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Fr: Grèbe castagneux
Ang: Little Grebe
All: Zwergtaucher
Esp: Zampullín Común
Ita: Tuffetto
Nd: Dodaars
Sd: smådopping

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Photographic Ramble

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD vol 1 by Josep del Hoyo-Andrew Elliot-Jordi Sargatal - Lynx Edicions - ISBN: 8487334105

THE COMPLETE BOOK OF BRITISH BIRDS – Written by “Royal Society for the Protection of Birds” experts - Préface de Magnus Magnusson - Michael Cady- Rob Hume Editors - ISBN: 0749509112  

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

Javier Blasco-Zumeta & Gerd-Michael Heinze – Little Grebe

Thai National Parks

Birds in Cheshire and Wirral - Little Grebe (Tachybaptus ruficollis)

Singapore Birds Project

Breeding biology of the Little Grebe Tachybaptus ruficollis in Britain and Ireland

THE SEXUAL DISPLAY OF THE LITTLE GREBE

BIRD ECOLOGY STUDY GROUP - BESG - Courtship ritual of the Little Grebe

Nature Gate

Birds of Britain - The Web Magazine for Birdwatchers  

Birds.kz

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Famille des Podicipédidés

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Grèbe castagneux
Tachybaptus ruficollis

Ordre des Podicipédiformes – Famille des Podicipédidés

INTRODUCTION :
Le Grèbe castagneux est le plus petit des grèbes Européens. Il est plus rondelet et plus trapu que ses congénères, mais dès qu’il est sous l’eau, il devient un excellent chasseur au plumage bien lisse. Ces critères morphologiques lui permettent des déplacements rapides sous l’eau, en particulier les pattes situées bien en arrière du corps et les puissants doigts lobés. Il est réellement un bon plongeur et un nageur efficace.

Le Grèbe castagneux a sept sous-espèces qui partagent une très vaste distribution à travers l’Europe, dans une grande partie de l’Asie et ensuite vers la Nouvelle Guinée, ainsi que dans la majeure partie de l’Afrique.
Il se reproduit en couples isolés dans des zones bien pourvues en végétation sur les rives des lacs d’eau douce. Le nid est une plateforme flottante accrochée à la végétation aquatique.
Il se nourrit surtout d’insectes et de larves, mais il consomme aussi des crustacés, des mollusques, des petits amphibiens et des petits poissons capturés en plongeant et en nageant.

Le Grèbe castagneux est largement répandu et commun à travers sa distribution. Il n’est pas globalement menacé pour le moment et a même étendu sa distribution dans de nombreuses zones, après les modifications des zones humides compensées par la construction d’étangs, de réservoirs et de barrages.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :  
Longueur : 25-29 cm
Envergure : 40-45 cm
Poids : 140-230 gr

Le Grèbe castagneux en plumage nuptial a les côtés de la tête, la gorge et la partie antérieure du cou châtain-roux vif, contrastant avec la calotte, l’arrière du cou, les parties supérieures et les couvertures sus-alaires brun noirâtre. Les rémiges sont gris brunâtre avec un peu de blanc sur les secondaires et à la base des rémiges internes, formant ainsi un grand panneau sur l’aile visible en vol. Le croupion blanc est généralement ébouriffé.

Les parties inférieures sont brun foncé depuis la base du cou jusqu’à la poitrine et aux flancs. Les couvertures sous-alaires sont blanches et les zones foncées sont plus claires que sur le dessus sauf les tertiaires sombres. Les plumes sont généralement ébouriffées sur les flancs et présentent souvent une teinte châtain et chamois clair, mais plutôt blanchâtre sur l’abdomen et à la base de la queue. Les couvertures sous-caudales sont plus blanches.  

Le bec est noir avec une extrémité blanchâtre ou jaunâtre très restreinte. On remarque une petite zone de peau jaune pâle bien nette juste à la commissure à la base du bec. Les yeux sont brun foncé. Les pattes et les doigts lobés sont gris verdâtre.      

L’adulte non-nuptial est plus clair avec les parties supérieures gris-brun foncé. La couleur châtain-roux est remplacée par une teinte chamois ou brun ocré, tandis que le menton et la gorge sont blanchâtres. Les côtés du corps et les flancs sont aussi plus pâles, plutôt brunâtres ou chamois clair.
La tache claire à la base du bec est jaune verdâtre pâle et moins vive.

