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Fr: Moucherolle côtier
Ang: Pacific-slope Flycatcher
All: Feuchtwald-Schnäppertyrann
Esp: Mosquero del Pacífico
Ita: Pigliamosche del Pacifico
Nd: Oeverfeetiran
Sd: västempid

Photographe:

Tom Grey
Tom Grey's Bird Pictures & Tom Grey's Bird Pictures 2

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 9 - by Josep del Hoyo - Andrew Elliot - David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334695

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

All About Birds

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)  

Audubon

Bird Web (Seattle Audubon Society)  

Eastside Audubon

EARBIRDING

Biodiversity of the Central Coast

Texas Bird Records Committee

South Dakota Birds and Birding – (Terry L. Sohl)

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Sommaire fiches

 

Moucherolle côtier
Empidonax difficilis

Ordre des Passériformes – Famille des Tyrannidés

INTRODUCTION :
Les membres du genre Empidonax présentent une structure et un plumage assez semblables, mais c’est par la voix et les comportements que l’on arrive à les différencier. Ces oiseaux sont toujours difficiles à identifier.  
Des différences sont également à noter au niveau de l’habitat, des comportements pendant la nidification et de la distribution, entre des oiseaux presque similaires au niveau du plumage.
De nombreuses espèces Empidonax sont largement répandues en Amérique du Nord et Centrale, mais certaines d’entre elles ont aussi des distributions plus restreintes.

Le Moucherolle côtier est originaire des régions côtières de l’ouest de l’Amérique du Nord, depuis la Colombie Britannique et le sud de l’Alaska jusqu’au sud de la Basse Californie. Les populations du nord de la distribution migrent vers le sud après la reproduction.
Dans les régions intérieures, il est remplacé par le Moucherolle des ravins (E. occidentalis), une espèce très similaire qui appartient au même genre Empidonax. Ces deux Tyrannidés faisaient auparavant partie de la même espèce sous le nom de Moucherolle de l’ouest, mais à la suite de diverses études, ils ont été séparés en deux espèces distinctes en 1989. En revanche, ils s’intègrent les uns aux autres dans les zones où leurs distributions se chevauchent légèrement. En hiver, les deux espèces migrent vers le sud jusqu’au Mexique, et il est alors très difficile de les distinguer l’une de l’autre. Elles sont généralement identifiées grâce à leurs chants et leur morphologie. Le Moucherolle côtier est plus petit avec un bec plus réduit.

Le Moucherolle côtier se trouve généralement dans les zones humides et ombragées, souvent autour des cours d’eau et dans les forêts de conifères. Pendant l’hiver, il fréquente les forêts de montagne et les forêts tropicales de plaine toujours vertes dans l’ouest et le sud du Mexique. Il se nourrit d’arthropodes et parfois de fruits, baies et graines, en fonction des saisons. Il chasse en s’élançant depuis un perchoir et en picorant des proies sur la végétation. Il nidifie dans un nid en forme de coupe ouverte placé dans un endroit abrité allant de la fourche d’un arbre aux racines retournées d’un arbre tombé au sol, ou encore dans un site artificiel, petit pont ou immeuble.
Le Moucherolle côtier est décrit comme étant commun ou assez commun, et l’espèce ne semble pas globalement menacée pour le moment.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 14-17 cm
Envergure : 20-23 cm
Poids : 9-12 gr

Le Moucherolle côtier est un petit oiseau mince avec une tête assez grande et un bec large.
Les parties supérieures sont vert-olive avec le croupion plus brun que le dos. Les ailes sont brun noirâtre et contrastent fortement avec les barres alaires claires visibles sur les couvertures moyennes et les grandes couvertures. Les rémiges secondaires et tertiaires ont des liserés jaune pâle. La queue étroite et sombre est assez longue.
Les parties inférieures sont jaune pâle mais la poitrine est teintée olive et l’abdomen est légèrement plus clair.  
En plumage usé, les parties supérieures paraissent plus grises tandis que le dessous est plus pâle et plus blanchâtre. Les barres alaires sont plus claires et plus fines.

Sur la tête, la calotte, les parotiques et la nuque sont vert olive. Une crête légèrement dressée est plus ou moins visible.
Le bec de deux couleurs a la mandibule inférieure jaune ou rose pâle, tandis que la mandibule supérieure est brun foncé. Le bec est large et droit. Les yeux sont brun foncé et entourés d’un cercle oculaire blanc ou jaunâtre terne en forme de goutte d’eau qui s’étire vers l’arrière de l’œil. Les pattes et les doigts sont gris foncé.

Mâle et femelle sont identiques.
Le juvénile ressemble à l’adulte mais les barres alaires sont chamoisées ou cannelle, et les parties supérieures sont plus brunâtres.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :                         
Le Moucherolle côtier a trois sous-espèces qui diffèrent par la taille et la couleur.
E.d. difficilis (décrit plus haut) se reproduit depuis le sud-est de l’Alaska, vers le sud jusqu’au sud de la Californie (ouest de la Sierra Nevada) et l’extrême nord-ouest du Mexique (nord de la Basse Californie). Il hiverne dans l’ouest du Mexique.

