les bateaux pour récupérer des débris.

Mâle et femelle sont loquaces pendant la saison de reproduction. Ils crient en vol ou depuis le sol, pendant les parades ou au cours des disputes agressives, et aussi depuis l’intérieur du nid.
Le mâle émet un cri répétitif « krieh, krieh, krieh » qui peut servir à attirer les femelles. Le lissage mutuel des plumes fait partie des parades nuptiales et précède souvent l’accouplement.
L’Océanite à queue fourchue se reproduit en colonies où elle est active surtout la nuit afin d’éviter la prédation. Les deux parents partagent les tâches liées à la reproduction.

L’Océanite à queue fourchue se disperse dans les zones voisines des colonies après la reproduction, mais l’espèce n’est pas vraiment migratrice. Elles se rassemblent en grands nombres au large des côtes du centre de la Californie pendant les années propices aux courants froids.  

L’Océanite à queue fourchue vole avec des battements rapsodes alternés de glissés avec les ailes tendues. Elle est capable de voler dans les vents forts des ouragans en zigzaguant entre les creux des vagues.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction commence généralement fin avril-juin, et la ponte s’étend sur environ cinq semaines. Les oiseaux reviennent aux colonies fin mars, souvent plus tôt en Californie.
L’Océanite à queue fourchue nidifie en colonies souvent établies sur des iles au large des côtes. Elles creusent un terrier dans le sol, ou nidifient dans des creux naturels, souvent des crevasses rocheuses. Elles peuvent aussi utiliser des terriers laissés par les puffins. Plusieurs couples peuvent nidifier dans des tunnels côte à côte mais partant de la même entrée. Au bout du tunnel se trouve la chambre d’incubation, parfois tapissée de quelques herbes, mais pas toujours.

La femelle dépose un seul œuf d’un blanc terne parsemé de quelques dessins fins et sombres. Les deux adultes partagent l’incubation pendant environ 50 jours, mais cette période peut durer de 37 à 68 jours.
Le poussin est nourri par régurgitation de substance huileuse et plus tard, de poisson semi-digéré. Il quitte le terrier deux mois après l’éclosion et part en mer.    

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Océanite à queue fourchue est vulnérable à la prédation naturelle par le Faucon pèlerin et le Petit-duc des montagnes pendant la période de nidification.
Cependant, l’éradication des prédateurs introduits sur plusieurs îles a permis l’augmentation de la population, mais l’espèce reste sensible aux dérangements humains autour des terriers sur les sites des colonies.
Ces oiseaux sont également menacés par l’ingestion de plastique lorsqu’ils suivent les bateaux, et par la pollution aux hydrocarbures. Mais ces produits sont probablement rejetés lorsqu’ils régurgitent.     
La population a été estimée à plus de 6 000 000 d’individus en 2004 et semble augmenter.
L’Océanite à queue fourchue n’est pas globalement menacée pour le moment.