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Fr: Fauvette épervière
Ang: Barred Warbler
All: Sperbergrasmücke
Esp: Curruca Gavilana
Ita: Bigia padovana
Nd: Sperwergrasmus
Sd: höksångare

Photographes:

John Anderson
John Anderson Photo Galleries

Didier Buysse
Vision d’Oiseaux

Ken Havard
My Bird Gallery & Flickr gallery 1 Flickr gallery 2

William Price
PBase-tereksandpiper & Flickr William Price 

Alan & Ann Tate
AA Bird Photography

Ingo Waschkies
Bird Photography

Texte de Nicole Bouglouan

Sources:

HANDBOOK OF THE BIRDS OF THE WORLD Vol 11 by Josep del Hoyo, Andrew Elliott and David Christie - Lynx Edicions - ISBN: 849655306X

THE HANDBOOK OF BIRD IDENTIFICATION FOR EUROPE AND THE WESTERN PALEARCTIC by Mark Beaman, Steve Madge - C. Helm - ISBN: 0713639601

BIRDS OF THE MIDDLE EAST by R.F. Porter, S. Christensen, P Schiermacker-Ansen C.Helm - ISBN: 0713670169

Warblers of Europe, Asia and North Africa par Kevin Baker – Editeur: Bloomsbury Publishing, 2010 – ISBN: 1408135213, 9781408135211 – 360 pages

Sylvia Warblers: Identification, taxonomy and phylogeny of the genus Sylvia par Andreas Helbig, Gabriel Gargallo, Hadoram Shirihai – Editeur: A& C Black, 2010 – ISBN: 1408135094, 9781408135099 – 576 pages

Avibase (Denis Lepage)

Birdlife International

Birds of the World

Bird Database

Bird Field Guide

BirdID Nord University

Kazakhstan Birdwatching Community

KuwaitBirds

Birds in Bulgaria

Habitat Preferences of the Sympatric Barred Warbler (Sylvia nisoria) and the Red-Backed Shrike (Lanius collurio) Breeding in Central Poland

Protective nesting association between the Barred Warbler Sylvia nisoria and the Red-backed Shrike Lanius collurio: an experiment using artificial and natural nests

Les oiseaux de Suisse

What Bird-The ultimate Bird Guide (Mitchell Waite)

Wikipedia, the free encyclopaedia

 

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Fauvette épervière
Curruca nisoria

Ordre des Passeriformes – Famille des Sylviidés

INTRODUCTION :
La Fauvette épervière est une grande fauvette de l'Ancien Monde qui se trouve dans les régions tempérées d'Europe centrale et orientale et d'Asie centrale pendant la saison de reproduction. Cette espèce est fortement migratrice et passe l'hiver dans les régions tropicales de l’Est de l’Afrique. Deux sous-espèces partagent la vaste aire de répartition.
La Fauvette épervière est la plus grande du genre Curruca. Elle fréquente les parcelles de forêts ouvertes avec des buissons épineux, des haies et des arbres bas, ainsi qu’une végétation herbeuse en lisière. Elle peut s’adapter à une grande variété d'habitats, s’il y a des buissons, des arbres, des clairières, des pâturages, des prairies et des vergers.
Elle se nourrit principalement d'insectes pendant la saison de reproduction, mais un régime frugivore comprenant des baies et d'autres fruits est important avant la migration et pendant les haltes migratoires. La migration est strictement nocturne.
Le système reproducteur de la Fauvette épervière est complexe et comprend à la fois la monogamie et la polygamie. Les mâles peuvent s'accoupler avec deux ou trois femelles. Les immatures peuvent parfois devenir des aides au nid. La structure en forme de coupe ouverte est construite par les deux adultes. Cette espèce produit une seule couvée par saison.

Le regard dur et la poitrine barrée de la Fauvette épervière la rendent assez semblable à l’Epervier d’Europe, qui lui a judicieusement donné son nom français.

La Fauvette épervière est menacée par la perte de l'habitat causée par l'intensification de l'agriculture. Cependant, l'espèce est décrite comme localement commune et largement répandue. La population n'est pas globalement menacée pour le moment.   

DESCRIPTION DE L’OISEAU :
Quelques mesures :
Longueur : 15-17 cm
Envergure : 24-25 cm
Poids : M : 20-25 gr – F : 21-29 gr

La Fauvette épervière mâle adulte de la race nominale a les parties supérieures gris moyen à gris brunâtre avec parfois une teinte bleutée. Les extrémités des plumes présentent des franges blanches bordées de bandes subterminales sombres, formant un motif écaillé.
Sur le dessus des ailes, les couvertures moyennes et les grandes couvertures ont des extrémités claires, formant une double barre alaire. Les rémiges tertiaires présentent de larges bordures blanchâtres.
La queue est plus foncée. Les rectrices les plus externes présentent des bordures et des extrémités blanches.

Sur les parties inférieures blanchâtres, les côtés du corps sont légèrement chamoisés. Le menton et la gorge sont barrés de gris tandis que la poitrine et les flancs ont des barres grises plus grossières. L’abdomen et le bas-ventre sont barrés de gris, mais ce sont des barres courtes et étroites. Sur les couvertures sous-caudales, on peut voir des chevrons subterminaux gris foncé formant un motif écaillé bien visible.