E.d. insulicola se reproduit sur les Channel Islands au large de Los Angeles en Californie. La distribution hivernale est inconnue.
Cette race est plus grande et plus grise, avec un bec et des ailes plus longs que les races du continent.

E.d. cineritius se reproduit au sud de la Basse Californie.
Cette race est la plus petite, et son dos est d’un brun grisâtre plus terne que chez la race nominale.

HABITAT :     
Le Moucherolle côtier se reproduit dans les forêts de conifères humides, les bois mixtes avec des conifères et des feuillus, et dans les pousses secondaires épaisses. Il est étroitement associé aux habitats riverains et ombragés. Il est généralement présent depuis le niveau de la mer jusqu’à 1500 mètres d’altitude.
Pendant l’hiver au Mexique, il est présent dans les forêts de conifères en montagne, les forêts tropicales plantées de feuillus et les forêts tropicales de plaine toujours vertes, entre 1000 et 3500 mètres d’altitude.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
La voix est la seule manière d’identifier E. difficilis et E. occidentalis. Le mâle Moucherolle côtier émet un sifflement indistinct composé d’une seule syllabe, tandis que le mâle Moucherolle des ravins produit un sifflement brouillé composé de deux syllabes.
Seul le mâle chante pour attirer une femelle et proclamer le territoire. Le chant répété rapidement est ainsi décrit « tséé-wee pttuck tseep ». Le chant émis à l’aube est assez similaire « si ti-swéé pi-tik ».  

Le cri du Moucherolle côtier mâle est une simple note très confuse « pee-IST », ou encore « pe WEAP » ou aussi un sifflement indistinct « pawee ». Pour information, le cri du Moucherolle des ravins est nettement composé de deux syllabes avec la seconde note plus haute « pit-PEET ». Ce son apparaît aussi plus long sur le sonogramme).
La femelle émet un « tsit » ou « tsip » bref.

Pendant les disputes, nous pouvons entendre un « chrrip » dur ou « prrit », et des claquements du bec sont également rapportés. Pendant les migrations, les oiseaux émettent des « peet » doux. Nous pouvons aussi entendre d’autres sons ainsi décrits « ti-ti-ti » et « weer-weet-weet ».

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE : 
Le Moucherolle côtier se nourrit surtout d’insectes comprenant des Hyménoptères, des Coléoptères, des Hémiptères, des Diptères, des Lépidoptères (adultes et larves), des Cicadellidés ainsi que des araignées. Il consomme aussi des baies et des graines selon la saison.

Il chasse depuis un perchoir dans les parties ombragées de la forêt. Il effectue des vols rapides et brefs depuis le perchoir pour capturer l’insecte dans les airs. Il revient ensuite se poser. Les chenilles et les araignées sont capturées sur le feuillage et les rameaux en voltigeant face à la végétation. Il se nourrit généralement depuis le niveau moyen jusqu’au bas de la canopée.

Le Moucherolle côtier défend le territoire en chantant. Cette espèce est principalement monogame et les mâles polygames sont assez rares. La femelle construit le nid en forme de coupe dans un endroit abrité, souvent dans les racines retournées d’un arbre tombé au sol, ou sous un petit pont et autres lieux naturels ou artificiels. Le nid est souvent sur ou près du sol, mais parfois à quelques mètres de hauteur. Les deux adultes nourrissent la couvée.

Le Moucherolle côtier hiverne au Mexique et la population du sud de la Basse Californie est résidente. Les migrateurs quittent les aires de reproduction de fin juillet à octobre et reviennent entre la mi-avril et la mi-mai. Des vagabonds ont été observés dans le Golfe du Mexique et dans l’est de l’Amérique du Nord.
Le vol est faible et flottant, avec des battements peu profonds.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :  
La saison de reproduction a lieu de la mi-avril à la mi-juillet. Le Moucherolle côtier peut produire plusieurs couvées par saison.
Le site du nid se trouve sur ou près du sol. La femelle construit une structure en forme de coupe avec de la mousse, des herbes, des radicelles, des languettes d’écorce, des lichens, des feuilles et de la toile d’araignée. La coupe est tapissée de matériaux doux, souvent des fibres végétales, des poils et/ou des plumes.
Le nid peut être construit contre le tronc d’un arbre, dans un creux où l’écorce manque, ou dans les racines retournées d’un arbre au sol, ou encore sur une corniche dans la rive verticale d’un cours d’eau, sous un petit pont ou autres sites.
Il est souvent plus haut quand il est placé sur une structure artificielle, mais en général entre 4 et 6 mètres de hauteur.

La femelle dépose 3-4 œufs blanchâtres avec des taches brunes sur le côté le plus large. Elle incube seule pendant 14-15 jours. Les poussins sont nourris par les deux parents.
Ils peuvent voler au bout de 14-18 jours après l’éclosion, mais ils restent près du nid pour encore quelques jours après l’envol.   

PROTECTION / MENACES / STATUTS :    
Le Moucherolle côtier peut être affecté par la déforestation dans le nord-ouest. Cependant, l’espèce est décrite comme étant commune ou assez commune.
La population globale est estimée à 8 400 000 individus matures (Partners in Flight – 2017).
Quelques déclins peuvent se produire à cause de la perte de l’habitat. Mais actuellement, le Moucherolle côtier n’est pas globalement menacé.