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Ang : Spanish Sparrow
All : Weidensperling
Esp : Gorrión Moruno
Ital: Passero spagnolo
Nd: Spaanse Mus
Sd: Spansk sparv
Port: Pardal-espanhol

Photographes :

José Luís Beamonte
Pájaros de España

Nicole Bouglouan
PHOTOGRAPHIC RAMBLE

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:      

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 14 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-David Christie - Lynx Edicions –
ISBN: 9788496553507

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C.Helm - ISBN: 0713639601

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

GUIDE HEINZEL des Oiseaux d’Europe de Hermann Heinzel, Richard Fitter et John Parslow – Delachaux et Niestlé – ISBN : 2603014862

Avibase (Lepage Denis)

Pájaros de España (JL Beamonte)

Wikipedia (Wikipedia, The Free Encyclopedia)

 

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Sommaire fiches  

 

Moineau espagnol
Passer hispaniolensis

Ordre des Passériformes – Famille des Passéridés

QUELQUES MESURES :
L : 15 cm
Env : 23-26 cm 
Poids : 24-32 gr

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Un peu plus grand et plus lourd que notre Moineau domestique, le Moineau espagnol diffère par son plumage, son bec plus fort et sa distribution, bien que dans certains endroits, notamment en Méditerranée, les deux espèces s’hybrident et compliquent quelque peu la taxonomie.

Le Moineau espagnol adulte en été, attire l’attention par son plumage coloré. La calotte et la nuque sont châtain vif, la gorge et la poitrine sont noires. Le noir s’étend sous forme de stries plus ou moins marquées, jusqu’aux flancs et plus bas sur la poitrine. Le dos et les scapulaires sont brun foncé, presque noirs, et donnent une apparence différente du moineau domestique. Les joues sont bien blanches, et on peut voir une bande blanche très nette sur les ailes, formée par le bord des couvertures. L’abdomen est blanc et la queue sombre.
Le bec noir est puissant. Une ligne noirâtre va de la base du bec vers l’arrière de la tête, en passant en travers des yeux, les faisant paraître plus foncés. Les tarses et les doigts sont brunâtres.
En plumage d’hiver, le mâle est plus terne et plus pâle, avec une teinte grisâtre ou jaunâtre. 

La femelle est pratiquement semblable à celle du moineau domestique, mais elle présente cependant des rayures sombres indistinctes sur les flancs, et en général, tout son plumage offre un plus grand contraste entre les parties supérieures foncées et le dessous clair. 

Le juvénile est semblable à la femelle mais plus pâle et plus terne. Il n’a ni le collier blanc ni les stries sur les parties inférieures.

On trouve deux sous-espèces :
P.h. hispaniolensis, est présent en Espagne, Sardaigne, Grèce et Balkans, ouest de l’Asie mineure, iles de l’Atlantique telles que Madère, Canaries et Cap Vert) et nord-ouest de l’Afrique.
P.h. transcaspicus, se trouve à Chypre, à l’est de la Turquie et au Levant, et vers l’est en Iran, Afghanistan, Sud du Kazakhstan et nord-ouest de la Chine. 

Les deux races sont très semblables, excepté après la mue où ils sont plus pâles, surtout la femelle.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le moineau espagnol est très bruyant. Sa voix est moins âpre et plus agréable que celle du Moineau domestique.
Il lance un « chop » insistant, mais aussi des roulades courtes et musicales, très variées. Leur cri en vol est « churp ». Le cri de contact est un « que que que ». Le cri d’alarme est un nasillard « quer » ou « quer-it-it ». La menace envers un intrus s’exprime par un nasillard « chur-it-it-it ».   
Les mâles émettent des continuels « cheeli-cheeli-cheeli » rapides et répétés pour attirer les femelles, des sons plus aigus et plus haut-perché que chez le Moineau domestique.  

HABITAT :
Le Moineau espagnol vit dans la campagne, plus ou moins à proximité des humains. Il aime surtout les zones humides près de l’eau avec des arbres et des arbustes, les terrains ouverts avec des arbres dispersés, les champs fauchés, les terres agricoles, les bords de routes et de chemins.
Il pénètre dans les zones urbaines d’où le Moineau domestique est absent.

