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PROTECTION / MENACES / STATUTS :
Le Grand Grimpar est affecté par la perte de son habitat causée par la fragmentation des forêts. Ces oiseaux ont besoin d’une forêt intacte et ne traversent pas de vastes zones non boisées, ce qui pose un problème pour leur survie dans un habitat aussi fragmenté.
La taille de la population est inconnue, mais elle semble décliner.
L’espèce est décrite comme étant peu commune dans toute sa vaste aire de répartition, mais elle n’est pas menacée à l’échelle mondiale pour le moment.
Le Grand Grimpar est actuellement évalué comme étant de Préoccupation Mineure.

Fr: Grand Grimpar
Ang: Great Rufous Woodcreeper
All: Rötelbaumsteiger
Esp: Trepatroncos Colorado - Trepador gigante
Ita: Rampicatore maggiore
Nd: Grote Muisspecht
Sd: större trädklättrare

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Jean Michel Fenerole
Photos d’Oiseaux du monde

William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price

Dubi Shapiro
Dubi Shapiro Photo Galleries

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 8 By Josep del Hoyo-Andrew Elliott-David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 8487334504

The Birds of South America: Vol. II, The Suboscine Passerines De Robert S. Ridgely, Guy Tudor, William L. Brown, World Wildlife Fund – Editor: University of Texas Press, 1989 – ISBN: 0292770634, 9780292770638 – 940 pages

Field Guide to the Songbirds of South America: The Passerines De Robert S. Ridgely, Guy Tudor – Editor: University of Texas Press, 2009 – ISBN: 0292717482, 9780292717480 – 750 pages

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

Animal Diversity Web (University of Michigan Museum of Zoology)

BioOne - Predation on Lesser Bulldog Bat (Noctilio albiventris Noctilionidae) by Great Rufous Woodcreeper (Xiphocolaptes major Dendrocolaptidae)

Planetbirds - A blog dedicated to the thousands of bird species that fly, swim or walk on our planet.

ArgentAvis - Reproducción

ArgentAvis - Sonograma

Wikipedia, the free encyclopaedia

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Page Passériformes

L’oiseau et son nid, là où tout commence… Page 3 : Furnariidés 

Sommaire fiches

 

Grand Grimpar
Xiphocolaptes major

Ordre des Passériformes – Famille des Furnariidés

INTRODUCTION :
Le Grand Grimpar se trouve en Amérique du Sud, en Argentine, en Bolivie, au Brésil et au Paraguay. Quatre sous-espèces partagent cette vaste aire de répartition.
Il fréquente une variété d'habitats forestiers, des galeries forestières et des forêts de la région du Chaco, des forêts broussailleuses et des savanes boisées. L'espèce est présente entre 1 500 et 1 800 mètres d'altitude.
Il se nourrit principalement d'insectes, mais il consomme également des arthropodes et des petits vertébrés. Il se nourrit depuis le sol jusque sous de la canopée, seul ou en couple.
Cette espèce nidifie dans des cavités naturelles auxquelles elle ajoute un revêtement végétal. La femelle semble effectuer la plupart des tâches liées à la nidification, mais le comportement reproducteur de l’espèce est mal connu.

Le Grand Grimpar est décrit comme étant peu commun dans la majeure partie de son aire de répartition, mais l’espèce n’est pas menacée à l’échelle mondiale pour le moment.

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 27-34 cm
Poids : M : 120-150 gr – F : 120-162 gr

Le Grand Grimpar a le plumage presque uniformément roux.
Certains individus peuvent avoir des stries pâles et indistinctes sur la poitrine et des barres sombres sur l’abdomen.
Sur le dessus des ailes, les rémiges sont brun rougeâtre et les primaires ont des extrémités sombres. La queue est plutôt châtain et les rectrices présentent des tubes rigides et épineux qui ressemblent à des griffes, et sont donc bien utiles pour grimper aux arbres.
Sur les parties inférieures couleur cannelle, la gorge est plus pâle avec des stries blanchâtres et chamois pâle. Les couvertures sous-caudales sont roux-cannelle.

La tête est légèrement plus brunâtre ou olive sur la calotte. Les lores sont noirâtres.
Le long bec est robuste et légèrement courbé. Il est de couleur corne à la base et devient ensuite plus pâle, mais l’extrémité est noirâtre.
Les yeux sont brun foncé, brun rouge ou cramoisi.
Les pattes et les doigts sont gris-olive, grisâtre foncé, verdâtres ou gris bleuâtre. Les griffes sont bien recourbées.

Le mâle et la femelle sont semblables.
Le juvénile est généralement plus pâle que les adultes, avec une coloration plus brillante sur les parties inférieures. La poitrine est plus nettement striée.

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
Le Grand Grimpar compte quatre sous-espèces.
X.m. major (décrit ci-dessus) se trouve dans l’ouest et le centre du Paraguay et dans le nord de l’Argentine (Jujuy, Salta et Formosa, vers le sud jusqu’à Córdoba et au nord-est de Santa Fe).

X.m. remoratus est présent dans le sud-ouest du Mato Grosso, au Brésil.
Celui-ci a les parties supérieures plus foncées et le dessous moins ferrugineux. La zone blanchâtre de la gorge est plus limitée.