Mâle et femelle ont le même plumage, mais la femelle est plus terne et plus petite que le mâle.
Le juvénile ressemble à l’adulte non-nuptial avec quelques marques sombres sur la face. Le bec est jaunâtre, devenant progressivement sombre pour finir noir en plumage adulte.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :      
Le Grèbe castagneux a sept sous-espèces qui diffèrent surtout par la taille, la coloration et la quantité de blanc sur les secondaires.
T.r. ruficollis (décrit plus haut) est présent depuis l’Europe et l’ouest de la Russie, vers le sud jusqu’en Afrique du Nord.
T.r. albescens se reproduit dans le Caucase, vers l’est jusqu’au Lac Balkhach et au Tien Shan. En dehors de cette période, il est présent au sud-est jusqu’en Inde, au Sri Lanka et au Myanmar.
T.r. iraquensis se trouve dans le sud-est de l’Iraq et dans le sud-ouest de l’Iran.
T.r. capensis est présent en Afrique subsaharienne, à Madagascar, au Sri Lanka et dans le sous-continent Indien, vers l’est jusqu’au Burma.
T.r. poggei se trouve depuis le sud-est jusqu’au nord-est de l’Asie, à Hainan, Taiwan, au Japon et dans le sud des Iles Kouriles.
Cette race a les yeux jaune pâle et non brun foncé.
T.r. philippensis est présente dans le nord des Philippines à l’exception de Mindanao.  
T.r. cotabato est présente à Mindanao aux Philippines.

T.r. capensis

T.r. poggei

Yeux pâles

HABITAT :            
Le Grèbe castagneux fréquente une variété de zones humides comme les étangs et les lacs peu profonds, les canaux, les réservoirs, les baies abritées et la végétation des rives des grands lacs.
En dehors de la période de reproduction, il est davantage observé sur des eaux dégagées, mais il est moins fréquent sur les côtes ou les estuaires protégés. Il peut parfois apparaître sur les côtes des petites baies.
L’espèce est visible depuis les plaines jusqu’aux montagnes.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Pendant la saison de reproduction, le Grèbe castagneux émet des trilles sonores et répétés qui portent loin « weet-weet-weet » ou encore « wee-wee-wee ». Ces cris ressemblent au hennissement d’un cheval. Le mâle seul émet ces cris, ou bien  les deux partenaires font des duos.
Le cri d’alarme est un « weeeib » dur et nous pouvons aussi entendre un « pit » ou « whit ». 

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :    
Le Grèbe castagneux se nourrit d’insectes et de larves de diverses familles dont les Ephéméroptères, les Plécoptères, les Hétéroptères, les Coléoptères, les Diptères, les Trichoptères et les larves des odonates.
Mais les proies aquatiques comme les crustacés, les mollusques, les jeunes amphibiens, les petites grenouilles et quelques petits poissons font aussi partie de son régime. Les poissons peuvent mesurer jusqu’à 11 centimètres.

1er hiver

Il poursuit les proies sous l’eau car le grèbe est un très bon nageur et plongeur. Il plonge généralement pendant 10 à 25  secondes dans des eaux allant jusqu’à un mètre de profondeur. Il nage avec la tête et le cou submergés. La proie est capturée sur la végétation émergente ou à la surface de l’eau.   

T.r. poggei

Yeux pâles

Le Grèbe castagneux est un excellent chasseur sous l’eau. Sa morphologie lui permet des déplacements rapides lorsqu’il est submergé. Les pattes sont placées loin en arrière du corps et la queue très réduite n’est pas gênante pour les mouvements des doigts lobés.
Lorsqu’il est sous l’eau, son plumage peut paraître argenté. Ceci est dû aux bulles d’air emprisonnées sous les plumes. Ce critère aide le grèbe à garder sa chaleur corporelle et lui permet de flotter à la surface lorsqu’il chasse des proies qui plongent.

Le Grèbe castagneux est monogame comme la plupart des grèbes. Dans le gente Tachybaptus, les parades sont davantage vocales et les deux partenaires font souvent des duos. Les parades individuelles sont simples car cette espèce est petite avec peu d’ornements dans le plumage en dehors de la couleur châtain-roux des côtés de la tête et du cou.

