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Ang : Melodious Warbler
All : Orpheusspötter
Esp :  Zarcero Común
Ital :  Canapino comune
Nd: Orpheusspotvogel
Sd: Polyglottsångare

Photos et texte de Nicole Bouglouan

Sources :  

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 11 by Josep del Hoyo, Andrew Elliott and David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 849655306X

BIRDS OF THE GAMBIA AND SENEGAL by Clive Barlow and Tim Wacher – Helm Field guides – ISBN: 0713675497

ENCYCLOPEDIE DES OISEAUX DE FRANCE ET D’EUROPE – de Peter Hayman et Rob Hume - Flammarion – ISBN : 2082009920

Avibase (Lepage Denis)

BirdLife International (BirdLife International)

CREAGUS@Monterey Bay (Don Roberson)

Pájaros de España (JL Beamonte)

 

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Hipolaïs polyglotte
Hippolais polyglotta

Ordre des Passériformes – Famille des Acrocéphalidés

INTRODUCTION :
L’Hipolaïs polyglotte est une fauvette de l’Ancien Monde. Elle appartient à la famille des Acrocéphalidés qui comprend les espèces plutôt assez grandes. Cette nouvelle famille a été créée à la suite de l’explosion de la famille des Sylviidés. Des analyses de l’ADN ont mis en évidence le fait que ces oiseaux devaient être classés différemment.
Le genre Hippolais ne contient plus aujourd’hui que quatre espèces, dont l’Hipolaïs polyglotte. Les quatre autres ont été reclassées dans le genre Iduna.
Les membres du Paléarctique de cette nouvelle famille des Acrocéphalidés sont des migrateurs, et se déplacent vers le sud pour passer l’hiver.  

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 12-14 cm
Poids : 8-14 gr

L’adulte a la calotte et les parties supérieures d’un brun grisâtre légèrement teinté de vert-olive. Sur les ailes, les secondaires et les tertiaires sont bordées de jaune brunâtre, tout comme les grandes couvertures (mais à un degré moindre). En plumage frais, on peut voir un panneau indistinct plus clair lorsque les ailes sont fermées. Sur la queue, toutes les rectrices sont bordées et terminées de blanchâtre.
Les parties inférieures sont plutôt jaunes ou jaune citron selon les oiseaux. Les flancs sont plus clairs, plutôt blanchâtres. 
Sur la tête, on peut voir un sourcil clair, court et plus ou moins distinct. Les lores sont pâles.
Le bec est grisâtre avec la mandibule inférieure jaune rosâtre ainsi que les bords coupants. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts sont gris brunâtre ou gris rosâtre.
Les deux sexes sont semblables.
Le juvénile présente un panneau alaire plus clair et plus évident, et les parties inférieures sont plus pâles. 

DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
L’Hipolaïs polyglotte est une espèce monotypique.
Il se reproduit en France (excepté dans la partie nord) et sur la Péninsule Ibérique, vers l’Est jusqu’au sud de la Belgique, le sud-ouest de l’Allemagne, la Suisse, l’Italie, la Slovénie et l’ouest de la Croatie, ainsi que dans le nord-ouest de l’Afrique.  
Il hiverne dans l’ouest de l’Afrique, depuis la Gambie et le Sénégal, vers l’est jusqu’au Nigeria et au Cameroun.  