Sur la tête, la calotte et les parotiques sont légèrement plus foncées que les parties supérieures. Les lores et les parotiques sont tachetés de blanc. Le menton et la gorge sont blanchâtres et barrés de gris.
Le bec est gris foncé avec une base pâle sur la mandibule inférieure. Les yeux sont d’un jaune assez soutenu. Les pattes et les doigts sont gris foncé, devenant parfois plus jaunes au printemps.

La femelle ressemble au mâle mais elle a les parties supérieures brunâtres, souvent plus uniformément colorées. Les parties inférieures sont plus blanches et moins fortement barrées. Les extrémités blanches des ailes et des bords de la queue sont plus étroites. Les yeux sont généralement d'un jaune plus pâle.

Le juvénile a les parties supérieures gris brunâtre légèrement teintées d’ocre et des liserés chamois sur les couvertures alaires. Les parties inférieures sont chamois-ocre sans aucun motif. Les yeux sont brun foncé.
Le 1er hiver présente des chevrons légers sur les parties inférieures.

Juvenile
1st winter

SOUS-ESPECES ET DISTRIBUTION GEOGRAPHIQUE :
La Fauvette épervière a deux sous-espèces.
C.n. nisoria (décrite ci-dessus) se reproduit dans le centre de l'Europe, vers l'est jusqu’au sud des monts de l'Oural et du fleuve Oural, vers le sud jusqu’au nord de l'Italie, dans les Balkans, le nord de la Turquie et le nord de l'Iran. Elle hiverne en Afrique de l'Est.

C.n. merzbacheri se reproduit dans le sud-ouest de la Sibérie et dans le nord du Kazakhstan et vers l'est jusqu’en Mongolie, et dans le sud localement dans les montagnes du centre de l’Asie jusqu’au nord de l'Afghanistan et l'ouest de la Chine. Il hiverne également dans l'est de l'Afrique.
Cette race a les parties supérieures plus claires, plus brun-sable que la race nominale. Les parties inférieures sont plus blanches et moins barrées. Les motifs du plumage sont moins marqués.
Dans toute la vaste zone où les deux races se rencontrent, les oiseaux sont souvent inséparables, en particulier en plumage très usé.

C.n. merzbacheri

Kazakhstan

HABITAT :
La Fauvette épervière fréquente les parcelles de bois ouvertes contenant des buissons épineux, des haies, des petits arbres de différentes hauteurs et une végétation herbeuse en bordure.
L'oiseau utilise des buissons atteignant 3 mètres de haut comme postes de chant en terrain découvert. Il peut être vu dans des habitats secs, parfois sur des pentes rocheuses abruptes, mais aussi dans des habitats plus humides tels que les prairies humides, les landes, les zones de bruyère où les buissons sont disponibles.
Pendant l'hiver en Afrique, la Fauvette épervière se trouve dans les forêts sèches plantées d'acacias, les forêts galeries ouvertes, les fourrés riverains et les savanes boisées.

CRIS ET CHANTS : SONS PAR XENO-CANTO
Les cris de la Fauvette épervière comprennent un « tak » aigu et un court « churr » ou « trrrrt », se prolongeant parfois par un « trrrrt-t-t-t-t-t » lorsque l'oiseau est excité.
Les cris d'alarme sont plus durs avec des notes métalliques entrecoupées de cliquetis, et l'oiseau émet aussi des « tek ».
Le chant ressemble à celui de la Fauvette des jardins, mais avec des phrases plus courtes. Il s'agit d'un gazouillis musical et vigoureux fait de phrases courtes variables et de cliquetis.
Le chant est généralement émis depuis la cime des arbres ou des buissons, ou lors d'un vol au cours duquel l’oiseau claque fortement des ailes.

COMPORTEMENTS DANS LA VIE SAUVAGE : 
La Fauvette épervière est principalement insectivore pendant la saison de reproduction. Son régime comprend des coléoptères, des petits pucerons, des larves de lépidoptères, des petites sauterelles et aussi des araignées. Les poussins sont principalement nourris de proies tendres, en particulier des chenilles.
Après la période de reproduction et surtout avant la migration, l'oiseau se nourrit de baies et d'autres fruits.
La Fauvette épervière se nourrit principalement dans les buissons près du sol ou dans la canopée des petits arbres. Elle glane ses proies sur les branches et le feuillage en étant perchée. Elle effectue rarement des sorties aériennes pour capturer des insectes en vol et vient très occasionnellement au sol, sauf pour nourrir les oisillons.

La Fauvette épervière est territoriale pendant la saison de reproduction, bien que les territoires soient souvent regroupés dans un habitat bien adapté. Certains mâles sont monogames, mais la plupart d'entre eux deviennent polygames pendant la saison. Dès que la première femelle couve, ils établissent un ou plusieurs nouveaux territoires afin d'attirer d'autres femelles.
Dans la majeure partie des couples polygames établis, la plupart des femelles secondaires effectuent seules les tâches liées à la nidification. Le mâle nourrit généralement les poussins d'une couvée, souvent la première, mais rarement plus.