Une parade rituelle a pu être observée à Singapour en avril 2010.
Deux couples sont apparus à deux endroits différents. L’un des membres d’un couple parcourait une courte distance en nageant avant de littéralement « jaillir » à la surface de l’eau en combinant la marche et le vol sur la surface tout en battant vigoureusement des ailes. Ensuite, il a fait demi-tour et a recommencé la même parade pour arriver en face de la femelle. Les deux partenaires criaient fortement pendant ces comportements. (Samson Tan – Singapour – Mai 2010 – voir les sources en bas de page). 

Une fois que les oiseaux se sont accouplés, ils écartent les autres grèbes de leur territoire de reproduction et le défendent contre les intrus.
Le Grèbe castagneux nidifie sur une plateforme flottante accrochée à la végétation submergée. Les deux adultes partagent les tâches liées à la reproduction.

En dehors de la saison de reproduction, le Grèbe castagneux se déplace pour passer l’hiver dans des eaux plus ouvertes ou côtières. Il est migrateur dans les zones où les eaux gèlent en hiver. L’espèce est résidente, dispersive ou migratrice en fonction des conditions climatiques en hiver sur les aires de reproduction.
La race nominale a été observée dans le nord de la Norvège, aux Açores, à Madère et aux Iles Canaries.                

Comme les autres grèbes, le Grèbe castagneux s’envole rarement s’il est menacé, préférant plonger et nager sous l’eau avant de réapparaître quelques mètres plus loin.
L’envol nécessite une course à la surface de l’eau tout en battant vigoureusement des ailes. Une fois en l’air, il peut voler sur des distances relativement longues, ce qui permet à l’espèce de coloniser de nouvelles zones humides. Il est capable de voler au-dessus de terrains défavorables et il explore souvent de nouvelles zones.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction varie en fonction du niveau des eaux et de l’importance de la végétation émergente.
Dans l’ouest du Paléarctique, la période de reproduction a lieu entre février et septembre, avec un pic entre avril et juillet. Au Japon, elle a lieu en mai/juillet, parfois entre octobre et février. L’espèce se reproduit tous les mois de l’année en Afrique tropicale et dans certaines parties des Iles de la Sonde.

Le nid est situé à la limite de l’eau parce que le grèbe ne marche pas très bien avec ses pattes placées loin en arrière du corps. C’est une structure flottante faite de végétation en décomposition. Elle est accrochée aux plantes aquatiques ou parfois attachée aux branches des buissons de la rive.   

La femelle dépose 3-5 œufs blanchâtres qui deviennent vite colorés au contact de la végétation humide du nid. Les deux adultes partagent l’incubation pendant 20-25 jours.
A la naissance, les poussins sont couverts de duvet sombre avec des rayures claires, tandis que le dessous est plus pâle. Ils quittent le nid et peuvent nager très vite après l’éclosion. Les adultes les portent sur leur dos, mais cette pratique est moins développée que chez les grèbes du genre Podiceps. 
Le nid sert souvent de lieu de repos en dehors de l’eau. Pendant la semaine qui suit les naissances, ils restent souvent au nid en compagnie d’un adulte, tandis que l’autre parent apporte de la nourriture.
Ils sont indépendants à l’âge de 30-40 jours et peuvent voler 44-48 jours après la naissance. 

PROTECTION / MENACES / STATUTS :      
Le Grèbe castagneux est décrit comme étant bien répandu et commun dans la majeure partie de sa vaste distribution.
L’espèce est cependant affectée par la perte de l’habitat, en particulier la destruction des zones humides à cause de la pollution et de l’utilisation récréative des eaux. Mais d’un autre côté, la construction de réservoirs et de barrages par l’homme a finalement aidé ce grèbe à étendre son habitat dans de nombreuses régions.
En Europe, les conditions climatiques en hiver entraînent des fluctuations des effectifs, en particulier lors des hivers froids.
Le Grèbe castagneux est aussi chassé pour le sport et le commerce en Iran.

La population globale est estimée à 610 000/3 500 000 individus, mais elle semble décliner. Quelques populations sont stables et d’autres n’ont pas été étudiées, comme c’est le cas en Europe.
Le Grèbe castagneux n’est pas globalement menacé pour le moment.