X.m. castaneus se trouve dans le centre-nord et l’est de la Bolivie, le sud-ouest du Brésil (Mato Grosso do Sul) et le nord-ouest de l'Argentine (SE Jujuy et N Salta).
Cette race a une apparence globalement plus foncée et la tête est plus brunâtre. Les parties supérieures sont châtain plus foncé, avec des stries plus étroites sur la poitrine et des barres réduites sur l’abdomen.

X.m. castaneus

X.m. estebani est présent à Tucumán, dans le nord-ouest de l'Argentine.
Celui-ci ressemble à la race nominale, mais le plumage est globalement beaucoup plus clair.

HABITAT :
Le Grand Grimpar fréquente plusieurs types d'habitats forestiers tels que les forêts sèches et les forêts d’arbres semi-caduques, ainsi que les galeries forestières et les forêts du Chaco (une forêt des basses terres semi-arides et chaudes de la région du bassin du Río de la Plata).
Mais on le trouve également dans les forêts broussailleuses, les savanes boisées et le Cerrado (une vaste écorégion de savane tropicale dans l'est du Brésil).
L'espèce préfère l'intérieur de la forêt, bien qu'elle puisse être observée occasionnellement dans la savane ou en lisière.
Il est présent majoritairement en dessous de 1 500 mètres, mais aussi jusqu'à 1 800 mètres d'altitude.

Au coeur de son

habitat forestier

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Le chant sonore et qui porte loin du Grand Grimpar est une série lente et descendante de 12 sifflements dissyllabiques « hic-up » entrecoupés de notes douces et plaintives ou de bavardages. Sa durée est assez longue. Un « eeehhh » doux et prolongé commence généralement le chant qui est ainsi décrit « eeeh… hic-up-hic-up-hic-up ». Il peut généralement être entendu à l'aube et au crépuscule.
Le cri composé de deux notes ressemble au chant mais il est plus emphatique et plus long. Il se termine brusquement par une note dure et courte « eeehr-eek !

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE :
Le Grand Grimpar est principalement insectivore, mais il peut occasionnellement capturer des petits vertébrés tels que des amphibiens et des reptiles. Il consomme également des œufs et des oisillons d’autres espèces d’oiseaux.
Le régime insectivore comprend des fourmis, des sauterelles et divers types de coléoptères, des insectes, des perce-oreilles et des larves de lépidoptères.

Certaines observations dans le Pantanal brésilien font état de la chasse des chauves-souris par le Grand Grimpar. Les deux espèces utilisent des cavités peu profondes dans les arbres pour se reposer, augmentant ainsi les possibilités de rencontres entre les deux espèces.
D’après une observation, l’oiseau a attaqué la chauve-souris (Noctilio albiventris) sur le sol en martelant la tête de sa proie avec son bec robuste. Ensuite, il l’a transportée dans son bec jusqu’à un tronc d’arbre. Là, il a ingéré de fines lanières de chair et a tenté d’avaler la chauve-souris entièrement, mais sans succès. Ensuite, le Grand Grimpar s'est envolé avec la proie dans le bec.

Le Grand Grimpar se glisse parmi les troncs et les grosses branches, mais il se nourrit également au sol où il sautille maladroitement. Il glane et sonde, fouille parmi les feuilles mortes ou gratte bruyamment les troncs à l’aide de son bec.
On l'observe généralement seul ou en couple, et parfois en groupe de trois individus, probablement une famille.

La biologie de la reproduction des grimpars est peu connue. Les espèces les plus grandes semblent être socialement monogames, avec les liens du couple maintenus tout au long de l'année et les deux adultes partagent les tâches de nidification.
Le Grand Grimpar nidifie dans des cavités naturelles ou des loges abandonnées par des pics, généralement à moins de 5 mètres du sol. Rien n’indique qu’ils creusent leurs propres nids, mais ils peuvent en agrandir l’entrée. Les jeunes restent avec leurs parents pendant une longue période, mais pas plus de quelques mois.

Le Grand Grimpar est résident.
Le vol est ondulant, comme celui des pics. Mais en général, il évite de traverser de vastes espaces non boisés.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La saison de reproduction du Grand Grimpar n'est pas bien définie, mais comprend octobre et novembre en Argentine, au Paraguay et en Bolivie.
Cette espèce nidifie dans les cavités naturelles des arbres ou des souches, et utilise également les cavités abandonnées creusées par les pics. Le nid est placé à moins de cinq mètres du sol. L’entrée est longue et étroite et la coupe est tapissée de feuilles sèches, de paille ou de copeaux de bois. La profondeur de la cavité peut atteindre 1 mètre à 1,60 mètres. Les oiseaux agrandissent souvent l'entrée avec le bec, mais ils ne creusent pas la cavité.

La femelle dépose 2 à 3 œufs blancs. La durée de l'incubation est inconnue, mais certaines informations suggèrent une durée de 14 à 16 jours et les jeunes s'envolent 17 à 25 jours après l'éclosion.
Les poussins sont nourris avec des insectes, des larves de coléoptères, des sauterelles et des araignées. Ils restent généralement avec les adultes pendant quelques mois après avoir quitté le nid.