Le mâle effectue des parades aériennes, des vols chantés au cours desquels il s’élève vigoureusement depuis des perchoirs, montant jusqu'à 3/10 mètres au-dessus de ces perchoirs. Cette parade aérienne est relativement lente, avec des battements d'ailes de forte amplitude, tandis que la queue est déployée (les marques blanches sont visibles).
En face d’un mâle rival au moment le plus intense du vol, l'oiseau peut faire claquer ses ailes au-dessus de son dos, produisant un son bien audible.
Ils sont solitaires en dehors de la saison de reproduction.

La présence de prédateurs peut affecter le choix des habitats de nidification. Certains individus réduisent ce risque en nidifiant près d'autres espèces dont la défense au nid est agressive.
Plusieurs observations décrivent la Fauvette épervière et la Pie-grièche écorcheur se reproduisant à proximité l’une de l’autre, en particulier dans le centre et l'est de l'Europe, et fréquentant des environnements similaires. Chaque espèce défend fortement le nid et se montre agressive envers les prédateurs dont les principaux sont les oiseaux et, dans une moindre mesure, également les mammifères.
Ces observations montrent que les taux de survie des nids sont plus élevés dans les territoires où les individus se reproduisent à proximité les uns des autres. Cependant, certains chercheurs suggèrent que cela est le résultat de leurs préférences pour des habitats similaires et que les relations entre ces deux espèces sont neutres. D'autres études sont nécessaires.

La Fauvette épervière est fortement migratrice. Les migrations sont nocturnes et les oiseaux se déplacent en solitaire.
Ils quittent les aires de reproduction de juillet à septembre, les adultes plus tôt que les juvéniles. Les arrivées en Afrique de l'Est (Kenya) ont lieu à partir de fin octobre/début novembre, avec un maximum en décembre/janvier.
Ils quittent leurs aires d'hivernage de fin mars à début avril. La migration printanière a lieu de la mi-avril à la mi-mai.

La Fauvette épervière alterne plusieurs battements d'ailes rapides avec de courts glissés en vol.
Les mâles effectuent des parades aériennes pour attirer les femelles.

REPRODUCTION DE L’ESPECE :
La ponte a lieu entre mai et juillet. Cette espèce produit une seule couvée par saison.
La Fauvette épervière a un système de reproduction complexe (voir ci-dessus « Comportement dans la vie sauvage »). Une fois que la première femelle commence à pondre ses œufs, le mâle tente de s'accoupler avec une deuxième ou une troisième femelle dans un nouveau territoire. Les immatures peuvent parfois devenir des aides au nid.

Bien que cette espèce soit territoriale, plusieurs nids peuvent parfois être regroupés dans des habitats adaptés.
Le mâle effectue des parades aériennes accompagnées de chants. Il construit également des plates-formes lâches, probablement utilisées par la femelle comme une indication du savoir-faire de son futur partenaire. Ces structures sont rarement utilisées pour la nidification, mais la femelle peut y prendre du matériel pour construire le « vrai » nid.
Les deux adultes construisent un nid ouvert en forme de coupe avec des toiles d'araignées et de la soie provenant de cocons de chenilles sur la partie extérieure de la structure. Le nid est placé entre 30 centimètres et 2 mètres au-dessus du sol, dans un buisson dense, souvent épineux, bien à l'abri des regards.

La femelle dépose 3-6 œufs gris verdâtre pâle, gris ou blanchâtres avec des taches sombres indistinctes, ces dernières se fanant rapidement. Chez les couples monogames, les deux adultes incubent et cette période dure 12 à 13 jours, mais la femelle effectue la majeure partie de l’incubation.
La période de nidification dure 10 à 11 jours, et les jeunes sont pris en charge par les deux parents pendant environ 3 semaines après l'envol. Ils peuvent se déplacer à plus d'un kilomètre du nid.

Lorsque le mâle est polygame, la deuxième femelle incube et s'occupe généralement seule des poussins, et le succès de reproduction semble beaucoup plus faible.
Les prédateurs habituels des nids sont les Mustélidés, les écureuils roux, les Corvidés et les serpents. Le parasitisme des nids par le Coucou gris est courant dans certaines populations.

PROTECTION / MENACES / STATUTS :
La Fauvette épervière est décrite comme étant localement commune et largement répandue.
L'espèce est affectée par la perte de l'habitat dans l'est de l'Allemagne, causée par l'intensification de l'agriculture, le labourage des prairies et la disparition de vastes zones adaptées aux besoins de l’espèce. Les fluctuations des populations et de l'aire de répartition peuvent également avoir des causes climatiques.

Une estimation très préliminaire de la taille de la population mondiale est de 4 040 000/7 760 000 individus matures. Mais plus d'informations sont nécessaires.
Des fluctuations annuelles marquées sont notées localement, mais la Fauvette épervière n'est pas globalement menacée et l'espèce est actuellement évaluée comme étant de Préoccupation mineure.