HABITAT :  
L’Hipolaïs polyglotte fréquente les savanes bien boisées et les mangroves en Afrique. Sur les aires de reproduction, on le trouve dans le maquis, les vergers, les grands jardins, les broussailles, les buissons épineux bien fournis au milieu des prairies, les lisières des forêts, les pâturages et les forêts qui les bordent.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
L’Hipolaïs polyglotte émet des cris variés, des sortes de claquements « chek », des cris semblables à ceux du Moineau domestique, « chrrrt », et des cliquetis « tre-te-te-tü » ou « te-te-te-te-te » émis en séries.
Le chant est un gazouillis qui peut varier en vitesse et en longueur. On peut habituellement entendre une phrase prolongée comprenant des notes nasillardes et des bavardages « tr’r’r’r’r’r’r’rt », parfois plus lents. L’oiseau fait également quelques imitations d’autres espèces.
L’Hipolaïs polyglotte est plutôt silencieux lors des passages, mais il chante très fréquemment sur les aires d’hivernage et autour des périodes d’arrivée ou de départ.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
L’Hipolaïs polyglotte se nourrit essentiellement d’insectes et d’invertébrés tels que mouches, sauterelles, punaises, phalènes, papillons, fourmis, scarabées, chenilles et araignées.
Il consomme aussi des matières végétales, des fruits et des baies en été, surtout Rubus, Prunus, Sambucus et Ficus.
Il est très actif et cherche sa nourriture dans les buissons épais et la canopée des arbres. Il capture sa proie très rapidement une fois localisée grâce aux longues plumes sétiformes, la saisissant ensuite avec son bec long et large. Il chasse en faisant des déplacements rapides mais ne voltige que rarement.  

L’Hipolaïs polyglotte est souvent vu seul, mais il lui arrive parfois se de joindre à des groupes mélangés qui chassent dans les forêts ouvertes. Il bouge tranquillement sous le couvert du feuillage. Il agite fréquemment la queue d’un côté à l’autre et de haut en bas.

Pendant la saison de reproduction, il est territorial et monogame. Des interactions peuvent se produire, entrainant des parades de menace, des cris et des chants intenses, des poursuites et des disputes.

Les vols chantés sont fréquents en période nuptiale. Le mâle chante depuis un perchoir élevé et pendant longtemps, souvent plusieurs heures entrecoupées de courtes pauses.
Au cours du vol nuptial, le mâle s’élève dans les airs tout en chantant, avant de redescendre avec les ailes largement déployées. Il va se poser au bout d’une haute branche dans un arbre. La femelle reste silencieuse et cachée dans la végétation. Plus tard, le mâle l’accompagnera pendant qu’elle construira le nid.   

L’Hipolaïs polyglotte est un migrateur. Il se déplace vers le sud pour passer l’hiver dans l’ouest de l’Afrique. Il quitte les aires de reproduction entre fin juillet et début septembre, et arrive sur les aires d’hivernage entre septembre et novembre. Il y reste jusqu’à fin février/avril. Il retourne sur les zones de nidification fin avril/début mai.

L’Hipolaïs polyglotte a un vol agile. Il est capable de grandes performances grâce à ses ailes manœuvrables et adaptées à de grandes vitesses, plutôt longues, avec une projection primaire modérée et des pointes émoussées. 

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction a lieu de mai à juillet. Cette espèce ne produit qu’une seule couvée, parfois deux dans le sud.
La femelle construit le nid, une coupe robuste faite avec des herbes, des tiges et des brindilles, le tout étant recouvert de morceaux d’écorce et de lichens tenus entre eux par des toiles d’araignées. L’intérieur est tapissé de fibres végétales, radicelles, poils et autres matériaux doux. Le nid est situé dans la fourche d’une branche, entre 0,5 et 5 mètres de hauteur.

La femelle dépose 4-5 œufs rosâtres ou violacés avec des petites taches sombres. Elle incube pendant 12-13 jours. Les poussins sont nourris par les deux parents. Ils quittent le nid au bout de 11 à 13 jours après la naissance, mais ils restent cachés dans la végétation aux alentours du nid et réclament de la nourriture aux adultes. Le mâle défend le site du nid vigoureusement.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
L’Hipolaïs polyglotte est commun localement ou même très commun à travers sa distribution. Il est également commun dans la majeure partie de ses aires d’hivernage.
L’espèce n’est pas menacée actuellement.

Autres

photos

Chant émis depuis un perchoir

Par Xeno-Canto