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Les populations de l’Est, surtout la race « transcaspicus », sont hautement migratoires, allant vers le sud, jusqu’en Egypte et Arabie.
Le Moineau espagnol se trouve aux Iles Canaries, en Afrique du nord, du Maroc au nord de la Libye, en Espagne, en Sardaigne, dans les Balkans et en Grèce.
Il hiverne en Espagne, en Afrique du Nord, au Moyen Orient, en Centre Asie, au Nord Pakistan et au Nord Ouest de l’Inde. Les populations vivant dans les îles sont sédentaires.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Moineau espagnol est très grégaire, et à l’époque de la reproduction, il forme d’énormes colonies qui peuvent regrouper des centaines, et même des milliers de couples. De même, les dortoirs dans les arbres et les buissons peuvent en réunir autant.
Dès le mois de février, les comportements nuptiaux s’intensifient, surtout à partir de mars où les parades des mâles sont fréquentes et très semblables à celles du Moineau domestique. Le site du nid est signalé par un chant insistant et rapide « cheeli-cheeli-cheeli » émis par le mâle. Les parades qui accompagnent ce chant montrent le mâle avec les ailes vibrantes et tombantes, la queue relevée et déployée, et la tête dressée pour exposer la bavette noire. Si la femelle n’est pas prête à s’accoupler, elle le rejette plutôt violemment.   
Les premiers nids sont terminés en avril, au plus tard début mai.

En partie sédentaire, le Moineau espagnol se déplace suivant les variations écologiques dans la zone où il vit. Pour se nourrir, il capture les insectes sur le sol, mais aussi en cherchant sur les feuilles des arbres et des buissons, et également en voletant sur place devant la végétation, attrapant les insectes en vol.
Il se nourrit principalement de matières végétales, herbes et graines, mais les jeunes sont nourris avec des insectes et ensuite d’une proportion de nourriture végétale qui augmente au fur et à mesure.

VOL :
Le Moineau espagnol forme au printemps et à l’automne, des groupes denses caractéristiques de migrateurs, volant à faible hauteur et étonnamment vite.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie selon la distribution, et plusieurs couvées, 2 à 4, sont élevées.
Le nid du Moineau espagnol se trouve dans les arbres, sur les branches extérieures, de préférence dans les eucalyptus, sous ou à côté de grands nids (cigognes blanches ou milans noirs). Ils sont assez volumineux  et restent comme suspendus. Sur les chênes ou les pins, ils sont sphériques, avec une entrée latérale. Ils sont construits par les deux adultes avec de la paille, des herbes fines bien entrelacées, et tapissés à l’intérieur de plumes, duvets et parfois poils. Les couples qui commencent la nidification en mars peuvent avoir trois couvées/saison.

La femelle dépose 2 à 6 œufs blancs, parfois légèrement teintés de vert ou bleu, avec des mouchetures de couleurs variées. L’incubation dure 11 à 14 jours, partagée par les deux sexes, mais principalement assurée par la femelle la plupart du temps.

A la naissance, les poussins sont nus. Le mâle les nourrit intensément, la femelle aussi, mais moins assidûment. Les oisillons partent du nid à l’âge de 11 jours, mais ils ne peuvent pas voler, et nombreux sont ceux qui périssent en tombant du nid. Ceux qui quittent le nid à 15 jours ont plus de chances de s’en sortir. Ils seront indépendants au bout de 25 à 28 jours.

ALIMENTATION :
Le Moineau espagnol a une alimentation très variée. Il se nourrit beaucoup de céréales, « attaquant » les plantations en dévorant les semences, et les graines sur les épis. Les rizières les attirent tout spécialement. En hiver, il consomme beaucoup de semences sauvages, et au printemps, il se nourrit aussi d’insectes et de leurs larves, avec lesquelles ils nourrissent les poussins au nid. Ils capturent également des chenilles, des sauterelles, des fourmis volantes et des Coléoptères. 

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Moineau espagnol est commun et abondant localement. L’intensification des cultures irriguées a entrainé des augmentations des populations, en dépit des contrôles des populations appliqués par les agriculteurs. Lorsque les nombres sont trop importants, cette espèce est considérée comme  nuisible pour les cultures.
L’espèce reste commune et n’est pas menacée pour l’instant.